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| Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack | |
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Auteur | Message |
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Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Lun 20 Juil 2015 - 0:49 | |
| BEIJING – Flamme Olympique Durant tout le mois de juillet, les joueuses norvégiennes avaient vécu, mangé et dormi handball. L’intensité était montée crescendo jusqu’au match de préparation face à l’Allemagne. La délégation norvégienne était arrivée le premier août pour laisser le temps aux athlètes de se faire au décalage horaire et plus particulièrement pour l’équipe de hand de s’habituer à la salle qui allait accueillir tous leurs matchs. Les chambres du village Olympique accueillaient deux joueuses et les binômes était restés les mêmes que pour le stage. Danielle et Solveig partageaient la même chambre mais elles n’avaient pas rapproché les lits jumeaux. Comme lors des déplacements en club, elles ne mélangeaient pas tout. Elles maintenaient une certaine distance aussi bien par respect pour leurs coéquipières que pour leur propre équilibre. Tout au long du stage Dane avait pris ses marques dans le groupe. Elle avait, dès le début, senti le soutien de l’ensemble du staff et des joueuses face aux attaques de journalistes français qui ne décoléraient pas qu’elle ait choisi un autre pays que le leur. Elle avait aussi trouvé sa place dans le dispositif, mais si jouer avec Solveig rendait le handball facile, évoluer entourée des stars norvégiennes le rendait encore moins compliqué. Vendredi 8 août 2008, cérémonie d’ouverture, le stade Olympique de Pékin, le nid d’oiseau comme il était surnommé, était en train de voir défiler les athlètes des 204 pays représentés. La Grèce avait ouvert le bal comme le veut la tradition. La Norvège entra sur la piste en 129ème place entre la Bolivie et l’Afrique du Sud. Les quelques quatre vingt cinq athlètes Norvégiens défilèrent derrière leur porte drapeau Ruth Kasirye, une haltérophile. Les quatorze joueuses composant l’équipe nationale de handball étaient toutes là dans leur costume en lin blanc cassé. Déjà dans le couloir d’entrée, Solveig avait pris la main de Danielle. Quand elle avait annoncé son homosexualité à la télévision, il y a un peu plus d’un an, elle avait surtout pris la décision de ne plus se cacher. Elle savait qu’elle était privilégiée de pouvoir partager cela avec la femme qu’elle aimait. Leur différence leur permettait ce plaisir, vivre les grandes émotions du sport vraiment avec l’autre. Au début, elle voulait juste la toucher un instant, comme pour la rassurer. Danielle n’était pas encore à l’aise avec les démonstrations d’affection en public et Solveig l’acceptait même si parfois cela lui manquait. Elle devait lui laisser faire son propre chemin. La brusquer ne servirait à rien. Elle fut donc étonnée de sentir les doigts de sa petite amie se refermer sur les siens. Solveig croisa le regard de Danielle et cette dernière lui sourit, comme un accord muet d’acceptation. Un équilibre entre affirmation d’un choix d’aimer et protection de leur vie privée. Elles savaient déjà qu’elles retrouveraient bon nombre de photos de leur geste sur des sites, des blogs et des forums. Elles en avaient pris l’habitude et trouvait cela même plutôt mignon. Que Zoé soit un membre actif de cette communauté les faisaient sourire. Les photographes amateurs étaient la plupart du temps très respectueux et les commentaires qui allaient avec étaient encourageant pour la liberté d’esprit. A bien y regarder, le regard de Danielle était celui d’une enfant face à un nouveau monde. S’il y avait des feux d’artifices dans le ciel au dessus du stade, il y en avait aussi dans ses yeux. Elle regardait partout, le sourire greffé sur ses lèvres. Son comportement était rafraîchissant. Et Solveig la trouvait craquante comme ça. Qui pouvait jouer les blasés face à un tel spectacle ? Les Jeux Olympiques avaient toujours une saveur particulière, c’était le rendez-vous d’une vie. Peu importait les tricheries, les polémiques, les affaires de dopage, ils restaient un pourvoyeur d’images fortes et la médaille d’or, le Graal de tout sportif. Dans cette ambiance multicolore, alors que la délégation norvégienne finissait son tour de stade, Danielle serra un peu plus fort la main de Solveig, pas qu’elle ait peur, mais juste pour lui communiquer ce qu’elle ressentait. Tout cela aurait pu être impressionnant, mais le vivre aux côtés de Sveig, transformait l’évènement mondial en une plus grande aventure encore. ***
Vendredi 08 août 2008 – 18h12 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Cérémonie d’ouverture |
Beijing 2008 Terminées les polémiques politiques, place au sport. La cérémonie d’ouverture vient de se terminer et la flamme est bien éclairée en terre chinoise. LA compétition peut donc commencer. Pour les Jeux de la XXIXe Olympiade de l’ère moderne, je ne serai pas seule à animer ce site. Marie, mon homologue française qui a suivi la carrière de KASLER en France avant sa venue au Danemark, sera à mes côtés à Copenhague (aucune de nous deux n’ayant eu les moyens de se payer le billet d’avion pour Pékin). Je m’occuperai de la partie sportive et technique et elle vous fera partager le hors terrain et analysera la presse francophone. Je vais donc commencer mon travail en vous donnant le programme. Les équipes ont été réparties en deux poules : Poule A : Suède, Angola, Roumanie, Kazakhstan, Norvège, Chine. Poule B : Hongrie, France, Russie, Corée du Sud, Allemagne, Brésil. A l’issue des matchs de poule, les 4 premiers seront qualifiés pour les quarts de finale. Les premiers matchs opposeront (je vous rappelle qu’il y a +7h de décalage entre Copenhague (HC) et Pékin (HL) ) : Poule A - le 09 août 2008
16h(HL) | 09h(HC) | Suède | | | Angola | 18h(HL) | 11h(HC) | Roumanie | | | Kazakhstan | 20h(HL) | 13h(HC) | Norvège | | | Chine | Poule B - le 10 août 2008
16h(HL) | 09h(HC) | Hongrie | | | France | 18h(HL) | 11h(HC) | Russie | | | Corée du Sud | 20h(HL) | 13h(HC) | Allemagne | | | Brésil | Je laisse à présent la parole à Marie.
*** Bonjour tout le monde. Tout d’abord, je vous prie d’excuser mon anglais qui est beaucoup moins fluide que celui de Johanne. Demain, il va falloir mettre le réveil pour voir le premier match mais je suis sûre d’avoir les yeux bien ouverts à 13h pour voir les débuts de Dane, en compétition officielle, sous le maillot Norvégien. Beaucoup attendent de découvrir quel numéro lui a été attribué. En attendant, c’était mignon de les voir défiler main dans la main. Leurs moments de complicité en public étant rares, c’était une grande surprise de les voir ainsi devant un stade entier, plus tous les téléspectateurs à travers le monde. Une bonne image pour la représentation gay. |
*** Le lendemain, dans les vestiaires, Danielle avait enfilé sa tenue. Elle éprouvait un sentiment étrange. Comme si elle avait enfin trouvé le bon costume. Le numéro sur son maillot la fit sourire. Contre l’Allemagne en match amical, elle portait encore son trait d’union. Mais aujourd’hui, dans le dos elle avait son nom et un numéro. Elle ne savait pas si c’était une coïncidence ou un choix délibéré du staff, mais elle se doutait que beaucoup feraient le rapprochement. Elle sentit deux mains se poser sur ses hanches. « Tu es très sexy dans cette tenue. » — Je ne pensais pas que tu trouvais les tenues de hand sexy. — Surtout quand tu es dedans. — Je vois. Essaye tout de même de te concentrer sur le match plutôt que sur ma tenue sexy. — Je vais essayer. Tu es nerveuse ? — Non ça va. J’ai juste envie que ça commence. J’ai des fourmis dans les jambes. — Et dans le bras j’espère. — Sûr. Pendant les hymnes, comme le veut la tradition norvégienne, en file indienne avec chacune la main gauche sur l’épaule gauche de la joueuse devant soi, Danielle sentait la chaleur de la main de Solveig à travers le tissu de son maillot. Elle espérait que son Grand-Père était devant sa télé et qu’il regardait ces images, qu’il la voit sous ses couleurs norvégiennes, chanter son hymne. ***
Samedi 09 août 2008 – 15h00 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule A match 1 | Pour les matches de poule, je ne vous ferai pas de commentaires en direct mais juste une analyse globale car, à part une grosse catastrophe, tout devrait bien se dérouler pour la Norvège. A partir des quarts de finale, je serai avec mon clavier pour vous faire vivre en direct l’évolution des rencontres. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et voici les premiers résultats :
16h(HL) | 09h(HC) | Suède | 32 | 21 | Angola | 18h(HL) | 11h(HC) | Roumanie | 31 | 19 | Kazakhstan | 20h(HL) | 13h(HC) | Norvège (+7) | 30 | 23 | Chine | Match sérieux de l’équipe de Norvège qui ne s’est pas fait piéger lors de ce match d’ouverture. La Chine, pays hôte, a vite perdu le contact et n’a ensuite joué que pour limiter la casse. SORENSEN a fait tourner son effectif, jugeant qu’il n’était pas nécessaire de s’user physiquement dès le premier match. Sans réelle opposition, il est difficile de juger de la justesse du jeu mais la rencontre nous a appris que le poignet de KASLER semblait ne plus poser de problème. Dans les 2 autres rencontres la logique a été respectée. La Roumanie et la Suède s’imposant facilement.
*** Pour ceux qui attendaient les débuts de Dane en rouge il faudra encore patienter. Les chinoises évoluant dans leur couleur à domicile, c’est en bleu marine que les norvégiennes se sont présentées sur le terrain. Le staff a réussi à garder secret le numéro de Dane jusqu’à la présentation de la composition des équipes. Les fans du couple KASSEN ont du être contents de découvrir que Dane évolue en équipe nationale avec le même numéro qu’à Copenhague : le 5 tout comme Solveig et son célèbre 10. Sur les forums, il est déjà possible de lire les commentaires suivants : « L’une est toujours la moitié de l’autre alors que l’autre est encore le double de l’une. » « On ne change pas un multiple de 2 qui gagne. » « 510 en force ! » Petit message pour notre cher journaliste GR : Pas de « God save the Queen » aujourd’hui mais un joli « Ja, vi elsker dette landet » (Oui, nous aimons ce pays, merci Johanne pour la traduction). Comme quoi Dane est capable de maîtriser plusieurs hymnes. |
*** Danielle était assise dans les tribunes et regardait le match opposant la Hongrie à la France. Son cahier sur les genoux, elle observait certaines de ses ex-coéquipières à Lyon évoluer en équipe nationale. Isa, Sarah et Caro faisaient partie du groupe. Après sa rétrogradation administrative, l’équipe avait explosé. Sarah ROSBANE et Caroline COPIN avaient rejoint Besançon alors qu’Isabelle GADAGNE signait avec Metz. Rebecca LEEST était en Allemagne et Pauline ARTMANN était retournée en Belgique. Virginie PASSARD jouait pour Lausanne et Dane avait beaucoup apprécié la retrouver en début de saison. Les autres s’étaient éparpillées dans le championnat français. Pendant la mi-temps, elle avait reçu un mail de ses parents. Ils tenaient à lui témoigner de la fierté de son Grand-Père qui n’avait pas quitté la télévision des yeux pendant tout le match et qui avait été très ému quand elle était apparue avant le début du match dans les couleurs de la Norvège. Il s’était même levé pour l’hymne. Dans l’effervescence du début des Jeux, Danielle avait presque oublié que son Grand-Père était descendu de sa montagne pour suivre les matchs avec le reste de la famille. Le deuxième match venait de commencer quand Solveig l’appela sur son portable. « Tu es où ? lui demanda Dane. Russie – Corée du Sud a déjà commencé.» — Toujours coincée avec les journalistes. Je dois enregistrer une interview pour TV2 Norvège. Je ne vais pas arriver tout de suite. — Ok. Attends deux secondes. Danielle sentait que quelqu’un l’observait. Elle releva la tête pour reconnaître une joueuse suédoise qui lui demanda : — Est-ce que cette place est libre ? — Oui. Pas de problème. Danielle avait posé son sac à dos sur l’autre siège pour garder une place à Solveig. Cette dernière se manifestait au téléphone. — Tu parles avec qui ? — Frida ISAKSON, elle voulait savoir si la place était libre. — La demi-centre de l’équipe de Suède ? — Je n’en connais pas d’autre. — Tu lui as donné ma place ? — Mais non. Ne t’inquiète pas, ta place est bien gardée. — Ok, je fais au plus vite ici. — Je ne bouge pas. Je regarde le match. Solveig débrancha elle-même son micro, posa tout l’attirail sur la table devant elle et remercia la journaliste. Le deuxième match de la journée devait avoir dépassé la mi-temps. Elle sauta dans une des navettes pour rejoindre le Palais national omnisports de Pékin. Depuis qu’elle avait entendu Danielle lui parler de Frida, elle sentait cette pointe de jalousie remonter à la surface. Quand elle jouait en équipe jeune, elles avaient souvent été comparées et même après leur « rivalité » avait continué. Frida avait fait son coming-out en 2004 et elle avait la réputation d’être une charmeuse. Danielle traçait le schéma d’une des attaques placées de la Russie et annotait son dessin. « Je pensais que quelqu’un était chargé de ça. » La joueuse norvégienne tourna la tête vers son homologue suédoise. — Pardon ? — L’analyse des tactiques de jeu adverse. — J’aime bien avoir mes propres notes. — Je pourrais en profiter ? — Compte pas trop là-dessus Frida. Solveig venait d’arriver et aux regards qu’elles se lancèrent Dane comprit qu’il ne valait mieux pas intervenir. — Reste cool Sol. Je faisais que discuter. — J’en doute pas. La voix de Solveig était froide. Frida se leva et posant sa main sur l’épaule de Danielle dit : — Merci pour la discussion Dane. A plus ! Bye Sol. Elles regardèrent toutes les deux la capitaine suédoise quitter les gradins. — Je dois être au courant de quelque chose ? demanda Danielle. — Rien d’important. — Si tu le dis. J’ai reçu un mail de mes parents. Grand-Père a regardé notre match et il paraît qu’il était très fier de me voir avec le maillot norvégien. Il est à Lausanne pour la durée des Jeux. L’enthousiasme dans la voix de sa petite amie ramena Solveig à des pensées plus douces. A la regarder sourire quand elle évoquait son Grand-Père, la capitaine norvégienne eut encore la preuve de l’attachement qu’il y avait entre ces deux êtres. Et elle comprit que quand elle enfilait son maillot, elle le portait aussi pour lui. ***
Dimanche 10 août 2008 – 15h28 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule B match 1 | Mauvais départ pour l’équipe de France qui perd de 6 buts face à la Hongrie. Aujourd’hui, elle était loin la finale des championnats du monde de 2003 remportée +3 par les françaises face aux hongroises en Croatie. Rapidement dépassées dans la vitesse de jeu, les joueuses de Paul DIEMERE ont pu limiter l’écart en fin de match quand la Hongrie a levé le pied. Par contre Russie - Corée du Sud a tenu toutes ses promesses. Jusqu’au bout, le scénario a été à toi à moi pour finir sur un joli match nul. Le jeu différent des deux équipes, puissant pour les russes, vif et rapide pour les sud coréennes, a donné un match étrange mais plaisant à regarder. Du côté des allemandes, face au Brésil, cela a été un festival de maladresses, aussi bien au tir que sur les transmissions de balles. Elles ont évité la défaite grâce à leur gardienne Sabine ENGLERT qui a pu, comme elle l’espérait, profiter de l’expérience de Liv ARLENSEN, à Copenhague, pour progresser.
16h(HL) | 09h(HC) | Hongrie | 30 | 24 | France | 18h(HL) | 11h(HC) | Russie | 29 | 29 | Corée du Sud | 20h(HL) | 13h(HC) | Allemagne | 24 | 22 | Brésil |
*** Bon alors Johanne mène 1 à 0 au niveau des victoires. Mais la France va se reprendre, j’ai bon espoir. Pendant les matchs d’aujourd’hui, Dane a été aperçue dans les tribunes, prenant des notes et discutant avec Frida ISAKSON, capitaine de l’équipe de Suède, pays que la Norvège affrontera le 15 août en avant-dernier match de poule. Solveig l’a rejointe plus tard après avoir dû assurer « The public relation » auprès des différentes télés. Les voir assises l’une à côté de l’autre, avec Dane portant le t-shirt bleu officiel floqué de son numéro 5 et Solveig, avec le rouge et son numéro 10, m’a rappelé les Championnats du Monde à Lyon où Dane était une tache bleue au milieu d’une marée rouge. |
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| | | Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Lun 20 Juil 2015 - 0:49 | |
| [Lundi 11 août 2008 Il semblerait que KASLER ait du mal à se séparer du bleu. Hier encore dans les tribunes, elle portait un t-shirt bleu foncé. Si elle voulait vraiment jouer dans cette couleur, il fallait choisir la France et pas la Norvège. Les fans étaient déçus de ne pas l’avoir encore vue dans son maillot rouge officiel. Ils pourront sans doute en profiter en fin d’après midi. A moins que la Norvège ne décide à nouveau de jouer en bleu nuit pour ne pas la perturber. GR ] *** Solveig était assise sur sa chaise et regardait tranquillement la fin du match. Elles menaient largement et tout avait coulé tranquillement. *** A Lausanne, Zoé était assise devant la télé à côté de son Grand-Père. « C’est presque trop facile. Ça rentre comme dans du beurre dans cette défense. » La jeune KASLER avait presque un air boudeur, déçue qu’il n’y ait pas plus de suspense. « En plus Dane passe le plus clair de son temps sur la touche car il n’y a rien à faire sur le terrain. » Son nez se fronça signe qu’elle était bougon. « En plus Solveig ne joue pas non plus. Ce n’est vraiment pas marrant. Je vais voir si maman a besoin de moi dans la cuisine. » De son côté, Hans regardait sa petite fille prendre plaisir à jouer au handball et cela lui suffisait. Elle avait bien le temps avant de devoir aller vraiment à la bagarre. ***
Lundi 11 août 2008 – 15h13 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule A match 2 | Balade de santé pour la Norvège, avec une grosse rotation des titulaires pour preuve KASLER et ANDERSEN n’ont joué que 30 minutes. SORENSEN a beaucoup fait tourner son effectif. Sur ce genre de match, sa plus grande peur doit être la blessure stupide. Pour mémoire, Tonje JOHANSEN s’était blessée, au dernier Championnat du Monde lors du premier match contre l’Angola, au cours d’un match gagné +13. Alors prudence est mère de toutes les valeurs. La Suède a peiné pour battre le Kazakhstan alors que la Roumanie n’a laissé aucune chance à la Chine. Les rencontres entre la Suède, la Roumanie et la Norvège vont être intéressantes et elles donneront un premier aperçu du vrai état de forme des joueuses.
16h(HL) | 09h(HC) | Kazakhstan | 18 | 21 | Suède | 18h(HL) | 11h(HC) | Angola | 17 | 31 | Norvège (+14) | 20h(HL) | 13h(HC) | Chine | 20 | 34 | Roumanie |
*** Suite du feuilleton article de presse française contre dessin norvégien. Cette fois-ci, Dane est représentée en tenue de hand où son maillot, séparé dans la diagonale, est d’un côté rouge et de l’autre bleu. Et la légende peut être traduite par : « Nous aussi nous avons du bleu en Norvège ! » Il est vrai que la couleur bleu n’appartient pas à la France car si les couleurs de notre drapeau sont bien bleu blanc rouge, il en va de même pour la Norvège, l’Islande, les Pays-Bas, la Russie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et d’autres encore. Alors si toutes les personnes qui portent du bleu sont françaises nous allons finir par compter plus de ressortissants que l’Inde… |
*** Danielle avait profité de la mi-temps du match Corée du Sud – Allemagne pour venir chercher quelque chose à boire et à manger. Alors qu’elle attendait sa commande, elle sentit quelqu’un lui souffler dans le cou. Quand elle avait quitté sa place, Solveig était en conversation téléphonique avec sa famille et vu que tout le monde semblait présent dans le chalet de Lillehammer, cela pouvait prendre un moment. Elle se tourna donc en étant sûre que ce n’était pas sa petite amie. « Salut Dane. » — Bonjour Frida. — Ça va, pas trop fatiguée par ton match d’hier ? — Non j’ai connu plus compliqué. — Quand tu jouais à Lyon ? — Entre autre. — Tu as le temps de prendre un verre ? — Non, désolée, je récupère nos salades et nos boissons et je retourne voir la deuxième mi-temps avec Sveig. — Sveig ? C’est mignon comme surnom. Il y avait une trace de moquerie dans la voix de Frida qui agaça un peu Danielle. — Bon et bien vu que tu n’es pas dispo, je vais moi aussi aller voir ce match. A la prochaine. En disant ces mots, elle lui caressa l’épaule comme deux jours plus tôt. ***
Mardi 12 août 2008 – 18h20 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule B match 2 | Nouvelle défaite pour la France mais, cette fois-ci, plus logique face à la Russie. Les françaises ont aussi été plus à leur niveau faisant presque douter les russes en début de deuxième mi-temps. Mais le rouleau compresseur physique s’est mis en route et l’équipe de France n’a pas pu résister. Les grandes allemandes se sont fait dépasser par la vivacité des petites Sud Coréennes. Et le Brésil et la Hongrie se sont quittés sur un surprenant match nul.
16h(HL) | 09h(HC) | Brésil | 28 | 28 | Hongrie | 18h(HL) | 11h(HC) | Corée du Sud | 30 | 20 | Allemagne | 20h(HL) | 13h(HC) | France | 24 | 28 | Russie |
*** Johanne 2 - Moi 0. Je continue d’espérer. Un murmure agite le monde lesbien. Des photos sont apparues sur le net montrant Dane et Frida en pleine conversation. Vous me direz rien de nouveau vu que tout le monde a pu les voir l’une à côté de l’autre dans les gradins, sauf qu’une des photos montre Frida avec la main sur l’épaule de Dane. Mais pour bien comprendre la situation, un petit retour en arrière s’impose. Frida et Solveig ont toutes les deux fait leur cursus sport étude à Oslo dans la même promotion. Evoluant au même poste, elles ont toujours été en compétition. Toutes les deux sont en bonne place dans les classements des femmes les plus sexys de leur pays et elles ont fait leur coming out. Elles se ressemblent physiquement : grande, cheveux longs, châtain clair, regard expressif, charismatiques et sûres d’elles. D’ici à ce qu’elles apprécient le même type de femmes, il n’y a qu’un pas. Donc affaire à suivre en espérant que ça ne tourne pas au vinaigre. |
*** [Mercredi 13 août 2008 Nous pouvons dire à présent quel est le type de fille que KASLER apprécie : grande, blonde, sexy, sportive et célèbre. L’arrivée dans le paysage de Frida ISAKSON va-t-elle sonner le glas de sa relation avec Solveig ANDERSEN ? Cela apporterait du piquant à cette compétition olympique. Et nous pourrons enfin voir le vrai visage de KASLER : celui d’une opportuniste. GR ] *** Solveig bouillait sur place. Heureusement qu’elle n’avait pas eu connaissance de la photo avant le match sinon elle aurait passé ses nerfs sur la pauvre équipe du Kazakhstan. Voir Frida si proche de sa petite amie lui donnait envie de jeter quelque chose contre le mur. Danielle n’était pas là, elle était avec Sven, le kiné, pour un contrôle de routine. Elle voulait la serrer dans ses bras pour se rassurer. Elle voulait voir sa réaction quand elle lui montrerait le cliché tout en sachant que Dane savait garder ses émotions pour elle. Elle connaissait aussi Frida et ses méthodes mais elle était surtout en colère contre elle-même de lui donner autant de pouvoir sur ses émotions. Cette fille avait toujours eu le don de l’agacer. Déjà en Sport étude, elle avait cette arrogance, cette suffisance et tous ces traits de caractère s’étaient accentués au fur et à mesure qu’elle grimpait les échelons nationaux. Solveig ne souhaitait qu’une chose à cet instant : faire disparaître le petit sourire qu’elle avait quand elle regardait Danielle. Peu importait le moyen. *** Danielle sortait juste de chez le kiné quand son portable sonna. C’était un appel du téléphone de son père. « Allo ? » — Dis-moi qu’il ne se passe rien avec l’autre suédoise ! — Bonjour Zoé. — Oui bonjour. Alors ? — Tu penses vraiment qu’il puisse se passer quelque chose avec Frida ? — Je n’en sais rien. Je n’imaginais pas y’a un an et demi en arrière que tu accrocherais une fille comme Solveig. Alors rien ne dit que tu ne pourrais pas avoir craqué pour une autre capitaine. — Zoé, je pensais que tu me connaissais mieux que ça. — Je sais mais la photo est troublante. — Tu sais très bien que tu peux faire dire ce que tu veux à une photo. Nous nous sommes juste croisées, elle m’a invitée à prendre un verre, j’ai refusé et je suis allée rejoindre Sveig dans les tribunes. Rien de plus. — La garce, elle t’a quand même fait des avances alors que tu es avec Solveig. Elle ne doute de rien. — C’est le jeu Zoé, enfin c’est son jeu mais rassure maman, je ne sors pas avec Frida. — Ok je lui dis. Quand est-ce que tu fais un vrai match ? Parce qu’on s’ennuie devant la télé. — Le match contre la Suède devrait être plus intéressant. — Cool. Je te laisse à plus. — Bonne nuit Zoé. — Il est l’heure de goûter ici. — Alors bon goûter. A tantôt. Elle raccrocha en se disant que si, même sa petite sœur avait des doutes, qu’est-ce que les autres devaient imaginer. Quand elle rentra dans sa chambre, Solveig dormait déjà. ***
Mercredi 13 août 2008 – 16h23 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule A match 3 | Comme contre l’Angola, la Norvège continue de réciter ses gammes avec toujours autant de rotation des titulaires. De jolies combinaisons pour faire le spectacle dont un kung-fu entre Dane et Solveig. Solveig à la détente finale. Difficile de faire un commentaire quand l’adversaire n’existe pas sur le terrain. Complètement dépassées par le jeu norvégien, les kazakhes n’ont pu faire que de la figuration. La Chine décroche sa première victoire au dépend de l’Angola. Le score plutôt élevé montre les défaillances des deux défenses. La Roumanie prend une option sur la deuxième place du groupe en battant la Suède. Les scandinaves ont été décevantes dans leur jeu et ont commis beaucoup d’erreurs techniques.
16h(HL) | 09h(HC) | Roumanie | 34 | 26 | Suède | 18h(HL) | 11h(HC) | Chine | 32 | 24 | Angola | 20h(HL) | 13h(HC) | Norvège (+16) | 35 | 19 | Kazakhstan |
*** A croire que Frida ISAKSON avait la tête ailleurs. Mais elle ferait mieux de se concentrer sur le handball, car si la Suède perd contre la Norvège, le match contre la Chine pourrait être déterminant pour la 3ème place qui leur permettrait d’éviter la Russie en quart. Il n’y a eu aucun commentaire de la part de Dane et Solveig sur le sujet Frida. Un nouveau dessin montre Dane et Solveig, entourées par les contours de la Norvège, en train de faire coucou à Frida seule en Suède. |
*** Le lendemain au réveil, Solveig avait la tête des mauvais jours. Elle reconnut, dès le petit déjeuner, qu’elle avait mauvais caractère aujourd’hui. L’ensemble de l’équipe et du staff firent en sorte de ne pas la contrarier. Katri dut se retenir de ne pas faire de commentaires sur son air bougon, ce qui lui demanda un gros effort. Danielle se mit au diapason de ses coéquipières pour ne pas froisser un peu plus sa petite amie. En milieu d’après-midi, elle se rendit en conférence de presse. Elle n’aimait pas y aller toute seule. La dernière fois, il y avait Liv. Elle se demandait si Ikka ne le faisait pas exprès, une sorte de défi pour l’obliger à sortir de sa réserve naturelle. Alors qu’elle allait rentrer dans le centre de presse, elle croisa Frida qui en sortait. Cette dernière l’arrêta en lui posant la main sur sa hanche. Elle passa un bras autour de ses épaules et vint poser un baiser sur chacune de ses joues. « Bonjour. » — Bonjour. — Tu vas voir les matchs tout à l’heure ? — Oui. Dane sentait toujours le contact de la main de Frida sur sa hanche. — Tu es prête pour le match de demain ? En disant cela, elle s’était rapprochée. Dommage que l’on ne joue pas dans la même zone mais compte sur moi pour venir au contact si tu rentres dans l’axe. Les derniers mots, elle les lui avait soufflés à l’oreille. Sans changer de position Dane répondit : — Arrête de jouer à ce petit jeu. Il ne se passera rien entre toi et moi. — Pourquoi ? Je suis aussi sexy que Sveig, lui répondit Frida sans se démonter. Danielle reprit ses distances avant de lancer : — Parce que tu n’as aucune classe. Aucun tact. Tu dragues avec la délicatesse d’un bulldozer. Et tu as beau être capitaine de l’équipe du Suède, tu n’auras jamais ni son talent, ni son aura. Pour la première fois depuis longtemps, face à une fille qu’elle convoitait, Frida perdit son sourire. Danielle KASLER n’était pas la joueuse effacée que tout le monde présentait. Elle était peut-être dans l’ombre d’ANDERSEN mais elle venait de lui prouver qu’elle avait son propre caractère. — Et un conseil Frida, concentre toi sur ton jeu plutôt que sur autre chose car tu risques de retrouver Stockholm plus tôt que prévu si tu continues. Maintenant excuse-moi, je dois aller répondre aux questions des journalistes. Elle la planta là, au milieu du hall et partit passablement en colère. ***
Jeudi 14 août 2008 – 15h03 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule B match 3 | La France, toujours pas à la fête dans cette compétition, enregistre sa troisième défaite en autant de rencontres. Les joueuses sont condamnées à remporter leurs deux derniers matchs si elles veulent avoir une chance d’accrocher la 4ème place du groupe.
16h(HL) | 09h(HC) | Russie | 28 | 19 | Brésil | 18h(HL) | 11h(HC) | Corée du Sud | 31 | 23 | France | 20h(HL) | 13h(HC) | Allemagne | 24 | 25 | Hongrie |
*** Johanne 3 - Moi 0. Je commence à désespérer. Les journalistes sportifs commencent à se demander si d’avoir laissé Dane filer en Norvège n’était pas une grosse bêtise. Quand on voit sa rigueur défensive, il est normal de se dire qu’elle aurait fait du bien dans la défense française, constamment malmenée. Par contre les journalistes people continuent de pister Dane et Frida. De vrais scénarios se font et se défont sur le net. La dernière photo mise en ligne en fin d’après-midi en Chine (donc sur le coup des 10h du matin au Danemark et en France), où l’on peut voir les deux joueuses très proches, presque à s’embrasser, a ouvert la porte à toutes les suppositions. Personnellement, pour l’avoir connue à Lyon, je pencherais pour une histoire montée de toute pièce par les journalistes, illustrée par des photos sorties de leur contexte. Si comme le dit GR, elle était vraiment une opportuniste, elle aurait révélé son histoire avec Solveig dès le début. Et puis sérieusement, quand vous avez « LA bombe norvégienne » dans votre vie, vous pensez vraiment que vous allez vous intéresser à quelqu’un d’autre. Je suis peut-être trop fleur bleue ou trop romantique mais je ne crois pas à toute cette histoire que l’on veut nous vendre. |
*** « Tu veux me parler de quelque chose ? demanda Danielle. » — Non. Solveig était assise sur son lit et regardait la télévision. Elle n’avait pas dit grand chose depuis le repas du soir. — Tiens alors défoule toi sur lui. Danielle venait de lui envoyer un oreiller. Sveig lui lança un regard étonné. — Tu es une vraie cocotte-minute sur le point d’exploser alors vide ton sac en me parlant ou venge toi sur l’oreiller tant pis si les plumes volent. Solveig respira à fond mais ça ne changea pas grand-chose à son état. Elle se leva et jeta le coussin sur le lit. — Tu comptes faire comme si de rien était ? — A quel sujet ? La capitaine norvégienne sortit son téléphone portable et lui montra la photo de Frida et elle trop proches pour que ce soit supportable. — Tu comptes coucher avec elle ? — Pardon ? Mais pour qui tu me prends ? — Je ne sais pas, une allumeuse peut-être. Elles étaient à présent face à face, l’une drapée dans sa jalousie aveugle, l’autre en colère contre les insinuations de la première. Elle avait déjà dû gérer Frida et ses avances, elle n’avait aucune envie de se battre contre Solveig. — Une allumeuse ? C’est comme ça que tu me vois ? C’est sympa, merci. — Alors explique-moi. Depuis le début des Jeux, il n’y a pas un jour où une photo de toi et elle ne se promène pas dans les journaux ou sur le net. — Tu exagères, nous nous sommes croisées trois fois. Pas de quoi écrire le feuilleton de l’été. Ce n’est pas de ma faute si les gens en font un roman-photo. — Ne te fous pas de moi ! Vous êtes sur le point de vous embrasser ! — Mais on ne s’est pas embrassées ! Danielle n’avait pu cacher son agacement. — Et je vais te croire ? Tu me gardes à distance en public mais avec elle pas de souci. — Quoi ? Dane fronça les sourcils. C’est quoi le vrai problème ? Qu’hypothétiquement je sorte avec elle ou qu’un journaliste ait pu prendre une photo où je suis plus proche d’elle que de toi ? — Les deux !!! Solveig avait crié. En fait, je ne sais rien de ta vie, rien de tes ex-copines, rien sur tes valeurs. Tu as peut-être un problème avec la monogamie. Si ça se trouve quand tu rentres chez toi, certains soirs de semaine, c’est pour y retrouver quelqu’un. — Tu ne crois pas vraiment à ce que tu dis ? — Prouve-moi que je me trompe. Solveig avait les mâchoires serrées et sa voix était dure. — Comment veux-tu que je te le prouve ? — Tu vois. Tu me demandes de te faire confiance mais tu n’as aucune garantie à me donner. — Il n’y a pas de preuve à donner quand on aime. Je te fais confiance moi, même si la moitié de la communauté lesbienne rêve de coucher avec toi. — Et l’autre moitié c’est de toi dont elle rêve. Alors que l’ex-joueuse lyonnaise allait répondre, elle capta le regard de Solveig et les mots moururent sur ses lèvres. Il y avait une telle détresse dans ses yeux qu’elle ne put se retenir de s’approcher d’elle et de la toucher. — Sveig ? Solveig la repoussa et se dirigea vers la porte. Danielle la rattrapa au moment où elle allait abaisser la poignée. Elle posa sa main sur la sienne et de son corps l’empêcha de prendre la fuite. — Sveig, pourquoi tu te mets dans cet état ? Qu’est-ce que cette fille t’a fait ? — Rien. — S’il te plaît Sveig, parle-moi. Le souffle de sa voix était si proche de son oreille que malgré la douleur, Solveig ne put réprimer un frisson. — Je ne veux pas qu’elle te prenne à moi. Pas elle. — Pourquoi ? — Parce que depuis le début, je suis comparée à elle, dans tous les domaines : le hand, le palmarès, les sponsors, les médias… — Et tu gagnes sur tous les tableaux. — Je ne veux pas qu’elle te gagne. Il y avait des sanglots dans les intonations de Solveig. Danielle remonta sa main le long de son bras et la força à se retourner. Elle la poussa contre la porte et plongea son regard dans le sien. — Elle n’a aucune chance de me gagner. Il n’y a rien entre Frida et moi et il n’y aura jamais rien parce qu’elle ne m’intéresse pas. Elle est peut-être mignonne mais elle est creuse. Elle se croit irrésistible mais elle est loin du compte. Un léger sourire apparut sur les lèvres de Solveig. Ajouté à ses yeux trop brillants, elle était irrésistible. — Tu es mon soleil de minuit ne l’oublie pas. Coincée contre la porte, la capitaine norvégienne ne pouvait pas se soustraire au contact du corps de Danielle et elle ne chercha pas à dérober ses lèvres quand elle l’embrassa. Et comme à chaque fois la magie opéra. La douceur de sa bouche fit redescendre la pression et elle vint poser ses mains sur les hanches de Dane pour la serrer plus fort encore contre elle. — Jeg elsker deg, liten alv [1]. — Il n’y a que toi qui aies le droit de m’appeler comme ça sans que cela m’agace. Solveig sourit franchement et profita que Dane soit concentrée à déposer des baisers le long de son cou pour inverser leur position. Danielle dut se mettre sur la pointe des pieds pour toucher encore le sol. Solveig l’avait plaquée contre la porte et se servait de son corps pour la maintenir ainsi. L’ex-joueuse lyonnaise savait qu’il allait y avoir de l’urgence et moins de douceur dans leur ébat mais Sveig en avait besoin. Elle laissa sa capitaine faire sauter les boutons de sa chemise et promener ses mains sur sa poitrine. Les boutons de son jeans ne résistèrent pas longtemps aux gestes précipités de Solveig. Quand sa main disparut à l’intérieur, Dane laissa échapper un gémissement. Les bras autour de sa nuque, les coudes sur ses épaules, elle laissa le poids de son corps reposer contre Sveig pour accentuer le contact. Elle dut se mordre les lèvres pour ne pas faire plus de bruit. Solveig était à présent en elle et elle ne voulait pas autre chose. Le plaisir arriva rapidement et fut violent, laissant Dane à bout de souffle et sans force. Solveig la garda contre elle pour la soutenir le temps que les battements de son cœur se calment. Elle lui caressa doucement la nuque pour apaiser sa respiration. Elle l’embrassa avec légèreté sur la joue et le long de sa mâchoire avant de lui murmurer. « Jeg beklager, je suis désolée. » — Pourquoi ? Dane avait encore les yeux voilés mais se concentra sur les paroles qui caressaient son oreille. — Pour ça. — Quoi la crise de jalousie ou le plaisir que tu viens de me donner ? — Ça n’avait rien de doux. Ce n’est pas moi. — C’est une part de toi. Une part sombre mais elle ne me gêne pas tant qu’elle ne remonte à la surface que ponctuellement. — Tu en es sûre ? — Oui. On peut aller s’allonger car je ne suis pas sûre de pouvoir tenir sur mes jambes. — Oui, absolument. Solveig allongea Danielle dans son lit et resta à côté d’elle, un peu interdite. Elle sentit la main de sa partenaire se poser sur le bas de son dos. « Sveig, oublie Frida. S’il te plaît. » Et pour cette nuit elle le fit. [1] Je t’aime petit elf | |
| | | Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Mer 5 Aoû 2015 - 0:57 | |
| SUEDE – Règlement de compte Le buzzer mit fin à l’opposition entre la Suède et la Norvège. Après le protocole de fin de match, alors que les joueuses norvégiennes prenaient la direction des vestiaires, Danielle rattrapa Solveig dans le couloir. « Tu t’es bien amusée ? » — Tu ne peux pas savoir à quel point. Elle lui posa un baiser sur la joue et lui ébouriffa un peu plus les cheveux, un grand sourire sur les lèvres. *** Vendredi 15 août 2008 – 15h53 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule A match 4 | L’opposition entre les deux pays voisins, Suède et Norvège, a tenu toutes ses promesses, même si l’écart est de 10 buts en faveur des rouges. KASLER a pu se frotter à sa coéquipière de club TORSTENSON, ce qui a donné de jolis contacts entre les deux joueuses qui ne se sont pas fait de cadeaux. SHELING, évoluant elle aussi à Copenhague, a eu un match difficile face à Edda LARSEN. Mais le plus beau duel a eu lieu entre ANDERSEN et ISAKSON. Un match plein et plaisant à voir qui prépare bien pour le dernier match de poule contre la Roumanie. Le Kazakhstan décroche sa première victoire aux dépens de la Chine dans un match où il était difficile de trouver un schéma tactique. La Roumanie en dominant l’Angola, s’offre un dernier match de poule face à la Norvège qui déterminera la première place du groupe.
16h(HL) | 09h(HC) | Kazakhstan | 29 | 26 | Chine | 18h(HL) | 11h(HC) | Roumanie | 28 | 23 | Angola | 20h(HL) | 13h(HC) | Suède | 24 | 34 | Norvège (+10) |
*** Enfin je ne sais pas si duel est le bon terme tellement Solveig a fait tourner Frida en bourrique. Elle lui a tout fait : volt, tir à la hanche, tir en appui, feinte extérieure, mais l’action du match restera celle où Solveig a fait rebondir le ballon entre les jambes de Frida, l’a récupéré derrière et est allée tranquillement au tir. Faut-il voir dans ce geste une petite vengeance de la capitaine norvégienne envers Frida pour avoir un peu trop tourné autour de sa copine… ? Peut-être. Au moins les choses sont claires sur le plan du handball, Solveig est meilleure que Frida au poste de demi-centre. Si elles ont pu être comparées au cours de leur carrière, je pense qu’à présent, il n’y a plus de doutes à avoir. Solveig est vraiment un cran au dessus dans tous les domaines. J’espère que les journalistes se calmeront et arrêteront de nous vendre une pseudo relation entre Dane et Frida car cela risque de ne pas faire rire très longtemps les principales intéressées. L’autre image du match, c’est l’accolade entre Dane et Linnea à la fin du match. Le défi a été constant. Elles se sont données à fond pendant une heure se rendant coup pour coup si je puis dire. Et à la fin, elles sont redevenues les deux coéquipières de Copenhague. Comme quoi, on peut être adversaires sur le terrain et amies en dehors. |
*** Solveig avait dû assurer la conférence de presse d’après match. Il avait fallu qu’elle garde son sérieux pour expliquer qu’il n’y avait aucun sentiment de revanche ou de vengeance dans son jeu face à ISAKSON. Elle s’était déjà fait chambrer dans les vestiaires par ses partenaires. Katri y était allée de son commentaire : « Je pense qu’après ce soir, tout le monde sait qu’il ne faut pas approcher Dane, sous peine de se faire humilier en public.» Elle devait reconnaître qu’elle avait fait exprès de mettre Frida dans des situations gênantes. Même si Danielle lui avait expliqué qu’elle n’était pas intéressée par la joueuse, il n’en allait pas de même dans l’autre sens. Et rien que pour ça, elle avait voulu faire ravaler son sourire moqueur à sa rivale. La seule chose qui l’avait inquiétée, dès la fin du match, c’était la réaction de Dane. Elle craignait qu’elle n’apprécie pas trop ce genre de démonstration possessive, mais dès qu’elles s’étaient retrouvées à l’abri des regards des journalistes, Danielle avait déposé un rapide baiser sur ses lèvres et lui avait fait un clin d’œil. *** Samedi 16 août 2008 – 16h20 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule B match 4 | La France relève la tête, première victoire qui lui permet d’espérer encore à une qualification. Le match a été rude face aux allemandes mais la précision des joueuses dans les tirs de loin leur a permis de prendre l’avantage. La Corée du Sud a été battue par le Brésil dans un match où les deux équipes avaient oublié leur défense. La Russie continue son parcours et s’en va tranquillement vers la première place du groupe.
16h(HL) | 09h(HC) | Brésil | 33 | 32 | Corée du Sud | 18h(HL) | 11h(HC) | Allemagne | 26 | 27 | France | 20h(HL) | 13h(HC) | Hongrie | 24 | 33 | Russie |
*** Johanne 4 - Moi 1. Enfin une victoire. La France n’est pas encore éliminée et c’est une bonne chose. Je vais pouvoir continuer d'espérer que l'aventure ne se termine pas là car me faire sortir en poule permettrait à Johanne de me chambrer allégrement. Une victoire lors du dernier match nous permettrait d’accrocher la 4ème place et continuer. Sur le site internet d’un magazine people, il était possible, ce matin, de voir Solveig et Dane s’embrasser dans le couloir menant aux vestiaires. C’était trop mignon. Preuve que Frida n’est pas à l’ordre du jour. |
*** Ça chantait dans les vestiaires norvégiens. Elles venaient de se qualifier pour la suite de la compétition. Ikka regardait son groupe sauter sur place. Elles avaient atteint leur premier objectif. Le bilan des cinq matchs, cinq victoires et pas de blessées, était excellent. Elle sourit et sortit des vestiaires pour aller à la rencontre des journalistes. *** « M’man ! Elles vont en quart de finale ! » — Zoé, ne crie pas, je suis dans la cuisine pas de l’autre côté de la ville. Zoé se leva du canapé et rejoignit sa mère dans la cuisine. — Elles ont gagné d’un but. Elles finissent premières. Il va falloir attendre demain pour savoir qui elles vont affronter. C’est super, je vais appeler papa. — C’est ça va appeler ton père et demande à Grand-Père s’il veut quelque chose à boire. — Ok. *** | |
| | | Mack Modo
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| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Mer 5 Aoû 2015 - 0:58 | |
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Lundi 18 août 2008 – 16h43 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Résultat Poule A et B match 5 | Problème de connexion internet qui nous a empêché de faire la mise à jour hier donc voici aujourd’hui un bilan des derniers matchs. Match plus accroché contre la Roumanie qui termine 2ème de la poule avec une seule défaite contre la Norvège. La rotation a encore été très présente. KASLER n’a joué que 30 minutes et ANDERSEN 38 minutes. Malgré sa défaite contre la Chine, la Suède accroche la 4ème place et se qualifie. L’Angola et le Kazakhstan ne sont pas arrivés à se départager. La France s’emploie face au Brésil et prend le wagon des quarts de finale. Les russes assurent leur première place face aux allemandes mais cela a été dur. Les coréennes continuent leur petit bonhomme de chemin dans la compétition, les hongroises en ont fait l’expérience. Poule A – 17 août 2008
16h(HL) | 09h(HC) | Angola | 24 | 24 | Kazakhstan | 18h(HL) | 11h(HC) | Norvège (+1) | 24 | 23 | Roumanie | 20h(HL) | 13h(HC) | Suède | 18 | 21 | Chine | Poule B – 18 août 2008
16h(HL) | 09h(HC) | France | 25 | 22 | Brésil | 18h(HL) | 11h(HC) | Russie | 30 | 29 | Allemagne | 20h(HL) | 13h(HC) | Hongrie | 22 | 33 | Corée du Sud | Classement Poule A :
| Équipe | Pts | J | G | N | P | BP | BC | Diff | 1 | Norvège | 10 | 5 | 5 | 0 | 0 | 154 | 106 | 48 | 2 | Roumanie | 8 | 5 | 4 | 0 | 1 | 150 | 112 | 38 | 3 | Chine | 4 | 5 | 2 | 0 | 3 | 122 | 135 | -13 | 4 | Suède | 4 | 5 | 2 | 0 | 3 | 121 | 128 | -7 | 5 | Kazakhstan | 3 | 5 | 1 | 1 | 3 | 109 | 137 | -28 | 6 | Angola | 1 | 5 | 0 | 1 | 4 | 109 | 147 | -38 | Classement poule B :
| Équipe | Pts | J | G | N | P | BP | BC | Diff | 1 | Russie | 9 | 5 | 4 | 1 | 0 | 148 | 125 | 23 | 2 | Corée du Sud | 7 | 5 | 3 | 1 | 1 | 155 | 127 | 28 | 3 | Hongrie | 6 | 5 | 2 | 2 | 1 | 129 | 142 | -13 | 4 | France | 4 | 5 | 2 | 0 | 3 | 123 | 137 | -14 | 5 | Brésil | 3 | 5 | 1 | 1 | 3 | 124 | 137 | -13 | 6 | Allemagne | 2 | 5 | 1 | 0 | 4 | 123 | 134 | -11 | Tableau des quarts de finale : 21 août 2008
14h(HL) 07h(HC) | Norvège | | 16h(HL) 09h(HC) | Corée du Sud | | France | | Chine | | 18h(HL) 11h(HC) | Roumanie | | 20h(HL) 13h(HC) | Russie | | Hongrie | | Suède | |
*** Johanne 5 - Moi 2. Qualifiée ! La Norvège finit invaincue des phases de poule avec la deuxième meilleure attaque derrière la Corée du Sud et la meilleure défense. Les quatre premières équipes de chaque poule sont qualifiées pour les quarts de finale. Beaucoup l’on souhaité, la France et la Norvège vont s’affronter. Ce match risque de déchaîner les passions et ici la guerre est ouverte ;o) … |
*** [Mardi 19 aout 2008 Le dilemme de KASLER ! Dans deux jours, elle va affronter son pays ou plutôt celui qui a été son pays. Le bleu qu’elle a porté va être son adversaire. Le mieux qu’elle pourrait faire, c’est de renoncer à ce match pour ne pas faire de la provocation. Prendre place dans les tribunes serait la meilleure solution. Et puis comme ça, si elle se fait éliminer elle ne sera pas ridicule. Parce que ce serait vraiment comique qu’elle se fasse éliminer avec sa copine super star. J’espère que les joueuses de l’équipe de France ne feront aucun complexe d’infériorité face à cette joueuse qui atteint péniblement le mètre soixante quinze. Et que si KASLER joue, elles lui montreront ce que veut dire défi physique. Si elle ne porte pas un maillot bleu, elle pourrait bien se retrouver avec cette couleur directement sur la peau. GR ] *** En cette veille de match face à la France, Solveig, Danielle et Ikka se présentèrent en conférence de presse. Solveig était un peu tendue, le dernier article qu’elle avait lu venant de la France, prônait une certaine violence à l’égard de Dane. Cette dernière ne lisait pas la presse sportive et encore moins depuis qu’elles étaient à Pékin. De cette manière, elle restait complètement détachée des vagues médiatiques mais aujourd’hui elle allait se trouver exposée. Et bien qu’elle sache que Dane était parfaitement capable de se défendre toute seule, les sentiments qu’elle éprouvait pour elle prenaient presque le pas sur sa raison. Les premières questions furent plus techniques donc destinées à la sélectionneuse norvégienne. Mais rapidement Danielle devint la cible des questions. La dernière arrivée en équipe nationale se tendit un peu et se concentra un peu plus. « Quel est votre état d’esprit avant le match de demain ? » — Le même que pour n’importe quel autre match. « Pourtant demain, vous affrontez votre pays ? » — Demain nous affrontons la France. « Vous jouez sur les mots. » Solveig voulait intervenir mais elle se retint. A défaut, elle posa juste sa main sur la cuisse de sa petite amie à l’abri des regards. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle était près d’elle. Ce geste eut pour effet de rassurer Danielle et de continuer dans la direction qu’elle avait choisie. — Vous croyez ? Comme je l’ai déjà expliqué, la France n’est qu’une part de ce que je suis. « Peut-être mais vous avez tout de même porté son maillot national ? » — Je l’ai porté car j’étais là, en France. J’aurais peut-être porté celui de la Suisse ou de la Norvège si j’avais habité dans l’un de ces pays à cette période. Et pour être tout à fait franche, je ne pense pas que l’équipe de France espoir de football serait venue me chercher en Suisse car le mode de détection du football féminin français est assez aléatoire. Mais ceci est un autre débat et le football pour moi, c’est du passé. « Vous connaissez bien certaines de vos adversaires en avez-vous fait profiter vos coéquipières ? » — Vous savez maintenant avec la vidéo, il est facile d’analyser le jeu de l’adversaire. Les seules choses que je pourrais apprendre à Ikka que la vidéo ne lui dit pas, c’est que Caroline COPIN craque pour le chocolat noir aux amandes et qu’Isabelle GADAGNE ne peut pas jouer sans ses chaussettes fétiches. Une bonne partie des journalistes rigolèrent surtout les norvégiens et Solveig par la même occasion. Le reste coula tout seul sur le bilan médical de l’équipe. Sur le site de TV2 Norvège, quelques heures plus tard, on pouvait lire : « La France compte sur le chocolat et des chaussettes fétiches pour battre la Norvège. » *** Ce fut au tour de l’équipe de France de prendre place à la table de conférence de presse. Il y avait le sélectionneur et Isabelle GADAGNE. Les premières questions furent pour le technicien. « Avez-vous déjà une idée de comment vous allez contrer l’attaque norvégienne, très prolifique depuis le début de la compétition ? » — Nous allons nous appuyer sur une défense sérieuse en 6-0 ou 5-1. « Pas d’individuel sur ANDERSEN et KASLER ? » — Pas pour l’instant. « En parlant de KASLER, avez-vous digéré sa trahison ? » — J’espère que de la voir en face motivera toute l’équipe pour lui montrer qu’elle a fait le mauvais choix. « Isabelle, vous allez retrouver celle dont vous étiez la doublure à Lyon, vous la connaissez bien, est-ce un plus ? » — Je connais la plupart de ses feintes et ses positions préférentielles pour les tirs. Elle risque de moins s’amuser. « Vous, que pensez-vous de son choix de tourner le dos à l’équipe de France ? » — Que la promotion canapé fonctionne toujours. Elle est partie à Copenhague, club où comme par hasard sa copine évolue et neuf mois plus tard c’est en équipe de Norvège qu’elle met les pieds où nouvelle coïncidence c’est encore sa copine qui est capitaine. Un journaliste prit la défense de Danielle. « Elle a tout de même remporté la Ligue des Champions, elle a eu de grosses stats toute la saison et elle s’est imposée comme titulaire dans le meilleur championnat d’Europe. Vous ne craignez pas qu’elle ait encore progressé ? » — Dane ne m’a jamais fait peur. « Même quand elle vous a reléguée sur le banc à Lyon ? » — On est là pour parler de l’équipe de France ou de Danielle KASLER ? S’énerva Isabelle. La conférence de presse continua sur des questions plus terre à terre. Le lendemain, dans un journal français, on pouvait lire en titre : « Quand Danielle KASLER agace la France. » *** | |
| | | Mack Modo
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| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Mer 5 Aoû 2015 - 1:03 | |
| FRANCE – A tort ou à raison Jeudi 21 août 2008 – 07h00 | Jeux Olympiques Pékin 2008 1/4 de Finale France - Norvège | Le réveil a été difficile mais hors de question de rater ce match. Un énorme battage médiatique a été fait autour de l’opposition entre KASLER et l’ensemble de l’équipe française. Elle va retrouver des ex coéquipières Lyonnaises qui ont rebondi dans d’autres clubs français.
*** Voir Sarah, Caro, Isa et Dane sur un même terrain me rappelle les soirs de match à Lyon. Allez les filles faites nous un bon match !
*** 1ère minute : 00 - 01 Ça commence fort par un tir à 9 mètres de KASLER qui trouve la lucarne. Pas de round d’observation entre les deux équipes.
[…] C’est la mi-temps : FRANCE 10 - 14 NORVEGE Le match est à sens unique même si l’écart ne dépasse pas plus quatre pour la Norvège, la France n’arrive pas à recoller. La gardienne française arrive à mettre en échec les ailières rouges mais ne peut rien face aux missiles envoyés à neuf mètres par ANDERSEN et KASLER. L’arme la plus utilisée est la croisée entre les deux jeunes femmes qui amène KASLER face à GADAGNE. A aucun moment cette dernière n’est arrivée à contrer les feintes et la vitesse de KASLER. Sur la dernière action avant la mi-temps, KASLER s’est même payé le culot d’un volt sur GADAGNE pour se mettre en position libre de tir et permettre à la Norvège de rentrer aux vestiaires avec une avance de quatre buts. 35ème minute : 12 - 16 Arrêt d’ARLENSEN, relance rapide sur ANDERSEN qui voit KASLER en contre attaque aile droite, passe ajustée, attrapée main gauche, duel face à GADAGNE en repli défensif, feinte extérieur droit, rentrée intérieur gauche et…
[…] |
… la douleur. Isabelle, pour empêcher Danielle d’aller au but et couper sa course, venait de lui mettre une manchette en pleine tête. Son avant bras droit était venu heurter de plein fouet et avec violence le visage de Danielle qui, sous l’impact, avait lâché le ballon et avait fini sa chute à moitié sur le ventre à moitié sur le côté droit. L’ensemble des tribunes retenait son souffle, qu’elles soient aux couleurs de la Norvège ou de la France ou autre, tout le monde regardait Danielle KASLER étendue immobile sur le sol. Il n’y avait plus aucun bruit, pas de musique, plus d’encouragement, juste la stupéfaction due à un tel geste. Solveig était tout de suite arrivée aux côtés de Danielle, elle posa juste sa main sur son épaule, attendant le soigneur avant de faire quoi que ce soit d’autre de peur d’aggraver la situation. Ce genre de fautes pouvaient s’avérer très dangereuses si les cervicales étaient touchées. « Je suis là. Ne t’inquiète pas. Sven arrive. Ça va aller. » Elle s’écarta un peu pour laisser Sven faire son travail. Il parla à la joueuse blessée, toujours immobile. Il lui demanda de lui serrer la main si elle l’entendait. Solveig avait le regard braqué sur cette main en question. Quand elle vit les doigts se refermer, elle fut une première fois soulagée. Elle le fut une deuxième fois quand Danielle se tourna d’elle-même sur le dos. Un murmure courut dans les tribunes à la vue du sang sur le sol. Solveig serra les dents en voyant la trainée rouge s’écouler du nez et de l’arcade sourcilière de Danielle. Cette dernière, encore sonnée, avait du mal à ouvrir les yeux. Elle avait un mal de tête terrible. Sven continua son examen. Il fit rapidement signe au banc qu’elle était out et demanda que l’on amène la civière. Danielle fut précautionneusement installée dessus, un collier cervical lui maintenant la tête. Elle sortit du terrain sous les applaudissements du public. Solveig l’accompagna jusqu’au banc. Alors qu’elle allait retourner sur le parquet prête à se venger, elle sentit une main attraper son avant-bras. C’était Danielle. Le regard très flou mais toujours déterminé. « Ne te venge pas. Nous les dominons. Si tu veux leur rendre quelque chose, humilie-les sur le terrain. Joue. Promets-moi que tu ne vas pas te faire expulser pour violence car il est hors de question que je finisse les Jeux sans toi. » — Je te le promets. Elle déposa un rapide baiser sur le dos de sa main et reprit sa place. 36ème minute : 12 - 16 Après le nettoyage du sol, le match peut reprendre par un carton rouge pour GADAGNE, synonyme d’expulsion définitive. Et sûrement un petit tour devant la commission de discipline.
[…] Fin du match : 24 - 38 La France a été véritablement humiliée, corrigée même par une équipe de Norvège pas prête à pardonner. Vingt cinq minutes de cauchemar. A côté de la colère des joueuses norvégiennes, le feu de Thor avait des allures de pétard mouillé. Le buzzer a mis fin au calvaire des françaises. La traditionnelle farandole des tapes dans les mains de l’adversaire se fit tête basse côté français. |
Solveig avait tenu sa promesse avec l’aide de l’équipe remontée à bloc. Si elle avait encore besoin d’une preuve que Danielle avait été acceptée dans l’équipe nationale, elle venait de l’avoir. Isabelle avait pris la direction des vestiaires avant la fin du match. Caroline et Sarah, ex-coéquipières de Danielle, à Lyon vinrent à la rencontre de Solveig. « Comment elle va ? demanda Caro » — Elle est en train de passer des radios. — Je suis désolée, dit Sarah. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la tête d’Isa. Elle n’aurait jamais dû faire ça et encore moins à Danielle. J’avais un mauvais pressentiment, il y avait trop de tension avant le match. — Tu pourras nous tenir au courant dès que tu sais ce qu’elle a ? — Pas de problème les filles. Peut-on changer de Nationalité ? Isa a complètement pété un câble. Qu’est ce qui lui a pris de faire ça à Dane ? Je n’en reviens pas. Je pensais que la violence que l’on avait vue en Serbie était due à un tas d’excités mais le geste d’Isa était encore plus violent car isolé et réfléchi. Je n’aimais pas cette fille quand elle était à Lyon, je l’aime encore moins aujourd’hui. Dane était encore sa coéquipière en club la saison dernière. J’espère que la commission de discipline ne lui fera aucun cadeau. |
*** L’équipe de Norvège ne fêta pas sa victoire en faisant la ronde comme à l’accoutumée. Elles ramassèrent leurs affaires et prirent la direction des vestiaires le visage fermé. Solveig avait été la première à quitter le parquet. Elle était allée rejoindre le staff médical pour avoir des nouvelles de Danielle. « Les radios ont été faites. Il n’y a pas d’inversion de courbure entre C1 et C5 ce qui veut dire que ses cervicales ne sont pas touchées. Par contre, elle a une fracture du nez heureusement non déplacée et 12 points de suture lui ont été posés sur l’arcade. » — Je peux la voir ? — Elle a été conduite à l’hôpital pour passer un scanner, elle n’a pas perdu connaissance, mais il faut vérifier qu’il n’y ait pas de commotion ou quelque chose de plus grave. Elle a été bien secouée. Nous n’allons prendre aucun risque. — Bien. Je suppose que je dois l’attendre au village Olympique ? — Oui, je t’appelle dès que j’ai des nouvelles. Je vais la rejoindre. — Merci Sven. — Pas de problème, c’est mon job. *** L’attente parut durer des heures pour Solveig, seule dans leur chambre. Dans une demi-heure, elle devait se présenter en conférence de presse et elle aurait aimé avoir des nouvelles de sa coéquipière et petite amie avant d’y aller. Elle enfilait sa veste de survêtement quand la porte de la chambre s’ouvrit sur Danielle. Elle avait un pansement au dessus de l’œil gauche, son nez n’avait pas enflé et était juste un peu bleu sûrement grâce à la poche de glace qu’elle tenait à la main. « Comment tu vas ? » — Ça va mieux. Solveig scruta le regard de Danielle, il était plus clair que tout à l’heure. Ce qui lui confirma les dires de la jeune femme. — Qu’est-ce que les médecins ont dit ? — Plus de peur que de mal. J’ai eu de la chance qu’elle ne m’attrape pas un tout petit peu plus bas sinon mes cervicales auraient eu des problèmes. — Pour une fois que ta « petite taille » t’es utile. Tu vas pouvoir continuer de jouer ? — Il n’y a pas de contre indication. Tu t’inquiètes pour ta médaille d’or ? demanda Danielle en souriant mais en faisant très vite la grimace sous la douleur que produisait ce geste. — Pour l’instant, je me fous de la médaille d’or. Si tu n’es pas à mes côtés pour la gagner, elle ne sera pas complète. Je te l’ai déjà dit, je suis accro. Ils t’ont donné des médicaments ? — Quelque chose de très léger mais je vais aller m’allonger. Je suis crevée et j’ai mal à la tête. — Seulement à la tête ? — J’ai le nez gelé alors je ne sens rien à ce niveau. — Pas de douleur à la base de la nuque ? — Non. Je suis un peu raide mais c’est parce que j’ai tout contracté au moment de l’impact. — Tu veux que je reste avec toi ? — Non, Ikka m’a dit que tu devais partir pour la conférence de presse d’après match. Si j’ai un problème, j’ai juste à faire sonner le portable de Sven et il accourt. Donc vas à la conférence de presse sans inquiétude. Je vais rester au calme. — Tu es sûre ? — Oui. Va parler de notre super victoire. Je t’attends ici pour me faire dorloter. — Je fais au plus vite. — Prends ton temps, je vais faire la sieste. — Il est 19 heures ce n’est pas un peu tard pour une sieste ? — Il n’est jamais trop tard pour une sieste. Allez file, tu vas être en retard. Solveig déposa un tendre baiser sur les lèvres de Danielle en prenant garde de ne pas toucher son nez et quitta la chambre. La blessée du jour s’allongea sur son lit, se cala dans ses oreillers, replaça la poche de glace sur son nez et ferma les yeux. Dormir lui ferait du bien. *** Solveig s’installa en conférence de presse. Si pendant toute la fin du match, elle avait mis sa colère au service du jeu, à présent, elle allait se faire un plaisir de remettre à leur place les journalistes français qui avaient continué d’envenimer les choses après la mise au point de Danielle. « Mademoiselle ANDERSEN pouvez-vous nous donner des nouvelles de Danielle KASLER ? » — Elle s’en sort plutôt bien. « De quoi souffre-t-elle ? » — D’une fracture du nez et de douze points de suture à l’arcade. Le scanner n’a montré aucune commotion, fort heureusement. Mais nous sommes tous conscients qu’elle a eu beaucoup de chance. « Que pensez-vous du geste de la joueuse Française ? » — Il n’a pas sa place sur un terrain de handball et il est impardonnable. Tout comme les propos tenus par certains journalistes. « Pensez-vous qu’il soit dû à la frustration ? KASLER l’a souvent passée en un contre un après avoir croisé dans votre dos. » — Je ne suis pas dans la tête de cette joueuse heureusement pour moi. Vous n’aurez qu’à lui demander, je suis curieuse de savoir. « La sélection norvégienne n’a fait aucun commentaire, à part la mise au point de Danielle KASLER, sur les articles de la presse française qui parlait de trahison. Vous qu’en pensez vous ? » — Je pense que GR doit être satisfait. Il a eu ce qu’il voulait du sang et des bleus. Il a joué un jeu très malsain encourageant la rivalité et l’animosité. Nous connaissons le dénouement de l’histoire : Dane s’est fait casser la gueule. Si l’équipe de France la voulait tellement, il leur suffisait de la sélectionner dès les championnats du monde l’année dernière. Car quand vous avez une joueuse qui par match a une moyenne de 7 buts aussi bien en championnat qu’en coupe d’Europe et qui en finale de cette même coupe marque 9 buts, vous ne la laissez pas regarder la compétition assise dans les tribunes. Vous l’intégrez déjà dans votre groupe. Le staff de l’équipe de France s’est aussi plaint d’ignorer que Dane avait la double nationalité même la triple nationalité. J’ai regardé sa licence, il est écrit clairement dessus qu’elle est dans l’ordre : norvégienne, suisse, française. Et comme l’a si bien dit le sélectionneur français : « elle n’est qu’une étoile filante dans le monde du hand. » Je ne m’avance pas trop en disant que la Norvège est plutôt contente de l’avoir dans son ciel. « Et vous dans votre vie ? » — Assurément. « Qu’avez-vous ressenti en voyant votre petite amie au sol ? » — Etant donné l’impact, j’ai eu très peur. Mais j’aurais eu aussi peur pour n’importe laquelle de mes coéquipières. « Va-t-elle pouvoir continuer la compétition ? » — C’est au staff médical et à Ikka de prendre la décision de l’aligner ou non pour la demi- finale. « Votre prochain adversaire sera la Corée du Sud, qu’en pensez-vous ? » — Ce ne sera pas un match facile. Les Sud Coréennes ont un jeu très différent de celui des équipes européennes. Elles nous ont toujours posé des problèmes en phase finale de grands championnats. « Quel est votre programme pour demain ? » — Footing pour réveiller les muscles demain matin et un peu de vidéo. *** Solveig retourna au plus vite dans sa chambre, elle entra sans faire de bruit et trouva Danielle endormie sur le dos, les mains posées sur son ventre. La poche de glace avait glissé de son nez jusqu’à tomber à côté de son oreille gauche. Solveig avait remarqué que Danielle avait un seuil de résistance à la douleur assez élevé mais est-ce que cela suffirait pour jouer encore deux matchs, qui allaient sûrement être difficiles. Depuis son arrivée à Copenhague, elle avait été blessée à plusieurs reprises : lors de son premier match de championnat à l’arcade, en Serbie à l’épaule droite, au dos en janvier, en finale de Ligue des Champions au poignet droit et aujourd’hui à Pékin au nez et à nouveau à l’arcade sourcilière. Solveig aurait voulu la protéger à tout moment mais elle savait que sur le terrain, elle ne pouvait rien faire à part assurer ses passes pour la mettre dans les meilleures conditions. Et même si elle n’en parlait pas, la capitaine norvégienne se doutait que Danielle n’aimerait pas être surprotégée. Car même si d’aspect extérieur, elle faisait plus fragile, elle avait déjà prouvé à de nombreuses reprises qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et qu’elle avait un caractère bien trempé et une bonne résistance physique. Solveig remit délicatement la poche de glace sur le nez de sa petite amie et s’allongea sur son lit en attendant l’heure du repas pour réveiller Danielle. *** Jeudi 21 août 2008 – 21h32 | Jeux Olympiques Pékin 2008 1/4 de Finale | Seul le match Roumanie - Hongrie a offert un peu de suspense. Les hongroises ont dû batailler dur pour venir à bout d’une équipe roumaine très accrocheuse. Les autres rencontres ont rapidement été pliées. La Russie n’a laissé aucun espoir aux suédoises, dépassées physiquement. Dans l’opposition entre les deux pays d’Asie, la Corée du Sud a tranquillement mené son match pour atteindre les demi-finales. Résultats des quarts de finale :
14h(HL) 07h(HC) | Norvège | 38 | 16h(HL) 09h(HC) | Corée du Sud | 31 | France | 24 | Chine | 23 | 18h(HL) 11h(HC) | Roumanie | 30 | 20h(HL) 13h(HC) | Russie | 31 | Hongrie | 33 | Suède | 23 | Ce qui va nous donner en 1/2 :
18h(HL) 11h(HC) | Hongrie | | 20h(HL) 13h(HC) | Corée du Sud | | Russie | | Norvège | |
*** Ci-après, vous pouvez voir la vidéo de la conférence de presse où Solveig nous rassure sur l’état de santé de Dane. Elle a dû avoir une de ces frayeurs en voyant sa petite amie au sol. Sur les images du match, on peut la voir tout en retenue comme si elle avait peur de lui faire plus mal encore. Et ce baiser sur la main, si tendre et doux en complète opposition du geste d’Isa. Une chose est sûre, il ne faut pas énerver les norvégiennes sinon vous vous prenez un +14 dans la figure en étant ridicule. Johanne sort vainqueur de notre affrontement. Pas de regret, la Norvège était plus forte. A présent nous allons êtres toutes les deux derrière les dernières représentantes scandinaves. |
*** Le lendemain dans le journal L’Equipe, il y avait une interview de la capitaine de l’équipe de France. « Je voudrais présenter mes excuses et celles de toute l’équipe de France à Dane et à l’équipe de Norvège pour le comportement d’Isabelle GADAGNE. Rien n’excuse un tel geste, pas même la pression mise par les journalistes et l’encadrement. Dane était meilleure et il fallait l’accepter. Le fait de jouer à Copenhague et dans le championnat danois lui a permis de progresser encore et de prendre de la vitesse dans son jeu. J’espère qu’elle pourra participer à la suite de la compétition sans trop de problème et je serai dans les tribunes pour l’applaudir au cours des demi-finales car elle le mérite. J’aurais adoré jouer avec elle car une fille qui assure autant sur ses passes, c’est un régal pour les pivots. » *** | |
| | | Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Lun 10 Aoû 2015 - 21:59 | |
| SEOUL – Fini de rigoler
Vendredi 22 août 2008 – 13h00 | Jeux Olympiques Pékin 2008 1/2 Finale Corée du Sud - Norvège | C’est une place en finale qui se joue sur le parquet cet après-midi pour nous résidents de Copenhague. La Norvège affronte la Corée du Sud pour une chance de médaille d’or olympique. Les pronostiques donnent les scandinaves gagnantes mais comme ANDERSEN l’a déclaré en conférence de presse, elles devront se méfier de cette équipe.
*** |
Danielle était assise sur le banc de touche. Le matin, elle avait eu une conversation avec Ikka et Sven. Elle ne sentait pas la douleur quand elle marchait mais les impacts quand elle courait raisonnaient dans son os nasal fracturé. Le choix avait donc été fait de la laisser sur le banc aussi longtemps que possible. […] Mi-temps : COREE DU SUD 14 - 13 NORVEGE la Norvège est menée d’un but. Comme à chaque affrontement entre les deux équipes, les Scandinaves sont gênées par le petit gabarit et la vivacité de leurs adversaires. Une prise à deux est exercée sur ANDERSEN. KASLER est toujours sur le banc et ne semble pas prête de rentrer. Le petit pansement au dessus de son œil et le léger bleu sur son nez laisse espérer qu’elle pourra prendre sa place le cas échéant. |
La Norvège courait toujours après le score et Ikka n’était pas satisfaite de sa défense. Avant de demander son temps mort elle vint voir Danielle. « Dane, tu vas rentrer à ta place. Ça va aller ? » — Oui. La concentration va faire passer la douleur au second plan. — Tu as eu le temps d’analyser le jeu. Qu’est-ce-que tu en penses ? — Sur leurs attaques placées, leur demi-centre commence toujours de la même manière. un aller-retour aile droite aile gauche puis ensuite, elle accélère le jeu. — Tu as un plan ? — Un plan non mais une opportunité oui. — Bien je te fais confiance. Elle lui tapa sur l’épaule et demanda son temps mort. Toute l’équipe se regroupa. « Ok. Il faut qu’on revienne à hauteur et qu’elles arrêtent d’avoir une action d’avance. Dane tu vas rentrer. On ne panique pas, on construit les actions placées et on bétonne la défense. Allez ! » Danielle et Solveig prirent leur place respective au passage la capitaine claqua dans la main de sa petite amie. « J’ai entièrement confiance. Montre au monde entier que tu es une guerrière norvégienne. » 40ème minute : 19 - 18 Attaque placée des Sud Coréennes qui débute. KASLER se met en zone. Le ballon fait un aller-retour entre l’aile gauche et l’aile droite. Le jeu s’accélère et la demi-centre passe à son arrière gauche, KASLER jaillit et intercepte le ballon main gauche. |
Essayant d’oublier la douleur dans sa tête, Danielle accéléra et remonta tout le terrain. Elle déclencha son impulsion sur le trait des 7 mètres et resta en l’air le plus longtemps possible pour que la douleur disparaisse et qu’elle ait toute sa lucidité pour tromper la gardienne d’un petit lob. Elle reste longtemps en l’air et trompe la gardienne. KASLER est dans le match. 41ème minute : 19 - 19 Arrêt de dingue d’ARLENSEN aidée par un bon bloc d’ANDERSEN. Sur l’attaque placée suivante c’est ANDERSEN qui s’infiltre dans la défense pour dans un style acrobatique tromper la gardienne Coréenne. 45ème minute : 23 - 23 Tir à la hanche de KASLER. 52ème minute : 25- 25 Un missile à 9 mètres d’ANDERSEN. 54ème minute : 26- 26 Une passe après bloc de KASLER pour ANDERSEN suivie d’un tir au sol. 55ème minute : 27 - 27 Spécial KASLER : feinte extérieur gauche, extension, changement de main et tir bras droit dans le trou entre l’arrière gauche et la demi-centre pleine lucarne. 58ème minute : 28 - 28 La balle est à la Corée du Sud pour ce qui sera sans doute la dernière possession avec l’opportunité de marquer le but de la victoire. Mais les norvégiennes n’ont pas encore abdiqué. Elles opposent une défense béton en 5-1 coupant toutes les courses vers la cage des joueuses adverses. ANDERSEN met la pression sur la demi-centre adverse qui n’assure pas sa passe. KASLER intercepte. 59ème minute : 28 - 29 Le chrono tourne. KASLER remonte le terrain. Une Coréenne revient à sa hauteur. Elle fait une passe main droite en aveugle à ANDERSEN qui arrive à sa hauteur. Elle va jouer le duel face à la gardienne qu’elle remporte d’un tir puissant côté droit. |
La Norvège venait de prendre l’avantage à cinq secondes de la fin. Le temps d’engager et le buzzer retentit envoyant les rouges en finale. Leur joie explosa et Solveig chercha tout de suite Danielle sur le terrain. C’est elle qui la trouva et se jeta dans ses bras. « On va en finale ! » Solveig ne put s’empêcher de la serrer très fort contre elle. Elles furent rejointes par le reste de l’équipe et firent leur traditionnelle ronde de la victoire. L’espace d’un instant Danielle oublia sa douleur noyée dans l’euphorie du moment. Fin du match : COREE DU SUD 28 - 29 NORVEGE La Norvège va en finale mais que ça a été dur. Cela s’est joué à pas grand-chose. Une bonne rentrée de KASLER qui a libéré ANDERSEN du marquage strict qui lui était imposé. Elles vont retrouver la Russie en finale qui a battu la Hongrie dans un match avec peu de buts. Résultat des1/2 :
18h(HL) 11h(HC) | Hongrie | 20 | 20h(HL) 13h(HC) | Corée du Sud | 28 | Russie | 22 | Norvège | 29 | Résultat 5-8 place :
14h(HL) 07h(HC) | France | 19 | 16h(HL) 09h(HC) | Roumanie | 34 | Chine | 20 | Suède (a.p.) | 36 |
*** J’ai bien cru que la Norvège allait devoir aller jouer la médaille de bronze. Dane n’est rentrée que dans les 20 dernières minutes. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se mettre dans le match, premier ballon, première interception et premier but. Ensuite Solveig a haussé encore son niveau de jeu pour permettre à l’équipe d’être au contact. A toutes les deux, elles ont dynamité la défense Coréenne. Et que dire de cette passe en aveugle de Dane sur le but de la victoire. Si ces deux là ne font pas de la transmission de pensée… La médaille d’or se jouera entre la Russie et la Norvège, maintenant Dane et Solveig sont sûres de rentrer chez elles avec une médaille. On espère tous qu’elle soit d’or car j’ai encore envie de les voir tomber dans les bras l’une de l’autre et d’assister à une nouvelle ronde de la victoire rouge. Nouvelle défaite de la France sans Isa suspendue. Elles vont jouer la 7ème et 8ème place. |
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| | | Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Dim 16 Aoû 2015 - 0:40 | |
| RUSSIE – Or ou not Or ? Le matin de la finale avait été consacrée à une séance de vidéo mais surtout du repos et des soins. La veille, après le match Danielle avait passé toute la soirée dans sa chambre et surtout dans son lit pour essayer d’évacuer la douleur de son nez et par répercussion dans sa tête. Elle avait encore conservé de la glace sur le visage une bonne partie de la nuit. Sven avait proposé de l’abrutir de médicament dès la fin de la rencontre pour que les effets durent jusqu’à la finale mais Danielle avait refusé sachant qu’elle serait incapable de jouer correctement après un traitement pareil. Solveig vint la chercher car ses parents qui étaient arrivés de Norvège juste avant les quarts de finales voulaient la saluer avant le match important de la soirée. Mais une surprise attendait la joueuse norvégienne. Alors qu’elle venait de faire la bise à Marit, Danielle sentit quelqu’un lui sauter sur le dos et entendit un : « Salut Grande Sœur ! » Très vite suivi d’un : « Zoé fait attention ta sœur est blessée. » Tête d’ampoule toujours sur le dos, Danielle se retourna pour voir ses parents arriver. Dire qu’elle était étonnée était un euphémisme. Ses parents à Pékin ! « On est venu te soutenir pour ta finale, dit Zoé » — C’est sympa. Je vais peut-être faire les présentations, déclara Danielle. — Tu devrais dire bonjour à Grand-Père avant. — Grand-Père ? Elle refit un quart tour, fit descendre Zoé et s’avança vers lui. Avant qu’elle lui dise bonjour, il l’arrêta et la maintint à distance. Danielle fut étonnée par ce geste comme tous les autres autour. Mais sa petite fille compris qu’il l’observait, qu’il regardait ce bas de survêtement et ce t-shirt aux couleurs de son pays. Il était fier, oh oui, il était fier de cette enfant qui avait failli mourir et qui aujourd’hui se tenait toute droite devant lui le regard brillant malgré son pansement et le bleu sur son nez. Il la serra enfin dans ses bras. Longtemps. Avant de la relâcher et de commencer une discussion uniquement gestuelle. Aucun des deux ne parlait. Solveig ne comprenait rien à leur langage des signes mais le silence de leur échange semblait complètement surréaliste dans cet environnement où tous les sons étaient trop forts. « Grand-Père, tu te souviens de Solveig ? » Il secoua positivement la tête en levant les yeux au ciel voulant faire comprendre qu’il lui était impossible d’oublier la petite amie de sa petite fille et non content de serrer la main à Solveig il la prit aussi dans ses bras. « Il dit qu’il est très content de te revoir. » — Moi aussi. Vous allez bien depuis la dernière fois ? — Oui très bien et encore plus maintenant que je vais pouvoir voir jouer ma petite fille en vrai, traduisit Danielle. Vous allez les battre ces russes, n’est pas ? — Nous allons tout faire pour. Votre petite fille a promis d’emménager chez moi si nous devenons championnes Olympiques. Alors vous pensez si je suis motivée. — Je la reconnais bien là. N’aurait-elle pas tendance à vous mener par le bout du nez parfois ? — Parfois oui. Elle sait faire en sorte d’arriver à ses fins. — Et oh vous deux, vous savez que je suis là et que je ne suis pas que la traductrice, s’indigna Danielle. — Mais oui mon cœur on sait. — Oh mais heu, et puis ne m’appelle pas « mon cœur » Sveig. — Oui mon poussin. — Mais arrête. Tout le monde rigolait autour d’elles. Même son Grand-Père dans son rire muet était de la partie. — J’aime t’embêter. — Je sais. Mais je suis une grande blessée et tu es tenue d’être gentille avec moi. — Pour une grande blessée, je trouve que tu as plutôt beaucoup couru hier. — Ce n’est pas la même chose. — Si tu le dis, je vais te laisser le bénéfice du doute. Solveig se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de Danielle, pas plus gênée par sa famille que par celle de la jeune femme. Elle se sentait complètement libre avec elle. Danielle de son côté était un peu dépassée par les évènements. Elle n’arrivait pas à déterminer ce qui l’étonnait le plus : la présence de sa mère, celle de son Grand-Père, peut-être même le fait que toute sa famille proche soit là ou encore qu’ils semblaient déjà tous se connaître avec les ANDERSEN ou que Solveig l’ait embrassée avec tant de naturel devant eux. ***
Samedi 22 août 2008 – 07h00 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Finale | La nuit a été courte… Les matchs d’aujourd’hui sont :
7ème et 8ème place | 5ème et 6ème place | 14h(HL) 07h(HC) | France | | 16h(HL) 09h(HC) | Chine | | Roumanie | | Suède | | 3ème et 4ème place | Finale | 18h(HL) 11h(HC) | Hongrie | | 20h(HL) 13h(HC) | Russie | | Corée du Sud | | Norvège | | Il n’y aura pas de Live pour cette finale car je ne pense pas pouvoir être assez concentrée sur mon clavier pour vous retranscrire le match. Avant le grand match voici le palmarès des deux équipes aux Jeux Olympiques : Norvège : 2 médailles d’argent (1988 et 1992) et une médaille de bronze (2000) Russie : Aucune médaille. Je ne compte pas les titres de l’URSS et de l’équipe unifiée de l’ex-URSS. Après deux finales perdues les norvégiennes auront à cœur j’espère de ne pas reproduire le schéma des éditions de 1988 et 1992. Bonne finale à tous !! |
*** La finale arriva avec toute la ferveur qui allait avec. Danielle avait participé au réveil musculaire avec toute l’équipe. Elle avait mal mais il était hors de question qu’elle rate la finale Olympique pour un nez cassé. Alors que l’échauffement débutait, elle repéra sa famille tout de rouge vêtue dans les tribunes Norvégiennes. Et elle ne put s’empêcher de sourire quand son Grand-Père se retourna et qu’elle vit au dos du maillot qu’il portait écrit KASLER. Son nom, leur nom à tous les deux. Comme une boucle bouclée, un retour des choses. Les éléments à leurs places. Comme à chaque hymne, Solveig se trouvait derrière Danielle, sa main toujours sur son épaule comme un lien de plus entre elles. Une connexion avant de prendre leur place sur le terrain et de n’être que deux coéquipières l’espace d’une heure. A l’opposé de l’affrontement contre les Sud Coréennes, les Norvégiennes tuèrent le match en l’espace de dix minutes. Le temps d’infliger un 8-1 en huit minutes. Montant l’écart à plus dix avec un 14-4 à la 17 ème minute. Le reste du match fut une formalité, les Russes n’arrivant pas à revenir à moins de quatre buts. Pendant le premier quart d’heure, tout réussit à la Norvège, les interceptions dont trois au crédit de Danielle, les lobs sur contre-attaque, les passes croisées traversant tout le terrain, les arrêts de Liv de l’épaule, du genou… Par contre du côté Russe la bérézina complète : perte de balle sur des incompréhensions, tirs sur la transversale ou le poteau, problème de placement en défense… L’action la plus caractéristique du match fut quand Solveig en pénétration tira sur la transversale, que Danielle en extension arriva à récupérer la balle, à tirer et à marquer. Ces deux-là, étaient en état de grâce, tout ce qu’elles tentaient était couronné de succès. Elles refirent même à nouveau leur Kung-fu sauf que cette fois ci se fut Solveig à la passe et Danielle au tir. Solveig suivit les deux dernières minutes sur le banc. Et comme une dédicace Danielle marqua son dernier but sur un ANDERSEN, ce tir qu’elle avait appris à faire bien avant de partager la vie de sa créatrice. Pour les dernières secondes, tout le banc norvégien était debout, trépignant d’impatience. Quand le buzzer libéra tout le monde, le score était de 34 à 27. Personne n’eut le temps d’attraper Solveig avant qu’elle ne rejoigne Danielle et ne la sert très fort dans ses bras. Le visage caché dans son cou, elle ne savait plus si elle riait ou si elle pleurait. Sûrement les deux à la fois. Elle était ivre de joie. Elle était peut-être déjà double championne d’Europe, championne du Monde mais cette victoire en plus de lui offrir l’or Olympique, lui permettait de vivre un très grand moment avec la femme qu’elle aimait de toute son âme et tout son cœur. Danielle était complètement dépassée par les évènements. Ce n’était pas possible que cela ait été aussi simple. Elle s’attendait à un match dur, âpre, physique, serré et au contraire, elle s’était éclatée, comme un match de gala. Elles étaient à présent championnes Olympiques, Solveig la serrait contre elle à l’étouffer mais pour rien au monde elle n’aurait changé de place. Il y a quatre ans, elle avait suivi les Jeux à la télévision et depuis tout était allé très vite, elle avait joué une finale de coupe EHF, remporté la coupe de France, la Ligue des Champions, et aujourd’hui une médaille d’or. A chacun de ces événements, il y avait eu Solveig, parfois adversaire, parfois partenaire, parfois simple spectatrice mais toujours amante en dehors du terrain. Alors qu’elle sentait le souffle de Solveig dans son cou, elle déposa un baiser juste sous son oreille sur cette partie douce qu’elle aimait particulièrement. Jugeant qu’elles leur avaient laissé assez « d’intimité », le reste de l’équipe vint les entourer et c’est dans un joyeux bazar qu’elles célébrèrent leur victoire. Solveig alla chercher un drapeau dans le camp norvégien et commença un tour d’honneur suivie par toute l’équipe. De retour au milieu du terrain, comme un symbole, elle tendit son drapeau à Danielle qui le fit flotter fièrement tout en regardant son Grand-Père. Quand elle le vit s’essuyer les yeux, elle rendit le drapeau et couru vers les tribunes, elle sauta par-dessus les panneaux publicitaires et alla rejoindre son Grand-Père qui pleurait. C’était la première fois qu’elle le voyait ainsi. Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Solveig essuya elle aussi une nouvelle larme à les regarder. Trop d’émotions… La remise des médailles était prévue dans la foulée. Alors que les organisateurs installaient le podium, Danielle redescendit des tribunes. Elle ne pleurait pas mais Solveig vit tellement briller ses yeux que c’était tout comme. A partir de cet instant, elles ne se quittèrent plus. Sur le podium après avoir reçu leur médaille et leur bouquet de fleurs, l’équipe se tourna vers les mâts et se prépara à entendre leur hymne mais cette fois ci l’hymne gagnant. Pour celui là, Solveig ne resta pas à distance, toujours postée derrière Danielle, elle l’enlaça avec son bras gauche et c’est plaquée l’une contre l’autre, unies, qu’elles regardèrent le drapeau Norvégien s’élever au rythme de la musique. Danielle tourna légèrement la tête à gauche pour murmurer à l’oreille de Solveig : « Je t’aime. » Les mots en français firent sourire Solveig. Elle déposa un baiser sur sa joue. Et la serra un peu plus contre elle. « Jeg elsker deg også. [url=#_ftn1] [1][/url]» ***
Samedi 22 août 2008 – 15h23 | Jeux Olympiques Pékin 2008 Bilan |
NORGE ! Tout d’abord voici le bilan en chiffres de ce tournoi olympique :
7ème et 8ème place | 5ème et 6ème place | 14h(HL) 07h(HF) | France | 30 | 16h(HL) 09h(HF) | Chine | 23 | Roumanie | 34 | Suède | 31 | 3ème et 4ème place | Finale | 18h(HL) 11h(HF) | Hongrie | 28 | 20h(HL) 13h(HF) | Russie | 27 | Corée du Sud | 33 | Norvège | 34 |
1. | Norvège | | 7. | Roumanie | 2. | Russie | | 8. | France | 3. | Corée du Sud | | 9. | Brésil | 4. | Hongrie | | 10. | Kazakhstan | 5. | Suède | | 11. | Allemagne | 6. | Chine | | 12. | Angola |
La médaille d’or reste donc en pays Scandinave, après la triple couronne des Danoises, c’est au tour de la Norvège. Finale de rêve pour la Norvège. La Russie complètement dépassée dans les 20 première minutes. KASLER à l’interception et ANDERSEN en contre-attaque ça vous fait vite exploser une équipe. Du hourra handball parfois mais tellement plaisant pour une finale olympique. Désolée, mais mon esprit critique est resté quelque part entre deux actions norvégiennes. Alors plutôt que de vous inonder de superlatifs je vais vous laisser avec les stats de la finale : Norvège: Kasler (, Aamodt (1), Snorroeggen (1), Lybekk (3), Noestvold (3), Andersen (9 dont 3 pen.), Blanco (3), Frafjord (2), Larsen (2), Riegelhuth (2)
Russie: Poltoratskaya (1), Kortin (3), Andryushina (4), Polenova (4 dont 2 pen.), Shipilova (3), Marennikova (1), Dmitrieva (5), Bliznova (6) L’équipe type du tournoi Olympique :
Gardienne : | Liv ARLENSEN | Norvège | Ailière gauche : | Orsolya VERTEN | Hongrie | Arrière gauche : | Liudmila POLENOVA | Russie | Demi-centre : | Solveig ANDERSEN | Norvège | Arrière droit : | Danielle KASLER | Norvège | Ailière droite : | Ramona MAIER | Roumanie | Pivot : | Isabel BLANCO | Norvège | Carton plein pour la Norvège 4 joueuses sur 7, difficile de faire mieux. C’est SORENSEN qui doit être contente. Quel plaisir de voir les noms d’ANDERSEN et de KASLER dans cette liste. Mais cela n’est pas une surprise quand on voit le tournoi qu’elles ont fait. Y’en a un qui doit s’en mordre les doigts, c’est le sélectionneur français. Il a raté une des meilleures joueuses de l’année et après il ose critiquer. Fallait jouer plus vite mon p’tit gars, la Norvège ne t’a pas attendu pour reconnaître le talent de KASLER.
*** Que dire de leur connivence, de leur complicité, de leurs passes dans le dos et cette manière qu’elles ont de se comprendre sans se parler. Vous avez bien sûr compris que je parlais de Dane et Solveig. Nous en avions eu un avant goût lors de la dernière action de la demi-finale mais tout à l’heure c’était du hourra handball. On aurait pu leur bander les yeux qu’elles se seraient encore trouvées. Pour ne rien vous cacher, j’avais déjà les larmes aux yeux avant la fin du match à voir tout le banc norvégien commencer à sauter. J’ai commencé à verser une larme en voyant Solveig et Dane dans les bras l’une de l’autre au milieu du terrain. J’ai pleuré comme une madeleine quand Dane est allée rejoindre son Grand-Père dans les tribunes. J’ai eu le temps de me calmer pendant la pub, d’essuyer mes yeux et de moucher mon nez. Mais voilà que les deux demoiselles en remettent une couche. Solveig qui enlace Dane et qui l’embrasse (sur la joue mais tout de même) sur le podium des Jeux Olympique en Chine par-dessus le marché, là c’était trop pour mon petit cœur et je suis repartie à pleurer. Je veux bien pleurer tous les jours comme ça. Enfin peut-être pas tous les jours car c’est épuisant toutes ses émotions. Etant Française, je vais tout de même parler de l’équipe de France qui a fini sur une… défaite face à la Roumanie. Je ne vous cache pas que je n’ai pas vraiment soutenu la France pour ce match. Pas encore digéré le comportement d’Isa malgré les excuses de Flo. Bon ben je crois qu’il ne reste plus qu’à fêter cette médaille. |
[url=#_ftnref1] [1][/url] Je t’aime aussi. | |
| | | Mack Modo
Nombre de messages : 607 Age : 44 A écrit : Rencontre sportive ; Home sweet Home ; A l'ouest de chez moi tome 1; Mouvement perpétuel; Soleil de minuit, Aurore boréale tome 1, 2 & 3 ; Galway Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Soleil de minuit, Aurore boréale - Tome 2 - Mack Mar 1 Sep 2015 - 9:08 | |
| NORVEGE – Sacre Olympique La fête battait son plein. Le champagne coulait à flots. Aucune des joueuses norvégiennes ne pouvait s’empêcher de jeter de furtifs coups d’œil à leur médaille respective comme pour s’assurer qu’elles étaient bien championnes Olympiques. Les familles des joueuses avaient été conviées aux réjouissances. Zoé était montée sur haute tension. Elle se retrouvait au milieu des stars norvégiennes avec la médaille de sa sœur autour du cou. Danielle discutait avec son Grand-Père. Aucun des deux n’avait quitté son sourire depuis la remise des médailles. Elle était en train de lui expliquer que ses points de suture lui seraient enlevés dans une semaine quand elle sentit deux bras l’enlacer par derrière. Elle n’eut pas besoin de tourner la tête pour savoir qui était là. Elle reconnut sans difficulté le parfum de Solveig qu’elle adorait. « Excusez-moi de vous interrompre mais je dois vous enlever votre petite fille pour la présenter au Prince de Norvège. Il a très envie de faire sa connaissance. Vous croyez que je dois être jalouse ? » Hans tout en rigolant agita ses mains et finit par en passer une sur son visage. « Il dit que tu n’as pas à t’inquiéter, tu es bien plus jolie que lui. » — Merci mais vous êtes un charmeur monsieur, je vois de qui Dane tient ça. Elle lui vola un baiser avant de l’entraîner devant une partie de la famille royale. Elle sentit Danielle freiner derrière elle et même complètement s’arrêter. Elle lui fit face et l’interrogea du regard. « Je dois lui dire bonjour comment au prince ? Je dois faire la révérence ? Car je ne sais pas faire la révérence. » — Ne t’inquiète pas. Tu peux juste lui serrer la main. Ils ne sont pas très protocolaires ce soir. — Oh bien. Tu l’as déjà rencontré ? — Oui, après chaque titre. — Ah ! — Tu as l’air complètement paniquée. — Je le suis, ce n’est pas tous les jours que je suis présentée à un Prince. En plus c’est le Prince de ton pays. — De notre pays. Car tu es norvégienne maintenant. — Tu as raison. A ce propos, je voulais te dire, merci. — Pourquoi ? — Pour m’avoir permis de trouver ma place. Solveig faillit fondre sur place. Elle ne s’attendait pas à une telle déclaration. — Je n’ai rien fait. Tu l’as trouvé toute seule ta place. Et j’aime à penser que depuis le début, il était prévu que tu vives en rouge. Allez viens, même s’il est plutôt cool, on ne fait pas attendre un Prince. Solveig présenta donc Danielle au Prince de Norvège, la poignée de main fut franche et amicale. « C’est un plaisir de vous compter parmi nos ressortissants. » — Tout le plaisir est pour moi. — J’ai cru comprendre que c’était grâce à votre Grand-Père que vous étiez norvégienne. — Oui. — Il faudra que je le remercie de vous avoir transmis cet héritage au nom du peuple norvégien. — Vous pouvez si vous le souhaitez, il est… Danielle regarda où elle avait laissé son Grand-Père mais ne vit personne. Quelque part dans cette salle. — Ne vous inquiétez pas, je demanderai qu’il me soit présenté plus tard. — Comme vous voulez mais vous aurez besoin d’un interprète. — Pourquoi ? Il ne parle pas norvégien ? — Si avec ses mains. — Oh, je vois. Aucun problème, ne vous inquiétez pas. — Bien. — Vous allez vous installer en Norvège à présent ? — Pour l’instant, je joue encore au Danemark donc je vais continuer d’habiter à Copenhague. Pour la suite, je n’ai pas encore de projet. — Avez-vous un endroit préféré en Norvège ? — Oh non, il y a bien trop de belles choses pour n’en choisir qu’une. — Réponse pleine d’esprit. Je ne vais pas plus abuser de votre temps. Retournez célébrer votre victoire. — Merci. Bonne soirée. Solveig entraîna Danielle plus loin. « Alors comme ça on est pleine d’esprit mademoiselle KASLER. » — Hein ! Heu oui peut-être. — Tu as l’air complètement dépassée à présent. — Tu m’étonnes, il y a de quoi, non ? — Je ne sais pas explique moi. — Alors, depuis quelque chose comme trois heures, je suis championne Olympique, je viens de rencontrer le Prince de Norvège qui me trouve pleine d’esprit, j’ai vu ma petite sœur porter ton maillot, on voit bien à qui va sa préférence, j’ai vu mon Grand-père pleurer pour la première fois, j’ai été interviewée par je ne sais combien de télés différentes, mon nom est apparu dans la liste de l’équipe type et pour finir je vais emménager chez toi. J’ai le droit d’être un peu dépassée. — Oui tu en as le droit. L’espace d’un instant, j’ai oublié que c’était ton premier titre international. — En hand oui. — J’oublie aussi que tu as été une star du foot. — Pas une star, à la rigueur une bonne espoir. — C’est ce qui m’a plu tout de suite chez toi. — Quoi donc ? — Ton humour et ta manière de te tourner en dérision. Ikka les rejoignit avec des coupes de champagne. « Allez les filles trinquons à cette médaille d’or. » — A la médaille d’or. — Je vais demander que devienne férié le jour où Thia m’a annoncé que tu étais norvégienne Dane, continua Ikka. Tu es devenue une vraie star. Danielle ne put s’empêcher de rougir en trinquant. Elle était gênée de tant d’attention. Elle voulait pouvoir se cacher derrière Solveig comme elle l’avait fait jusqu’à présent. Elle n’était pas à l’aise face aux journalistes, ni aux officiels tout le contraire de sa petite amie. Les journaux l’avaient déjà souligné, elle était plutôt effacée en dehors du terrain. Elle ne ressemblait pas du tout à ses parents qui évoluaient comme des poissons dans l’eau en société. Elle n’avait rien contre la foule bien au contraire, c’est dans les tribunes d’un stade de football qu’elle se sentait le mieux. « Tout va bien ? » Solveig lui toucha la main. — Hein ? Oui. — Je ne savais pas que les réceptions te faisaient cet effet. — Non c’est rien. C’est mon côté timide qui ressort. — Tu sais qu’il va falloir t’y habituer. — Je ne pourrais pas les esquiver plutôt ? — Ça m’étonnerait qu’on te laisse faire. Solveig attira Danielle dans ses bras. — Ne t’inquiète pas, je serai avec toi. — Merci. Elles furent rejointes par leur famille respective. Tous une coupe à la main. « Alors les amoureuses, on ne peut pas s’empêcher de faire un câlin ? » — Papa, s’exclama Solveig. — Je dis ça mais si j’avais gagné une médaille je serais sûrement en train d’embrasser tout le monde. — Et bien moi je préfère n’en embrasser qu’une. — Oh comme c’est mignon. — Papa ! Ce fut au tour de Dane de réagir. Où est Grand-Père ? — Il discute avec son Altesse. Danielle se tourna dans la direction indiquée par sa mère. Son Grand-Père et le Prince Haakon de Norvège étaient tout simplement assis à une table et discutaient avec l’aide d’un interprète. — Où ils ont trouvé un interprète ? Peu importe. Et bien je vois que tout le monde passe une bonne soirée. — Ouais trop cool ! s’exclama Zoé toujours sur son nuage. *** Quand l’équipe de Norvège retourna au village olympique, il était très tard ou très tôt au choix. Danielle s’écroula sur son lit. Solveig resta un instant à la regarder. Elle avait très bien senti que sa compagne ne s’était détendue qu’après le départ des officiels de la fédération, des familles et au moment où elles s’étaient retrouvées qu’entre membres de l’équipe. Elle l’avait déjà vue comme ça après la finale de la Ligue des Champions. Elle était restée dans l’ombre. Dans son ombre. Solveig en vint à se demander si elle ne faisait pas exprès de maintenir ses stats juste en dessous des siennes. Elle vint s’assoir à ses côtés passant doucement sa main dans les cheveux de Dane. « Tu as été géniale aujourd’hui. » — Toi aussi. Tu as encore fini meilleure marqueuse. — Oui mais moi je n’ai pas joué avec une fracture du nez. — C’est étonnant comme l’euphorie m’a fait oublier la douleur. A moins que ce ne soit ton bisou magique. — Dane, je peux te poser une question ? — Bien sûr. Bien que je n’aime pas l’intonation de ta voix. — Tu le fais exprès de ne pas faire mieux que moi sur tes stats de buts ? — Non, je ne compte même pas mes buts pendant le match, je ne regarde que le score. Pourquoi ? — Je t’ai dit que j’aimais ta manière de te tourner en dérision mais j’ai l’impression que tu te rabaisses continuellement. C’est comme face aux journalistes, quand ils te font un compliment tu te débrouilles pour le détourner sur quelqu’un d’autre et la plupart du temps sur moi. Pourquoi ? — Parce que j’ai peur. — Peur de quoi ? Solveig était très surprise. — Peur d’être dans la lumière. Je n’ai pas tes épaules Sveig. Je ne sais pas si je pourrais garder les pieds sur terre si je me laisse aller. Ça m’est déjà arrivé une fois au foot. J’ai failli me perdre. J’ai failli tout perdre. Mon nom commençait à sortir dans les discussions sur les futures sélections de l’équipe de France A. J’aimais assez ça je crois. Je n’ai pas fait attention à ce qui m’entourait. Si j’étais restée concentrée j’aurais sans doute vu que cette fille voulait ma place à tout prix et qu’elle était prête à tout pour ça. Elle m’a cassé le genou et ça m’a fait réfléchir. Après les premiers examens, les pronostiques n’étaient pas très encourageants mais l’opération s’est bien passée et après une grosse rééducation j’ai pu refaire du sport normalement. Si j’étais restée dans l’ombre comme au début, tout ça ne serait sans doute pas arrivé. — Alors c’est pour ça que tu as vraiment arrêté le football ? — Entre autre, ça et puis la peur de ne pas pouvoir revenir à mon niveau d’avant blessure et surtout le fait que quelqu’un soit capable de faire une telle chose pour une place a brisé les illusions que je me faisais des valeurs de ce sport. Quelque chose s’était cassée. En quart de finale, je me suis retrouvée encore dans la lumière à cause de cette polémique sur ma sélection et j’ai sous estimé Isa, j’ai abusé de ses faiblesses défensives que je connaissais et au final j’ai encore eu mal. J’ai encore eu de la chance, la blessure aurait pu être plus grave. Je voulais être une star du foot, je veux juste être une bonne joueuse de hand. Je rêvais d’une finale de coupe du monde avec ma photo sur le site de la FIFA, je me voyais défier l’Allemagne et les Etats Unis, aujourd’hui je veux prendre du plaisir à gagner à tes côtés. Je veux juste jouer au handball du mieux que je sais faire et vivre avec toi le plus normalement possible. — Tu es une grande joueuse Dane, quoi que tu fasses. Tu as prouvé au cours de ces Jeux et pendant toute la saison à Copenhague que l’équipe pouvait compter sur toi. Tu seras sollicitée et mise en lumière, c’est inévitable mais on fera en sorte que cela se fasse en douceur. Si jamais tu perds pied, je serai là pour te ramener sur terre sans avoir besoin de te casser quelque chose. Si tu as peur, je serai là pour te rassurer. Et si à un moment tu as besoin de te cacher à nouveau dans mon ombre, fais-le. — Merci. — Et puis ton côté réservé fait partie de ton charme. Et je pense que ça plaît beaucoup aux journalistes car tu as une forte capacité à les surprendre. — C’est bien ma veine. — Je ne sais pas comment tu étais au foot avant ta blessure mais pour Isa tu n’as rien à te reprocher. C’est normal de jouer sur les faiblesses de l’adversaire. Et de toi à moi cette fille n’a pas le niveau pour jouer en équipe nationale. Elle ne l’avait déjà pas pour prétendre à une place de titulaire à Lyon. Son geste était dicté par la rancœur, la jalousie et la frustration. — Je croyais que tu n’étais pas dans sa tête ? — C’est ce que j’ai dit aux journalistes pour ne pas polémiquer sinon je serais devenue très désagréable voir grossière. Tu ne peux pas savoir l’envie que j’ai eu de lui rendre ce qu’elle t’avait fait. J’ai eu tellement peur que tu sois gravement blessée. — Dans trois semaines il n’y paraîtra plus à part peut-être une petite cicatrice sur mon arcade mais qui sera associée à notre médaille d’or et non pas à la plus grosse mandale que j’ai prise dans ma vie. — Tout à l’heure, a lieu la cérémonie de clôture ensuite nous rentrons chez nous. — Chez nous, oui. — Tu es toujours d’accord pour venir habiter chez moi ? — Je t’ai dit que si on devenait championnes olympiques je le faisais. — Oui mais je veux que tu le fasses parce que tu en as envie et pas parce que tu me l’as dit. — Sveig, j’ai très envie de m’installer chez toi. Au fil des mois c’était devenu de plus en plus dur de rentrer certains soirs chez moi. De dormir seule. De ne pas me réveiller à tes côtés. De ne pas sentir la chaleur de ton corps, le parfum de ta peau. Ne pas voir ton air bougon avant ton premier café du matin. Et puis je me suis attachée à Bones. J’aime aller courir et jouer au foot avec lui. Je veux faire partie de ta vie à 100%. — Ce n’est pas trop tôt. — Désolée. — Je ne t’en veux pas mais on ne peut pas dire que tu prennes tes décisions sur des impulsions. Tu as aussi mis du temps à signer ton contrat pour Copenhague. — Il fallait que je réfléchisse. C’était un sacré tournant dans ma vie. — Je sais. Je le comprends. Mais heureusement que tu ne réfléchis pas autant sur le terrain sinon il y aurait constamment refus de jeu. — Le hand c’est plus de l’instinct. — Et si tu faisais plus confiance à ton instinct dans ta vie de tous les jours ? — C’est un peu ce que je vais faire maintenant. Solveig vit Danielle se relever d’un coup de rein et d’une forte contraction des abdominaux. Elle la regarda fouiller dans son sac à dos et en sortir quelque chose. Revenue vers le lit, Dane lui tendit une petite boîte. « Je ne sais pas si tu te souviens mais au stage de préparation, avec d’autres membres de l’équipe, nous avons eu une conversation sur les symboles de l’amour et les représentations matériels que nous en avions. » — Oui, je m’en souviens. — Ce qu’il y a dans cette boîte c’est la représentation de ce que j’éprouve pour toi. Un peu un moyen de montrer au monde qui nous entoure ce que tu représentes pour moi. Solveig se saisit doucement de la petite boîte, elle l’ouvrit encore plus doucement. A l’intérieur sur un petit coussin noir reposait un anneau de trois millimètres de haut en or blanc sur lequel s’entrelaçais deux lignes, l’une rouge et l’autre bleu. « Elle est magnifique. » — C’est un ami joaillier en Suisse qui l’a fait. La ligne rouge c’est toi et elle est composée d’or et de cuivre. La bleue c’est moi et elle comprend de l’or et du cobalt. — Tu es aussi rouge maintenant. — Oui. Mais quand tu m’as rencontrée, j’étais en bleu. Et puis je peux être le bleu dans le drapeau norvégien. — Tout juste. A nous deux nous sommes la Norvège. — Wouh ! C’est peut-être un peu grand pour moi. — Je l’adore. Solveig passa l’anneau à son annulaire. Elle est parfaite. Depuis quand tu l’as dans ton sac ? — Depuis avant le début du dernier stage. Tu te rappelles le livreur ? — Oui. — C’était ça. — Depuis tout ce temps !? — J’attendais le bon moment. — Au fond tu es une grande romantique. — Je pensais que tu le savais déjà. — Je t’aime Dane KASLER. Et sans ajouter un mot, Solveig posa chacune de ses mains sur les joues de Danielle et l’embrassa tendrement. Puis ses mains glissèrent plus bas, pour attirer plus près sa petite amie. Cette nuit, elles ne dormiraient pas chacune dans leur lit, elles partageraient le petit lit de Dane propice au rapprochement des corps. Elles étaient Championnes Olympiques ensemble, elles s’aimaient et rien à cet instant n’aurait pu venir crever leur bulle. | |
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