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| Le battle de ma vie | |
| | Auteur | Message |
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MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Le battle de ma vie Lun 9 Nov 2015 - 22:38 | |
| Pseudo de l'auteur : MPX
Nombre de chapitre : en cours
Rating de l'histoire : PG13
Genre de l'histoire : Romance, Sport, Aventure
Résumé de l'histoire : Une jeune fille douée et sportif se retrouve en prison suite à un délit plus ou moins grave.
Remarques diverses : Je m'excuse des fautes qu'il pourrait y avoir dans mon histoire. | |
| | | MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 9 Nov 2015 - 22:49 | |
| Chapitre 1 Je ne suis pas fière de moi, mais j'y suis quand même. En prison, je me suis pris 15 mois pour quelque chose qui était vraiment stupide. Mais bon il faut que j'assume et j'assume. Ils m'ont arrêtée, il y a quelques jours, j'ai un peu perdu la notion du temps mais je pense que c'était avant-hier. Mon procès était ce matin, verdict : coupable. Là, ils viennent de m'amener à la prison (plutôt un centre de correction bof c'est pas vraiment important, je suis enfermée). Tout le monde me regarde comme si j'étais un animal. Mais bon ils doivent se dire "encore une de plus, ha". - Voilà ta cellule, dans quelques jours tu seras assignée à un lit dans les cellules libres. - Merci Le gardien n'a franchement pas l'air sympa : imaginer quelqu'un avec une petite moustache, l'air sévère, ayant envie de faire quelque chose d'autre. Il faut que je vous explique si vous ne le savez pas que les cellules libres sont en fait une salle avec plusieurs lits pour les détenus. - Alors tu t'appelles comment. (C'est une détenue qui me parle) - Fred. - C'est ton prénom ? - Euh...oui? Pourquoi ? - En fait, on s'appelle par nos noms ou les surnoms qu'on reçoit. Tu vois ! Moi j'suis Schrause! - Connot . - Euh là se sont Brix, Hencsy et Delachaux. - Salut. Donc je me retrouve ici avec ces quatre filles. Schrause, qui vient de me parler, doit avoir quelque années de plus que moi c'est-à-dire 25/27 ans. Les autres sont plus âgées, dans la trentaine je dirais. J'ai le lit du haut d'un lit superposé, en dessous de moi il y a Hencsy. Il y a encore de la place pour une personne dans cette cellule. Hm...argh...oh. Cette journée a été fatigante, j'ai dû me lever tôt car le tribunal n'était pas près du poste de police ou j'étais en garde à vue. C'était long, je veux dire le procès. Pas en tant que temps mais en ressenti. Ne pas savoir si oui ou non on est jugé coupable c'est affreux. J'étais contente que ce soit fini mais pas du tout pour le verdict. On m'a alors transportée avec d'autres détenues au CRE (Centre de rééducation encadré). J'ai dû m'endormir, c'est quoi ce bruit? Dudutdudutdu... - C'est le repas, me répond Schrause. - Comm... - T'avais une tête à vouloir savoir. - Merci. Le repas du soir, j'avais complètement oublié. La salle des repas n'est pas très loin, grande (je n'avais pas imaginé qu'il y avait autant de détenues). Je les suis comme un chien (ce qui n'est vraiment pas mon genre, je suis du genre à avoir mes propres buts), je suis en transe. On arrive à l'endroit pour avoir notre repas. Ça n'a pas l'air très bon, mais bon je le garde pour moi. Je m'assieds à côté de Brix et je mange, j'ai faim. Schrause : - T'es là pour quoi? - C'est compliqué. Brix : - Aller dis. - En gros j'avais besoin d'argent et j'ai fait un boulot. Hencsy : - T'es sérieuse, il y en beaucoup qui ont fait cela mais ils en ont dit plus. - Oui peut-être mais je ne suis pas les autres ! Delachaux : - T'as pas besoin de t'énerver, elles ont juste posé une question. - Tu sais si je m'énerve c'est mon problème ! D'accord, ...! Je vais vous le dire une fois pour que vous le sachiez : je ne veux pas en parler, vous en savez déjà assez ! -C'est bon quoi t'as pas besoin de nous agresser. Schrause : - Calmez vous *%*, sinon les gardes vont venir. On a compris que tu ne veux pas en parler, calmes toi. - Je suis vraiment désolée, sincèrement je ne voulais pas vous vexer. Aucune d'entre vous, d'accord ? Je sais pas ce qui m'as prise, vraiment... -Okay, calmos! Mangeons, ça va devenir froid. Ces gens sont quand même bizarres, mais d'une certaine manière aussi sympas et je suis contente de partager la "cellule" avec elles. Mais d'une certaine façon, c'est étrange, je ne sais pas ce qu'elles ont fait et je suis assise ici et mange avec elles. Le dîner est fini, il faut que l'on regagne nos cellules. On est toutes les quatre et on marche, normalement (pas assez vite à mon goût, et je pense que les autres ont remarqué cela), je suis un peu plus vite mais je ralentis toujours de nouveau pour ne pas me distancer tellement. Tout à coup je vois quelqu'un passer, ce n'est pas un garde mais quelqu'un qui doit travailler ici, elle a un passe. C'est une femme, quelques mois de plus que moi, c'est-à-dire 22 et des poussières. Elle est belle, c'est certain et je pense que personne ne me contredira. Musclée, assez pour avoir une certaine force mais moins que moi (il faut dire que j'adore le sport). Cheveux mi longs, châtains ou blonds foncés. Elle marche d'un pas léger, comme si elle flottait. Elle passe là, juste à côté de moi, elle me voit et me regarde, j'en reste bouche bée tellement elle est splendide. Je ne sais pas quel effet je lui ait fait mais elle a eu un temps d'arrêt qui a dû échapper aux autres mais pas à moi. Je me ressaisis, elle est derrière nous, les autres non pas du voir ce qui venait de se produire. C'était comme si ça avait été au ralenti. Je veux savoir qui c'était. - C'était qui ? je leur demande. - La prof ! disent-elles en même temps d'un ton enthousiaste. - En plus précis s'il vous plaît ? Schrause : - Elle a été engagée il y a quelques mois, en fait elle fait du bénévolat. Elle donne des cours, si on se comporte bien et qu'on souhaiterait prendre des cours, on peut y aller. Chaque semaine elle a d'autres personnes. - Est-elle aimé ? On dirait bien... Hencsy : - Tout le monde l'aime à part celles qui n'aiment pas les cours. Mais elle est très sympa et ses cours sont fabuleux. - Spécialisée en quoi ? - Maths! Schrause : - Pourquoi tellement de questions ? - Quand vous avez dit "cours", ça a commencé à m'intéresser. - Ah oui ? - Tu sais j'ai arrêté l'école a 16 ans car l'école où j'étais n'était pas assez bien pour moi et celle qui m'aurait convenue était soit trop cher soit trop loin donc inaccessible. J'aurais pu avoir des bourses mais ça ne valait pas la peine pour moi. Mais maintenant... Delachaux : - T'étais bonne. - On peut dire ça. - Et les maths. - Ma matière préférée. Schrause : - Comme dit, si on se comporte bien et si on demande on peut y aller. Peut être si t'as de la chance... - Ouais. Merci je demanderai demain. A ce moment-là on est de nouveau dans notre cellule, et fatiguéé comme j'étais je me suis couchée et endormie tout de suite. Je n'arrêtais pas de rêver d'être dans les cours de la prof. J'y pense encore maintenant que je suis réveillée. Aujourd'hui, si j'ai bien compris, je, plutôt nous (notre cellule alors Schrause, Brix, Hencsy, Delachaux et moi), allons "déménagé" dans une "cellule libre" (c.l.). En fait, j'ai de la chance car c'était prévu pour cette cellule qu'elle déménage et moi je suis juste arrivée avant. Donc je déménage avec. Les cellules sont là pour les "nouvelles", il y a aussi des plus vieilles mais elles se sont ou bien pas bien comportées ou elles sont là depuis plus longtemps mais elles ont eu de la malchance et il n'y avait plus de place dans les c.l. On vient de prendre notre petit-déjeuner avant, maintenant je vais chez le chef de gardes qui est aussi mon conseiller. M. Schrot, c'est ce qu'il y a marqué sur la porte, je toque. - Entrez ! - Bonjour. - Bonjour, assieds toi. Comment s'est passée cette premier nuit ? - Ça s'est assez bien passé. - Bien. J'ai lu ton dossier, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais faire dans les activités qu'on propose. Il faudrait me le dire pour que je puisse l'organiser. - Oui, il y a sûrement quelque chose qui m'intéresserait mais je ne sais pas de quelles activités vous parlez. - Une chose est sure, tu va sûrement travailler mais on ne sait pas encore dans quelle secteur mais tu l'apprendras assez vite. Ensuite tu as l'occasion de faire du sport, d'aller courir et ... En fait c'est tout. - Bon bah, les deux m'intéressent. Hm... - Oui ?! - J'ai entendu dire... - Ah ! Ça commence bien. - Attendais, s'il vous plaît écoutez moi. Comme dit j'ai entendu dire qu'il avait des cours. - Oui ..., c'est vrai mais il y a certains critères. - Vous disiez avoir lu mon dossier, non ? Je devrais remplir à peu près tous les critères et en plus je n'ai pas fini mes études et ça serait bien de le faire maintenant. - C'est vrai que tu remplis la plupart des critères. La prof te ferait avancer très vite mais les critères du détenue qui doit être là depuis un certain moment et s'être bien comportée tu ne les remplies pas. - Et quand aurais-je rempli ces critères ? - Normalement si tu te comportes bien tu pourrais aller aux cours de la semaine prochaine. Il faut que tu sois ici au moins depuis une semaine. - Super ! Merci, merci, merci ! Et les cours sont quand ? - Tous les jours à 14 heures. Allez vas. - Au revoir.
Dernière édition par MPX le Dim 15 Mai 2016 - 17:29, édité 2 fois | |
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Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 16 Nov 2015 - 16:16 | |
| Chapitre 2
Cela fait quelques jours que je suis là. Nous avons déménagé dans les c.l. et c'est pas mal du tout. Les gens ça va, je m'y fais. Les quatre autres (Schrause, Brix, Hencsy, Delachaux) et moi déjeunons (si on peut appeler cela comme ça) ensemble tous les jours (ce qui n'est pas depuis très longtemps puisque je suis là que depuis quatre jours). La routine s'est installée chez moi, je me lève, nous allons déjeuner, je vais à mon travail (oui j'ai un travail je vous en dirai plus plus tard), on mange à midi, on a nos activités et on remange. Heureusement bientôt je pourrais aller en cours, si tout va bien. Car savez-vous, dans une prison tout peut arriver, je pourrais me faire tuer pour une quelconque raison, on pourrait me piéger, ne plus me donner à manger ou ... je vous laisse imaginer. Je ne désespère pas, n'y croyez pas. Revenons au travail, comme mon conseiller/chef de gardes/M. Schrot m'a dit, on m'en a attribué un après quelques jours, électricien plutôt électricienne (si on peut nommer ce que je fais ainsi). Pour tout vous dire je répare des choses électriques comme des lampes et je me demande si cela sert à quelque chose. Brix me dit que oui, que ce sont des choses de la prison et si nous les réparons pas personne ne le ferait. Aujourd'hui nous devons être jeudi si je ne me trompe pas. Dimanche j'aurais accompli le fameux critère que je trouve absolument débile. Moi j'aurais imposé au moins un mois ou rien du tout mais une semaine... C'est débile, mais bon ce n'est pas moi qui décide (faut dire qu'alors je ne serais pas enfermée dans ce trou). Je l'ai quand même cherché à être ici, si seulement... Bon revenons au fait que nous sommes jeudi et que ma routine va commencer. Eh oui ! Il est 7:00 du matin et la cloche va sonner dans une demi-heure pour signaler le petit déjeuner. J'ai l'impression que quelque chose va se produire, mais peut-être je commence aussi à délirer. La cloche sonne dudutdudut. Tout le monde se lève, moi y compris et comme un robot j'y marche (vers le repas, bien entendu) d'un pas lent. Je vous en avais parlé, je crois brièvement, que je marche par nature assez vite et que je trouve pénible de devoir faire face à une telle lenteur. Mais je ne peux rien y faire, les mortels devant moi n'avancent pas plus vite. J'aurais bien aimé les dépasser mais alors je me ferais remarquer et la possibilité d'aller en cours ne sera plus. Et nous y voilà, manger (ce n'est pas la meilleur bouffe du monde mais on y survit). Je ne vais pas vous faire une liste, ce serait trop long. Nous nous installons à "notre" table, si on peut l'appeler comme cela. Une fois terminé, les gardes nous mènent à nos cellules comme toujours pour après nous amener à notre travail. Donc c'est dans les c.l. qu'un autre garde m'interpelle et me demande de le suivre en me disant que M. Schrot aimerait me voir. Arrivée devant son bureau, le garde toque et n'attend pas un "Veuillez entrer" pour pénétrer dans le bureau. Une fois que mon conseiller me voit, il prie le garde de nous laisser. Me voilà donc tout seul avec lui. Que me veut-il ? - Tu dois sûrement de demander ce que je veux. Eh bien, tu le sauras bientôt. Je ne dis rien, je n'ai même pas le temps, quelqu'un toque il prie la personne d'entrer. Mon souffle en reste coupé, c'est la prof qui venait d'entrer. Il me faut quelques secondes avant que mon esprit refasse surface, heureusement pas assez longtemps pour qu'ils le remarquent. - Bonjour Mademoiselle Anson, prenez place. Il lui indique une chaise à côté de moi, elle prend place et commence : - Je vous écoute. - Bien, maintenant que tous les concernés sont là, je vous explique. - Connot ici présente a arrêté l'école à 16 ans, si je ne me trompe pas. Il se tourne vers moi. - Non, c'est bien cela. (Je lui confirme, j'avais l'impression qu'il le voulait) - Donc, elle n'a pas achevé ses études mais est fort douée surtout en maths. - Et en informatique, si je puis me permettre. (J'aime pas qu'on oublie ça) - D'accord, reprenons fort douée surtout pour les maths et "l'informatique". Il a l'air d'être énervé, tant pis, je dis toujours ce que je veux. Même si parfois j'essaye de me taire s'il le faut. Je vais essayer. - Allez donc droit au but monsieur. - Normalement, il faudrait qu'elle attende encore jusqu'à dimanche avant de pouvoir suivre vos cours. - Je vois, mais je ne peux pas y changer grand chose. - Vous pas, mais moi j'ai réussi. Avec votre talent (se tournant vers moi) et vous comme professeur j'ai essayé de faire comprendre à mon supérieur que c'est du temps perdu, cette "semaine". Donc nous allons faire un essai, Connot ira à partir d'aujourd'hui, si vous le voulez bien, suivre vos cours. - Pour moi c'est d'accord, je suis ouverte pour toute nouvelle élève. - Et pour vous Connot ? - C'est ce que j'attends depuis longtemps. - Bien ! Je crois qu'on a fini ou bien je me trompe ? La prof se lève donc ça doit l'être. - Bon, Connot le gardien Williams va t'amener à ton travail. Après le repas tu suivras les autres détenus au cours de Mlle Anson. Williams! Le gardien Williams entre et me demande de le suivre. Je dois le suivre hélas, je serai bien restée un instant de plus à la contempler. Heureusement pour moi, elle dit au revoir à Shrot et sort aussi de son bureau. Avant de disparaître de ma vue elle me souffle avec un "au revoir". | |
| | | MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 23 Nov 2015 - 16:46 | |
| Chapitre 3
Me voilà fini avec mon job, le repas. Enfin je vais pouvoir participer aux cours, je suis si impatiente. Je suis les autres pour me rentre à la salle de "classe". Je vous avais promis de vous en dire un peu plus au sujet de mon travail si on peut l'appeler comme cela. Donc je répare des objets souvent électriques et comme ça fait passer le temps je m'en plains pas. Nous voilà arrivées dans la pièce qui nous servira de salle de classe. Assez grande pour accueillir une petite trentaine de personnes (entre nous ce chiffre ne sera jamais atteint). Celles qui veulent suivre des cours en prennent déjà et les autres n'ont soit pas la motivation, soit se comportent mal, soit on déjà fait des études. Je pencherais surtout sur les deux premières hypothèses. Voilà cette salle devant moi, meublée avec des tables, des chaises, un tableau accroché au mur et un bureau devant le tableau pour la prof. Nous n'avons pas le choix il faut que nous nous asseyons, certaines filles tirent des grimaces (elles ont été obligées de venir, bien fait pour elles, je pourrais me dire que je serait pas la seule à m'emmerder ). La prof nous annonce qu'on commence avec des maths, de l'algèbre. Je me dis que c'est sûr qu'elle commence avec ce qu'elle sait faire comme c'est son métier, sa spécialité. Mais je me demande pourquoi elle fait du bénévolat dans cette prison de m****. Elle n'a sûrement rien trouvé de mieux. Les maths, c'est mon fort mais apparemment pas celui de tous. Je commence à me lasser, je connais déjà tout ça : je m'emmerde. Le calcul littéral, la trigonométrie et patati et patata. Cela fait maintenant plus de deux heures qu'on est dans cette satané de salle classe, qui n'y ressemble même pas. Il aurait pu y avoir une autre décoration au moins, avec une peinture moins fade. C'est trop demandé ? Là ça fait quelques fois que la prof m'a jeté un oeil. Elle se fait du souci pour moi ? A cette pensée, un léger sourire en coin apparaît sur mon visage. Elle a dû le remarquer comme elle me demande si tout va bien. - Oh oui. C'est juste que l'idée de passer à autre chose que des maths me réjouirait beaucoup. - Ah oui, et que proposeriez-vous ? - De la physique ou de la chimie? Ou bien est-ce trop dangereux d'apprendre à des délinquantes telles que nous le sommes comment faire un milkshake explosif? - On dirait un enfant qui n'a jamais été à l'école pour ne pas savoir que de telles choses sont indirectement au programme. - Ah que je suis bête j'oubliais ! Continuez donc ? Elle fronça les sourcil mais ne dit aucun mot de plus. Elle continua donc son cours de maths (j'ai un peu perdu le fil mais je crois qu'elle explique comment on convertie des degrés en radian). Après quelques minutes, elle bredouille qu'on va passer à autre chose. Du français. Ah ça, bien jouer ma belle, tu penses me piéger et bah non je m'y connais aussi. Pas si bien que les maths, mais quand même c'est quelque chose. Comme pour dire vrai à mes pensées, elle me demande d'interpréter un texte. Plus précisément, un poème d'Apollinaire : le Pont Mirabeau. Les poèmes sont pas le genre de documents que je comprends très bien mais ce poème là, je le connais, c'est un de mes préférés. - Alors, vous avez quelque chose à dire ? me demande t-elle. - Bien sûr ! - Allez y... - Ce poème a été écrit lorsque Apollinaire voyait venir sa rupture avec Marie Laurencin. Paru pour la première fois dans "Les Soirées de Paris" en février 1912, il se présente comme une chanson élégiaque sur la fuite du temps et la fugacité de l'amour, rendues sensible à travers l'image de l'eau entraînée par le courant. Apollinaire constate qu'une part de son existence lui échappe sans que lui-même, tel le pont dont les piles résistent au courant, ne soit entraîné vers l'abîme. Il nous parle d'abord du désamour, de l'usure d'une liaison qui touche à sa fin, d'où ce sentiment de la lenteur de la vie, des jours, des semaines. Un sentiment de plus en plus accentué, qui renvoie, après les strophes 1 et 2 où apparaît avec discrétion le "je" lyrique, à une expérience commune à ceux et celles qui ont aimé : "L'amour s'en va comme cette eau courante". Ce qui déchire Apollinaire, c'est de voir d'un point fixe sa vie lui échapper à la manière de l'eau qui court, et il semble qu'il s'identifie au Pont Mirabeau lorsqu'il dit : "Les jours s'en vont, je demeure". L'image d'un pont, élément stable de la chanson à l'instar du refrain, sous lequel coulent l'eau, le temps et l'amour, thèmes repris dans chaque strophe, cela lui suffit pour construire un texte à la monotonie voulue où, face à la fuite inexorable des jours, la permanence de l'être soit exprimée. Le "Pont Mirabeau" relève certes de l'élégie, c'est une plainte sur le temps perdu et les amours mortes, mais il nous suggère, face à la fragilité des choses, qu'on trouve un appui dans la banalité même de l'existence, le quotidien.
Je m'arrête, la prof est incrédule elle pensait pouvoir m'avoir, elle n'a pas pensé que je sache tellement de choses. Les autres n'ont rien compris, ça se voit à leur expression. Mais ce qui m'étonne c'est qu'elle à l'air impressionné, peut-être à cause de mon langage pour une fois soutenu ou de ce monologue plutôt bien exprimé ? Je ne sais pas. Elle se reprend, fait comme si de rien n'était. Les autres n'ont même pas remarqué qu'elle était à côté de la plaque mais moi, oui. Pendant tout mon discours je ne l'ai pas quittée des yeux, je l'ai vue de plus en plus se décomposer pendant mon discours. On aurait dit qu'elle avait vu un fantôme. Je suis plutôt fière de mon coup.
- Il faut dire que je ne m'attendais pas à une telle interprétation. C'était très bien argumenté, le langage a bien était choisi et l'interprétation était juste. Il y a une question que je me pose, serais-tu capable d'expliquer ce que veut dire élégiaque ? - Un poème élégiaque est un poème exprimant soit le deuil, soit la perte d'un être cher à qui on veut rendre hommage, soit le chagrin d'amour, la séparation, soit l'exil et la nostalgie ou encore la fuite du temps "fuga temporis". - Très bien ! Là tout de suite j'aurais envie de lui sauter dessus, elle a dit ceci dans un ton assez dur, comme si elle m'en voulait. Mais je la comprends pas, elle a l'air si gentille, aimable mais d'un autre côté avec moi elle est froide, distante, supérieure ? Tout le monde dit qu'elle est géniale, je me demande si elle ne m'a pas prise dans son collimateur. Elle continue à parler, elle explique avec d'autres mots ce que je viens de dire. Je n'écoute plus, je la regarde. Elle l'a remarqué mais ne dit rien, je la remercie intérieurement, je n'ai plus envie de parler. Il y a une montre accrochée au mur, il est presque dix-sept heure, l'heure à laquelle les cours se terminent. Mlle Anson nous informe du contenu du cours de demain, nous ferons de la physique, de l'anglais et de l'histoire.
- Au revoir. Connot, attendez s'il vous plaît j'aimerais vous parler. Je ne réponds pas, je me contente de hocher la tête. Les autres sortent, je me retrouve seule avec elle. Elle a l'air d'être nerveuse, peut-être à cause du fait qu'elle soit seule avec moi. En y réfléchissant, je ne pense pas que ce soit la raison de son mal-être. - Vous avez l'air de vous y connaitre. Mais je n'accepte pas que vous n'écoutiez pas. Faîtes au moins semblant. - ... - Laissez moi finir ! J'ai bien vu que vous connaissais les notions qu'on a vu aujourd'hui en mathématiques et le poème qu'on a étudié. Mais si vous savez déjà tout cela pourquoi vous vouliez venir dans ce cours ? - Je veux avoir mon bac. J'ai 21 ans, j'ai fait une connerie et j'ai maintenant le temps de finir mes études. Même si je connais déjà beaucoup de choses, je ne sais pas tout. Ce cours va me permettre d'en apprendre plus. Mais vous devriez déjà savoir tous cela, puisque vous avez mon dossier à votre disposition. - C'est vrai, j'ai votre dossier à ma disposition. Mais ça m'étonnerait que vous apprenez énormément, je ne suis pas professeur de français ou d'histoire je peux que vous faire un cours sur des notions que moi-même je connais. Je sais beaucoup de choses, mais je n'ai pas l'expérience ni le génie d'un professeur de telle ou telle matière. Donc ce n'est pas ici que vous allez pouvoir acquérir les connaissances qui vous manquent pour pour avoir le bac. - Peut être que vous avez pas d'expérience et n'être pas génie dans toutes les matières mais au moins vous avez avec un peu de chance plus de connaissances que moi dans certains domaines. Et cela pourrait toujours m'aider. - Si vous pensez. - Oui ! Bien, dans ce cas vous pouvez y aller. Je commence à me diriger vers la porte quand tout à coup je m'entends dire : - Vous êtes très belle. Je me rends compte de ce que je viens de dire et me dépêche de sortir de la salle.
Dernière édition par MPX le Dim 15 Mai 2016 - 17:33, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 30 Nov 2015 - 21:33 | |
| Chapitre 4Bon sang, qu'est ce qui se passe pourquoi je souris bêtement tout à coup. Elle n'a pourtant rien dit de spécial. "Vous êtes très belle". Reprends toi ma belle. Mais il faut dire qu'elle n'est pas moche non plus. Elle est un peu plus grande que moi, ce qui veut dire beaucoup puisque je fais un mètre soixante-douze. Et mon dieu qu'elle est musclée ! Je me demande combien d'heures par jour elle fait de la musculation pour être autant musclée. Moi je m'entretiens, je fait de l'aquagym, de la Zumba et aussi de la musculation trois fois part semaine. Pour ne pas oublier, une fois par semaine de la natation. Donc je fait des heures et des heures de sport pour avoir ce corps (le mien). Elle... Elle est dix fois plus musclée. Désolée, je m’égare. C'est juste qu'elle est magnifique. Bon, donc grande, musclée, elle a des cheveux noirs long jusqu'aux épaules. Avec des petites boucles ici et là. Ses yeux sont aussi foncés, je pense que dire qu'ils sont marrons conviendrait. A part ses yeux, une autre chose remarquable dans son visage est sa bouche. Une bouche pulpeuse. L'idée de les... Non, arrête cela tout de suite cerveau. Je me donne une claque mentalement pour stopper ces pensées totalement inappropriées. Pourquoi j'y réfléchis tant, ce n'est pas la première fois que quelqu'un me sort "tu es très belle Alex". Alors pourquoi ?
Sur ces réflexions Alex sort de la "salle de cours" pour rejoindre sa voiture et rentrer chez elle. Pendant ce temps, chez Fred un monologue intérieur identique se poursuit dans sa tête. Mais plus pour longtemps, la sonnerie résonne Dutdudutdu. Tout le monde se dirige vers la salle des repas, pour le souper.
Voyons voir si c'est aussi dégueulasse qu'hier ? Hier, nous avions une sorte de bouillie qui devait être un ragout ou quelque chose de cette sorte. Nous allons prendre des plateaux pour pouvoir nous faire servir. ÇA A L'AIR BON ! Mais franchement du poisson pané. Ils veulent nous faire avaler du poison, ou quoi ? Je déteste réfléchir, je ne veux pas réfléchir. Donc je m'occupe, je me parle. Et c'est du n'importe quoi. N'ai-je pas raison ? Je m'embrouille complètement. Je suis ici depuis à peu près une semaine et je m'embrouille déjà le cerveau. C'est horrible, je pensais être plus forte, j'ai dû me sur-estimer. Ou peut-être, je réfléchis trop, tout le temps, même dehors. Juste une seule fois, je n'ai pas fait attention, une seule fois et voilà ce qui m'est arrivé : je suis enfermée. Je pensais pourtant avoir tout vérifier. Là est le problème : penser n'est pas savoir. Je suis tirée vers la réalité par Schrause qui me demande si tout va bien. Je lui réponds que oui. Elle ne me croit pas, je le vois mais elle se contente de cette réponse, elle n'insiste pas. Heureusement, je n'ai pas la tête à parler maintenant. Je pense à elle, et pourquoi ces mots sont sortis de ma bouche. Horrible bouche, horrible cerveau mais qu'est ce que j'ai fait. Aaaaaargggh ! J'ai fini de manger, j'attends. Quoi faire d'autre dans cette prison de m****. Attendre qu'un gardien ouvre les cellules, attendre qu'un gardien vous accompagne à votre travail, attendre qu'un gardien vienne vous chercher pour les repas, attendre qu'un gardien vienne vous chercher pour aller à l'école ou pour voir vos visiteurs... Cette liste est immensément longue, je pourrais la continuer tout le nuit. Donc, je vais faire ce que je sais le mieux faire, j'attends. Enfin, un gardien vient chercher les premiers ayant fini. Je vais pouvoir aller me coucher, je suis épuisée. | |
| | | MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 28 Déc 2015 - 20:18 | |
| Chapitre 5Cela fait maintenant plus de trois semaines qui sont passées depuis que ma langue a fourché et je m'ennuie. Franchement je m'ennuie. J'ai rien à faire d'intéressant et tous les jours c'est la même chose : je mange, je travaille, je mange, je vais en cours, je mange, je dors. Ce train train quotidien m'énerve. Je suis du genre actif et pas passif, à ne rien faire. J'ai besoin d'action. Je me rappelle que quand j'étais à l'école (plus jeune), j'avais du mal à rester assise tranquillement à écouter les professeurs parler. Je bougeais tout le temps, pas que à l'école mais aussi à la maison. Je ne restais jamais tranquille, il n'y avait pas une seconde où je ne bougeais pas. Mes parents m'ont même emmenée voir un médecin pour savoir ce qu'il pouvait faire pour me calmer un peu. Vous savez ce qu'a dit le médecin ? Je devais me défouler, faire du sport. Mes parents m'ont donc inscrite à plusieurs activités sportives (en me demandant ce que je voudrais faire, il faut dire que j'étais plus que contente de sortir un peu de la maison). J'ai donc commencé à six ans le football, le basketball, la natation et le judo (que je n'ai pas pratiqué très longtemps). Je passais mon temps à faire du sport en-dehors de l'école et cela me plaisait beaucoup. J'étais un peu plus calme mais mon hyperactivité est vite revenue. La cause de ceci était que je m'ennuyais à l'école, c'était trop facile. Je savais déjà lire quand je suis rentrée au CP, mes parents m'avaient fait découvrir ma passion pour la lecture dès mon plus jeune âge. Donc à sept ans, je lisais déjà des livres plus compliqués comme "35 kilos d'espoir", "Le petit Prince", toute la saga Harry Potter mais aussi d'autres livres. Pour tous les mots que je ne connaissais pas, je regardais la définition dans le dictionnaire. Mes parents m'avait acheté pour l'occasion un petit cahier jaune ou j'écrivais les définitions des mots nouveaux que j'apprenais. Donc je savais lire, écrire et calculer. J'adorais les chiffres, d'ailleurs je les adore toujours. A l'école, c'était facile, je savais déjà faire tout ce qu'on m'apprenait. Heureusement pour moi, mon enseignante était très observatrice et avait remarqué que j'étais particulièrement avancée pour mon âge. Elle a donc convoqué mes parents pour leur faire part de ses découvertes, pour leur demander leur accord pour que je passe un test, la directrice ayant accepté auparavant de me faire passer ce test. Ce test révélerait si j'étais apte à aller dans une classe supérieure à celle où je me trouvais. Quelque jours plus tard, je m'étais retrouvée dans une salle de classe avec un homme que je ne connaissais pas. Il m'a fait passer plusieurs petites activité. Je devais lire des textes, résoudre des calculs et écrire moi-même des textes. Le résultat de ce test a indiqué que j'étais très douée et qu'en CP je ne serais pas assez stimulée intellectuellement. Ils ont donc réfléchi à comment m'aider au mieux. Je me suis donc retrouvée à six ans en CE2. Je faisais le même travail que les autres élèves qui était souvent facile. Il y a juste en maths où on m'a donné des exercices plus difficiles. Mon hyperactivité c'était à nouveau calmé, je faisais du sport et l'école me plaisait un peu plus. J'apprenais des choses nouvelles, l'histoire m'intéressait beaucoup. Quand on parlait de quelque chose, j'essayais de trouver des livres sur ce thème pour m'informer. On a aussi commencé à apprendre l'anglais. Mes parents utilisent beaucoup cette langue pour leur travail. Ce qui me rappelle que quand ils ne voulaient pas que je comprenne quelque chose ils parleaient anglais. J'ai donc pu entendre des brides de conversation. Au début je ne comprenais rien mais au fil du temps plus on en apprenait à l'école, plus j'en comprenais. J'avais aussi trouvé un dictionnaire anglais pour pouvoir apprendre de nouveaux mots. J'étais plutôt épanouie pendant mon enfance, à part le fait qu'on me charriait au début à l'école. Je ne me suis jamais laissée impressionner par leur grosse tête et leur taille plus importante que la mienne. Je savais qu'ils étaient juste jaloux. Après plusieurs mois, ils me charriaient de moins en moins. Je ne sais pas ce qui les a poussés à arrêter. Car vous savez pendant toutes les pauses, les garçons et quelques filles de ma classe jouaient au foot (vous vous en doutiez, non ?). Vous vous rappelez que je vous ai dit que mes parents m'avais inscrite au foot. Un jour, j'en avais marre de les regarder jouer donc je me suis jointe à eux. D'abord, ils était réticents, ils ne voulaient pas me laisser jouer. Je leur ai donc dit : "Pourquoi je n'aurais pas le droit de jouer avec vous, vous acceptez bien les autres filles pour jouer. Vous devez sûrement avoir peur de vous faire battre par moi, une fille de sept ans. Oh mais alors vous allez pleurer si vous perdez. Oh les pauvres..." Ils étaient piqués au vif, les filles n'ont fait que rire. J'ai donc joué avec eux aux pauses, ils essayaient de le cacher mais ils étaient impressionnés par mon talent (il faut dire que je joue bien). Oh ça me rappelle que dans cette prison, on joue aussi parfois au basket. Rappelez moi de vous raconter cela plus tard. Je disais donc que je ne savais pas pourquoi les autres élèves avaient arrêté de me charrier. Si c'était du fait que je joue bien au foot ou que ça me faisait rien. Cela dit j'étais plus que contente que cela cesse. Je vous ai dit avant que je n'avais pas fait très longtemps du judo pour être exacte que quatre ans. J'avais découvert le karaté en regardant le film Karate Kid et ça m'a tout de suite passionnée. Mes parents m'ont interdit de faire du judo et du karaté car ils voulaient que je n'oublie pas l'école. Donc j'ai fait le choix d'arrêter le judo et j'ai commencé le karaté. Un choix que je ne regrette pas étant donné que j'ai appris à être un peu plus patiente en pratiquant le karaté.
Comme mentionné il y a un moment ici dans cette prison, il y a un terrain de basket (alors deux paniers). Il y a des jours où on ne travaille pas autant et donc on est libre de faire ce qu'on veut (dans un sens limité). Avec les autres (Brix, Schrause, Hencsy et Delachaux) on a déjà fait quelque parties. Elles jouent assez bien mais leur défense est facile à passer. Étant active, il faut que je bouge et le basket n'est pas assez fatiguant. J'ai donc eu l'idée d'introduire un atelier qui pourrait plaire à beaucoup de détenues. Je suis donc sur le chemin pour le bureau de M. Schrot en compagnie de Williams. Williams est le seul gardien à être un peu gentil, et le seul à ne pas poser trop de questions quand on lui demande quelque chose d'approprié. Nous voilà donc arrivés devant le bureau de mon conseiller, Williams toque et attend un "entrer" pour m'emmener à l'intérieur.
Mon projet consiste d'abord à demander l'autorisation de M. Schrot pour réaliser cet atelier. À côté des sports d'équipe et le karaté je pratique aussi la danse. Toute sorte de danse, la danse classique (de salon) jusqu'au breakdance. Mon idée est donc de faire du breakdance, apprendre à ceux qui ne connaissent pas ou améliorer les performances de ceux qui pratiquent déjà cette danse. J'ai découvert le breakdance comme le karaté par un film qui m'a beaucoup plu Sexy Dance. J'avais regardé ce film avec un ami Antoine et nous avons tous les deux accroché. Nous avons donc cherché si nous pouvions pratiquer cette danse quelque part et nous avions de la chance de trouver un club dans les environs. On s'était déjà entraîné à la maison avec des vidéos faites par des amateurs. Nous avons intégré ce club et on est devenu assez bons. On s'amusait toujours à se défier tout les deux.
Je suis sortie de mes pensées par Williams qui me tire à l'intérieur du bureau. Une fois à l'intérieur je découvre qu'on n'est pas seul. Je peux distinguer une silhouette dans le coin de la pièce et j'essaie de distinguer de qui il s'agit. | |
| | | MPX
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Jeu 31 Déc 2015 - 22:21 | |
| Chapitre 6On peut lire de la surprise sur mon visage quand je découvre de qui il s'agit. Je ne laisse rien paraître et me tourne vers M. Schrot qui me demande ce que j'attends de lui. - Je pense que cette discussion durera un plus longtemps. Est-ce-que je pourrais m'asseoir? - Bien sûr, désolé. Assieds-toi Connot. Donc tu vas me dire ce que tu veux. - Bien entendu. Hm, je m'ennuie (j'entends un ricanement, ça doit sûrement venir de derrière)... - S'il vous plaît, arrêtez sinon vous sortez. (il s'adresse aux deux compères derrière moi) - Donc comme je m'ennuie, et je pense ne pas être la seuls, j'ai eu une idée. J'ai remarqué que beaucoup écoutait de la musique ici pour passer le temps et je pensais... - Ne me dis pas que tu as eu l'idée de faire une chorale. - Quoi ? Non, non, absolument pas. - D'accord. (il paraît vraiment soulagé) J'aurais refusé de toute façon. - Vous n'y êtiez pas du tout. J'avais pensé à un atelier de danse, de breakdance ou quelque chose du genre. - Ah. - Vous savez, beaucoup aime danser et ça serait quelque chose de nouveau. On ne peut pas faire grand chose à part courir, jouer au basket et lire. - Je vais y réfléchir. Si j'accepte et je dis bien si, il vous faudra quelqu'un du personnel pour animer l'atelier. - Ok, je vais me mettre à la recherche. A ce moment, la personne derrière se décide à se retourner et vient vers le bureau. M. Schrot paraît surpris et demande : - Vous partez Mlle. Anson ?! - Non, pas du tout. Connot, vous n'avez plus besoin de chercher. - De quoi parlez-vous mademoiselle ? - J'animerai cet atelier. Je vous conseille d'accepter Monsieur. De un que cet atelier naisse et de deux que je l'anime. Cela ferait du bien à pas mal de détenus. - Si vous le dîtes. Je dois quand même y réfléchir et demander l'autorisation à mes supérieurs. - Bien. Elle retourne dans son coin, moi je me demande pourquoi elle a accepté de faire ça. De plus, pourquoi elle se trouve dans le bureau de M. Schrot ? - Williams raccompagnez Connot. - Attendez, quand est-ce-que je saurais si vous acceptez ? - Vous êtes présomptueuse. - Je reste optimiste, comme je vous l'ai dit je m'ennuie et cet atelier pourrait divertir. Alors? Williams viendra vous cherchez en temps voulu. Pour l'instant je te demande de garder le silence sur cette affaire. - Bien. M. Schrot. Mlle Anson. - Au revoir Connot. M. Schrot lance un regard noir à Williams pour qu'il m'entraîne à l'extérieur. Donc, comme je ne réagis pas, Williams me tire vers l'autre côté de la porte. Mes pensées sont à un tout autre endroit. J'espère que M. Schrot recevra l'autorisation de faire naître cet atelier. Que faisait-elle dans son bureau ? Argh, je m'imagine toute sorte de choses. ARRÊTE, stop ça suffit cerveau pourri, penses à quelque chose d'autres. Qu'est ce qu'il y aura à manger ce soir ? – – – – – Depuis ma demande auprès de M. Schrot, quelques jours sont passés. J'ai continué à m'ennuyer, la nourriture est toujours aussi mauvaise et les cours toujours très intéressants. La sonnerie vient à peine de sonner depuis quelques minutes, nous sommes déjà tous alignés attendant les gardiens pour venir nous conduire à la salle des repas. Voilà donc Williams et un de ses nombreux collègues desquels je n'arrive pas à me souvenir des noms. À quoi bon, je ne les aime pas, ils sont tous plus chiants les uns que les autres. Nous sommes (avec nous je veux dire tous les détenus) escortés jusqu'à notre destination où nous attend notre cuisinière préférée Der (je vous raconterais plus tard pourquoi nous l'appelons comme cela). Si vous pouvez voir mon visage, vous verrez que je suis écœurée. Der cuisine bien, nous le savons tous mais elle ne peut rien faire de ce qu'elle reçoit : des plats pré-préparés qu'il suffit de réchauffer. Le résultat c'est une bouillie qui se fait appeler porridge (mais qui ne l'est pas). - Der comment peux-tu te laisser faire comme ça ? Tu devrais te révolter, on n'a déjà mangé des repas meilleurs, se révolte Schrause qui en a marre. - Vous savez bien que j'ai déjà essayé. Depuis qu'ils ont eu des restrictions budgétaires, il me donne plus que cette pourriture à vous faire cuire. - N'abandonne pas Der. Soudainement j'ai une idée, beaucoup me respecte et m'écoute aussi (j'ai eu des idées très judicieuses ces derniers temps qui ont aidé pas mal de gens). - On pourrait faire la grève. (Ca m'est sortie, comme ça tout seul) - Cela nous attirera juste des ennuis, me répond Der, les autres se sont retournés vers moi et me fixe en se demandant si mon idée aurait une chance ou pas. - Connot a probablement raison. Si on ne fait rien, on va encore devenir fou, ajoute Hencsy. - Tout le monde devrait y participer, sinon ça sert à rien, déclare Brix. - C'est vrai mais ce qui serait encore mieux c'est que Der ne fasse plus rien en cuisine. C'est à dire qu'elle ne réchauffe plus les plats apportés, déclare Delachaux. - Vous croyez que ça pourrait fonctionner, demande Der d'un air à moitié convaincu. - Qui ne tente rien, n'a rien. C'est ce que me disait toujours mon père, Je réplique en me remémorant les paroles que mon père m'a répété des milliers voir des milliards de fois. - Tu as raison, mais si ça foire... dit Der - C'était mon idée. Je sais. - Bien, alors je ne sers plus rien. Dites aux autres qu'on fait la grève! Der s'en va en cuisine sûrement pour dire aux autres d'arrêter de faire ce qu'elles étaient en train de faire. Nous on va s'asseoir le plateau vide et on fait circuler la nouvelle. Dix minutes plus tard, tout le monde a accepté même ceux pour qui ce n'était pas trop grave que ça ne soit pas aussi bon. Nous ne faisons pas de vacarme, nous sommes assis en silence, les plateaux vides devant nous. Der est sortie de la cuisine avec tous ces compères. Les gardiens ont vite remarqué qu'on ne mangeait pas, mais comme certains ont encore le plateau plein, ils ne disent rien : ils attendent. Ca dure, la patience n'est pas mon fort néanmoins je fais un effort. Normalement le petit-déjeuner dure une demi heure, ce temps étant passé les gardiens nous demandent de finir et de ranger les plateaux. Ce que tout le monde fait sans broncher. Les gardiens sont surpris par l'exécution si rapide de leur ordre. Et d'après leur figure, ils sont surpris et ne comprennent absolument rien. La plupart d'entre nous ont les plateaux vides, l'autre partie n'a presque pas touché leur assiettes. Un des gardien semble se reprendre et nous demande pourquoi nous n'avons pas mangé. Nous répondons à l'unisson que nous n'avions pas faim. Il faut croire que ça pourrait paraître étrange mais non, ils n'ont rien dit. Ils nous raccompagnent aux c.l comme tous les matins. Prochaine étape dans mon emploi du temps, laissez moi réfléchir. C'est trop facile, vu qu'il n'y a pas d'alternance dans notre emploi du temps : je vais aller travailler. Je viens de prendre conscience que je ne vous ai pas encore décrit une journée à mon travail. J'ai déjà évoqué que je joue les "électriciennes", (que je répare des objets électriques). Il y a deux choix possibles : Soit on (avec de la chance) doit aller à un endroit de la prison pour réparer une lampe. Soit on reste dans la salle qui nous est attribuée (et où on se fait surveiller) pour réparer d'autres objets. Je vous l'accorde ce n'est pas très luxueux mais on est dans une prison. La première possibilité est la plus divertissante, on bouge plus précisément on se balade et ... on prend son temps. Rester assis pendant plusieurs heures, c'est quelque chose que je ne peux pas (à cause de mon hyperactivité). Vous allez dire mais en cours tu es aussi assise, et tu ne râles pas. Et bien, je vous dirais que vous avez raison. Le truc c'est que c'est intéressant et il y a... Je m'égare, aujourd'hui je suis assignée à faire une balade au centre commerciale pénitentiaire (de toute façon je n'aime pas trop aller aux centre commercial, surtout quand ma mère m'y obligeait mais c'est une autre histoire). Donc, plusieurs ampoules se sont cassées au centre du centre. Un des gardiens va jouer au petit chien et me suivre partout. – – – – – Le travail terminé, la grève de la faim continue. Der ne s'est pas mise aux fourneaux, ne nous a pas servi et est peinarde. Je rentre avec la petite troupe dans la salle des repas, on s'assoie et on parle de tout et de rien. Cette fois-ci, les gardes ne restent pas tranquilles. Ils nous demandent ce que nous faisons. Gardien : Der pourquoi, n'es-tu pas en cuisine ? - Je n'avais rien à préparer. Faire réchauffer l'intérieur des tonneaux que je reçois n'est pas cuisiner. Gardien 4 : Donc tu te refuses à aller dans la cuisine et faire réchauffer les plats ? - Absolument. - Bien dans ce cas, tu vas m'accompagner pour aller chez M. Schrot. - Pourquoi donc ? - Pour ne pas faire ton travail, tout simplement, commence à s'énerver le gardien 4. Schrause : Nous ne voulons plus manger ce que vous nous donnez. Nous avons demandé à Der de ne plus rien faire à la cuisine. - C'était ton idée, pas vrai Schrause. C'est toujours toi qui cherche les ennuis. Pas étonnant que tu sois toujours encore dans ce trou. Il se tourne vers toutes les détenues. Williams essaie de le faire taire. Et vous, vous n'êtes pas mieux. Vous la suivez dans toutes ces idioties... - Michigan, arrête. CA SUFFIT, MAINTENANT ! Gardien 4 se tait et Williams continue à parler. Nous aussi nous avons subi les restrictions budgétaires, ce n'est pas une raison pour faire un vacarme pareille. - C'est bien facile de parler comme ça, si on n'a pas besoin de manger chaque jour quelque chose dont on ne sait pas exactement ce que ça contient. De plus, l'aspect de cette nourriture rejoint en tout point son goût. On me regarde bizarrement, je tente de m'expliquer. C'est déguelasse à regarder et à manger, non ? Un brouhaha s'ensuit dans lequel tout le monde acquiesce. - Tu as peut être raison, mais que veux-tu qu'on fasse ? me répond Williams d'un air désolé. - Au lieu d'emmener Der comme fautif. Emmenez nous pour avoir un entretien avec M. Schrot. Acceptez ou n'acceptez pas, dans tous les cas, on continu à faire la grève jusqu'à ce qu'on n'ait quelque chose de plus comestible. D'après ce qu'on m'a dit, avant cette restriction il y avait de la "bouffe" bien meilleure. Les gardiens ont perdu leur langue, nous non et on devient de plus en plus fort : - On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut la bouffe d'avant ! On veut... - S'il vous plaît, calmez vous, Williams tente de nous calmer, Gardien et Gardien 4 sont toujours encore sans voix. Je veux bien essayer de vous avoir un rendez-vous chez M. Schrot. Quelle sont les noms que je lui donne pour ce rendez-vous ? Ah, là les gens se taisent, elles disent oui pour la grève mais quand il s'agit d'assurer personne assure. Je suis déçue mais je m'en étais douté. Je lève ma main en guise de réponse, espérant que d'autres suivent mon exemple. À ma grande surprise, tout le monde lève le doigt. Elles sont donc quand même assez courageuses. Williams paraît amusé mais il essaie de le dissimuler et dit : - Le bureau de M. Schrot ne sera pas assez grand pour vous tous. Alors décidez-vous qui vous voulez laisser parler ! Nous nous rassemblons et essayons de trouver qui ira et qui pas. - Der dans tout les cas, il faut que tu y ailles. Tu es la chef cuistot, dit Schrause. - Il faut que Connot vienne avec, répond Der. - Je veux bien, mais le mieux ça serait s'il y avait une personne de chaque bande. Vous comprenez, ce que je veux dire ou pas ? On n'a pas tous le même point de vue mais on est tous d'accord sur le fait qu'on veut quelque chose de meilleur à manger. Et si nous y allons juste à deux, nous serons pas représentatif du tout. - Mais on est trop de bande, répond Chin. - En gros on est quatre groupe bien distinct, si on en croit la disposition des tables. Donc si chaque groupe choisit quelqu'un, ça fera le compte. Les différents groupes se rassemblent et votent (ça en a tout l'air). Williams : Dépêchez-vous, enfin ! On se rassemble, et chaque groupe nous dit le nom de l'heureux élu. Ce qui nous donne : Chin, Casse- noisette, Eysie et moi. - Alors ? Williams devient impatient. - Chin, Casse- noisette, Eysie, Der et moi. - Bien, je reviens dans un instant. Michigan, Daniel faîtes attention et pas de connerie. Il n'a même pas fait un pas, que M. Schrot apparaît dans l'encadrement de la porte de la salle des repas. - Que se passe-t-il ici ? Que veut dire ce vacarme que j'entends jusqu'à mon bureau ? Pourquoi vous vous apprêtez à partir Williams ? Et pourquoi personne n'a à manger devant soi ? - La réponse à vos deux premières questions est la même. Voyez vous... - Cessez de tourner autour du pot, que se passe-t-il ici ? - Elles ne veulent plus manger ce qu'on leur donne. Elles réclament ce qu'elles avaient avant la restriction budgétaire. - Mais c'est impossible. Il nous regarde. Vous n'avez pas de requête à formuler. Si vous êtes ici, c'est pour une bonne raison et si vous n'êtes pas contentes alors vous ne pouvez que vous blâmer vous même. - Si on est ici, c'est parce qu'on a fait une connerie. Ca on le sait, pas besoin de nous le répéter à longueur de journée. On a compris, on assume pour la plupart, je présume. Mais ça ne fait pas de nous des cobayes, nous avons aussi le droit de manger sainement et ... bon. Il doit bien exister quelque chose de plus mangeable qui ne dépasse pas votre budget ? - C'est votre dernier mot ? - Le mien oui. - Je ne comprends pas. - Il y a encore mes quatre compères qui veulent parler. Et vous devriez les écouter et nous trouver quelque chose de bon à manger. Sinon nous irons nous plaindre chez votre supérieur voir le supérieur de votre supérieur pour non-écoute. - Il ne vous croira pas. Des détenus, qui n'arrêtent pas de mentir. Vous n'avez aucune chance. - Nous verrons bien, en temps voulu. Je ne sais pas mais nous tous, je montre mes compères autour, il faudrait pas que vous soyez trop optimiste. - D'accord parlez, je verrais ce que je peux faire. Chin : Nous sommes du même avis que Connot. On a compris qu'on a fait une connerie, on assume en faisant notre peine tranquillement sans vous poser de problèmes. On veut des repas meilleurs. Casse-noisette : Pour une fois je suis d'accord avec cette p****. On veut des repas meilleurs. On a compris même si on n'est pas les plus sages mais on va se tenir et pas besoin de nous le redire. Eysie : Les blancs on raison, l'idée de faire la grève va nous servir à quelque chose. M. Schrot, écoutez-nous et donnez-nous à manger. Du bon, s'il vous plaît. M. Schrot : Bien, je vais essayer de trouver quelque chose qui pourrait répondre à votre requête. Retournez à vos activités de l'après-midi. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 8 Fév 2016 - 16:07 | |
| Chapitre 7Après l'altercation entre nous et le chef des gardiens, quelques heures sont passées. Comme à mon habitude, je me retrouve dans la salle de classe pour suivre les cours. Jusqu'à maintenant la prof faisait des maths. Chose qui pour moi, n'est pas très compliquée mais comme je suis entrain de rêvasser, je ne remarque pas le changement d'attitude des autres personnes présentes. Ce n'est que quand la prof m'interpelle que je lève les yeux.
La prof : Alors, est-ce-que mes cours ne sont pas assez intéressants pour vous. Ou bien vous êtes trop intelligente pour me daigner votre attention. - Je suis désolée, je ne faisais pas attention. - Ne me parlez pas de ce que je sais déjà, s'énerve-t-elle. Dîtes moi plutôt ce qui vous a poussée à ne pas m'écouter ? - Comme je viens de le dire, je suis désolée. Je me demandais simplement si plusieurs choses que j'ai demandées récemment se réaliseront. Je vois à son regard qu'elle sait exactement de quoi je parle, c'est-à-dire de ma récente demande d'un atelier de danse. Mais je me pose aussi des questions sur la grève. Était-ce une bonne idée ou pas. Par contre, j'ignore si elle est au courant de notre grève qui est encore en cours. - Je comprends mais ce n'est pas une raison. L'idée de faire la grève de faim, est en soi une idée très éblouissante mais je doute que vous tiendriez très longtemps. Il faut dire que je suis surprise qu'elle sache cela. Je pensais le contraire. Mais à nous rabaisser comme cela, elle ne nous connaît pas. D'un côté, elle est pour l'atelier elle dit qu'on pourrait en avoir besoin et de l'autre côté, elle dit que nous ne tiendrons pas très longtemps sans manger. Alors que ça, on ne peut pas appeler ça de l'encouragement. - C'est gentil de votre part de nous soutenir à ce point-là, je n'aurais pas pensé cela de vous. Je parle ironiquement, et je la laisse entrevoir ma déception. Mais vous verrez, nous sommes plus fortes qu'on ne le laisse entrevoir. - Si vous le dîtes ! Passons aux langues. Vous avez le choix entre l'anglais et l'allemand. Détenue : Pourquoi l'allemand et pas le danois ? - Pourquoi le danois et pas le,... je ne sais pas, le russe ? Répond la prof agacée. Détenue 2 : Mais elle a raison pourquoi l'allemand et pas le danois ? - Comme je viens de le dire pourquoi le danois et pas le russe ? Détenu : Parce-que je parle danois! Mais qu'elle est c****, quel est le meilleur moyen de montrer qu'on ne veut rien apprendre ? Exactement ce qu'elle vient de faire. - Si tu ne veux rien apprendre, tu n'as rien à faire ici. Ici, je veux que vous vous donniez à fond et que vous appreniez quelque chose qui va rester dans votre crâne. Est-ce-que j'ai été claire ? Elle nous regarde, elle n'arrête pas de s'agacer aujourd'hui. A sa place, je serais déjà partie en disant que nous sommes des incapables imbéciles sans envie d'apprendre. - Bien sûr madame. Répondit Détenu. - Mademoiselle, s'il vous plaît! Je ne peux pas retenir un sourire, elle est coriace. Elle y tient à son "mademoiselle", comme pour bien montrer qu'elle est libre. Je ne peux pas me retenir de la regarder, son allure imposante de part sa grande taille mais aussi de son air détendu mais crispé par l'agacement et l'impatience. Je reformule ma question : voulez-vous faire de l'allemand ou de l'anglais ? - Alors pour ma part, la langue anglaise n'est pas ma préférée. Je sais la parler sans problème et en plus cela est très utile de savoir la parler du fait qu'elle soit la langue "internationale". Moi, j'aurais pu vivre avec le fait que ce soit toujours encore la langue française, la langue "internationale". Pour répondre à votre question, je préférerais faire de l'allemand. D'une je pourrais insulter beaucoup de gens, puisqu'il ne comprendrait pas ce que je dis. Puisque la plupart ne parle pas un mot d'allemand. De deux, la langue allemande n'est pas très difficile. De trois, l'Allemagne est notre pays voisin et j'adore passer mes vacances là-bas. Et pour répondre à ta question, je me retourne vers la détenue, le danois n'est pas parlé dans un de nos pays voisins. Donc moi, je ne vois pas l'utilité de l'apprendre si je n'ai pas l'intention d'aller au Danemark. Je n'ai pas pu m'en empêcher, la prof avait l'air hors d'elle. Ca m'amuse de la sortir de ses gonds. Je pense avoir bien réussi puisqu'elle fulmine intérieurement. Je le vois, elle essaie de le cacher mais pas avec moi ma belle. Mes co-détenues n'ont plus mot à dire. - Bien, lance-t-elle avec énervement, comme Connot est la seule à avoir répondu à ma question et que vous autre, pour une raison que j'ignore, n'avez plus rien à dire. Je propose qu'on passe à l'allemand. Bien qui a des rudiment d'allemand ? Je lève la main, j'observe les autres et remarque que quelques autres font de même. Elles arriveront toujours à me surprendre. - Bien, je n'aurais pas pensé que vous soyez tellement à avoir des rudiments en allemand. Ce qui va me faciliter la tâche. Pour celles qui n'y connaissent rien et d'ailleurs pour tout le monde, voici une feuille. Elle nous distribue une feuille d'exercices. J'aimerais que vous essayez de faire ces exercices. Vous avez dix minutes. Après avoir eu cette fameuse feuille, je la remplis avec facilité. Vous savez, j'ai plus que seulement des rudiments en allemand. Ma père est à moitié allemand, et je parle presque toujours avec lui en allemand. De plus, à l'école avec mon meilleur ami, on n'arrêtaient pas de parler en allemand. Il avait, lui aussi un père allemand. Ce que nous aimions à cette langue et que nous aimons toujours, c'est sa facilité. A côté du français et de toutes ces règles, l'allemand en a dix fois moins. Donc l'exercice où il faut relier des mots allemands avec les mots français qui correspondent, c'est facile. La rapidité dont j'ai fait preuve pour résoudre l'exercice est passé inaperçu pour le moment à la prof, qui elle aussi le résoud. Du moins, je pense que c'est le cas. Ce qui me permet de continuer à la contempler. Je pourrais le faire des heures, dommage que les heures de cours ne durent pas longtemps. Je serais la seule contente de ce fait, je pense. Avec son regard perçant et ses yeux verts-bleus, elle est simplement magnifique. Ses cheveux mi-longs châtains ou blonds foncés lui tombent sur le visage et elle n'arrête pas de se remettre des mèches derrière son oreille. Je pourrais bien m'imaginer être cette main et remettre ses cheveux en arrière. – – – – – Elles m'agacent aujourd'hui. Pourquoi est-ce que j'ai accepté encore une fois de travailler ici et de plus en bénévole ? Elles me rendent dingue et n'arrêtent pas de me saoûler. D'abord l'absence d'écoute de Connot, puis la question idiote de cette idiote et enfin, ce qui m'achève la tirade de Connot. Tirade qui était une réponse à ma question mais qui avait l'intention de me sortir de mes gonds. Je l'ai vu à son sourire, ce petit sourire en coin qu'elle n'arrête pas de faire quand elle me provoque et que j'y répond. Un sourire victorieux, quoi ? Sourire chiant mais d'une beauté indescriptible. Sourire scotché sur ce visage angélique. Eh oui, à part avoir un corps de rêve, son visage peut avoir le même titre. De beaux yeux marrons en plein milieu d'un visage souvent triste et encadré par une chevelure d'un noir remarquable. Je me risque à lever les yeux, je sens son regard perçant sur moi qui me détaille. Je ne lui en veux pas, l'envie de la regarder me tiraille moi-même. Elle ne détourne pas son visage, comme je l'aurais attendu. Elle tient bon et continue de me fixer. Un sourire béat s'installe sur mon visage que je n'arrive pas à contrôler. Je voie qu'elle subit la même chose, puisqu'elle me sourit à son tour. Elle est dix fois plus belle en souriant. Je soupire intérieurement. Sans m'y attendre elle lève la main et me demande si je pourrais l'aider. Même si elle et moi savons qu'elle a fini je vais vers elle. Elle me montre la feuille, elle a écrit quelque chose dessus.Tout à coup, j'ai chaud. Elle est entrain de me draguer c'est sûr. | |
| | | MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 13 Mar 2016 - 19:39 | |
| Chapitre 8
C’est sûr, elle me drague. Ne réponds pas, ce serait la laisser gagner. Il faut quand même que je la contredise, non ? C’est de la provocation totale ce qu’elle a écrit, c’est diabolique. Je la vois écrire encore quelque chose. Non, ce n’est pas vrai, elle n’est pas en train de faire ça. Je déglutis, il faut que ça cesse ! - Comme vous avez si bien réussi votre exercice Connot, vous allez le corriger au tableau lorsque les autres auront fini. J’ai été sèche, je ne veux pas qu’elle sache qu’elle m’a troublée. Ce serait lui donner raison, et ça, c’est impossible. Je m’apprête à retourner à ma place lorsqu’elle m’interpelle. - Attendez-vous, n’avez pas répondu à ma question ! - Je suis certaine que vous connaissez la réponse, vous êtes un génie en maths, non ? Donc faire le calcul de 1 + 1 ne devrait pas être très compliqué pour vous. 1 : 0 pour moi, elle est surprise de ma repartie, elle boude mais je vois une lueur traverser son visage pour un bref instant avant qu’elle se reprenne. Je me demande à quoi elle pensait. Elle qui semble toujours un peu triste. Je ne regrette pas ce que j’ai dit même si les autres se moquent maintenant un peu d’elle. Elle ne semble pas m’en vouloir mais je pense que je dois m’attendre à une revanche de sa part. La plupart des élèves ont fini leur exercice, je demande à Connot de venir au tableau. Elle corrige l’exercice de façon mécanique, en écrivant les réponses au tableau, sans explication quelconque. J’étais restée un peu en retrait du tableau, la voyant qui veut regagner sa place, je la rattrape par la main. A cet instant un courant électrique me traverse de part en part, je la regarde. Elle paraît tout aussi surprise que moi, je n’y comprends rien.
C’est comme si le temps s’était arrêté, lorsqu’elle m’a pris le bras pour me retourner. Je lève mes yeux vers elle, un sentiment de bien-être s’empare de moi. Je ne comprends plus rien, c’est comme si on m’électrocutait. Je me sens envoûtée par elle, par son regard, par son toucher. Je n’arrive plus à me détacher d’elle. Je suis tirée vers la réalité par un bruissement de feuille. Je retire mon bras de son entreprise et demande : - Oui ? - V-vous…euh…vou-voudriez…huhum bien expliquer vos réponses ? - Bien sûr ?! Je suis étonnée, je n’aurais pas pensé que ce contact l’ait bouleversée ni qu’elle en soit aussi troublée pour qu’elle ne sache plus ce qu’elle voulait dire. Elle n’avait pas répondu au sous-entendu que j’avais écrit, alors pourquoi semblait-elle troublée maintenant ? - Connot !? - Oui ? - Nous attendons. - Ah oui. J’avais oublié que je devais expliquer mes réponses. Alors, tous ces mots sont des expressions banales. On dit bonjour à quelqu’un quand on veut le saluer, en allemand c’est hallo. Bon soir – Guten Abend car … comment vous voulez que j’explique cela, ce sont des expressions toutes faites qui existent dans toutes les langues ? - Comment quelqu’un qui ne connaît rien à l’allemand doit savoir que l’expression « bon soir » en allemand est « guten Abend » ? - Vous vous foutez de moi, ou quoi ? Si la personne ne connaît rien en allemand, elle pourra juste par déduction, peut être savoir quelle expression va avec son homologue allemande. Je ne pense pas qu’elle pourra dire à cent pour cent que « Vielen Dank » c’est merci. Bien sûr, il y a des expressions qui se ressemblent dans les deux langues comme « bon appétit » et « guten Appetit ». - Je pense que cette réponse est toute à fait juste. Bien, avant de passer à l’exercice suivant j’aimerais bien que vous nous lisiez les expressions françaises et celles correspondantes en allemand. - Bien. Je n’y crois pas, elle m’énerve pourquoi c’est moi et pas quelqu’un d’autre.
Bonjour - Hallo / Guten Tag Au revoir - Auf Wiedersehen / Tschüss Bon soir - Guten Abend Bonne nuit - Gute Nacht Bon appétit - Guten Appetit Bonne chance - Viel Glück Bon voyage - Gute Reise Oui - Ja Non - Nein Peut-être - Vielleicht Je ne sais pas - Ich weiß nicht Excuser moi ! / Pardon - Es tut mir leid / Entschuldigung / Verzeihung S’il vous plait / S’il te plait - Bitte Merci - Danke / Vielen Dank C’est bon, je peux me rasseoir maintenant ?
- Bien sûr, allez-y. Ah, Connot je me retourne, j’attends une réponse c’était très bien. Vous parlez bien allemand. Je hoche pour la remercier et me rassois à ma place. Le cours sera bientôt fini, cela me laisse encore un peu de temps pour me reposer avant de devoir faire face à M. Schrot. Depuis ce midi, nous n’avons pas encore eu de nouvelles informations sur nos repas et comme nous ne voulons pas faire la grève interminablement et mourir de faim, il faut s’en occuper. Il faut rappeler aux responsables, ce que nous voulons et le faire à tout bout de champs en les harcelant avec nos vœux. Après que M. Schrot soit sorti de la salle des repas, Chin, Casse-noisette, Eysie et moi nous sommes données rendez-vous devant son bureau pour après les cours. J’espère qu’il trouvera rapidement quelque chose qui répondra à nos attentes parce que je ne sais pas combien de temps on tiendra sans manger. Et l’atelier de danse, j’espère que Schrot ne l'a pas oublié. C’est aussi important. - Bien le cours d’aujourd’hui est terminé. Connot, vous voulez bien restez un instant, j’ai à vous parler. Je vois bien les autres qui me regardent en se demandant ce que la prof me veut mais je m’en contrefiche. Comme tout à l’heure quand les autres se sont moqués de moi. Il faut que j’avoue que je suis toute aussi curieuse qu’elles de savoir ce qu’elle me veut et si j’ai une chance de prendre ma revanche… Parce que je n’ai pas oublié le coup qu’elle m’a fait et le sourire victorieux qu’elle affichait à ce moment-là. Je m’avance donc vers elle pendant que les autres filles se dirigent vers la porte se situant à l’opposé du bureau. Une fois tout le monde sortis et la porte refermé elle me dit : - Tu parles vraiment bien allemand. Ou est-ce que tu as appris à parler tellement bien ? - Je fais un temps d’arrêt, elle m’a tutoyée, ce qui n’est pas dans son habitude. Elle vouvoie tous les détenus d’habitude. Elle ne l'a sûrement même pas remarqué. Qu’est-ce que vous me voulez ? - … - Ne me dites pas que vous voulez juste savoir où j’ai appris l’allemand ! Je sais que vous connaissez la réponse, vous avez lu mon dossier ! Alors je répète ma question, que me voulez-vous ? Et pourquoi vous me tutoyez ? - De un je ne vous ai pas tutoyé et de deux je n’ai pas … - Ne me faîtes pas croire que vous n’avez pas lu mon dossier. Vous m’avez demandé de corriger l’exercice parce que vous saviez que je ne ferai pas de fautes. Vous saviez que je parle allemand ou du moins vous vous en doutiez jusqu’à ce que je fasse ma belle tirade tout à l’heure. De plus … - ARRETEZ ! Vous avez raison j’ai lu votre dossier où il était inscrit que vous êtes franco-allemande. Donc j’en ai déduit que vous parlez sûrement allemand mais je n’étais pas sure parce que l’un ne veut pas forcément dire l’autre. Mais lors de votre tirade, j’ai compris que ma déduction était juste. - Bien alors que me voulez-vous ? Et pourquoi vous m’avez tutoyée avant ? - Combien de fois il faut que je vous dise que je ne vous ai pas tutoyée ? - Si vous l’avez fait, peut-être inconsciemment ? - Je…je ne sais pas. Elle baisse la tête et un blanc s’installe entre nous. C’est là que je remarque que nous nous sommes rapprochées durant nos dernières répliques et que nous sommes que à quelques centimètres l'une de l’autre. Elle semble aussi l’avoir remarqué, puisqu’elle relève sa tête pour se retrouver à quelques centimètres de mon visage. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 15 Mai 2016 - 17:42 | |
| La porte s’ouvre soudainement et nous nous séparons précipitamment. Williams entre et reste dans l’embouchure de la porte : - Vous en avez encore pour longtemps Mlle Anson ? Parce qu’il faut que je les ramène, donc … - Oui, bien sûr. Nous avions fini. Merci d’avoir répondu à mes questions Connot. - De … rien. Williams lui fit signe de venir et elle ne demanda pas plus pour le suivre. Je me retrouve donc toute seule dans cette simili classe. Humm, cette journée était longue. J’espère que cette histoire de grève de la faim ne va pas s’éterniser et que M. Schrot et « Le Big Boss » arriveront à régler cela avec subtilité. Je l’espère vraiment.
Alex Anson, se dirige vers la sortie de cette prison pour regagner son domicile. Connot avait bien estimé son âge. Agée de 22 ans Alex venait, il y a quelques mois, de finir ses études pour devenir professeur de mathématiques. On lui avait proposé plusieurs postes aux quatre coins de la France mais elle préférait attendre quelques mois afin d’avoir le poste de ses rêves. En effet, dans un lycée-collège du coin il y aura un poste qui se libèrerait à la fin de l’année. Une professeur de maths allait prendre sa retraite. En attendant, elle faisait ce qu’elle faisait de mieux c'est-à-dire enseigner. En plus de cela, elle travaillait comme vendeuse dans un petit magasin afin de quand même gagner un peu d’argent. Ce travail à la prison, elle l’avait eu par chance grâce à un contact. Et l’autre, aussi. Elle était rentrée dans ce magasin pour faire quelque achat et elle avait trouvé la gérante en train de se débattre avec ses cartons. Elle lui avait proposé son aide et une chose en entraînant une autre elle s’était fait confier un travail.
Le soir était arrivé à grande vitesse. Je ne savais pas quoi faire, ce n'était que la première journée de grève et la plupart avaient déjà faim. J’avais réussi à les dissuader d’aller en cuisine pour prendre quelque chose. Der ne cuisina rien pendant les jours qui ont suivi le début de la grève, c'est-à-dire deux jours. Mais le temps était compté, si les hauts placés ne nous donnaient pas quelque chose de mieux à manger nous ne tiendrons plus tellement longtemps. On dit que l’on peut survivre pendant 30 jours s’en manger. Mais tout dépend de la volonté et je pense, plutôt je suis certaine, que la plupart flancheront bientôt. Elles n’ont pas toute la volonté de Bobby Sands1. Privé de nourriture, le corps va s'adapter, sa je le sais mais la détermination des autres m’ai inconnu. Je ne sais pas combien de temps elles tiendront ce supplice. Il existe normalement trois phases : Dans un premier temps qui dure de un à trois jours, l’organisme va d’abord épuiser ses réserves de glucose, d’eau et de sel. Cela entraîne une perte de poids souvent rapide et importante. Puis, il y a la deuxième phase qui peut aller jusqu’à deux semaines l'énergie est obtenue en puisant dans les réserves de graisses et dans les muscles. Cela va entraîner une fonte musculaire. Le corps fonctionne alors au ralenti : le rythme cardiaque et la tension artérielle s’abaissent. Dans la troisième phase, l'organisme va utiliser la dernière réserve disponible, les protéines, composants essentiels de toutes nos cellules. Pour être franche, j’espère ne pas avoir à tenir si longtemps pour que mon organisme soit obligé à utiliser la dernière réserve disponible. Deux jours se sont déjà écoulés depuis le commencement de notre grève de la faim. Pour l’instant rien n’a encore bougé, M. Shrot n’est pas encore venu nous voir pour nous rapporter des nouvelles à ce sujet. Pendant ces deux derniers jours, la tension a été palpable entre moi et la prof. Un jeu de regards s’est instauré entre nous. Je n’arrête pas de la déshabiller du regard dès que je le peux et cela la met mal à l’aise. Je trouve cela très mignon quand elle se met à rougir, quand nos regards se croisent. Cependant je sais qu’elle fait la même chose, dès qu’elle nous donne quelque chose à faire, je sens son regard perçant qui me brûle. Bien sûr j’essaie de rester concentrée sur mes exercices mais le plus souvent je lève la tête pour la regarder. Nous nous regardons alors dans les blancs des yeux pendant d’interminables secondes jusqu’à ce que souvent une autre fille demande son attention en interpellant. Notre proximité de la dernière fois ne s’est pas répétée. J’aurais bien aimé, mais elle ne m’avait pas demandé de rester les deux derniers jours.
Je me fais du souci pour Connot et les autres filles. Elles ont l’air affaibli et moins remplies de vie que d’habitude. Elles n’ont presque plus de mot pour rire ni de remarque bizarre, déroutante ou qui me font rager de l’intérieur. Elles n’arriveront jamais à leur objectif d’avoir de la meilleure nourriture. La plupart d’entre elles ne tiendront plus longtemps. Je suis plutôt surprise qu’il n’y en ait pas qui ont déjà flanché. Si demain rien n’a encore changé, j’irai voir M. Shrot ou … Bien que je m’étais juré de ne pas lui parler des problèmes d’ici. Arg ! Il faudra bien que je lui parle, si rien ne bouge ici ! Je ne vais quand même pas les laisser mourir de faim ! Passons à un autre sujet beaucoup plus intéressant ! Si je ne fais pas plus attention en regardant Connot, je vais me faire remarquer car mon regard n’est pas des plus innocents. Mais ce jeu m’amuse beaucoup, Connot est une bonne joueuse. Elle adore me faire sortir de mes gonds donc elle n’arrête pas de me lancer des piques verbales qui me font rager. Je pense que c’est la seule qui a gardé cette force, cette façon de m’emmerder qu’elle faisait déjà avant cette grève. Par contre, elle a bien compris que j’avais du répondant et que je ne me laisse pas faire sans me défendre. Nous sommes en cours d’allemand et comme je l’avais pensé Connot est la seule à savoir parler cette langue. Quelques-unes ont des rudiments assez basiques mais c’est tout. Je viens de leurs donner des exercices de base
Je m’ennuie à mourir, ces exercices sont hyper faciles et les autres n’auront pas fini avant un bon moment. Je trouve que ce serait un bon moment pour jouer un peu ! Je lève le doigt, elle m’indique de dire ce que j’ai à dire.
- Je viens de me rappeler une petite anecdote. - Ce n’est pas le moment Connot, nous sommes en plein cours. dit-elle de manière ennuyée. - Cela ne prendra que quelques secondes et si vous voulez je peux la dire en allemand. - Bien ! elle a l’air d’être curieuse de voir ce que je vais dire, je me réjouis d’avance de voir son visage. - Am Zehnten Zehnten zehn Uhr zehn zogen zehn zahme Ziegen zehn Zentner Zucker zum Zoo! - Wirklich ? Elle parait incrédule. - Je dis de manière innocente. Ja, ich meine das ist doch eine Anekdote. - Wenn ich weiß was du weißt, und du weißt was ich weiß, dann weiß ich was du weißt, und du weißt was ich weiß.
J’y crois pas elle vient de me faire une déclaration ou quoi ? « Je sais ce que tu sais, et tu sais ce que je sais, alors je sais ce que tu sais, et tu sais ce que je sais. »
? : Mademoiselle qu’est-ce que vous venez de tire ? La prof : Je pense que Connot va se faire un plaisir de traduire notre discussion. N’est-ce pas, Connot ?
Je n’y crois pas, elle prend sa revanche. Je la vois avec son sourire malicieux qui veut tout dire. Elle est machiavélique. Elle a bien vu que j’étais dans tous mes états après sa « déclaration ».
« Bien ! J’ai dit que le dix dix, à dix heure dix, dix chèvres apprivoisées ont tiré dix quintaux de sucre au zoo. Elle, je montre la prof, a rétorqué vraiment. Puis j’ai dit oui, que cela était bien une anecdote. Sur ce elle a dit un autre casse-langue pour me faire comprendre que si je continuait à dire n’importe quoi, il y aurait des conséquences. »
? : Quoi comme casse-langue ? Je la vois sourire, elle s’amuse. Je dis : Celui qui ne sait rien et qui sait qu’il ne sait rien, sait plus que celui qui ne sait rien et qui ne sait pas qu’il ne sait rien.
Les autres me regardent sans comprendre. Le regard de la prof veut à peu près dire « tu t’en es bien sortie, pour ce coup là ». Je suis fière de moi, j’ai réussi à me sortir du pétrin dans lequel je me suis mise. Je voulais répondre à leur question silencieuse mais je fus devancée par la prof : « Ce qui veut dire qu’une personne qui n’a rien dans la cervelle mais qui en est conscient sait plus que quelqu’un qui n’a rien dans la cervelle mais qui n’en est pas conscient ».
Là, je suis sans voix, je n’aurais jamais cru qu’elle parlerait un jour ainsi. Elle qui d’habitude prend soin d’utiliser des mots appropriés.
Les filles viennent enfin de comprendre le sens de la phrase, je me demande vraiment ce qu’elles ont dans la cervelle. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Cela me faisait simplement rager qu’elle ait encore réussi à déjouer mon piège. Il va falloir que je trouve une meilleure idée pour la prendre par surprise. Je dis que le temps pour les exercices est fini, je les corrige, je fais des maths, Connot fait l’intelligente, je la réprimande, le cours est fini, enfin ! J’ai décidé de garder Connot plus longtemps aujourd’hui, pour lui parler de son comportement.
- Williams ?! - Il se retourne. Oui ? - Est-ce-que tu pourrais repasser plus tard ? - Il parait surpris de ma requête. Bien sûr. Quand, qui et pourquoi ? - Je lui montre 10 des doigts et fait un signe de tête en direction de Connot. J’aimerais lui parler. - Bien. Connot ! - Oui ? Elle se retourne vers lui. - Je reviens dans un instant te chercher. - Ok.
1Un membre de l'Armée républicaine irlandaise mort en détention en 1981, après 66 jours de grève de la faim. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Jeu 1 Sep 2016 - 17:54 | |
| Chapitre 10 Les autres s’en vont et je reste dans la salle près du mur de la porte de sortie. Elle se rapproche de moi et me dit : - Pas mal le coup, je ne l’ai pas vu venir. - Je souris en comprenant à quoi elle fait référence, c'est-à-dire à ma mauvaise traduction. Il fallait bien que je me sorte de ce pétrin d’une manière ou d’une autre puisque je ne pouvais pas traduire à la lettre ce que tu … Je viens de me rendre compte trois choses. De une, elle s’était encore plus rapprochée de moi. De deux je l’avais tutoyée et de trois elle m’avait entrainée volontairement sur la déclaration qu’elle m’avait faite plus tôt. Elle termine ma phrase : - Ce que je t’ai dit ? - Oui. - Et pourquoi pas ? - Pa…Pa…Parce…que ça aurait été déplacé. - Pourquoi ? Je déglutis, elle s’est tellement rapprochée de moi que son souffle effleure mon visage. Je sens ma respiration s’accélérer un peu. Nos regards se retrouvent et me chamboulent. Ses yeux sont encore plus attirants que d’habitude. Je peux y voir une multitude d’émotions. Son regard m’électrise. Je lui réponds dans un murmure : - Parce que ce serait dire à tout le monde ce que nous ressentons l’une pour l’autre. - Et qu’est-ce que nous ressentons l’une pour l’autre ? Je n’en peux plus de son petit jeux. J’ai tellement envie de l’embrasser. Je brûle de désir. - Arrête ! Elle relève la tête, surprise de mon intonation. Nos regards ne se lâchent pas. Je me perds dans son regard bleu-vert. Tout d’un coup, sans que je comprenne ce qui se passe, je parcours la faible distance qui nous sépare encore. Puis, tout à coup nos lèvres se rencontrent sauvagement. La douceur de ses lèvres sur les miennes m’emporte dans un autre univers, gourmande de cette sensation je lui attrape la nuque avec mes mains pour intensifier notre baiser. Je la pousse au maximum contre le mur pour l’avoir au plus près de moi et viens placer mes mains sur ses hanches en la tirant vers moi pour amplifier cet effet. Elle gémit, ce qui m’excite encore plus. J’ai tellement attendu ça et c’est encore mieux que je ne l’imaginais. Les mains de Connot se baladent dans mes cheveux. Moi, je laisse les miennes se balader sur son dos, de haut en bas et de bas en haut. Tout à coup, je sens sa langue caresser tout doucement mes lèvres. J’ouvre donc lentement ma bouche. Nos langues se découvrent sensuellement. Je la sens me tirer encore plus vers elle pour intensifier notre baiser. On se sépare, essoufflées, pour reprendre de l’air. J’allais de nouveau l’embrasser mais elle me retient par les épaules et me dit : - Je crois que 10 minutes sont passées. Williams va bientôt revenir. - C’est vrai. On se sourit et on se sépare. Tout d’un coup je me rends compte que je ne sais même pas comment elle s’appelle puisque tout le monde l’appelle « la Prof ». -Je viens de me rendre compte que je ne connais même pas ton prénom. Elle me regarde sans comprendre. Je m’explique : - Tu sais que tu te fais appeler « la Prof ». - Oui. - Bah, c’est le seul nom que je sais de toi. Je sais ni ton nom ni ton prénom. Elle me tend la main et se présente : - Alex Anson alias « La Prof » à qui ai-je l’honneur ? Je lui prends la main et répond un sourire malicieux scotché sur les lèvres: - Fred Connot, enchantée de vous rencontrer. - De même. Sur ce, je lui tire sur la main que je tenais encore pour la rapprocher de moi et l’embrasser. Elle paraît d’abord surprise de mon initiative mais bien vite elle répond à mon baiser. Pour mon grand désespoir, on se sépare après quelques secondes. Je remarque qu’elle a un air sérieux sur le visage, je lui demande ce qui la préoccupe. - Il faudrait qu’on parle de tout ça. Elle fait un mouvement de la main en nous montrant. - Je suis d’accord. Quand ? Parce que ça ferait louche que tu me demandes de rester après les cours une troisième fois en même pas une semaine. Elle rit, d’un rire vraiment magnifique, plein de mélodie, si sincère. - Tu as raison. Cela paraîtrait vraiment suspect. Je ne sais pas où on pourrait parler sans éveiller les soupçons de quelqu’un. Laisse-moi, y réfléchir je te dirais demain. D’accord. - Ouais. Je vais me renseigner aussi de mon côté. Peut-être que je trouve quelque chose. Elle fronce ses sourcils, signe (je l'ai bien compris) qu’elle ne comprend pas ce que je veux dire. - J’ai des sources, qui ne poseront pas de question et qui ne sont pas assez intelligentes pour faire de quelconques liens. - Ok. On entend des pas, Williams doit sûrement revenir. Le voilà déjà qui ouvre la porte et demande si on a fini. Alex répond que oui. Je lui jette encore un dernier regard avant que la porte se referme. Puis je suis Williams. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 1 Jan 2017 - 22:48 | |
| Chapitre 11 Une fois Fred parti, je me dirige vers le bureau du big boss. Hum, j’adore ce surnom, bref je vais chez le directeur pour enfin mettre fin à cette situation scandaleuse ! Je me demande pourquoi il n’est pas encore intervenu. Pourquoi ce n’est que Schrot qui s’occupe de cette situation, il n’est pas le plus haut placé à ce que je sache ? D’accord, il est le gardien en chef et essaie de gérer les problèmes, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour cela, mais quand là, ça le dépasse il faudrait qu’il pense à demander de l’aide. Je toque à la porte et attend qu’il me dise d’entrer. Même si je sais qu’il n’aime pas que je débarque à l’improviste, il faut que je le vois, c’est urgent. Je ne supporte pas de la voire mourir de faim, c’est horrible. Ses yeux crient tout simplement famine, lorsque je l’ai vue tout à l’heure. Je sais que je peux les aider et je vais essayer de convaincre le « big boss ». - Entrez ! La voix du directeur me fait sursauter, je l’avais complètement oublié. Je respire un bon coup et rentre. Je sais qu’il ne me refuse rien, je suis en quelque sorte sa protégée mais quand même, on ne sait jamais. Espérons que ce que je vais lui demander ne sera pas trop demander. Moi : Bonjour M. le Directeur. Il m’invite à m’asseoir et je ne perds pas de temps et m’installe immédiatement. Big Boss : Bonjour Alex, que me vaut le plaisir de vous voir aujourd’hui ? - J’ai quelque chose à vous demander. Il soupire mais me demande de poursuivre : - Si tu débarques à l’improviste et que tu as une requête alors je sens que cela ne va pas me plaire. - J’espère sincèrement que non ; je fais une moue et il hausse un sourcil, signe qu’il s’interroge ; mais il y a de grandes chances que si. Vous savez que j’ai beaucoup d’élèves, en ce moment, qui viennent à mes cours et je vois qu’elles sont à bout. Elles sont fatiguées, affaiblies,… - Où voulez-vous en venir Alex ? - Je sais qu’elles font la grève. La grève de la faim. Qu’elles ne mangent plus depuis 3 jours. Ça ne va pas, elles vont encore finir à l’hôpital. Pourquoi vous n’intervenez pas, je veux dire c'est votre maison d’arrêt ? Si vous n’intervenez pas pour aider les filles alors faites-le au moins pour l’image de cette maison d’arrêt. Si une centaine de détenues meurt, parce que vous ne faîtes rien, ça va faire mauvaise presse, un scandale. C’est ce que vous voulez ? Il secoue la tête, il veut répondre à mon plaidoyer mais je ne lui laisse pas le temps de le faire. Moi je pense que non, alors faîtes quelque chose merde ! Je reprends mon souffle, je dois me calmer, son manque de réaction m'a fait craquer. Ayant enfin la possibilité de rétorquer, le directeur dit à moitié en colère et à moitié suspicieux : - Pourquoi vous devez toujours vous mêler de choses qui ne vous regarde pas. - Mais ça me regarde, je travaille ici. Dis-je ennuyée. - Non ! Vous n’êtes pas une employée, cela ne vous concerne pas ! Vous faîtes juste du bénévolat ! - Ne jouez pas avec les mots. Dis-je d’une petite voix, Je suis blessée. Vous savez très bien ce que je veux dire. - Je vous connais, qu’avez-vous à me proposer ? Le directeur essaie de cacher sa joie, son petit sourire malicieux qui voulait apparaître disparaît quand il remarque que je l’ai vu. Il est content que je m’en sois mêlée. - Eh bien… - Allez, ne me dîtes pas que vous n’avez rien ? Vous avez toujours eu de bonnes alternatives pour des situations délicates. - Oui, c’est vrai… Lui dis-je, sachant très bien qu’il n’aimera pas ce qui j’ai à lui proposer. - Alors ? Je me lève et lui demande si je peux utiliser son ordinateur. N’attendant pas sa réponse, je contourne son bureau, il se pousse un peu pour que j’ai de la place devant son ordinateur. Je prends la souris en main, clique çà et là, tape quelques mots-clés et je me retrouve sur le document Word, que j’avais préparé ce matin en vue de cet entrevue non convenue. Je lui explique en montrant les colonnes du doigt. Prix de vente de repas Déchets par repas collectif Repas actuel 3,06 par repas 134 g Ancien repas 3,62 par repas 106 g - Je vous explique dans ce tableau vous pouvez voir dans la deuxième colonne les prix de vente des repas pour les repas actuels et les ancien repas. Dans la troisième colonne vous voyez les déchets qu’il y a par repas collectif. Comme vous pouvez le remarquer, les anciens repas vous coûtent plus cher mais les déchets moyens par repas était plus bas que les repas actuels. - Ok, vous avez fini votre monologue ? demande-t-il de manière neutre. - Oui, oui, j’ai fini. Dis-je énervée. - Que me proposez-vous, pour arranger mon problème que vous avez si bien illustré ? J’entends l’ironie dans la fin de sa phrase, il doit se demander d’où j’ai les chiffres. - Je réponds à sa question silencieuse. C’est confidentiel, je ne vous le dirai pas. Il n’insiste pas, il hoche la tête en réponse. Je scroll vers le bas pour lui montrer et lui montre le nom d’une entreprise et les chiffres qui vont avec. Après lui avoir laissé un moment pour lire, je déclare : - Ces repas ne vous reviendrez que 15 cents plus chers que ce que vous achetez en ce moment. - 15 cent par détenu ! - Oui, tout à fait, vous en avez 440. Donc 15 cents fois 440, cela fait 66 000 cents soit 66 euros par repas collectif. Je pense que vous les avez ces 66 euros, non ? - Cela dépend, je ne sais pas si je veux les avoir. Je le regarde furieusement, je bouillonne intérieurement, il en profite, il sait que je perd patience. J’attends qu’il continue. - Tu sais on a toujours le choix dans la vie. Si j’attends encore quelques jours voir juste quelques heures je pense qu’une majorité des détenues se jetteront, oui se jetteront, dit il en voyant mon regards intrigué, sur la nourriture. Ne me regardé pas comme cela, elles ont faim, comme vois me l’avez si bien dit au début de notre entrevu. Donc comme je le dis, si j’attends encore un peu, je n'ai pas besoin de savoir si j’ai ou pas cet argent. Je rumine littéralement. Il se fiche de moi non ? Voyant mon air de plus en plus en colère et voulant sûrement me calmer il rajoute : - Mais je ne suis pas inhumain et j’avoue que je suis entièrement d’accord avec vous : cette nourriture est infecte et presque immangeable et ce n’est pas là que je devrais faire des économies. Donc, je jubile intérieurement, il allait accepter, j’accepte, je vais faire une annonce d’ici une petite heure, il regarde sur sa montre. Cela tombe bien, ce sera l’heure du repas. Bien, est-ce que vous vouliez encore autre chose ? Il me regarde d’un air interrogatif. - Non, merci c'était tout. Je vous suis infiniment reconnaissante. - Bien. Dans ce cas, au revoir mademoiselle. - Au revoir. Je me retourne et me dirige vers la porte quand il m’interpelle : - Une dernière chose Alex. Je me retourne avec un regard interrogatif. Il comprend et demande : - Comment s’appelle-t-elle ? - Qui ? J’avais très bien compris où il voulait en venir, il avait compris et je souriais intérieurement : il me connaît bien, trop bien mais je ne laisse rien paraître et fait l’innocente. Il sait que ma bonté soudaine est due à quelque chose ou bien dirais-je à quelqu'un. - Ne fais pas l’innocente, je sais que c’est pour quelqu'un ! Mais bon, tu me diras rien de toute façon, comme toujours d’ailleurs ! N'ayant pas envie de m'aventurer sur ce sujet je lui rappelle que je dois partir et qu’il en saura quelque chose au moment voulu. Cela l'a tout de suite calmé et je me retourne pour partir et lui rappelant qu’il devrait faire une annonce pendant le repas du soir. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 1 Mai 2017 - 16:04 | |
| Chapitre 12 Le directeur entre dans la salle des repas. Tout de suite les conversations cessent et le silence se fait. Je suis impatiente de savoir ce qu'il va raconter. Cela fait quelques jours qu'on n'a plus mangé et il faut dire que cela se ressent de plus en plus. Le directeur se dirige vers les gardiens et leur dit quelque chose. Je vois Williams hocher la tête et approuver ce que dit ce dernier.
Normalement c'est le repas du soir mais comme rien n'est préparé il n'y a rien à manger. Je me demande si mon idée était vraiment si géniale que cela. Je veux dire, certaines ont déjà abandonné, elles ont recommencé à avaler quelque chose hier ou ce midi. Si cela continue comme cela alors ils auront gagné. Peut-être que je me fais des illusions et la nourriture n'est pas si infecte que cela. Non ! Sors toi cela de la tête Fred, les autres étaient d'accord avec toi, c'est déguelasse ! Étant donné que je suis dans mes pensées je ne remarque pas que le directeur s'est tourné vers nous jusqu'à ce que Schrause me donne un coup de coude dans les côtes. Cela me fait réagir et je tourne toute mon attention vers le directeur et les gardiens. Ce dernier s'est légèrement avancé dans notre direction et semble enjoué. Je me demande bien pourquoi. Et il prend la parole :
- Chères concitoyennes, j'ai le bonheur de vous annoncer que j'ai pris une décision, il y a quelques heures concernant le problème dont on m'a parlé. Votre grève m'a ouvert les yeux et ce n'est pas sur la nourriture qu'il faut faire des économies. J'ai donc décidé, après une réunion exceptionnelle, de changer de fournisseur et donc de nourriture. Vous pouvez vous estimer chanceuses que votre grève de la faim ait fonctionné ! A l'avenir, je ne me laisserai pas faire si facilement. Je vous demanderais donc de vous tenir tranquillement, je pense que vous en avez assez fait comme cela ! Est-ce que c'est compris ?!
Un hochement général s'ensuivit et le directeur sourit satisfait et continua son discours :
- Bien ! J'aimerais profiter de ce rassemblement pour vous faire part que dorénavant il y aura un nouvel atelier sport. En effet j'ai eu la demande de créer un atelier de danse.
Des murmures d'excitation s'élevèrent à travers toute la pièce et j'étais moi-même contente qu'il ait enfin accepté ma demande/proposition.
- Silence ! Je pense que pour commencer le samedi après-midi est un bon horaire. Vous pourrez vous retrouver dans la grande salle, située près des salles de cours. Evidemment le tout sera supervisé par un gardien (des protestations fusèrent de toute part mais le directeur les fit taire d'un mouvement de la main) mais je vous ai aussi déniché quelqu'un qui pourra vous guider et vous apprendre quelques pas. Sur ce je vous souhaite encore une agréable soirée.
Après ce discours très informatif le directeur quitte la salle par le même chemin d'où il était venu. On aurait pu croire qu'il n'avait jamais été là il y a seulement quelques secondes. Seulement les cris de joie et d'enthousiaste autour de moi disaient le contraire. | |
| | | MPX
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 7 Mai 2017 - 21:16 | |
| Chapitre 13
POV Fred Après « l’assemblée générale du Colonel », nous avons enfin de nouveau de la bouffe qui se mange. Je suis très contente. Je pense qu’Alex avait à voir dans cette affaire, j’ai comme un pressentiment que le big Boss ne s'est pas simplement laissé convaincre par notre petite grève. Il sait très bien que s’il avait simplement attendu encore quelques heures de plus, presque tout le monde aurait flanché. C’est sûr, c’est humain. Vous savez notre corps a besoin de glucose et s’il n’en a plus on meurt. En effet, si notre cerveau ne reçoit plus de glucose, il ne peut plus fonctionner. Les cellules du cerveau sont des consommatrices exclusives de glucose, et ne peuvent pas, contrairement aux autres cellules de l’organisme, le remplacer par un autre nutriment organique. Bon après si on ne mange plus, notre foie peut réguler ce manque de glucose en hydrolysant le glycogène (polymère de glucose). Eh oui, le foie est capable de stocker de façon réversible le glucose absorbé et de le déstocker. Après un repas riche en glucides (amidon surtout avec tout le blé que nous mangeons, entre autre) le foie capte le glucose sanguin dans les hépatocytes (c'est-à-dire cellules du foi, pour les incultes. Je m’excuse, je ne voulais pas vous vexer) et le transforme en un polymère, le glycogène. Cette fonction est nommée glycogénogénèse et permet d’atténuer grandement les pics de glycémie. Ca se déroule aussi dans les muscles. En plus d’être stocké dans le foie et les muscles, le glucose peut être stocké sous forme de triglycérides, c'est-à-dire des lipides, dans les adipocytes (c'est-à-dire cellules du tissu adipeux [de la graisse, quoi]) et hépatocytes (vous, vous rappelez, les cellules du foie). Comme je l’ai dit avant, le foie peut libérer le glucose : c’est la glycogénolyse (c'est-à-dire l’hydrolyse (désintégration avec de l’eau) du glycogène). Et le foie est le seul organe à pouvoir faire cela. Ce mécanisme — stocker et déstocker le glucose — permet de réguler la glycémie, c'est-à-dire la concentration de glucose dans le plasma sanguin. Vous savez on dit toujours que quand on a plus de glucose alors notre corps va digérer nos muscle. Eh bien, c’est vrai. Lors d’un jeûn prolongé, quand le stock de glycogène est épuisé, on a formation de glucose à partir de molécules non glucidiques comme les lipides ou les protéines. Le nom pour ça est en fait assez logique : néoglycogénèse. Bon mais je divague complètement, de ce que je voulez raconter initialement. Même si ce que je viens de raconter et très intéressant mais bon je ne sais pas si cela vous intéresse. Bien que vous aurez peut-être appris quelque chose. Je recommence à divaguer. Nous n’aurions jamais supportées être à jeûn encore plus longtemps et ça le directeur le savait. Bientôt il y aura le premier, comment je dois l’appeller ? Cours, séance, activité ? Va pour séance. Donc notre première séance de danse. Je suis curieuse de savoir qui, M. le directeur, nous à dégotter pour nous apprendre quelques pas. J’ai déjà ma petite idée, je pense que ce n’était pas par hasard que la prof était dans le bureau de M. Shrot quand je lui ai proposé mon idée. On verra…
POV Extérieur
Le samedi après-midi arriva bien vite et un certain nombre de détenues se dirigèrent vers la grande salle. Toutes étaient impatientes. Ce fut la surprise générale quand la prof accompagnée de Williams entrèrent dans la salle. Pour certaines, c’était le signal de partir, pour d’autres seulement un soupir énervé.
POV Alex
« Pour la toute première séance, j’aimerais d’abord voir ce que vous savez faire, les danses que vous connaissez, les pas etc. Je m’étais imaginée ces séances de cette façon : étant donné que je trouve essentiel de savoir danser les danses classiques, je vous apprendrai les pas de base et si vous le souhaitez aussi plus. Je pense que connaître ces pas vous permettra une bonne coordination ainsi qu’un bon début, si vous êtes débutant. C'est-à-dire que celles qui ont déjà de l’expérience, qui sont plus avancées pourront aider les autres. Je sais que beaucoup d’entre vous attendent du breakdance, du hip-hop, ça viendra mais pas tout de suite. Je suis ouverte à toutes les propositions. Si vous avez des idées de danse ou de musique vous n’avez qu’à me le dire et j’organiserais le nécessaire.» Elles n’ont pas l’air contentes de ce que vient de leur dire la prof. Je sais qu'elles attendaient autre chose, beaucoup d’entre elles ne sont pas fans de danse classique, ça se voit sur leur visage. « Bon, je vois que vous n’êtes pas enthousiastes. Comme je n’ai pas envie de vous motiver si vous n'en avez pas vraiment envie, j’invite toutes celles qui le souhaitent à partir. « Elles commencent à murmurer et énumérer leurs possibilités. Je leur laisse quelques secondes de répit avant de m’éclaircir la gorge et d’attirer leur attention : Mais si vous partez vous ne pourrez plus revenir. Je veux que ce soit clair : si vous décidez de partir maintenant, c’est votre choix, je ne vous oblige à rien, soyez sures que même si vous me suppliez je ne vous laisserais plus revenir. Est ce clair ? J’avais haussé la voix vers la fin de mon discours. Je savais bien, qu’elles reconsidèreraient leurs possibilités. Pour moi, une chose est sure, c’est que maintenant beaucoup d’entre elles veulent partir mais dans quelques temps elle voudront revenir. Je sais, je sais, mais je ne me vante pas de mes capacités : c’est l’expérience qui me fait dire cela. Elles seront jalouses de celles qui restent. Bon je m’égare mais un petit sourire en coin apparaît sur mon visage. Je vois que Fred m’observe, silencieusement. Elle doit se douter que je prépare quelque chose, elle ne tente néanmoins pas de convaincre ses « camarades » à rester. Bizarre. Il faudra que je l’interroge à ce sujet. Quelques-unes se dirigent vers la porte, je dirais qu’elles font partie des plus hautes placées car presque toutes les autres filles les suivent. Je pourrais presque rire à cette situation. Les pauvres, elles ne savent pas ce qu’elles ratent. - J’espère que vous prenez cette décision pour vous-même. Elle acquiescèrent et je leur fis signe de partir. Donc au lieu de me retrouver avec plus de 30 personnes, je me retrouve maintenant avec les amis, si je puis dire, de Fred : Schrause, Brix, Hencsy, Delachaux et Der ainsi que 3 autres dont j’ignore le nom. - Bien maintenant qu’il n’y a plus que les plus intéressées je pense qu’on peut commencer. Comme je l’ai dit tout à l’heure j’aimerais que vous me montriez ce que vous savez faire. Ce qui va être beaucoup plus facile maintenant puisqu’on n’est moins nombreux. Je me retourne vers Williams, qui jusqu’à maintenant, n’avait rien dit. Williams est-ce que vous pourriez fermer la porte, je ne voudrais pas être dérangée ? - Bien sûr. Et il ferme la porte. - Avant de continuer, j’aimerais bien que vous me disiez vos noms. Je viens de me rendre compte que je ne connais pas tous vos noms.
Fred : Connot Schrause : Schrause Der : Der Brix : Brix Hencsy : Hencsy ? : Chin ? : McCartney ? : McKellen Delachaux : Delachaux Très bien. Moi je suis Mademoiselle Anson. McCartney : C’est un peu long “Mademoiselle Anson“, on ne pourrait pas juste dire “Madame“. Fred : Oui, McCartney a raison, ça serait beaucoup plus court ! Elle a un sourire diabolique plaqué sur le visage. J’aimerais tellement lui en coller une, elle sait pertinemment que je n’aime pas me faire appeler Madame ! Moi : En aucun cas, vous ne m’appelez Madame ! Est-ce que c’est clair ! J’avais presque hurlé la fin de ma phrase. J’entends Williams étouffer un rire, je lui lance un regard noir. Et qu’est ce qu’elles font, elles répondent : Oui madame. Je n’ai pas été clair, ou quoi ?! Je ne veux pas de Madame, dites Anson à la limite mais pas Madame ! ??? : Chef, oui chef. Je ne sais pas qui vient de dire cela, mais ça me plaît. Sûrement les trois dont je ne connaissais pas le nom. Moi : Va pour chef, si ça vous tente. Bien, je vais mettre de la musique et vous avez le droit de danser. Ce que vous voulez. Des questions ? Brix : N’importe quoi ? - Oui, n’importe quoi. J’allume Knock the Dominoes de Scott & Brendo. Elles ne réagissent pas, puis elles commencent à danser. Pas mal, du tout. J’enchaîne avec la prochaine chanson : Work It de Missy Elliott. Ce qu’elles font est vraiment bien et avec un peu d’entraînement cela peut être encore mieux. J’arrête la musique. J’attends qu’elles reprennent leur esprit pour leur faire mon feedback. - C’était bien. Mais parfois vous en avez un peu trop fait et je ne sentais plus autant la tension de la musique. Il y avait des moments où je vous voyais réfléchir sur le prochain mouvement et ce n’est jamais bien parce que si vous perdez le fil de votre performance alors l’audience se demande “Attendez, qu’est-ce qu’elles font ?“. Ca, vous ne le voulez pas, d’accord ? Je les vois acquiescer. Bien, étant donné que vous avez déjà des bases j’aimerais tout de suite commencer par vous apprendre les pas d’une danse classique. Est-ce que vous avez une préférence, une par laquelle vous voulez commencer ? Je les vois réfléchir, du moins toutes sauf Fred. Qu’est-ce qu’elle mijote encore ? Schrause : Je n’ai pas beaucoup de connaissances sur la danse classique. Je n’ai jamais appris. Hencsi : Moi non plus. Brix : Un peu mais je n’ai pas de préférence. Moi : Bien, dans ce cas… Fred : Attendez, elle se retourne vers les autres, est-ce que je pourrais nous choisir une danse ? Elle n’attend même pas la réponse des autres. Le Cha Cha Cha j’aime bien le nom. C’est comme si on disait : chat, chat, chat !!! J’étouffe un rire, les autres la regarde bizarrement. Elle ne fait que hocher les épaules. Fred : Je sais que j’ai un humour de m**** mais on pourrait commencer par le Cha Cha Cha. Les pas de base ne sont pas si difficiles. Le pas de base du Cha Cha Cha ressemble un peu à celui de la Rumba, je sais ça vous dit rien, mais la rythmique du Cha Cha Cha est issue de celle de la Rumba. Vous allez dire, ok, apprenons alors en premier la Rumba. Mais je vous arrête toute suite car l’introduction des « Cha Cha Cha » successifs rapides donne une allure dynamique toute autre à cette danse. Je pense que cela devrait vous plaire. Il y a juste la position des deux danseurs qui est plus fermée mais je pense que cela ne posera pas de problème. Je pourrais rire, elle en sait des choses, je n’aurais pas cru.
Moi : Bien, si tout le monde est d’accord on va commencer par le Cha Cha Cha. Le mieux est que vous vous mettiez toutes sur une même ligne. Bon, il faudra que certaines d’entre vous fassent les pas de l’homme mais ce n’est pas très dur. Leurs pas sont réalisés en miroir l’un par rapport à l’autre pour le pas de base. Tout d’abord il faut que vous sachiez que c’est une danse qui se danse sur un rythme musicale 4/4. Un pas de base se fait sur 8 temps, correspondant à 10 mouvements. On peut le compter comme cela : 2, 3, cha cha cha, 2, 3, cha cha cha. Donc on va réaliser le pas de base sur place. Je vais d’abord vous montrer le mouvement, après nous le reprendrons ensemble. Je leur montre les pas de base. Mettez vos jambes l’une à côté de l’autre. Ok. Tout d’abord, on déplace le pied droit en arrière en effectuant une rotation du bassin de manière à ce que la jambe droite se "cache" derrière la jambe gauche vue de face (déhanchement). Le poids du corps bascule sur la jambe droite. Puis replacez le poids du corps sur la jambe gauche sans déplacer les pieds. Ensuite, déplacez le pied droit sur la droite en effectuant une légère flexion des genoux. Placez le poids du corps sur la jambe droite. Le pied droit effectue une trajectoire en coin plutôt qu'une diagonale directe vers son point d’arrivée. Et rapprocher le pied gauche du pied droit en conservant une légère flexion des genoux. Puis on déplace le pied droit sur la droite d'une manière dynamique et y placer le poids du corps. Ensuite on déplace le pied gauche en avant en effectuant une rotation du bassin de manière à ce que la jambe droite se "cache" derrière la jambe gauche vue de face (déhanchement). Le poids su corps bascule sur la jambe gauche. Replacez le poids du corps sur le pied droit sans déplacer les pieds. Maintenant on va effectuer le « cha cha cha » en sens opposé, c'est-à-dire que les pas vont être les mêmes mais dans l’autre sens. Donc on déplace le pied gauche sur la gauche en effectuant une légère flexion des genoux. Placez le poids du corps sur la jambe gauche. Le pied gauche effectue une trajectoire en coin plutôt qu'une diagonale directe vers son point d’arrivée. Et rapprocher le pied droit du pied gauche en conservant une légère flexion des genoux. Pour finir déplacez le pied gauche sur la gauche d'une manière dynamique et y placez le poids du corps. Maintenant on peut recommencer tout le mouvement. Ok donc on recommence. On se positionne et 2, 3, cha cha cha, 2, 3, cha cha cha. Bien. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il faut que certaines d’entre vous fassent les pas de l’homme. Des volontaires ? Vous êtes 9, donc il faut au moins 4 volontaires.
Delachaux : On est impair ! Moi : Effectivement.
Brix, Der, Chin, McKellen et Fred se portent volontaires. Moi : Ok, venez vers moi, je vais vous montrer les pas inverses. Bien on commence avec le pied gauche en avant, puis le cha cha cha vers la gauche. Bien, maintenant le pied droit en arrière, puis le cha cha cha vers la droite. Rappelez vous les pas sont réalisés en miroir par rapport à ceux du partenaire. Bien, vous maîtrisez ? Hochement général. Ok, faîtes des groupes de deux et mettez vous face à face.
Chin - McCartney McKellen - Hencsy Brix - Delachaux Der - Schrause
Fred : Sourire malicieux scotché sur le visage s’adresse à moi. Il n’y a plus personne. Moi : J’ai des yeux Connot, j’ai vu. Viens. Connot se place en face de moi. Bien, Connot et moi allons vous montrer comment vous positionnez correctement. Celles qui font les pas de l’homme vont mettre leur main droite dans le dos de leur partenaire et leur main gauche à la hauteur des yeux de celle-ci, la danseuse pose sa main gauche sous l'omoplate droite de sa partenaire et sa main droite dans la main gauche de celle-ci. Connot avait joint le mouvement à mes explications et nous voilà dans la bonne position. Je me dégage de la position et regarde le résultat chez les autres « couples » et rectifie les fautes, si besoin. Bien, maintenant on effectue les pas appris de tout à l’heure. C’est “l’homme“ qui dirige. Et 2, 3, cha cha cha, 2, 3, cha cha cha. Fred me fait tout à coup tourner, dans une figure. Fred sait diriger, elle sait danser, ça se voit, ça se sent. Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais montrer mais c’était pas mal. Cette petite représentation a dû faire rêver les autres car elles demandent si un jour elles sauront aussi faire cela. Ce à quoi je réponds oui, avec de l’entraînement. On continue, on refait et cette fois-ci pas de figure ! Et 2, 3, cha cha cha, 2, 3, cha cha cha. Maintenant c’est à vous.
La séance se poursuit encore pendant quelques minutes. J’ai même mis de la musique vers la fin pour tester ce qu'elles avaient retenu.
Moi : Ca va être tout pour aujourd’hui. On se revoit la semaine prochaine, même jour, même heure, même salle. Chin : Chef ! C’était super, merci beaucoup. McCartney : Il faut le lui accorder, c’est vraiment amusant. Schrause : Ouais, si on se fait pas reprendre car on regarde ses pieds et pas en l’air. Moi : Schrause, si tu te concentrais tu n’aurais pas besoin de regarder tes pieds. Tu connais les pas, il faut juste que tu te laisse guider. Der : Tu vois, c’est ce que je te dis depuis tout à l’heure ! Schrause : Mouais, si vous le dîtes. Fred : Oh, elle secoue sa mains, mais quelle mauvaise foi dis donc. Williams : Trêve de bavardage, venez, c’est fini. McKellen : Oh, toujours à briser la bonne humeur. Il faudrait que vous vous trouviez quelqu’un, cela vous enlèverait sûrement le balai du cul ! Moi : … Chin : Arrête McKellen, il ne fait que son travail. McKellen : Mais c’est vrai il a un balai … Chin : McKe ! McKellen : Désolé.
Après un « Au revoir » général, elles se dirigent vers la porte et Williams les raccompagnent. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Sam 19 Aoû 2017 - 18:55 | |
| Chapitre 14
Dimanche 21 février 2016, CRE PDV Fred
J’ai deux choses importantes à régler. De 1 je veux appeler mes parents. Ils me manquent énormément. Ça fait maintenant un certain temps que je ne leur ai pas parlé. Depuis mon procès à vrai dire. Il faut que je me procure une carte téléphone pour pouvoir les appeler et leur demander s’ils ont réglé les formalités pour venir me voir. De 2 il faut que je parle à mon avocat, pour savoir la situation dans laquelle j’ai mis mes parents. S’ils vont avoir des problèmes ou pas. Normalement pas, mais on ne sait jamais avec la police.
Si j’ai bien tout compris, ils doivent faire une demande pour obtenir un « permis de visite ». Ils doivent faire cette demande auprès du chef d’établissement, le Big Boss. Normalement il ne peut pas refuser de délivrer un permis aux membres de la famille d’une détenue sauf pour des raisons liées à la sécurité et au bon fonctionnement du centre pénitentiaire ou pour prévenir les infractions. Bon espérons que ça n’arrivera pas. Pour avoir ce permis ils doivent fournir plusieurs pièces : une photocopie attestant de l’identité du demandeur (carte d’identité, passeport, permis de conduire ; un document avec photo quoi), 2 photos d’identité récentes, une photocopie d’un document attestant des liens de parenté avec la personne détenue (c’est-à-dire moi), une enveloppe timbrée au nom et adresse du demandeur (je pense que le permis de visite est envoyé dans cette enveloppe) et enfin une lettre motivant l’objet de la visite et qui décrit la nature des liens avec la personne détenue. En résumant c’est tout un programme, et ça prend son temps. Ce qui est positif c’est que j’ai au moins droit à une visite par semaine ! Super ! J’ai des droits super ! Au moins je n’aurais pas de mauvaise surprise. Je sais ce qui m’attend. Mes parents, dès qu’ils auront le permis, devront réserver un parloir. Par contre ce que je ne sais pas, c’est si les visites ont lieu dans une cabine ou dans une salle commune. En temps normal il n’y a pas de dispositif de séparation, sauf si le Big Boss l’impose. Or pour cela il doit avoir une bonne raison : s’il existe des raisons sérieuses de redouter un incident ; s’il y avait des incidents lors de visite antérieure (pas encore eu de visite, ça ne s’applique donc pas pour moi) ; si moi ou le visiteur souhaite avoir une séparation ou encore à titre de sanction disciplinaire (ça c’est dur). Ce que j’espère du fond du cœur c’est que mes parents ne vont pas faire de gaffes. Ils n’ont pas le droit d’emmener certains objets dans le parloir. Ça pourrait avoir des répercussions sur moi. Je sais qu’il y a certains gardiens qui sont mal intentionnés par rapport à d’autres. Arg, juste le fait d’y penser ça me rend dingue ! Williams est ok, c’est le seul qui est correct avec nous. L’autre là, ce gros batard, qui ne sait jamais quoi dire et quoi faire, je ne sais pas ce que je dois penser de lui !! Je vais me calmer, ça ne sert à rien de m’énerver maintenant.
Depuis la dernière séance de « danse » on en a eu une autre. On a continué d’apprendre les pas de cha cha cha. La base ainsi qu’un peu d’approfondissement. On aurait pu faire plus, je pense. En y repensant, c’était très amusant.
Samedi 20 février, CRE, grande salle PDV extérieur
Toute la troupe écoutait attentivement les commentaires de la prof. C’était la troisième fois, en moins d’un quart d’heure, qu'elle avait répété la même chose. Cela était dû au fait que certaines personnes, dénommée Schrause, n’arrêtaient pas de faire la même erreur, ce qui en énervait plus d’une, en particulier Der, sa partenaire de danse. Alex : Bon, j’espère que cette fois-ci vous y arriverez correctement. Schrause viens là, on va faire les pas ensemble pour voir. Schrause écarquilla les yeux. Elle resta figée un moment, puis se reprit. Elle secoua légèrement sa tête et s’avança doucement vers Mlle Anson. Se faisant, elle tremblait un peu de partout. Il faut dire, qu’elle n’était pas douée pour cette figure. Schrause avait marché plusieurs fois sur les pieds de Der. Ce serait une honte, pour elle, de faire pareil avec la très admirée Mlle Anson, qui plus est, est une grande source d'inspiration pour nombre d’entre elles. Le chemin vers Alex paraissait interminable, Schrause s’essuya discrètement les mains, pleines de sueur, sur son pantalon. Son regard, jusque là dirigé vers le sol, se releva pour voir ses amies rigoler silencieusement. Elles avaient remarqué son manège, elles se moquaient, gentiment d’elle. Ses joues prirent une jolie couleur cramoisie et elle détourna le regard. De son côté, Alex ne laissa rien paraître mais, comme les autres, elle avait vu que la partenaire de Der était nerveuse. Cela l’amusait. Elle savait de source sure qu’elle était bien vue par les détenues mais elle ne se doutait pas que pour certaines c’était au point de suer de partout. Pour ne pas plus embarrasser la jeune fille, elle ne fit et ne dit rien. Celle qui n’arrêtait pas de regarder ses pieds arriva enfin devant la prof, après, ce qui lui parut un temps interminable. La prof s’avança vers elle, et lui demanda si elle était prête pour commencer. Sa seule réponse fût un hochement de tête. Elles se mirent donc en position. Lorsque les mains d’Alex se posèrent sur ses épaules, elle se raidit, ce qui en fit rigoler plus d’une. Si Alex avait remarqué que Schrause était tendue elle ne laissait rien paraître.
Alex : Bien, Schrause, on va commencer doucement. Tout d’abord les pas de base puis la figure, d’accord ? Un nouveau hochement de tête lui répondit. Bien, et n’oublie pas …
Toutes : Ton regard n’est pas dirigé vers le sol mais vers l’avant !
Alex ne put s’empêcher de sourire. Elle avait dit cette phrase une bonne dizaine de fois aujourd’hui, que ça ne l’étonnait pas que la troupe eût mémorisé cette phrase.
Alex : Je vois qu’en fin de compte vous m’écoutez lors de mes monologues qui n’en finissent pas. Schrause on peut commencer ? Schrause était décidé à y arriver et à ne pas se laisser abattre par sa maladresse et répondit donc par l’affirmative. Malheureusement pour elle ou heureusement, cela dépendait du point de vue, la porte s’ouvrit et Williams apparut. En temps normal, cela serait le signal de départ, toutes le savaient mais Williams était là trop tôt. Alex ne lâcha pas la prise autour de Schrause.
C’était seulement la deuxième séance mais Alex était allée voir M. Schrot pour lui demander de retirer son chien de garde. En effet elle ne voulait pas être dérangée et connaissait très bien Williams. M. Schrot pas très pour l’idée accepta quand même pour une raison de « porte fermée ». Du coup, Williams avait amené les détenues dans la grande salle et devait venir les rechercher à la fin de la séance.
Fred : Je ne pense pas que ce soit déjà l’heure, non ? Si mon horloge interne est juste nous avons encore, au moins, un quart d’heure ! Williams : Tout à fait Connot ! Pas besoin de sortir de longs discours ! - Williams ! s’écria Alex en s’éloignant de Schrause. Pourquoi êtes-vous déjà là ? - Chin a une visite au parloir. On m’a gentiment demandé de venir la chercher ! Tout le monde se doutait qu’on ne lui avait sûrement pas gentiment demandé mais plutôt ordonné de manière assez brutale. Ce qui expliquait sûrement sa mauvaise humeur. C’était connu de toutes que Williams ne supportait pas les personnes qui lui parlaient sur un ton non respectueux, non chaleureux ou rancunier. Ces choses le faisaient rager et il devenait encore plus insupportable que certains autres gardiens. Ce qu’on peut en déduire, c’est que la personne qui lui avait gentiment fait savoir qu’il devait aller chercher Chin était soit nouvelle, soit étrangère à cette prison. La deuxième option paraissait plus vraisemblable. Alex le regarda d’un air indéchiffrable, Williams soutint son regard avant de détourner les yeux et de souffler bruyamment.
- Chin allez-y. Williams, dit Alex, comme si de rien n’était. - Anson !
Chin sortit de la salle suivie de Williams. En même temps, Alex et Schrause reprirent position. Après le 5, 6, 7 et 8 elles commencèrent à danser. Par chance, ou par savoir, on ne saura jamais, Schrause parvint à réaliser la figure sans problème majeur, ce qui la rendit tout de suite plus confiante. Alex ayant remarqué le changement d’attitude de sa partenaire du moment enchaîna avec une autre figure puis encore une autre avant de s’arrêter. En s’éloignant de Schrause, Alex remarqua le regard indéchiffrable de Fred sur elle. Elle aurait pu croire y lire … Non, elle secoua la tête, son regard se redirigea vers Alex. Elle n’y voyait plus rien, elle avait dû rêver. Fred avait vu que Schrause prenait un certain plaisir à danser avec la prof. Elle savait bien pourquoi mais d’un autre côté elle ne put s’empêcher de les regarder d’un œil noir, qu’elle ne cacha pas assez vite. Alex l’avait vue mais n’avait pas su le déchiffrer, ce qui d’après Fred, était très bien comme ça.
La séance se termina un peu plus tard. L’horloge interne de Fred ne lui avait pas fait défaut, Williams revint dix minutes plus tard pour les raccompagner vers la salle à manger.
Dimanche 21 février 2016, CRE POV Fred
Et puis merde ! J’en ai marre de rester allongée à rien faire et à penser à hier. Je vais me lever. Il fait assez sombre dans les dortoirs, il y a peu de lumière du jour qui rentre. Les lumières ne seront allumées qu'à l’heure du lever. Une fois debout, je m’étire. Ma routine matinale peut commencer, youpi. Je commence par une série de 3 x 15 pompes avec, entre chaque série 30 secondes de repos. Puis j’enchaîne avec 3 x 15 squats avec des pauses de 30 secondes entre chaque série, pareil pour les squat jambes écartées. Je continue avec l’exercice de la chaise, auprès du mur, que je fais 3 x 40 secondes. Sans oublier après les dips, 3 x 15 avec pauses de 30 secondes. Enfin je fais 3 x 15 crunch et pour finir du gainage, la planche et les deux côtés. J’essaie de tenir entre 45 et 1 minutes et je répète comme toujours 3 fois. Une fois fini, je me dirige vers la salle de bain. A cette heure, si matinale, il n’y a encore personne. L’inconvénient c’est que l’eau met plus de temps à devenir chaude. Je trouve que c’est du gaspillage d’attendre mais l’eau toute froide je ne supporte pas. Du coup j’attends. Ayant fini ma douche je me redirige vers les cellules ou les autres sont en train de se lever. Elles sont habituées à me voir revenir alors qu’elles se dirigent dans le sens inverse. D’habitude je ne suis pas matinale, mais depuis que je suis ici ma routine à changer. Je suis crevée le soir, et je m’endors de ce fait plus facilement. Comme on ne se couche pas super tard, le matin je me réveille plus tôt, n’ayant plus sommeil. De plus même si je le voulais, je ne pourrais pas, la faim me réveille. Heureusement j’ai mes cachettes de nourriture sinon je ne m’en sortirais pas.
La journée avait passé assez vite, le petit déjeuner, le repas de midi, le travail, les cours. Entre temps j’ai récupéré une carte de téléphone, soit dit en passant assez chère mais bon. J’ai pu appeler mes parents et la conversation était assez émouvante, si je puis dire. Mes parents viendront demain, ils ont réservé un parloir. On m’a aussi annoncé que mon avocat viendrait me voir, au cours de la semaine pour faire le point. Ce qui est positif, c’est que je n’ai pas eu besoin de l’appeler. Du coup j’ai épargné du forfait pour appeler mes parents dans le futur.
Cela fait exactement un mois et 11 jours que je suis ici et je viens, aujourd’hui pour la première fois, d’appeler mes parents. Et demain sera la première visite que je reçois. Ca paraît bizarre, je vous l’accorde. Mais tout a ses raisons.
Pour expliquer tout cela il faut revenir un peu en arrière... | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Lun 28 Aoû 2017 - 19:06 | |
| Chapitre 15
Mardi 15 Décembre 2015, domicile des Connot POV Extérieur
Michael et Laurene étaient installés au salon. La mère de Fred regardait désespérément une facture qu’elle tenait entre ses mains.
Laurene : Je ne sais vraiment pas comment on va faire Michael. Elle soupira. C’est bientôt Noël, Mathis est toujours à l’hôpital et …
De violents sanglots empêchèrent Laurene de finir sa phrase. Son mari, dans le même état qu’elle, la prit délicatement dans ses bras pour essayer de la consoler. La seule chose qu’il réussit fût d’augmenter les pleurs de sa femme.
Elle avait raison, leurs prochaines actions devront être murement réfléchies. Ces derniers jours avait été l’enfer pour toute la famille. Tout d’abord Mathis fut admis d’urgence à l’hôpital. Il avait une vive douleur dans tout l’abdomen. En plus de cela il avait de la fièvre, des nausées qui l’amenaient à vomir, ainsi que des frissons. Tout cela était apparu brutalement et Mathis gémissait de douleur. En ce moment, il se trouvait toujours à l’hôpital. En effet, les médecins avaient vite diagnostiqué une appendicite aigüe qui s’était propagée dans le reste de la cavité abdominale, le péritoine. La situation était grave, il devait rapidement se faire opérer. Les médecins ne voulaient pas risquer que l’appendice se rompt et « explose » dans l’abdomen, déversant les bactéries. Il y avait alors un grand risque d’infection qui pouvait être fatal. Il fut donc opéré en urgence. L’intervention chirurgicale, l’appendicectomie (ablation de l’appendice), se déroula sans problème et Mathis était pour le moment hors de danger. Une des directives pour le chirurgien était d’envoyer l’organe retiré pour savoir si tout allait bien. Hélas ils avaient trouvé une tumeur carcinoïde de type neuroendocrinienne sur l’appendice. Ils ne savaient pas si elle avait migré donc ils avaient dû faire bon nombre de tests pour s’assurer du contraire.
Mathis était très faible, il n’avait pas le droit de boire ni de manger. Il était nourri par intraveineuse. Les médecins avaient préféré le laisser reprendre des forces avant de le réopérer. En effet il y avait encore un reste de tumeur à l’interface avec l’intestin. Donc ce ne fût que quelques jours plus tard qu’il fut opéré. Les médecins avaient prédit qu’il sortirait probablement le 20 décembre.
Le problème de Laurenne et Michael était que l’assurance ne les avaient pas encore remboursés. En plus de cela en conduisant vers l’hôpital, quelques jours après l’admission de Mathis, Laurenne avait eu un accident. La voiture à côté d’elle avait fait une embardée et lui était rentrée dedans. Heureusement pour elle la voiture était à sa droite sinon elle ne serait plus de ce monde. La voiture était bonne pour la casse, la carrosserie était totalement enfoncée, tordue au niveau de l’ouverture des portes. Laurenne avait eu beaucoup de chance, elle n’avait pas été gravement blessée. Or cet accident avait conduit à augmenter leur problème. Même s’il était clair qu’elle n’était pas en tort, la procédure prenait du temps et l’assurance n’avait pas encore couvert les frais. Une situation qui n’était pas nouvelle pour la famille Connot.
De haut de ces 21 ans, Fred avait très bien compris le problème. Ses parents étaient préoccupés pour leur fils et pour leur avenir. La maladie de Mathis les avait tous affectés. Cela leur avait permis de ressouder leur lien familial. Ils étaient encore plus proche qu’avant cet évènement. Fred craignait que ses parents, surtout sa mère, ne tombent en dépression et ne prennent plus soin d’eux.
Fred voulait faire quelque chose pour les aider. Elle ne supportait pas de les voir comme cela. A cet instant, cachée dans les escaliers en train d’observer ses parents, elle prit une décision qui changea sa vie.
Cette décision, ses parents ne la comprirent pas. Ils étaient reconnaissants de son aide mais au moment où elle fut arrêtée ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre. En attendant son procès elle leur avait parlé, elle avait essayé de leur expliquer et ils avaient commencé à comprendre. Ils lui avaient alors promis de venir la voir en prison mais pas tout de suite. Fred leur avait permis de prendre plus de vacances et d’aller avec Mathis en cure pendant un mois. Pour Fred cela voudrait dire qu’elle ne pourrait voir sa famille qu’à partir de mi-février voire fin-février (le temps que les papiers soient près).
Dimanche 21 Février 2016, CER POV Fred
Je sais que je ne devrais pas être triste, de ne pas avoir vu mes parents et mon frère mais ce sont ma famille et ils me manquent. J’espère juste que leur cure s'est bien passée, que Mathis va bien … Je ravale mes sanglots et essuie mes larmes silencieuses.
L’hospitalisation de Mathis m’avait affectée. J’étais très proche de mon frère, c’était toujours mon petit protégé. Je pense que c’est en peu ce qui m’a incitée à prendre cette décision, un sombre 15 décembre. C’est lui qui a été le plus meurtri par mon incarcération. Si je ne l’avais pas supplié d’aller à cette cure, il serait venu le plus souvent possible me rendre visite.
Ils viendront tous les trois demain. Je me retourne une énième fois dans mon lit avec ces dernières pensées. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 10 Déc 2017 - 18:50 | |
| Chapitre 16
J'entends des bruits. Je me retourne : personne. Je suis dans une rue plongée dans le noir. J'ai l'impression d'être suivie. Je tourne au prochain coin et me dirige vers la bouche de métro quand je sens quelqu'un m'attraper le bras. J'essaie de me détacher, mais une seconde main m'attrape. Espérant avoir bénéfice d'un moment de surprise je me retourne. Malheureusement, mon agresseur a anticipé mon mouvement et me bloque complètement. Des pas s'approchent de ma droite et on m'enfile une cagoule sur la tête. Je ne me débats plus, j'attends un moment plus propice pour attaquer. A part leur premier geste, ils ne sont pas agressifs. Il m'entraîne, j'essaie de me repérer, mais ce n'est pas facile sans voir. Je suppose qu'on se dirige vers la route principale. Une porte s'ouvre, des mots sont échangés, une portière claque. Un autre bruit et on me demande de monter dans le véhicule. Une fois à l'intérieur on m'attache les mains et on m'enlève la cagoule. Je me retrouve face à un homme bien baraqué. Environ 1,90 m, cheveux rasés à la militaire et un tatouage sur le haut du bras droit. Il me fait signe de m'assoir et il m'attache. Je regarde autour de moi, rien ! Je suppose être dans une camionnette. Autour de moi, que des " murs ". Il n'y a pas de fenêtre. C'est sûrement pour cette raison, qu'ils m'ont retiré ce qui m'empêcher de voir. Les minutes s'écoulent : assis de travers et ne pouvant pas voir l'horizon, je me sens de plus en plus mal. Je m'autorise, donc, à le faire savoir à la personne qui me surveille. - Excusé moi ? Il se tourne vers moi, me regarde d'un air interrogatif, je poursuis. Je me... sens pas bien. Je retiens un hochet et déglutis difficilement. Il est assis en face de moi, près du mur qui nous sépare de la cabine conductrice. Il y tape trois coups secs, la voiture ralentis et s'arrête. Il attrape un objet à sa gauche et me le tend. Une bouteille. Je le remercie d'un hochement de tête. Un sourire aurait été trop poli dans cette situation. Ils m'ont tout de même kidnappé. J'attrape donc la bouteille, difficilement, avec mes mains attachées. Quelques gorgées plus tard, j'entends des coups frappés. Un regard interrogatif se pose sur moi, je hoche la tête. La réponse : un coup sec suivi de trois autres.
La situation est de plus en plus bizarre. Il ne m'a qu'adressé une fois la parole en me disant de m'assoir. Sinon ce n'était que des regards. Le plus étonnant, il n'est pas surpris que je ne pose aucune question. Ils doivent sans doute avoir des informations sur moi. Parce que si c'est le cas ils sauraient que j'ai suivi une formation pour situation de kidnapping. De tout ce que j'ai pu observer, je pense que ses deux personnes, parce qu'ils ne sont que deux, ne sont que des larbins. Ce ne sont pas des, arg comment est-ce qu'on dit ça ? Pourquoi ça ne me revient pas ! En allemand, je dirais qu'ils ne sont pas des hohe Tiere. Ah ! Des personnes haut placées ! Ils ne sont pas des personnes haut placées. Quelqu'un les a envoyés. Au style et au comportement, de mon en face, je dirais qu'il a été, qu'il est militaire, marin ou dans les forces des ordres. Il connaît la discipline et obéit aux ordres. Un bon officier en quelque sorte.
La camionnette ralentie à nouveau. Une portière s'ouvre, des pas, des chuchotements, des nouveaux pas et une portière qui se referme. La voiture repart au pas, le moteur est coupé quelques instants plus tard. Coupe militaire se lève, me demande de faire de même. Je m'exécute. Il se place derrière moi et fait pression dans mon dos pour que j'avance. Au même moment, la porte s'ouvre et je distingue un hangar avec d'autres véhicules. La deuxième personne, aussi un homme entre dans mon champ de vision. Il a l'air d'être plus âgé que le premier. Même coupe, même tenue. Les doutes que j'avais par rapport à ma théorie se dissipent. Je ne peux qu'avoir affaire à une organisation gouvernementale. Ce que j'entends par là c'est les forces de l'ordre, l'armée ou la marine. Bien sûr c'est deux la pourrais aussi appartenir aux agences de renseignement. Pourquoi pas, des anciens militaires aurais bien pu se reconvertit là-dedans. Ils m'entraînent vers une salle au fond du hangar. En entrant, je laisse circuler mon regard dans la salle : une table au milieu, deux chaises qui se font face, un grand miroir et une lumière vive pour couronner le tout. Je n'attends pas les instructions et vais m'assoir sur la chaise, dos au miroir. Plus âgé se renfrogne et veux intervenir, mais son collège a plutôt l'air amusé et le retiens. Il lui souffle quelques mots qui ont l'air de le résigner. Ils se poste dans le coin de la salle, et attente. Je commence à en avoir marre d'attendre, je vais pour dire quelque chose quand la porte s'ouvre.
- Connot ! CoNNOT ! CONNOT !
Je sursaute et manque de tomber du lit. Je me redresse et regarde autour de moi. Plus de salle. Mais un dortoir, la prison. Je reprends conscience de l'endroit où je suis et de la situation. Je soupire, passe une main dans mes cheveux et lève les yeux vers la personne qui m'a réveillé. - Quoi ?! Dis-je, énervé qu'on m'ai tiré d'un rêve souvenir. - Eh pas besoin de m'agresser. Tu m'avais demandé de te réveiller si jamais tu dormais encore à 7 heures. - Hmf. Désolé. Je n'aime pas les matins. - Je sais. Je me rappelle que tu t'étais excusé hier pour ce qui arriverait si je te réveille. Tu m'as prévu, tu te rappelles ? Tu as demandé des centaines de fois si j'étais sûre. Tu m'as dit que tu allais m'en vouloir presque toute la journée. Ou du moins jusqu'après le petit déjeuner. Mais tu m'as dit de te dire qu'aujourd'hui est le grand jour de ta première visite. Tout de suite, je suis réveillée et me lève. - Merde ! T'aurais pas pu le dire plus tôt ? - Bah non. Sinon ça n'aurait pas été drôle ! Elle a du mal à dire sa phrase tellement elle trouve la situation hilarante. Je me lève, prend mes affaires de toilette en me dirige vers la soi-disant salle de bain. Il n'y a presque plus personne, la plupart sont déjà en train de manger. Ici habe verschlafen. Verdammt ! Ça m'arrange pas, il faut que je me dépêche. Je ne pourrais pas profiter de ma douche si je veux encore pouvoir manger. 10 minutes plus tard, je suis sur le chemin pour manger. L'apparition de ce souvenir, datant, mais quand même si proche, me laisse réfléchir. Je n'y avais plus pensé depuis un moment. Mon subconscient a dû remarquer quelque chose : sa seule façon de me le dire me rappeler ce moment précis. Plonger dans mes pensées je me retrouve devant Der qui attend ma commande. Je m'excuse de mon inattention et demande un petit déjeuner complet : pain, fromage, porridge et jus de pomme. - Dis-moi, ta visite te préoccupe ? J'arrêté pas d'en parler il y a quelques jours, c'est vrai, mais en ce moment c'était le dernier de mes soucis. Néanmoins, je peux mal lui dire à quoi je pense donc j'opte plutôt pour : - Oui Der, ça fait un moment, tu sais ? J'espère qu'ils n'agiront pas autrement que d'habitude ? Que cette cure ne les ait pas trop changés et que mon frère aille mieux. J'aimerais bien qu'il soit là demain, mais bon je ne le sais pas. Mes parents, n'ont pas voulu me dire... - Ça va déjà aller ! Et si ça se passe mal et bien tu réessayeras ! - Hm. Merci ! Je me saisis de mon plateau et vais m'assoir. Cette conversation me fait réfléchir : et si ça se passait vraiment mal. Jusqu'à là je n'avais pas de doute, mais maintenant...
Je secoue la tête, Brix me fait signe. Je m'installe à leur table. Schrause a déjà partagé les évènements de ce matin. Je le vois à son sourire malicieux. Je refoule une remarque cinglante. C'est moi qui le lui avais demandé et je savais que c'était lui faire plaisir. Je mange tranquillement et ne prête pas attention à leur conversation. Je pense à la dernière fois que j'ai vue Alex et à l'envie que j'ai de la voir plus souvent.
Il nous faudrait un endroit pour se voir, sans que sa paraisse suspect. - ... placard à balais au coin entre la grande salle et le couloir qui mène à la salle de visite. Je me redresse d'un coup. - Qu'est-ce que t'as dit ? - Je n'ai pas envie de me répéter, t'avais qu'à écouter ! - Tu sais très bien que je décroche le matin ! Tu ne peux pas me reprocher ça étant donné que t'as exactement le même problème ! - Pas faux ! Mais tu sais aussi que je déteste me répéter ! - Tu sais quoi ? Elle me regarde, défiante, elle attend que ça déraille. Si elle avait cet échange avec quelqu'un d'autre, elle aurait gagné. Ils auront argumenté pendant des heures, ou bien la personne en face aurait juste cédé. Dans les deux cas, elle aurait gagné. Cependant, je sais me contenir et je pense la connaître un peu pour pouvoir la faire craqué. - Je viens de réfléchir à ce que t'as dit. Tu détestes te répéter ! Je le sais bien ! Imagine que t'as mère n'entende plus tellement bien. Est-ce que tu vas tenir ta résolution quand elle ne comprendra pas ce que tu lui dis ? Ou qu'elle n'entende pas ce que tu lui dis? T'auras l'impression de parler dans un mur, mais ça ne te dérangera pas parce que tu détestes de répéter ! Donc les conversations avec ta mère deviendront de moins en moins fréquentes et un jour vous n'en aurez même plus. Vous serez juste installé l'un en face de l'autre à vous regarder ! Beaucoup de gens n'aiment pas se répéter, mais il y a des moments où il faut être assez intelligent pour comprendre qu'il vaudrait mieux répéter ce qu'on vient de dire !
OK si je dis ça je la blesserais. Sa mère lui est très chère. Ça la fera certainement réagir, mais au détriment de notre amitié. Donc pas ça. - Je comprends pourquoi tu ne veux pas te répéter. Donc au lieu de te faire répéter je vais poser une question à tout le monde. La semaine prochaine, après le cours de danse il faut que je nettoie la salle et on ne m'a pas dit où se trouvaient les ustensiles. Donc ma question où se trouvent les outils de ménages ? Elle éclate de rire. - Tu sais que techniquement si je te réponds je me répète ? - Je sais, mais est-ce que tu en parlais dans le même contexte ? - J'avoue, je parlais du gardien... Merde ! Je retiens un rire. - Tu m'as fait répéter ! - En partie. Mais donc pour ma question, quelqu'un peut me répondre ? - Tant qu'à faire, je vais te répondre. Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans le placard à balai au coin de la grande salle. - Il n'est jamais fermé et puis presque personne ne s'aventure là-bas. - T'aurais donc la paix pour faire le ménage ! Hahaha ! Elles s'esclaffent et je l'ai rejoint dans leur hilarité. Avec tout ça, je n'avais pas encore fini mon petit déjeuner.
J'avais trouvé un endroit pour voir Alex en toute tranquillité, j'avais passé une bonne matinée et un bon déjeuner. Je suis de plus en plus excitée de revoir ma famille. L'horaire de leur venue se rapproche de plus en plus. Ce n'est plus qu'une question de minutes pour qu'un gardien vienne me chercher.
Malheureusement, ce n'est pas Williams, il ne travaille pas aujourd'hui. Daniel m'emmène au parloir. Ils ne sont pas encore là.
Mon pied tapote par terre. Signe d'impatience. J'attends mes parents avec - je l'espère vraiment - mon frère. Leur cure est finie depuis une semaine et mon frère devrait aller mieux. En regardant autour de moi, je peux voir d'autres personnes en train de parler avec leur proche. La porte principale s'ouvre et se referme. Je lève ma tête. Je ne peux retenir un sourire, je vois mon père, suivi de ma mère ainsi que de mon frère Mathis. Il a pu venir ! J'aurais bien aimé me précipiter vers eux, néanmoins le gardien qui a dû deviner mon attention me rappelle à l'ordre. Du coup, j'attends patiemment qu'il me remarque.
Ils ont l'air d'avoir pu décompresser et déstresser. C'est super. C'est mon frère qui m'aperçoit en premier. Il fait signe à nos parents et ils viennent vers moi. Je me lève pour leur dire bonjour.
- Fre ! Il m'enlace. Ça va ? - Je souris, il ne m'en veut pas : il m'appelle par mon surnom. Celui qu'il m'a donné quand il était petit. Ça va plutôt bien, ptit frère et toi ? - Ça m'a fait du bien, merci. - Je savais tout de suite de quoi il parle. Je relâche l'air que j'avais retenu. J'étais vraiment soulagé. C'est bien, c'est exactement ce que j'espérais. Je me tourne vers mes parents. Et vous ? - Ne fais pas comme si c'était plus important que toi ! On est là pour toi, pour parler de toi, pas de nous ! Dis mon père de plus en plus agité. - Michael ! Arrête un peu de tout dramatiser. Elle aimerait juste savoir comment on va. Avec cette remarque, ma mère s'assoit, mon frère et moi suivons son exemple. Elle regarde mon père qui finalement s'assoit aussi et s'excuse. - Désolé, c'est vraiment bizarre. Je ne sais pas vraiment quoi te dire. - Je comprends papa. Mais dite moi, ça va ? C'était relaxant ? - Oui, très. On te remercie encore une fois. Réponds ma mère. - De rien. Je souris. Je suis désolé de ne pas avoir pu venir avec.
Mon humour n'a pas l'air de faire rire mes parents. Mathis par contre fait un mouvement de la main pour dire que c'était déjà oublié et qu'il me pardonner. Avec mon frère, on avait parlé avant que je me fasse arrêter. Je lui avais expliqué l'essentiel, ce qu'il fallait qu'il sache. Mes parents ne voulaient pas en savoir plus que nécessaire, ils avaient fait la sourde oreille quand j'avais tenté de leur expliquer.
- Alors comment se passent les choses ici, Fre ? - T'es sûr que tu veux savoir ? Je veux dire c'est pas très passionnant et les jours sont identiques. Du moins presque. - Il a raison Fred, si tu nous racontes un peu comment sa ce passe ici on ne sera plus aussi préoccupé. - Bien.
Je me lance dans les explications sur le déroulement de mes différentes journées. Des cours que je suis, toujours aussi passionnants ! Mais que je m'oblige d'écouter parce que je souhaiterais faire mon bac.
- Depuis peu, on a aussi un atelier de danse. Tous les samedis en fait. Ça fait déjà 2 fois qu'on s'est vues. La première séance il y avait énormément de monde, mais la plupart sont partie après 5 minutes. On est plus que 9 personnes. On s'amuse bien. - Vous êtes juste vous ? ma mère demande. - Non. La prof nous fait l'atelier et pendant la première séance il y avait aussi un gardien, qui nous surveillé. - Pourquoi que durant la première ? demande mon père. - Je ne sais pas vraiment, apparemment le chef des gardiens ne voulait pas prendre de risque. La prof vient de l'extérieur et n'a pas suivi la même formation que les gardiens. - Tu veux dire... À l'expression de son visage, je me dis qu'il pense à une affrosité. - Non, ne viens pas t'imaginer des trucs ! On la respecte trop ici pour qu'il lui arrive quelque chose, mais le chef des gardiens ne semblait pas voir les choses de la même manière que nous ! La prof est allée le voir et la convaincue qu'aucun gardien ne reste. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 28 Jan 2018 - 21:13 | |
| Chapitre 17
Lundi 22 février 2016, CRE
J'ai continué a parlé avec mes parents et mon frère pendant encore un moment. Je ne pourrais dire combien de temps nous avant passé ensemble. Par contre ce que je sais c'est que c'était trop court. Au cours de la conversation tout le monde c'est détendu. Bien que ce soit mon frère qui ait monopolisé presque toute la discussion. Ce qui n'était peut-être pas plus mal.
Pendant les cours je fis comprendre à Alex que je voulais la retrouver dans le placard à balais. Ce qui ne fut pas trop difficile.
PDV Alex
Je ne comprends toujours pas comment j'ai fait pour me retrouver dans cagibi ! Comment j'ai pu me laisser convaincre à une telle bêtise ! Cela fait maintenant un quart d'heure que j'attends et Fred n'est toujours pas là. Elle se fout du monde ! D'abord elle me convainc et après elle me pose un lapin. J'aurais espéré mieux ! Je m'apprête donc à sortir quand la porte s'ouvre brusquement. Je suis tellement énervé que je ne remarque pas que je m'exprime à voix haute.
- Fred ! Enfin ! - Désolé ! Je suis vraiment, vraiment désolé. Arg, elle se prend la tête entre ses mains, pardon. J'ai dû ruser pour m'échapper des filles, elles voulaient absolument que je joue avec elles.
Je me radoucis immédiatement.
- D'accord je te pardonne, mais ne me refait pas le coût ! - Je ne peux rien de promettre mais je ferais tout ce qu'y est dans mon pouvoir pour que cela n'arrive plus jamais ! - Bien !
Je n'avais pas remarqué qu'elle s'était approchée pendant notre conversation. Ce n'est que lorsqu'elle fait un pas de plus que je prends conscience de notre proximité. Nos souffles se mélangent et je ne peux m'empêcher de me ruer sur ses lèvres. Nos lèvres se joigne en un baiser fougueux. Ma main glisse dans sa chevelure, je sens les siennes se balader dans mon dos. Ce n'est qu'à bout de souffle qu'on se sépare. Cette fois-ci c'est elle qui se précipite sur mes lèvres. Quelques minutes plus tard, après plusieurs baisers intenses, on décide de s'assoir sur le sol. On parle de la visite de sa famille, et on fait connaissance l'un de l'autre. Après plus d'une heure il est temps de se séparer et on convient qu'on se rêverais demain à la même heure, c'est-à-dire à 17h15.
PDV Fred
Ma journée avait peut-être mal commencé mais elle se termina bien. Le temps passer avec ma famille et avec Alex m'avait redonné le sourire !
Le lendemain je fus informer que mon avocat voulait me voir. Cela ne voulait dire rien de bon. Il n'était pas sensé venir avant la fin du mois. C'est donc de nouveau Daniel qui m'y amena.
Édouard GAILLARD, mon avocat, est dans le début de sa trentaine. Il est grand, cheveux brun, yeux verts et une attitude qui m'a plu dès notre rencontre ! On s'est rencontré dans un bar, quelque semaine avant que je me fasse arrêté. Ironie du sort !
10 nombre 2015, Bar de Westcost
Le bar de Westcost est un bar assez chic. J'avais rendez-vous avec ma tante depuis déjà une demi-heure mais elle n'était toujours pas encore arrivée. 5 minutes plus tard j'avais reçu un sms me disant qu'elle a eu une urgence au travail, qu'elle ne peut pas venir et qu'elle est désolé. J'étais énervé et c'était apparemment visible parce qu'un homme m'approcha et me proposa un verre que je déclinai. Blessé dans son égo, il insista mais ma réponse resta la même. Il s'emblait vraiment être intéressé puisqu'il s'assit à côté de moi. Son manège m'était connu et m'exaspéra. J'allais pour dire quelque chose, quand un autre homme s'approcha de nous. - Vous ne voyez pas que vous importunez mademoiselle ? - Le mec à mes côté tourne son regard vers ce nouveau venu. Tu vois bien qu'on discute non ! Alors dégage ! - Je vous prierai de me parler sur un autre ton ! Si vous ne partez pas tout de suite, vous allez le regretter ! Madame et moi devons parler affaire !
Il partit, non sans nous avoir fait part de son mécontentement.
Je me retourne vers mon sauveur et ne sais quoi penser de lui. Je ne peux poursuivre ma réflexion : - Avant que vous vous imaginiez des choses, je ne vous draguerai pas. Je ne suis pas intéressé. - J'esquisse un sourire. Tant mieux pour vous ! Vous n'êtes pas mon genre ! - Je m'en vois soulager ! Il sourit. Je peux ? dit-il en désignant le fauteuil encore occupé quelques minutes plutôt. - Hmm.
Il s'assit et le silence nous englobe. En le détaillant de plus près je me rendais compte qu'il n'avait pas l'air bien. De grosse cerne et une barbe de trois jours ornait son visage. En plus de cela il avait une mine affreuse.
- Je peux vous posez une question ? Son regard, jusqu'alors dirigé sur son verre, se pose sur moi. - Vous venez dans posez une, non ? - Je souris. En effet ! - Allez-y, posez-moi votre question. - Bien ! Vous-vous appelez comment ? - Il rigole. Je ne m'attendais pas à cette question. - C'était le but ! - Édouard GAILLARD. - Enchanté, Fred CONNOT. - De même. Vous-savez, avec la tête que j'ai en ce moment cette question ne fait pas partis du Top 3 ! - Oh ! Mais quel dommage… Je comprends tout à fait votre ressenti. Je veux dire, quand on a une mine affreuse à quoi ça sert de demander " Ca va ? " si on voit bien que ce n'est pas le cas. - La politesse je suppose. - Surement ! Mais je me demandais … elle fait partie de votre Top 3 ? Il rigole et je le rejoins, ne pouvant que rire de ma bêtise. Reprenant son sérieux il me dit : - C'est souvent la première question que les gens me posent depuis 5 jours. - Je ne sais pas quoi répondre à ca. - Mon mari est sous couverture et j'ai très peur qu'il lui arrive quelque chose. Silence. Merde ! Je n'ai même pas le droit de vous le dire ! - Je souris. Bien, j'oublie ce que vous venez de me dire. Si je puis me permettre un petit conseil, la barbe ne vous va pas du tout. - Il se passe la main sur sa barbe. Vous croyez ? Et juste la moustache ? - Vous n'avez pas un visage à barbe ou moustache, désolé ! - Vous aviez l'air embêté avant que je vienne à votre secours. - Oui ! Mes plans ont été annulé. Et vous que faites-vous ici ? - Me lamenter sur mon sort ? Oui je pense que c'est effectivement ce que je suis en train de faire ! Il se prend la tête entre les mains. Désolé ! - Pas de soucis ! - Étant donné que vos plans ont été annulé et que moi je n'ai rien de mieux a faire que de me lamenter, vous voulez vous joindre à moi pour le diner ? - Je ne vous connais même pas ! Vous pourriez être un serial-killer ! - Je vais devoir vous décevoir, je ne le suis pas. Moue triste. Je ne suis qu'avocat. - C'est déjà beaucoup, vous ne trouvez pas ? Moi je suis au chômage et en plus c'est parce que J'AI quitté l'entreprise ! - Je ne voulais pas vous offensez… - Excusez mon emportement,… c'est juste que ça m'énerve quoi ! Je n'ai pas vraiment eu le choix ! - … - Si vous dites qu'on a toujours le choix, vous avez raisons mais a ce moment-là, je n'en ai pas vu d'autres ! - Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Si vous voulez en parler, je suis là. Je pourrais peut-être vous aider si vous le souhaitez. Il n'est pas vexé, ça doit être son métier. Il doit être habitué. - Ouais, on verra ! Vous aviez l'intention de diner ici ? - Tout à fait !
Après le diner partagé, nous étions restés en contact. Je lui avais parlé de mon ancienne situation de travail et les chances de gagner un procès, si je décidé de poursuive mon ancienne entreprise, était minimes. Ce fut donc avec évidence que je l'avais appelé lors de mon arrestation. Il m'avait, et est toujours, d'une grande aide mais aussi un bon ami (même si cela ne se voyait pas au premier abord).
Mardi 23 février 2016, CRE
C'est en me prenant la porte que je sors de mes réflexions. Mon avocat, déjà installé, se redresse a ce son et s'empêche difficilement d'éclater de rire. Daniels me laisse entrer et reste positionner devant la porte. Je suis donc seul avec Édouard, qui ne passe pas par quatre chemins : - Ils deviennent impatients. Tu ne leur a encore rien livré ! - Bonjour à toi aussi ! Comment ça va ? je dis en ignorant sa dernière réplique. - Il soupire et sourit. Bien, bien ! Mais c'est quand même moi qui me tape tous les coups de fil ! - Je reste calme, il est énervé et je le comprends. Ca fait un peu plus d'un mois que je suis là, j'ai réussi à gagner leur confiance. Je vais donc passer à la deuxième étape d'ici peu de temps. - Bien, très bien. Je ne veux même pas savoir ce que tu as fait pour l'avoir ! Je ris à cette remarque ! Donc tout se passe comme prévu jusqu'à présent ? - Je pense à Alex mais ce n'ai pas du tout le moment d'en parler. Oui, ne te fait pas de soucis. - C'est dur avec toi et tu le sais très bien. Dès qu'on pense que tout va bien il y a un problème qui surgit ! - Oui bon… Pourquoi il t'appelle ? Je veux dire, c'est lui qui a tout décidé, planifié et organisé ! - Oui mais c'est du gros et… - Donc il veut que tout se passe bien ! Je sais, je sais, je fais de mon mieux je te signale. - Et sinon, tu t'es pas fait remarquer j'espère ? - Je pense pas… - Fred ! - Tu as dit que tu ne voulais pas savoir ! - Pas faux ! Bon, je ne suis pas que venu pour ça. J'ai des nouvelles pour l'autre affaire, les choses se concrétisent et je pense que d'ici que tu sortes on aura assez d'éléments ! - Je suis sans voix, moi qui penser ne jamais pouvoir faire payer ce crétin ! Merci ! Je ne sais pas comment te remercier ! - C'est déjà fait, tu m'as aider lorsque j'allais pas bien et maintenant c'est moi qui peux faire quelque chose pour toi et ça me fait plaisir. - Merci, vraiment merci pour tout ! - Mais de rien. Ah, avant que je parte il faut que je t'avoue encore quelque chose. Je sais que j'aurais dû te le dire plutôt, au vu des circonstances mais les choses était compliqué… - Je suis de plus en plus confus, de quoi tu parle ? - Et si tu me laissé finir pour une fois ? Je fais une moue désolé. Donc comme j'étais entrain de dire c'est compliqué mais les choses ce sont arrangé et… MonpèreestledirecteurduCRE ! - QuOI ? Je ne pense pas avoir très bien compris ce que tu as dit ! - Il se tortille sur sa chaise, puis dit d'une traite. Mon père est le directeur du CRE ! - Je le savais déjà dis-je en haussant les épaules, comme si c'était une évidence. - Pourquoi tu me l'as pas dis ? - J'attendais que tu sois près. Je sais qu'avec t'a famille tu as eu des moments difficiles. - Merci. Ca ne te posse pas de problème ? - Quoi, que ton père soit le Big Boss ? Non, du tout. - Je suis soulagé. Il regarde en direction de Daniels. Je pense qu'il est temps que je parte, le gardien semble s'impatientez. De toute façon on a vu l'essentiel. Je reviens dans quelques semaines mais essai de m'appeler avant. J'aimerais bien avoir des infos quand il appellera de nouveau. - Bien sûr !
C'est donc sûr ces mots qu'il s'en va et que Daniels me raccompagne. | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Mer 7 Mar 2018 - 18:15 | |
| Chapitre 18
Les jours se succèdent, ma relation avec Alex est de plus en plus forte et fusionnée. Cela devient difficile de ne rien laisser paraître.
Jeudi 3 mars 2016, CRE
Alex : Raconte-moi pourquoi tu as arrêté l'école. - Je… - Tu n'es pas obligé, je suis juste curieuse. - Non, ça ne me dérange pas. Il faut que tu saches que j'étais bonne à l'école sans faire d'effort. Je mémorise des informations à une très grande vitesse et je n'ai pas besoin de lire ou voir quelque chose plusieurs fois pour m'en souvenir. Si tu veux, j'ai en quelque sorte une mémoire photographique. Ça me simplifie tout, mais parfois tu veux aussi oublier des informations parce que ça fait beaucoup. J'ai sauté quelque classe, c'est vrai, j'aurais pu faire mon bac à 16 ans si j'avais voulu. Bon j'étais en première, j'avais 15 ans et je m'ennuyais à mourir. Je comprenais a la première explication et les autres élèves m'exaspérait, enfin la plupart. On me laisser tranquille, j'avais une réputation et je savais me faire respecter. Certains me fuyez, d'autres avez peur de moi, m'envier ou m'éviter pour une quelconque raison. Arrivé en fin du second trimestre, j'ai fait une rencontre qui a eu un impact important dans ma vie. Un professionnel était venu dans notre école pour nous présenter son métier et son entreprise. Ce n'est qu'après que j'ai appris qu'il était le patron. Une conférence avait été organisée dans une salle avec un projecteur. Il avait préparé une présentation et tout ce passé bien. Moi j'étais en train de m'endormir, je n'étais pas dans les premiers rangs, mais un bruit m'avait sorti de ma torpeur. Je m'étais donc redressé pour voir que le mur était blanc, plus de présentation. Je savais que l'évènement durerait au moins une heure et demie et il était beaucoup trop tôt. L'homme avait l'air perdu et passablement énervé : il ne savait pas quoi faire. Je m'étais donc levais pour lui venir en aide. Il faut peut-être que je précise qu'à cette époque-là j'étais déjà très intéressé par les ordinateurs, l'informatique en général. J'avais beaucoup lu à ce sujet. Donc je me suis avancé vers lui, le proviseur n'étant pas un fan de moi voulait m'intercepté, mais j'étais plus rapide. Il n'est pas né de la dernière lune et m'avait remarqué. Son écran d'ordinateur était noir, il m'avait dit que la présentation était là-dessus ou sur le serveur de son entreprise. Je lui ai répondu de ne pas s'inquiéter que dans au plus 10 minutes tout serait réglé, qu'il devait continuer sans sa présentation pendant ce temps-là. Avant je lui ai encore demandé le nom du serveur. Je me suis mis au travail, j'ai remis son ordi en marche et la présentation. Il était vraiment très épaté et enthousiaste et m'a proposé, à la fin, de faire une formation dans son entreprise. A 15 ans et des poussières, j'arrêté donc l'école pour une formation professionnalisant. C'était supposé durer 2 ans, mais j'avais fini bien avant étant donné mon avance, ma mémoire photographique et mon esprit logique. J'ai donc passé les examens finaux avec les étudiants en deuxième année. Entre-temps, j'avais assisté à plusieurs projets et le collègue était impressionné. En tout, j'ai passé deux ans dans cette entreprise, j'ai démissionné peu avant mon 18e anniversaire.
Après plusieurs projets mener à bien, je savais qu'on m'exploiter. Je n'étais pas payé en fonction de mes capacités et ils avaient besoin de moi. J'ai fait en sorte qu'il m'augmente en conséquence. Après seulement quelque mois, j'avais su prouver mes capacités et leur est démontré que mon âge était sans importante : ma place était dans cette entreprise. Mon chef, celui directement au-dessus de moi avait bien compris que j'en avais beaucoup et cela le contrarié. Il avait déjà essayé à de nombreuses reprises de me voler mon travail et mes mérites. La plupart du temps, je les avais déjoués. Mais il y a eu une période où j'étais malade et donc absente pendant deux semaines. J'avais prévenu le patron et tout était en règle. Au fil du temps, on était devenu des " amis ", je fais des guillemets avec mes doigts. Il était du genre manipulateur et je l'avais compris dès notre première rencontre. Il se pourrait même que ce soit moi qui ai déclenché son petit problème technique, ce jour-là. Bref, il était manipulateur et je savais que je devais assurer mes arrières, j'avais donc fait des recherches sur lui qui s'avérèrent assez concluantes. Comme le dit ce célèbre dicton : " soit proche de tes amis, mais encore plus proche de tes ennemis ", j'ai été son " ami ". Un jour, je le sentais, il allait vouloir me virer, car je lui coûtais trop cher. Ce que j'ai oublié de préciser, c'est que mon salaire augmentait chaque mois grâce à un contrat vraiment génial qu'il n'avait pas pu me refuser. Donc j'étais absente pendant deux semaines. Je suppose, j'ai même des indices, que pendant ce temps-là mon chef et mon patron se sont concertés et ont élaboré un plan pour me faire dégager. Quand je suis revenu au boulot, l'ambiance avait changé. Ils avaient commencé un nouveau projet, sans moi, étant donné mon absence. J'ai donc récupéré mon retard, je me suis mise à jour sur le projet et j'ai fait ce que je savais le mieux faire : faire mon travail et exceller. Il y a eu un gros problème dans notre solution, je l'avais remarqué dès le début, et j'en avais fait part à mon chef. Quelques jours plus tard, j'ai été convoqué dans le bureau du patron. J'ai été confronté : mon chef m'accuser de ne pas l'avoir averti du problème, que cela va leur coûter beaucoup de temps et d'argent. Je n'en croyais pas mes oreilles, même si je m'étais préparé à cette éventuelle trahison, cela faisait quand même mal. J'avais préparé mon coup et enregistré notre conversion, mais mon chef a prétendu que c'était du faux. J'étais coincé, en quelque sorte. J'ai prié le patron de lui parler, seul à seul. Il y avait une clause dans mon contrat qui disait que si un jour je quittais l'entreprise j'aurais le droit à une certaine somme. En fait, cette somme correspondait à mon salaire lors de la formation. Je ne pense pas être claire donc je m'explique. Lors de cette formation, chaque mois on nous verse un salaire, théoriquement. On avait le choix soit de le percevoir chaque mois, soit de percevoir la somme totale à la fin de la formation avec un bonus en plus. J'avais choisi la deuxième option, mais à la fin de la formation j'ai décidé de ne pas encore percevoir cet argent, mais le jour où je quitterais l'entreprise. Le patron avait été d'accord et m'avait même proposé de rajouter un bonus. Je ne pouvais que gagner. Donc en ce jour de trahison, j'ai pris la décision de démissionner. Je ne voulais plus travailler dans de telles conditions. J'ai un moment hésité à utiliser les informations que j'avais sur lui, contre lui, de le faire chanter, mais je me suis résolue à ne pas le faire. Mon patron était fou de rage, mais il ne laissa rien paraître. L'argent était à moi et c'était lui le perdant dans l'histoire. Voilà maintenant, tu connais toute l'histoire. - Je comprends mieux maintenant pourquoi tu as du mal à faire confiance.
Alex me prend dans les bras et nous restons comme ça encore quelques minutes avant de sortir de notre antre secret.
Vendredi 4 mars 2016, CRE
PDV Alex
Nous sommes vendredi aujourd'hui, la semaine a été éprouvante. Mes élèves étaient très chaotiques et énergétiques. Heureusement, j'avais Fred pour me faire remonter le moral. Je pense même qu'elle est la seule raison pour laquelle je continue à venir jour après jour. Je m'amuse en enseignant, mais quelques-unes n'en mettent pas du tout du leur, ce qui fait que ça m'épuise.
Dans 10 minutes, je vais rejoindre F dans le placard à balai. Ça me rappelle à chaque fois Grey's Anatomy ou certain couple se retrouvé dans la réserve à matériel pour s'embrasser voir pour faire plus. Ce n'est pas comparable, je sais. La " salle " est vraiment petite, et c'est vraiment presque un placard. Il y a des balais, des sceaux et d'autres ustensiles pour faire le ménage. Me voici arrivé à ce fameux endroit. Un regarde à droite, un regard à gauche : personne. Je rentre avant d'être découvert. À ma plus grande surprise, elle est déjà là.
PDV Fred
Je suis à poireauter dans ce placard depuis 5 bonnes minutes et elle n'est toujours pas là. Si elle ne vient pas dans les cinq secondes qui suivent, je m'en vais. J'ai à peine fini ma pensée que la poignée s'abaisse et une chevelure que je connais très bien apparaît devant moi. Je veux dire quelque chose, mais elle me devance : - Alors comme ça tu es déjà là. C'est une affirmation, pas une question. Et ne fais pas de remarque comme quoi tu aurais attendu, je suis à l'heure. Elle montre sa montre. Si t'es en avance, je n'y peux rien moi. - Je la coupe pour m'expliquer. Laisse-moi au moins répondre à ta question avant de me submerger de paroles. J'ai réussi à m'extraire plus tôt du groupe sans que quelqu'un remarque quelque chose. Ça fait 5 minutes que je suis là. - Ah ben pour une fois ce n'est pas moi qui ai attendu ! - Ouais. Je comprends mieux pourquoi ça t'énerver autant de m'attendre aussi longtemps. - Ah oui ? Sourire en coin - Ne te moque pas de moi. Il fait super chaud ici ! - Je sais ! Mais si tu veux, je peux essayer de t'aider un peu… Elle s'approche de moi et m'embrasse. Je lui rends son baiser avec la même ardeur. On s'embrasse pendant quelque temps. Peut-être quelques secondes, peut-être quelques minutes. J'ai perdu la notion du temps. On se sépare pour reprendre de l'air. Cette fois-ci c'est moi qui initie le baiser. Plusieurs minutes plus tard, on se retrouve enlacés par terre. N'ayant plus autant de temps je me sépare d'elle et commence à me rhabiller. Elle en fait de même. Nous sommes presque de nouveau entièrement habillés quand, prise d'une folie, je l'embrasse à nouveau. Notre baiser s'approfondit de plus en plus quand tout à coup la porte s'ouvre. | |
| | | MPX
Nombre de messages : 68 Age : 25 Date d'inscription : 09/11/2015
| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 25 Mar 2018 - 16:54 | |
| Chapitre 19
Vendredi 4 mars 2016, CRE
PDV Fred
On se sépare précipitamment lorsqu’on entend la porte claquée. Je ne m’y attendais pas, mais vraiment pas du tout. Il n’est pas nécessaire de nier, je veux dire la situation est assez explicite : deux personnes à moitié nues en train de s’embrasser. Ma première pensée : - Ce n’est pas ce que tu penses ! - Ah oui ? Ça veut dire que tu t’es perdu dans les couloirs pour atterrir dans ce placard ? La porte ne s’ouvrait plus et après Alex est arrivée pour te libérer ? Et comme par hasard, la porte s’est refermée sur elle ? Et puis tu avais tellement chaud, dans ce placard, que tu as décidé de te déshabiller ? Et bien sûr, tu es « tombé accidentellement » sur les lèvres d’Alex ? Il fait mine de réfléchir. Donc ce n’est pas du tout ce qui s’est passé ? - Non ? Enfin, je veux dire, tu te fais une fausse idée de la situation que tu viens d’interrompre enfin… je veux dire surprendre ! Je rougis de plus en plus. Je cherche le regard d’Alex, qui jusqu’à là se tenait de l’autre côté du placard, a un pas de moi. Elle semble plus détendue, et amusée par la situation. - Tu t’enfonces de plus en plus. Murmure-t-elle, et se tourne vers notre interrupteur. Will. - Alex.
Je ne comprends plus rien, Alex est zen, Williams se moque de moi et elle cela l’amuse. - Comm… Pourq… Je… - Oui ? - Pourquoi n’as-tu pas l’air surpris ? Alex, pourquoi n’es-tu pas inquiète qu’il dise quelque chose ? - Surpris de quoi ? demande-t-il. Que vous embrassiez une fille ou que vous vous embrassiez toutes les deux ? Si c’est la première question, cela ne m’étonne pas, je veux dire, pour ce qui est d’Alex je le savais déjà, et pour toi je m’en doutais. Et pour la deuxième question, oui je suis surprise, je ne m’y attendais pas. - Alex ? Je remarque un regard silencieux entre les deux, une concertation qui se conclut avec Alex qui décide de me répondre. - Will est mon frère !
Je ne peux qu’éclater de rire tellement la situation est comique. Ce qui venait d’être découvert ne sera jamais révélé, je n’avais pas besoin de m’inquiéter.
- Pourquoi le cacher ? … En y réfléchissant, vous ne le cachez pas, personne n’a à le savoir. Vous avez une relation très professionnelle qui ne laisse rien paraître de votre familiarité. - Exactement, si tu veux on pourra en reparler une autre fois. Alex, il faut que tu partes si tu restes encore plus longtemps, cela va paraître suspect. Même si tu peux prétendre aimer ton travail, cela a aussi ces limites. Connot, je te cherchais. Schrause m’a dit qu’elle ne t’avait plus vu depuis un moment et c’est mieux que ce soit moi qui te trouve que quelqu’un d’autre… et j’avais raison ! Bon, il nous regarde, habillé vous. Je vais attendre dehors et voir si la voix est libre. Alex, tu sortiras en première. Connot, tu attendras que je te fasse signe. Dépêchez-vous !
Une fois Williams dehors nous nous rhabillons en silence. Est-ce que j’en voulais à Alex de me l’avoir caché ? Non je comprenais, j’aurais fait pareil. Je fais exactement pareil en ce moment, mais je n’ai pas le choix. Si je lui dis, je resterais coincé ici encore plus longtemps, et cela je ne peux décidément pas me le permettre !
Mes pensées sont interrompues par Alex me demandant si je lui en veux. - Non. - Alors pourquoi tu boudes ? - Je ne boude pas, je réfléchissais. Ce n’est pas du tout la même chose. - D’accord alors tu réfléchissais à quoi ? - Je me demandais si j’aurais fait pareil. - Comment ça ? - Je veux dire si j’avais été dans la même situation que toi : c’est-à-dire travaillé avec mon frère dans un endroit, je ne l’aurais pas criée sur tous les toits. En plus ici, pour vous atteindre, vous faire mal, il suffirait de faire du mal à l’autre. Je veux dire, généralement, les frères et sœurs s’aiment assez pour ne pas se vouloir du mal, non ? - Oui, généralement. Donc tu aurais fait pareil ? - Oui, probablement. Tu m’en voudrais si je ne te disais pas quelque chose d’important ? - Ça dépend. Si tu me caches que tu vas mourir dans quelques semaines, alors oui je serais d’abord fâché puis triste. Il y a deux façons de pensée dans une telle situation : soit je t’en veux et je pense que tu ne me fais pas assez confiance soit je comprends et je me dis que t’avais une très bonne raison de ne pas me le dire et qu’en temps voulu tu me l’aurais déjà dit. La plupart du temps, je tends plutôt pour la deuxième solution. Tout dépend de la situation, je pense. Après on peut, ne pas tout se raconter, je veux dire ça fait que depuis quelques semaines qu’on ait ensemble donc c’est quasiment impossible qu’on sache tout l’une de l’autre. Après un moment de réflexion. Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? - J’essaie de paraitre légère, comme si ce n’était rien. Oui probablement, étant donné que je ne t’ai pas raconté tout ce que j’ai fait chaque minute de ma vie. Bon, t’as fini ? - Je pense qu’elle a compris que je changeais de sujet. Oui, je passe devant. On se revoit demain ? - Bien sûr, même heure, même lieu ! - Au revoir !
Avant qu’elle n’ouvre la porte, je me penche vers elle et l’embrasse. Une fois la porte refermée j’attends que Williams m’ouvre avant de ressortir.
Le soir dans mon lit, je repensais à ce qui¬ s’était passé dans la journée. Je savais qu’un jour il fallait que je lui disse la vérité, mais ce n’était pas encore demain ! | |
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| Sujet: Re: Le battle de ma vie Dim 13 Mai 2018 - 20:11 | |
| Chapitre 2020 décembre 2015, lieu inconnu
Un homme entra, il était grand, cheveux gris — argentés avec des yeux bleus. Ce dernier s’installa devant moi et me fixa. Ce n’est qu’après dix minutes qu’il commença à parler. - Je sais qui vous êtes et je sais ce que vous avez fait. J’étais confuse, la seule chose que j’avais faite m’aurait fait arrêter par la police. Mais j’avais comme l’impression que ces personnes devant moi n’en faisaient pas partie ou du moins pas de si près. Donc je me tus et le laissa continuer. - J’aimerais m’excuser de la façon dont on vous a amené ici. C’était nécessaire, ce lieu n’a pas le droit d’être divulgué à des personnes non autorisées. Bien, venant en au fait. Vous êtes Fred Connot, né le 22 novembre 1994 à Lyon. Il y a une semaine, vous avez commis un délit et nous aimerons vous proposer un marché. Il se tut, je le dévisagé. Il attendait une réponse que je ne lui donnerais pas. Il ne m’avait pas encore décliné son identité et je ne savais pas encore à quoi m’attendre. Il avait l’air d’avoir dans la quarantaine. Il était soigné et son costume cravate était impeccable. On pouvait lire sur son visage qu’il avait déjà traversé pas mal de choses dans sa vie. En effet, son visage était marqué et ne le rajeunissait pas. J’étais intrigué par cet homme qui semblait détenir des informations sur moi. Je décidais donc de quand même lui répondre. - Je vous écoute ! Il sourit à mon insolence et commença. - Je vous sais douée, même très douée. Vous avez quitté l’école à l’âge de 16 ans, pas parce que vous n’étiez pas bonne élève, mais parce que vous vous ennuyez. Au même âge, vous créez un programme très utile à la police et au service de renseignement. Vous avez été discrète, vous ne vouliez pas qu’on sache que c’était vous qui êtes la tête derrière ce programme. Et vous avez réussi pendant tout ce temps. Malheureusement, nous savons aujourd’hui que vous êtes la créatrice de Avno. Ne paraissez pas si choqué, je suis sûr que vous vous en doutiez. Vous avez fait une erreur ou peut-être c’était intentionnel. Lorsque vous avez piraté le système de sécurité de la banque, vous avez utilisé le même code, votre signature. Juste que vous ne vous êtes pas aussi bien protégé. C’est vraiment quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi avoir été connecté dans un système non sécurisé ? C’était clair que la police retracerait votre appareil. Je pense même que vous en étiez tout à fait consciente. Est-ce que vous vouliez être arrêté ? Il s’arrêta, il attendait une réponse. Encore. Je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Je ne savais toujours pas à qui j’avais affaire. Bien que j’eusse ma petite idée. Il parlait avec aisance, ce n’était pas la première fois qu’il menait un interrogatoire. Non, pas du tout. Et il était bien, s’il avait eu affaire à un criminel impulsif celui-ci lui aurait déjà répondu d’énervement. Car il me provoquait. Il voulait que je me justifie, que je défende mon ego, mais je n’en dis rien. On se jaugea du regard un certain temps. Je ne saurais dire combien de temps ce manège avait duré. Sur le coup, je trouvais ça très amusant, mais en y reposant ça devait ressembler à un vrai duel : le premier qui dévie le regard perd. Ce fut son téléphone qui nous sortit de notre combat silencieux. Il décrocha et quelques secondes plus tard il raccrocha. Aucun mot n’était sorti de sa bouche. - Bien, puisque vous êtes obstiné à rester silencieuse c’est moi qui vais parler. Pour commencer, vous devez vous demander à qui vous avez affaire. Malheureusement, je ne peux pas encore vous le dire, en revanche je vous révélerais par politesse mon nom. Ainsi vous saurez mettre un nom sur mon visage. Il sourit. Bien sûr, rien ne vous garantit que je ne vous mente pas ! Mais je vais vous faire une promesse : tout ce qui sera dit de notre part, il fit un geste de la main pour montrer ses deux acolytes, sera la vérité, rien que la vérité. Donc je suis M. White et j’aimerais vous demander votre aide. Pour pouvoir vous parler de tous les détails il faudra néanmoins que vous signer un accord de confidentialité. Il fit un autre signe de la main et coupe militaire se rapprocha et lui passa un dossier. Cela ne vous engage en rien. Il fit une pause… sauf de ne rien révéler de ce qui se sera passé. Maintenant, c’est à vous de choisir : vous nous aidez et on vous doit une fière chandelle ou on vous laisse repartir et les flics vous encaissent ? Dans le deuxième cas, vous risquerez 5 ans d’emprisonnement et 75 000 d’amendes, car vous avez faussé le fonctionnement du système de sécurité de la banque permettant ainsi son braquage. Il se tut, et je dois bien avouer que l’idée de me retrouver 5 ans en prison ne me réjouissait pas du tout. Mais vraiment pas du tout ! Après quelques minutes, je me décidai en fin de parler. - Imaginons une seconde que je signe votre fameux accord de confidentialité. Si votre histoire me parait trop farfelue vous me laisseriez repartir ? C’est bien ça ? Il hocha la tête. Bien. Si je me décide, de ne pas suivre dans vos histoires vous ferait en sorte que je sois arrêté ? Toujours pas d’erreur ? Il paraissait un peu gêné, mais aussi très amusé que je sois si direct. Il acquiesça encore une fois. Donc pour résumer : vous me faites chanter ! Si je suis votre raisonnement : une personne saine d’esprit préférait tremper dans vos magouilles plutôt que de finir en prison ! J’approuve votre raisonnement. Je veux dire, j’aurais pensé pareil. D’abord, j’aurais fait des recherches sur la meilleure personne apte à me venir en aide. Puis, une fois cette personne trouvée, j’aurais cherché son point faible, son cadavre dans le placard ! J’aurais creusé, cherché aussi longtemps jusqu’à le découvrir ! Enfin, la meilleure manière pour que quelqu’un vous obéisse au doigt et à l’œil c’est de le faire chanter. Donc je comprends vos agissements. Je m’arrête, je reprends mon souffle. Ce monologue m’avait amusé. Coupe militaire et l’autre sont en train de s’énerver, plus précisément mon blablas semble les énerver. Contrairement à eux, M. White s’amuser comme un fou, mais cela je l’avais déjà remarqué. Je pense même qu’il attendait cette conversation avec impatience.Je m’égare. Reprenons. Je suis une personne saine d’esprit et je vais signer… - J’entends un gros, MAIS... - Et vous avez raison. J’ai des conditions et je vous les énoncerais après que vous m’aurez fait part de toute cette affaire. Je veux juste être sûr que vous répondrez à mes exigences. - Très bien. Jules ! - Oui chef ! - Ramenez-moi une feuille. - Très bien chef. Une minute plus tard, coupe militaire, Jules, revint avec une feuille. White l’a pris et commença à écrire : - Je soussigne M. White accepté, dans la mesure du possible, les exigences de Mlle Fred Connot. Il me tendit la feuille. Est-ce que c’est assez comme assurance ? - Parfait. Il ne manque plus que nos signatures. Il comprit mon sous-entendu puisqu’il reprit la feuille, déposa sa signature et me la tendit à nouveau. - Bien. Votre accord de confidentialité ? Je n’aimerais pas y passer la nuit. Déjà que vous avez eu l’idée fabuleuse de me kidnapper la nuit ! - Oui, bien sûr. Il s’empressa de me tendre le fameux papier qui allait changer ma vie. Accord de confidentialité et de non-divulgation
DATE : 20 décembre 2015
Entre
Les services secrets, représentés par M. White, Jules et Felix agissant en qualité de sécurité nationale. Ci-après désigné par « la Société »,
d’une part,
Et
Fred Connot, civil, agissant en tant que conseillère pour le compte de la société. Ci-après désigné par « la Cobra »,
d’autre part, Ci-après dénommés conjointement les « Parties ».
Il est convenu ce qui suit,
1. Définitions :
INFORMATION CONFIDENTIELLE : signifie à la présente Convention toute information incluant, de manière non limitative, tous ce qui est dit à l’oral, à l’écrit, les schémas et diagrammes, les dossiers, les spécifications, formules, procédés d’intervention, noms des personnes impliqués, programmes informatiques, technologies, descriptions techniques, et autres données techniques et économiques, informations et archives concernant le Projet, qui sont communiqués par l’une des Parties ci-après dénommées "PARTIE COMMUNIQUANTE") à l’autre (ci-après dénommée "PARTIE BÉNÉFICIAIRE") dans le cadre de la présente Convention que ce soit oralement, et/ou par écrit et/ou sous formes graphiques, électroniques ou électromagnétiques ou sous une quelconque forme dérivée des formes ci-dessus.
2. Obligations des parties :
2.1. Les PARTIES s’engagent à apporter à toute INFORMATION CONFIDENTIELLE au moins la même attention que celle avec laquelle elle traite et protège ses propres informations et au minimum une protection raisonnable permettant d’éviter qu’elle soit rendue publique. Aucune INFORMATION CONFIDENTIELLE ne pourra être communiquée à un tiers.
2.2. La PARTIE BÉNÉFICIAIRE s’engage à limiter l’utilisation qu’elle fera des INFORMATIONS CONFIDENTIELLES au déroulement du Projet, à ne pas les utiliser à d’autres fins et à s’assurer que leur diffusion au sein de son organisation ne concerne que les personnes à qui elles sont strictement nécessaires et qui sont mentionnées à l’article 5.
3. Exceptions :
3.1. Nonobstant ce qui précède, la Société ou la Cobra se réserve le droit de communiquer des INFORMATIONS CONFIDENTIELLES à des personnes à condition qu’elles leur soient strictement nécessaires, et que ces personnes soient mentionnées à l’article 7, étant entendu que la Société s’assurera que ces personnes se conforment aux dispositions de la présente Convention.
3.2. Pour les besoins de la présente Convention, une information ne sera pas considérée comme étant une INFORMATION CONFIDENTIELLE si la PARTIE BÉNÉFICIAIRE peut prouver qu’une telle information : a) est publique ou a été rendue publique autrement que par la violation de la présente Convention ou, b) était connue de la PARTIE BÉNÉFICIAIRE préalablement à sa communication par la PARTIE COMMUNIQUANTE ou, c) a été communiquée à la PARTIE BÉNÉFICIAIRE par un tiers disposant pleinement du droit de la communiquer ou.
4. Durée des obligations de confidentialité :
Les obligations stipulées à la présente Convention concernant la protection des INFORMATIONS CONFIDENTIELLES resteront en vigueur durant une période indéfinie (jusqu’à la résolution du Projet) ans à compter de la date d’entrée en vigueur.
5. Accès aux informations confidentielles :
5.1. Pour les besoins de la présente Convention, les personnes autorisées à accéder aux INFORMATIONS CONFIDENTIELLES seront :
Pour la Société : M. White Jules Felix
Pour la Cobra : Mlle Fred Connot
Étant entendu que : i) Les personnes mentionnées ci-dessus ne seront pas autorisées à communiquer les INFORMATIONS CONFIDENTIELLES de l’autre Partie à des personnes qui n’apparaissent pas dans la liste susmentionnée ; ii) la liste susmentionnée de chaque Partie pourra être modifiée ou complétée par chaque Partie, à tout moment, après accord mutuel des deux Parties.
5.2. Aucune des Parties ne pourra céder ni transférer un quelconque de ses droits ou obligations au titre des présentes sans l’accord écrit préalable de l’autre Partie.
6. Interdictions :
Aucune des deux Parties ne pourra décompiler, ni désassembler, ni démonter tout ou partie des INFORMATIONS CONFIDENTIELLES de l’autre Partie.
Fait à…………………………... Le……………………………. en ………………… Exemplaire.
Pour la Société Pour la Cobra M. White Mlle Fred Connot
Signature Signature
Date Date- Ah ouais, d’accord c’est du super sérieux votre papier ! Bon ben, allons-y ! Après avoir signé à l’endroit indiqué, je redonne la feuille à M. White qui en profite et fait de même. - Bien maintenant que la partie administrative est faite en peut passer aux choses sérieuses. Je vous saurais gré de ne pas m’interrompre sauf incompréhension totale ! Donc nous faisons partie des services secrets. Je ne vous dirais pas encore à quel service nous appartenons. Cela viendra en temps voulu. Si vous permettez, nous allons l’appeler l’Agence. Je vais d’abord vous parler un peu de notre histoire et de nos objectifs. Puis je vous ferais un topo plus explicite de la situation. L’Agence a été créée par un décret en 2014. Nous sommes rattachées directement au ministre de l’Intérieur, et nous sommes l’unique service français de sécurité intérieure. Nous avons comme mission le contre-espionnage, la lutte contre le terrorisme et les extrémistes violents, la protection du patrimoine économique et enfin de police judiciaire spécialisée. Nous avons en effet la particularité d’être à la fois un service de renseignement de sécurité et un service de police judiciaire spécialisé. Ce qui est une vraie force face à la complexité des procédures et des enquêtes. L’Agence a également une compétence exclusive en matière de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. Avec mon équipe, nous avons récemment découvert un trafic de drogue assez important et ingénieux. Ils font très prudents et protègent leurs arrières. Mes informaticiens ont réussi à localiser une personne importante dans la hiérarchie du groupe. Néanmoins, nous ne savons pas qui elle est, à quoi elle ressemble et quel rôle elle joue. Ils sont arrivés de nulle part, et du jour au lendemain. Leur notoriété s’accroit de jour en jour, mais malheureusement aussi les overdoses. Comme je les dis avant, ils sont très intelligents et se sont bien renseignés. En France, le plus grand taux de traitement, c’est-à-dire 50,1 % contre les addictions concerne les opioïdes. Un opioïde est une substance psychotrope de synthèse, comme l’héroïne, ou naturelle dont les effets sont similaires à l’opium. La prise de ces stupéfiants peut avoir divers effets : sentiment d’euphorie, somnolence, détente, difficulté de concentration, contraction de pupilles, nausées, vomissements, constipation, perte d’appétit, transpiration, ralentissement de la respiration, bref beaucoup ! Ces effets dépendent de la dose absorbée et de la fréquence de la consommation. La prise d’opioïdes peut conduire à une accoutumance, poussant le consommateur à augmenter les doses et leur fréquence pour pallier au manque ressenti. Une surdose d’héroïne peut être mortelle. Il existe aussi des opioïdes semi-synthétiques comme l’oxycodone qui est fabriqué en modifiant la structure chimique d’opioïdes naturels. Comme la morphine, l’oxycodone est un antalgique prescrit pour apaiser les douleurs. Et comme la morphine, elle possède des propriétés addictogènes dès lors que sa consommation est excessive et/ou inadaptée. L’usage des médicaments contenant de l’oxycodone est réservé en seconde intention aux traitements des douleurs sévères d’origine cancéreuse. Or l’oxycodone est plus facilement accessible et le risque de mésusage décuplé. En plus d’apaiser les souffrances, l’oxycodone — lorsqu’elle est mâchée ou écrasée, puis injectée ou inhalée — produit en effet les mêmes sensations que l’héroïne. Raison pour laquelle les usagers de drogue y ont souvent recours en substitutif. Et l’impact sur l’organisme est loin d’être anodin ! Le risque d’accoutumance est tel que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe cet opioïde parmi les stupéfiants les plus dangereux ! C’est-à-dire le niveau III des antalgiques, classe médicamenteuse qui comprend la morphine et ses dérivés destinés aux traitements des douleurs intenses ! Une consommation inadaptée d’oxycodone décuple le risque de troubles digestifs, de détresse respiratoire, d’hypotension et augmente la fréquence des épisodes de confusion : pertes de mémoire, difficultés à s’organiser, à se repérer dans le temps et dans l’espace… Et j’en passe ! L’héroïne ! Vous vous doutez surement que c’est une drogue très addictive. Elle est obtenue à partir d’un dérivé de morphine. Elle est généralement vendue sous forme de poudre blanche ou brunâtre qui est généralement « coupée » avec des sucres, de l’amidon, du lait en poudre, ou de la quinine. L’héroïne pure est une poudre blanche au goût amer qui provient principalement d’Amérique du Sud et, dans une moindre mesure, de l’Asie du Sud-Est. Elle est connue sous deux formes. L’héroïne-base ou Brown-sugar qui est de couleur marron et est composée de 30 à 50 % d’héroïne pure, de quinine, strychnine, de caféine et d’aspirine. La deuxième forme est la « blanche » : de composition très pure et raffinée, la poudre est très fine. Majoritairement consommée chez les jeunes de 18 à 25 ans, cette drogue touche directement les récepteurs opiacés qui sont des neurotransmetteurs (substances chimiques que produit l’organisme). Lorsque ces récepteurs sont stimulés par l’héroïne, le consommateur ressent alors moins de douleur en stimulant la création de dopamine, un neurotransmetteur provoquant une sensation d’intense plaisir. Un plaisir très éphémère, mais très intense s’apparentant à un orgasme sexuel, une intense relaxation, un profond apaisement faisant oublier la douleur physique et psychique. C’est en partie cette raison qui pousse tant de jeunes à s’en procurer. Le groupe que nous surveillons depuis un moment maintenant à des points de vente, des « fours » un peu partout en France. Dans une cité de Paris par exemple, on en a découvert une quinzaine. Plus de 20 000 consommateurs — des jeunes banlieusards, des bobos, des salariés lambda — font leurs emplettes dans ce « supermarché de la drogue » ! Ils se sont spécialisés dans l’héroïne, mais vende aussi de l’oxy ou des stupéfiants comme de la cocaïne, CC ou de la résine de cannabis. Pour 10 euros la barrette de deux grammes. L’héroïne ou aussi « Hélène » est vendue en moyenne à 40 voire 30 euros le gramme. Pour la CC, ils demandent 80 euros le gramme. Leur activité est surveillée de près par mon équipe, certains fours débitent des dizaines de grammes aux heures de pointe. On a réussi à saisir quelques kilos les derniers mois, mais jamais assez. Nous n’arrivons tous simplement pas à affaiblir ce groupe, qui a pris une place importante sur le marché de la drogue ! C’est là que vous intervenez ! Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous avons repéré une des personnes actives du groupe. Nous pensons qu’elle est importante et qu’elle participe dans l’organisation de la vente. Il faut absolument stopper ce groupe ! C’est insupportable de voir tellement de personnes succomber à la drogue et se tuer avec ! Sort une photo d’un bâtiment de son dossier.Ceci est le CRE, Centre de rééducation encadré… | |
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