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 Depuis ce jour - Schoutzy

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YulVolk
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YulVolk


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MessageSujet: Depuis ce jour - Schoutzy   Depuis ce jour - Schoutzy Icon_minitimeSam 14 Mai 2016 - 20:19

Pseudo de l'auteur : Schoutzy

Nombre de chapitres : 1

Rating de l'histoire : G
Genre de l'histoire : Drame

Résumé de l'histoire :

Un jour de pluie. Une rencontre qui va bouleverser et rendre vie à une jeune fille perdue.



Terminée et Corrigée
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https://lesbiennes-stories.1fr1.net
YulVolk
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MessageSujet: Re: Depuis ce jour - Schoutzy   Depuis ce jour - Schoutzy Icon_minitimeSam 14 Mai 2016 - 20:23


Samedi 10 Mars / 20h56


Je cours. Sous la pluie battante. Pourquoi lui ? N'a-t-il pas assez souffert ?


Je ne comprends pas, lui qui est si ouvert, joyeux, aimant.


Je me retrouve assise à pleurer sur le sol humide de cette ville. Puis une douce main vient se poser sur mon épaule et dans un sursaut, j'essaie de me relever. Je vois un sourire tendre, un visage fin et deux opales noires. Elle me prend dans ses bras puis me caresse doucement les cheveux.


J'ai besoin de cette tendresse qu'elle m'offre sans conditions et je m'y abandonne.


Elle me raccompagne jusque chez moi et disparaît dans la nuit sombre.


Vais-je te revoir, toi qui m'a consolé sans me connaître ?


Dimanche 11 Mars / 11h12


Ils sont tous autour de moi, de la pitié au fond des yeux. Je n'ai que faire de leurs condoléances. Pourquoi le condamner aussi vite, il n'a été transféré que depuis deux jours et les médecins ne peuvent pas encore se prononcer. Je les déteste pour ce qu'ils me font. Ce qu'ils lui font. Ils se disaient ses amis mais dès que sa maladie a été diagnostiquée, ils lui ont tous tourné le dos.


Je m'évade de ce jardin et dans mon esprit, apparaissent deux joyaux noirs. Et je sais qu'ils reflètent bien plus de lumière pour moi que le soleil ne pourra jamais le faire.


Qui es-tu, toi qui est venue me relever et m'a réconfortée sans un mot ?


Lundi 12 Mars / 21h08


Je regarde la lune à travers ma fenêtre. Entourée de milliers d'étoiles. J'ai mal pour lui, je sais que plus jamais il ne pourra admirer le ciel.


La vie est injuste, elle ne prend que ceux qui la respectent et qui l'aiment. Je n'arrive pas à l'accepter. Je ne veux pas qu'il parte. Un nuage et le ciel devient aussi noir que tes yeux.



Mardi 13 Mars / 17h22


Tu es assise à mes côtés, plus près que je ne l'aurais jamais pensé. Tu essaies de me réconforter de ces autres qui me font pleurer si souvent, ma main dans les tiennes. Mais surtout à cause de cet être que tu ne connais pas. Je ne veux pas t'en parler. Je ne veux pas voir ce sentiment au fond de tes yeux.


Pourquoi restes-tu avec moi ? Tu ne sais rien de ma vie, tu ne me demandes jamais rien. Tu m'accompagnes, m'offre ta présence, ton réconfort. Ce que j'aimerais pouvoir me blottir dans tes bras et tout oublier.


Le bus s'arrête mais tu ne descends pas, tu attends mon arrêt. Tu me regardes sortir, me suis des yeux jusqu'à ce que je disparaisse de ta vue et mes larmes redoublent.


Pourquoi tu n'es plus là ? Tu ne me dis jamais rien mais le sourire que tu me réserves m'apporte bien plus que ma propre famille.



Mercredi 14 Mars / 07h34


Tu n'es pas dans le bus, ta présence me manque. Mes yeux sont rougis et entourés de cernes dû à ma nuit sans sommeil.


J'ai besoin de toi, où es-tu ?



Jeudi 15 Mars / 14h05


Nous sommes assises face à face, je ne sais pas pourquoi je t'ai abordée si soudainement alors que tu te promenais seule dans la rue. Je ne t'ai pas vu hier, c'était difficile. Je suis rentrée au bout de quelques heures, incapable de supporter ces regards. Pas sans toi. Tu ne dis rien, tu es stoïque. Que s'est-il passé hier pour que tu réagisses ainsi ? Serait-ce ma faute ?


Je sens un frôlement sur ma main, une douce caresse. Tu souris. Tu me souris. Son état s'est encore empiré. Les médecins en sont sûrs à présent, il ne passera pas la fin de la semaine.


Tes yeux me disent de ne pas m'inquiéter, que tu seras toujours là pour moi. Je ne sais comment te dire mon angoisse à l'idée de le perdre. On s'est à peine connus que la vie me le reprend déjà. J'aimerais tant pouvoir lui venir en aide mais je ne peux rien faire, rien lui apporter si ce n'est ma présence et mon réconfort.


Je réalise soudain.


Je te regarde et te rends ton sourire, le premier depuis ce jour. Le seul depuis une semaine. Tu es surprise. La lueur dans tes yeux, écho de ton sourire, est pour moi un véritable trésor. J'ai enfin compris et je ne saurais jamais assez t'en remercier.



Vendredi 16 Mars / 20h37


Je suis devant chez toi, tu n'es pas encore rentrée. Le sol est froid sous mes mains et le vent me glace le visage. Mes larmes se sont calmées mais le vide en moi ne me quitte pas. Je te vois enfin arriver et lorsque tu m'aperçois, tu accélères tes pas puis me presse de rentrer. Je n'avais pas remarqué qu'il avait plu et tu m'aides à enlever mes habits mouillés.


Une tasse de chocolat chaud en main, portant un de tes sweet beaucoup trop grand pour moi, je fixe la cheminée sans vraiment la voir. Tes bras autour de ma taille, ma tête sur ta poitrine, je laisse la chaleur envahir mon corps.


Il est mort ce soir. Je suis allée le voir. Pas avec mes pleurs mais avec mon sourire. Le sourire que tu m'avais rendu. Et il m'a souri. Il était heureux et je sais qu'il est parti plus heureux qu'il ne l'avait jamais été. Je ne sais comment t'exprimer ma gratitude.


Dis-moi ce que je fais là ! Dis-moi pourquoi j'ai autant besoin de toi ! Dis-moi ce que tu représentes pour moi !



Samedi 17 Mars / 15h42


Tu rigoles avec elle. Dans ce magasin. J'étais venue pour oublier, maintenant je ne souhaite plus que partir. Ton sourire me déchire le cœur. C'est qui elle ? Quel lien a-t-elle avec toi ?


Tu me tournes le dos, d'autres personnes vous rejoignent. Deux filles et un garçon. Je ne les ai jamais vus avec toi. Est-ce qu'ils sont des amis, des collègues ? Parmi ces personnes, y a-t-il celle que tu aimes ? Pourquoi est-ce que cela me fait si mal d'y penser ?


L'une de tes amies m'a remarquée. Je ne sais pas si je dois venir ou bien faire demi-tour. Elle s'amuse de ma gêne mais je ne peux délibérément pas m'imposer à toi. Mon Dieu, mais qu'est-ce que je fais là ?


Ça y est, elle te l'a dit et tu me regardes maintenant. Ma raison voudrait fuir mais mes jambes s'y refusent, incapable de bouger. Tu esquisses un pas vers moi. Je retrouve soudain l'usage de mes jambes et je cours. Loin de toi. M'éloigner pour oublier. Mais oublier quoi ?


Dimanche 18 Mars / 17h19


Je pleure. Pourquoi t'ai-je fuie ? Qu'est-ce que je fuis ? S'il avait été encore là, il aurait pu me conseiller.


Le ciel est gris, rempli de nuages. Le temps est à la pluie ce soir. Peu de personnes se promènent. Ils doivent être au chaud dans leur maison. Et moi ? Quelqu'un peut-il me dire ce que je fais sur ce banc ? Il est aussi froid que mon cœur et je suis aussi seule que lui.


Qu'est-ce que j'ai fait?


Lundi 19 Mars / 23h57


Je n'arrive pas à dormir. Trop de choses en tête.


Deux jours que je ne t'ai vue. Deux jours que je me pose les mêmes questions. Deux jours sans réponses.


Mais que m'as-tu donc fait ?



Mardi 20 Mars / 16h26


Je sors des cours, la journée est terminée. Les profs sont heureux de me revoir, essayent de m'apporter du réconfort. Mais une seule personne le peut ... le pouvait. C'est dur.


Il y a une éclaircie, les nuages s'en vont et le soleil en profite pour réchauffer de ses rayons mon cœur meurtri. Ce n'est qu'un substitut. Je revois encore ces images. Mon esprit rejoue cette scène. Je n'ai qu'une envie : oublier.


Une main sur mon bras me force à m'arrêter. Je me retourne. Tu es là. Une question dans les yeux mais tu n'as pas à la poser, tu en connais déjà la réponse. Sourire aux lèvres, tu me prends la main et me guide à travers la ville. Je me laisse faire, ne m'attarde pas à regarder par où l'on passe. Je sais où tu m'emmènes. Chez toi.


Tu sors tes clés, ouvre la porte et me laisse passer. Tu prends ma veste et mon sac, me conduis dans ton salon puis tu cherches de quoi étancher notre soif. Tu reviens avec deux verres d'eau et un paquet de chips. Nous sommes assises l'une en face de l'autre, dehors les nuages ont repris possession du ciel et la pluie ne va pas tarder à tomber.


Tu commences à parler. Tu me racontes ce samedi. Tu as été surprise de me voir.


Moi, j'ai été anéantie. Tu continues. Tu sais déjà tout. Mais moi ... moi je ne comprends pas. Moi je ne sais pas ce qui m'arrive. Pourquoi suis-je autant attachée à toi ? Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi me racontes-tu ça ?


Tu sais que ça m'a fait mal, tu cherches à savoir pourquoi, c'est ça ? C'est pour ça que tu me racontes tout ? Je pensais que tu pourrais m'aider. Mais c'est à moi de trouver les réponses, tu me guides simplement sur la voie à prendre. Tu t'accroupis face à moi, mes mains dans les tiennes.


Ton sourire. C'est ton sourire qui m'a attirée la première fois que je t'ai vue. Et tes yeux. Tu es si belle.


Dehors la pluie se déchaîne. Un coup de tonnerre puis l'électricité se coupe. On se retrouve dans le noir total. J'ai l'impression d'avoir été engloutie par tes yeux.


Tu te relèves mais je te retiens. Je ne veux pas rester seule. Je ne veux plus être seule. Tu me tires doucement à toi et m'étreins dans tes bras. Pendant une seconde, je suis paralysée, ne sachant que faire. Puis mes mains se posent dans ton dos. Et comme un barrage qui cède enfin, les pleurs que je retenais coulent sans vouloir s'arrêter.


Je ne sais combien de temps nous sommes restées enlacées, la nuit est arrivée et nous sommes allongées dans ton lit. Je suis toujours dans tes bras. Et maintenant je sais pourquoi. Je sais exactement ce qu'est ce sentiment.


La jeune fille se retourna face à son amie et lui caressa la joue tendrement. Sa main fut attrapée par une plus grande et elle sentit un baiser sur sa paume, comme la caresse d'une plume.

-Je t'aime, lui signa-t-elle.

Un sourire puis une étreinte.

Un baiser comme une promesse.

Et une éternité pour s'aimer.



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