L.S.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Si loin, si près - CoraXG

Aller en bas 
AuteurMessage
YulVolk
Admin
YulVolk


Féminin
Nombre de messages : 2514
Age : 45
Date d'inscription : 20/05/2007

Si loin, si près - CoraXG Empty
MessageSujet: Si loin, si près - CoraXG   Si loin, si près - CoraXG Icon_minitimeMar 29 Déc 2015 - 17:59

Pseudo de l'auteur : CoraXG

Nombre de chapitres : 1

Rating de l'histoire : G
Genre de l'histoire : Drame

Résumé de l'histoire :

Ximena raconte sa plus grande histoire d'amour qu'elle a vécu avec Yasmine. Elle raconte leur rencontre, leur première après-midi ensemble. Elles s'installent rapidement ensemble dans le même appartement. Au bout de quelques années, un évènement dramatique va venir tout changer dans la vie de Ximena.


Terminée et Corrigée
Revenir en haut Aller en bas
https://lesbiennes-stories.1fr1.net
YulVolk
Admin
YulVolk


Féminin
Nombre de messages : 2514
Age : 45
Date d'inscription : 20/05/2007

Si loin, si près - CoraXG Empty
MessageSujet: Re: Si loin, si près - CoraXG   Si loin, si près - CoraXG Icon_minitimeMar 29 Déc 2015 - 18:00

Je n’oublierais jamais son regard. Elle avait de magnifiques yeux bleus-verts et des cheveux blonds de la couleur du soleil. Nous nous sommes rencontrées au Louvre dans une des six salles du département des antiquités. Elle était en train de regarder et admirer une sculpture. Quand je l'ai vu, je me suis sentie comme frappée par la foudre. J'ai décidé de me mettre assise à côté d'elle. Je pense qu'elle se doutait que je n'observais pas ce qu'elle était en train de faire mais plutôt elle. Elle a sourit à plusieurs reprises sans me regarder.
Je suis restée une bonne heure à côté d'elle sans pouvoir sortir un seul mot. Je l'ai vu retirer sa feuille de dessin qui représentait parfaitement bien la sculpture, je l'ai vu écrire quelque chose en bas de la feuille. Elle me l'a passée puis elle est partie en me lançant le plus beau des regards. Je vis l'annotation : « Apparemment vous aimez admirer les gens ou plutôt moi. Si c'est le cas, je vous donne rendez-vous sur le Champs de Mars devant la Tour Eiffel à 14 h 30. Je m'appelle Yasmine. Vous êtes des plus ravissantes ! »
Soudainement, je me redressai et partis dans la direction où Yasmine était partie mais sans succès.
********************
J'arrivais avec un peu de retard au Champs de Mars, je me mis à la chercher du regard. Je l’aperçus assise dans l'herbe en train de dessiner. Je me mis assise juste à sa gauche et j'attendis patiemment qu'elle finisse son dessin.
-Est-ce ressemblant ?
Cette phrase me tira de mes rêveries passagères. Je me mis à observer son œuvre. Je fus surprise en voyant qu'elle venait de faire mon portrait avec perfection.
-Vous dessinez bien ! Ce portrait est réussi.
-Merci ! (elle me sourit) J'ai eu du mal à trouver la bonne teinte pour vos yeux bleus mais je pense que je m'en suis bien rapprochée.
-C'est exactement la couleur de mes yeux, Yasmine.
Yasmine me sourit une nouvelle fois ce qui me fit encore plus tomber amoureuse d'elle.
-Vous connaissez mon prénom, mais j'ignore totalement le votre.
-Celui que vous voulez que je porte. (je lui souris) Je m'appelle Ximena.
-Ce n'est pas français !
-Non, espagnol.
-Vous êtes donc espagnole ?
-Non, franco-espagnole !
-Quelle coïncidence ! Je suis également franco-espagnole.
-De quelle région ?
-Andalousie ! Et vous ?
-Aragon !
Yasmine et moi avions continué à faire connaissance durant des heures. J'eus le cœur brisé en voyant les heures défiler de plus en plus vite et en sachant qu'on allait se séparer.
-Ximena !
Je me retournai en ayant entendu Yasmine m’appeler.
-Oui ?
Sans que je m'y attende, elle m'embrassa avec amour. Ce fut un de nos plus beaux baisers.
-Je veux rester auprès de toi !
-Moi aussi !
-Je t'aime !
-Yo te amo !
-Yo te quiero ! (elle me sourit)
C'est de cette manière que notre première après-midi ensemble se termina et également de cette façon que notre première nuit commença.
********************
A partir de là tout commença à aller vite pour nous deux, pour mon plus grand plaisir car au bout de deux semaines, nous habitions déjà ensemble dans mon appartement.
Ce jour là, je me suis réveillée seule dans notre lit, je me mis à la recherche de Yasmine. J'ai trouvé tout d'abord un dessin. J'y vis un avion dans l'océan ou dans la mer avec des personnes à l’extérieur qui semblaient être sans vie puis j'ai remarqué une personne sur une aile d'avion et je vis une bulle de narration vide. Je sentis un léger courant d'air, je me retournai et vis Yasmine sur le balcon. Je me mis à côté d'elle et j'ai gardé le silence durant un moment.
-T'as fait un cauchemar ? (lui demandais-je)
-Toujours le même dans cette période de l'année.
-J'ai vu ton dessin. Tu ne dessines pas ça d’habitude !
-Je sais ! Ce dessin, c'est ce qui m'est arrivée quand j'étais qu'une enfant de trois ans.
-Tu peux m'en parler, si tu veux ?
-J'en ai que des souvenirs vagues. Je me rappelle juste que j'étais assise à côté de ma mère et de ma sœur l'espace d'un instant. Et l'instant suivant, je me suis réveillée sur une aile d'avion sans comprendre où se trouvaient mon père, ma mère et ma sœur. Au bout de quelques heures, j'ai vu le corps de ma mère, quand je l'ai touchée, elle était … froide. Le lendemain, les sauveteurs sont venus me chercher et ma grand-mère a obtenu ma garde complète.
-Je suis désolée pour tes parents et pour ta sœur, ma chérie.
-Merci, ma puce ! Parlons de choses plus joyeuses que mon passé, si tu veux bien ?
-D'accord !
J'ai gardé une nouvelle fois le silence durant quelques instants en hésitant à lui demander de rencontrer ma famille après ce qu'elle venait de me dire.
-Ximena ! Tu voudrais rencontrer ma grand-mère ? (elle me sourit)
-Bien sûr ! (je lui souris à mon tour) Elle a quel âge ?
-Cinquante-sept ans !
-Cinquante-sept ?
-Elle a eu ma mère à seize ans quand elle a eu trente-deux ans, ma mère m'a eu au même âge et tu ajoute mes vingt-cinq ans et tu obtiens son âge, cinquante-sept ans.
-Ça doit être bien d'avoir une grand-mère assez jeune ?
-Sur certains points, oui ! Elle ne m'a pas élevée comme sa petite-fille mais comme sa fille et ça peut avoir certains points négatifs comme le fait qu'elle me comparait de temps en temps à ma mère. Mais elle m'a donné tout l'amour qu'elle n'avait pas donné à ma mère. Je pense qu'elle s'en veut d'avoir pris trop de distance avec elle quand elle a appris que sa propre fille allait avoir un enfant au même âge qu'elle.
-Et quand elle a eu ta garde, elle a voulu réparer cette erreur en t'aimant comme son enfant. Je trouve ça normal, Yasmine.
-Et moi aussi !
-Avant qu'on rencontre ta grand-mère, on peut aller voir mes parents.
-Bonne idée, vu que Aragon est avant l'Andalousie.
-Tu vas les aimer, j'en suis sûre !
-Une dernière chose !
-Quoi ?
-Ma grand-mère est un peu spéciale. (elle me sourit) Ne t'étonne pas si elle se rince l’œil sur toi. Elle est bisexuelle et elle penche plus sur l'homosexualité que sur l'hétérosexualité.
-J'ai deux pères et deux mères. Mon père biologique est marié à un homme et ma mère biologique à une femme.
-Tu devais faire deux cadeaux pour la fête des pères et …
-Des mères et autres.
Yasmine me prit la main et déposa un baiser sur mes lèvres chaudes.
-J'ai hâte de les voir ! (elle me sourit)
-Et moi, j'ai hâte de voir ta grand-mère !
Sur ce nous repartions à l'intérieur de l'appartement en nous embrassant tout en nous caressant.
********************
Nous étions chez mes mères depuis trois jours et mes pères venaient juste de revenir d'une croisière en Grèce. Nous étions tous dans le jardin en train de prendre l'apéro, quand le moment que je redoutais arriva.
-Yasmine ! (dit une de mes mères) Vous voulez vous marier avec Ximena ?
-Maman ! (dis-je pour qu'elle arrête)
-Bien sûr ! (répond Yasmine à ma plus grande surprise) Mais on prend notre temps en ce moment. Mais ça me gênerait pas du tout de me marier demain avec Ximena.
-Et avoir des enfants ? (demanda mon père biologique)
-Je suis pas contre, surtout si j'ai un enfant de Ximena. (elle me regarde en souriant)
-Dans tous les cas, on peut préparer votre mariage. (dit mon autre mère)
-Ça dépend si Ximena veut qu'on se marie.
Soudainement tout le monde me regarde pour avoir une réponse.
-C'est sûr que je veux que tu sois ma femme mais je pense qu'on a tout notre temps pour l'organiser.
Yasmine me sourit puis elle me caressa la main.
-Je pense la même chose, mon étoile ! (me dit-elle)
Voilà comment je me suis retrouvée en robe de mariée un mois plus tard en train d'attendre devant le maire de la ville de Zaragosa. J'avais fait la rencontre de la grand-mère de Yasmine que deux semaines auparavant. Et apparemment mes parents se sont mis de mèche avec elle pour organiser le plus rapidement possible notre mariage. Je ne sais pas comment ils ont fait pour réussir à réunir tous mes amis ainsi que ceux de Yasmine aussi rapidement. Bref, je suis quand même contente que mes mères aient amené ce sujet sur la table, il y a un mois.
Je vis Yasmine arriver dans une sublime robe de mariage blanche. J'en eu le souffle coupé en la voyant se diriger vers moi. J'avais qu'une seule envie, lui dire « oui » et de l'embrasser avec tout mon amour. Intérieurement, j'avais une légère angoisse que quelqu'un vienne faire foirer le plus beau jour de nos vies. Mais heureusement cela ne se produisit pas et je pus embrasser Yasmine après qu'elle m'eut passée la bague au doigt.
********************
Le deuxième plus beau jour de ma vie arriva le jour de la fête nationale en France. Yasmine et moi avions décidé d'avoir un enfant peu de temps après notre voyage de noce. Donc vers le mois de juillet, Yasmine était enceinte de neuf mois de notre fille. Nous étions parties pour le week-end chez mes mères pour fêter leur anniversaire de mariage. Bref, nous étions tous en train de dormir quand vers minuit, une heure du matin, je sentis Yasmine bouger plus que d’habitude dans le lit. Je me suis redressée et j'ai regardé Yasmine avec un air inquiet.
-Yasmine, ça va ?
-C'est rien, c'est la petite qui bouge et je peux pas dormir à cause de ça.
-T'es sûre que ce ne sont pas des contractions ? Tu es quand même à deux semaines du terme.
-Je sais ! Rassure-toi, ce ne sont pas des contractions, ma chérie.
-Sûre ?
-Je te réveille si j'en sens. D'accord ?
-D'accord !
Sur ce nous nous endormions dans les bras l'une de l'autre. Seulement vingt minutes plus tard, Yasmine serra soudainement de toutes ses forces une de mes mains, ce qui me fit me réveiller en sursaut.
-Yasmine !
Je vois qu'elle se tient le ventre et qu'elle sert les draps avec son autre main.
-Elle arrive ! (elle serra plus fort les draps)
-Tout de suite ?
-Oui ! (me dit-elle en serrant les dents)
J'essaye d'allumer la lumière, mais je constate rapidement qu'il a une coupure d' électricité, que nos portables n'ont pas de réseau ainsi que les lignes fixes.
-Ximena !!! (me cria Yasmine en se redressant sur le lit)
Je cours auprès d'elle, je la vois poser ses mains sur son ventre arrondi.
-Tes contractions sont proches ?
-La tête ! Elle est … en train de descendre ! (elle avait le souffle cadencé)
-De des...
Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que Yasmine cria à cause des contractions lui faisant très mal.
-Fais-moi accoucher, Ximena !
-J'ai peur de te faire …
-Non, tu vas y arriver ! Ça va bien … se passer si tu m'aides à accoucher, chérie.
-D'accord !
Je me suis placée devant ses jambes quand elle les écarta, je vis une petite tête blonde presque totalement sortie.
-Yasmine, la tête est …
-Je sais ! Je la sens ! (elle me regarde) Passe-moi tes mains, j'ai besoin de te serrer.
-Mais, le …
-Je te les lâcherais à temps ! Promis !
Je croisai donc mes doigts avec ceux de Yasmine. Pendant que cette dernière était en train de pousser, je vis le bébé sortir de plus en plus. Yasmine me lâcha les mains et se redressa un peu plus vers le haut. Elle me regarda dans les yeux.
-Place tes mains sur le bébé ! C'est bientôt fini !
J'eus à peine le temps de mettre mes mains sur notre enfant que j'entendis Yasmine grogner de douleur en serrant ses dents. En à peine quelques instants, notre chérubin était dans mes bras. Au moment où notre enfant était totalement sorti, j'entendis un soupir de soulagement provenant de Yasmine.
-Elle va bien ? (me demanda-t-elle en n'entendant pas notre fille pleurer) Ne la laisse pas mourir !
Je me mis à faire du bouche à bouche à notre fille en lui insufflant de l'air par le nez puis je lui fit un massage cardiaque. J'allais lui envoyer une nouvelle fois de l'air dans les poumons quand elle se mit soudainement à pleurer de toutes ses forces. Je la pris dans mes bras.
-Tu nous as fait peur ! (dis-je à notre enfant)
-Heureusement que tu étais là, chérie ! (me dit Yasmine en me souriant)
C'est seulement à cet instant que je remarque que notre fille est en réalité un garçon.
-Yasmine ! On va devoir trouver un autre nom que Carmen.
-Pourquoi ?
-Notre fille est un garçon ! (je lui souris et lui passe notre fils)
-C'est vrai que ça change tout ! (elle lui dépose un baiser sur le front)
-Un truc qui est sûr, on ne va pas l'habiller en fille. Je sais comment il va s'appeler : « Juan » comme ton père.
-Juan-Antonio est le prénom complet de mon père. Mais tu es sûr de vouloir l'appeler comme ça ?
-Certaine ! Et ça lui va bien, Juan-Antonio AQUILES-CRESO.
-T'as raison !
Soudainement l'électricité est revenue et mes mères sont arrivées en trombe dans la chambre.
-Qu'est-ce qui se passe ? On a entendu …
-C'est bon ! Vous avez juste tout loupé ! (lui répondais-je en souriant)
-La petite, elle va bien ?
-Il va parfaitement bien, grâce à Ximena ! (dit Yasmine en me regardant amoureusement)
-Il ? (demanda mon autre mère)
-Oui, il ! (lui répondis-je)
-Il s'appelle, Juan-Antonio AQUILES-CRESO. (termina Yasmine à ma place)
********************
Six ans plus tard, Yasmine et moi avions adopté une petite fille s’appelant Carmen. Vu que Juan-Antonio avait six ans et Carmen cinq ans, nous avons décidé d'avoir un autre enfant.
J'étais enceinte de cinq mois quand nous avions laissé Juan-Antonio et Carmen à la grand-mère de Yasmine pour faire une croisière de deux semaines en Polynésie française. Yasmine découvrit qu'elle avait le mal de mer et quant à moi je m'étais rendu compte que mes nausées matinales avaient disparues pour ma plus grande joie.
Nous profitions de nos derniers jours de repos, le soleil était au plus haut et nous étions en train de bronzer. Le serveur m'apporta ma boisson sucré salé. Yasmine retira ses lunettes de soleil et me sourit.
-Quoi ? (lui demandais-je)
-Rien ! Tu m’amuses, Xime !
-Et pourquoi ?
-Tu n'arrêtes pas de prendre du sucré salé depuis le début de ta grossesse, chérie.
-Toi, quand tu attendais Juan-Antonio, tu mangeais que du chaud et froid mélangé.
-Et je me demande encore comment je faisais pour manger ça.
-Moi aussi, d'ailleurs !
Sur ces mots, nous sommes parties dans un fou-rire. A ce moment, j'étais encore loin de penser qu'un drame allait tout changer dans ma vie et dans celles de nos enfants.
********************
Nous rentrions du restaurant du navire et nous étions en train de nous diriger vers notre chambre, quand un bruit sourd se fit entendre.
-C'est quoi ?
-Je sais pas ! (lui répondais-je)
Un second bruit sourd se fit entendre et tout un coup le navire pencha vers la gauche. L'alarme du bateau se déclencha et le commandant de bord prit la parole en français, puis en anglais et en espagnol.
« Tout le monde doit mettre son gilet et se diriger vers les canoës de sauvetages. Ceci n'est pas un exercice, laissez toutes vos affaires dans les cabines et allez directement vers les canoës. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont prioritaires. Je répète, ceci n'est pas un exercice ! »
Nous étions près des canoës de sauvetage, je me rendis compte que mon gilet ne marchait pas. Yasmine retira le sien et me le mit. Un marin commença à faire monter des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées dans le premier canoë.
-Madame ! (me dit l'homme) Montez !
-J'arrive ! (je regardai Yasmine) Viens !
-Je suis pas prioritaire mais toi si, alors monte !
-Mais …
-Monte ! Sinon, je t'y force !
-Tu n'as pas de gilet et tu …
-L'essentiel est toi et notre enfant, alors monte !
-Yasmine, je …
-Faites-la monter ! (dit-elle à l'homme qui m'avait parlé) Je vais essayer de trouver un gilet et une place dans un canoë, sinon je me jetterai à l'eau. (me dit-elle avant de m'embrasser passionnément)
L'homme me fit monter dans l'embarcation de secours, je vis Yasmine me regarder.
-Je t'aime pour toujours, Xime ! (me cria-t-elle)
-Je t'aime pour l'éternité ! (lui criai-je à mon tour)
********************
La nuit était tombée depuis déjà une heure environ, tous les bateaux de sauvetage avaient été mis à l'eau. Je n'avais toujours aucune nouvelle de Yasmine. Je regardais toutes les personnes que je pouvais voir dans l'espoir d'y retrouver Yasmine dans un de ces canoës.
Je vis grâce à plusieurs fusées de détresse partant du bateau de croisière, des personnes se jeter à l'eau.
Quelques heures passent sans que je puisse savoir si celle que j'aime est dans le bateau qui est maintenant entièrement sous l'eau, si elle est saine et sauve dans un des canoës de sauvetages, si elle est parmi les gens qui ont sauté du navire ou bien parmi les corps qui flottent autour de nous. Je vis ou plutôt entendis une personne nager vers la direction de l'embarcation dans laquelle je me trouvais. Une main totalement blanche se posa sur le rebord, je reconnus tout de suite l'alliance de Yasmine.
-Yasmine !
A ce moment là, je vis une autre main se mettre sur le rebord. Yasmine hissa avec les forces qui lui restaient le haut de son corps. Quand je la vis, j'eus l'impression à cause de sa pâleur que la mort venait me la prendre.
-Yasmine ! Mon amour, monte !
-Si une personne de plus monte, (dit l'homme qui m'avait mise dans l'embarcation) on coulera tous !
-Elle va mourir, si elle reste dans l'eau ! (lui crie-je)
-Et on mourra si elle monte !
-Ximena ! (me dit faiblement Yasmine) Il a raison, ça servirait à rien de faire monter un corps qui ne ferait que chavirer le bateau dans lequel tu es.
-Je veux que tu survives !
Je remarquai à cet instant que Yasmine n'a pas de gilet de sauvetage.
-Tu n'as pas de gilet, il faut que tu montes.
-Non ! (elle me regarda tristement) Regarde-moi, je suis restée trop longtemps dans l'eau. Je sens plus mes jambes tellement j'ai nagé pour te retrouver. J'ai tellement froid, j'ai envie de dormir à chaque instant et je ne vais pas pouvoir résister longtemps.
-Parle pas comme ça ! (je commençais à pleurer) Tu penses à moi ? A l'enfant que je porte ? A nos enfants ? Je veux que tu les voies grandir avec moi. Ils ont le droit de nous avoir toutes les deux ensemble. Je veux que tu voies naître l'enfant que je porte, celui qu'on a désiré ensemble.
-Et moi, je veux pas qu'ils nous perdent toutes les deux. Je connais que trop bien la douleur d'avoir perdu ses parents et de savoir qu'ils n'ont pas pus assister à tous les moments importants de ma vie. Comme notre mariage, la naissance de Juan, l'adoption de Carmen, nos anniversaires. Il vaut mieux que je meure que nous deux, il vaut mieux qu'ils soient orphelins d'un seul parent que de deux. (elle versa une larme) Je suis vraiment désolée ! Je suis trop fatiguée ! J'ai mal partout !
Je lui attrapai une de ses mains qui venait de glisser.
-Je t'aime ! Je penserais toujours à toi même si on est loin, on sera près l'une de l'autre grâce à notre amour.
-Yasmine ! Dis pas ça ! Je veux pas te perdre ! Je t'aime ! Tu es mon âme-soeur !
-Si tu m'aimes, lâche-moi ! Laisse-moi couler !
-Yasmine !
-Prends ma bague et laisse-moi couler !
-Je veux pas ! Je peux pas !
-Si, lâche-moi !
-Je t'aime ! (je lui ai déposé un baiser sur le front)
-Je t'aime !
Je pris la bague de Yasmine et la serra fort dans mes mains. Je vis Yasmine s'enfoncer de plus en plus dans l'eau. Elle n'avait pas quitté mon regard jusqu'au bout. Ce regard bleu-vert ne me quittera plus jamais.
********************
J'ai accouché le jour de l'anniversaire de Yasmine, le vingt-cinq décembre. Ne pas l'avoir eu auprès de moi durant l'accouchement me brisa le cœur même si mes mères étaient présentes pour me soutenir.
Durant les quatre mois qui avaient succédé au naufrage, je n'avais pas cessé de vouloir trouver le corps de Yasmine. Je me rendais dans toutes les morgues qui avaient accueilli les corps des personnes du naufrage mais sans succès.
Mes mères et mes pères ainsi que la grand-mère de Yasmine voyaient que je perdais du poids au lieu d'en prendre durant les mois qui suivaient ce drame. Sous les conseils de mes médecins, mes parents me placèrent en clinique contre mon accord. Mais en prenant du recul, je me dis qu'ils avaient raison de le faire sinon j'aurais perdu le petit Jasmin avant sa naissance.
Je garde espoir de retrouver le corps de Yasmine un jour.

Si loin, si près - CoraXG Theend10

Si loin, si près - CoraXG Commen11
Revenir en haut Aller en bas
https://lesbiennes-stories.1fr1.net
 
Si loin, si près - CoraXG
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Si loin, si près
» CoraXG
» Nouvel espoir - CoraXG
» Rapprochement et doute - CoraXG

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L.S. :: Coin Histoires :: Fictions-
Sauter vers: