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 Cupidon

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Sïar Nalui




Féminin
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Age : 28
A écrit : Boris
Date d'inscription : 10/08/2014

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MessageSujet: Cupidon   Cupidon Icon_minitimeJeu 27 Nov 2014 - 14:31

Pseudo de l'auteur : Siar Nalui

Nombre de chapitres : Pour l'instant 6

Genre d'histoire: Romance
Rating de l'histoire: G

Résumé de l'histoire: Une personne hors du commun se propose de dresser un portrait de l'amour avant d'être elle-même surprise par ce sentiment qu'elle pensait connaitre par cœur.

Remarques diverses: J'ai pas encore finis cette histoire, ça fait des mois que j'essaie, sans grand succès, de l'achever, si vous avez des propositions n'hésitez pas. Aidez-moi!  Wink
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Sïar Nalui




Féminin
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Age : 28
A écrit : Boris
Date d'inscription : 10/08/2014

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MessageSujet: Re: Cupidon   Cupidon Icon_minitimeJeu 27 Nov 2014 - 14:39

L'amour, nous avons tous notre mot à dire sur cette notion qui semble à la fois si simple et si ambiguë. Signification différente pour chacun, ressentit distinct, envie à l'opposé les unes des autres. Et pourtant on voudrait nous faire croire qu'il est pareil pour tous, on tente de le définir par des termes généraux et d'en décrire les moindres prémisses. Pourtant on ne distingue jamais plus que nos propres impressions et nos explications que l'on voudrait précises viennent se perdre dans les méandres de la subjectivité. Les plus romantique ne cessent de s'y raccrocher pour mieux s'en rendre esclave, il est pour eux un moyen d'échapper au réel Spinoziste incompréhensible dont nous faisons partit et d'exister à travers ce sentiment qui peut les mener à l'extase aussi bien qu'à une chute vertigineuse plus ou moins prévisible. Certains l'utilisent pour faire de leur vie une série télévisé dans laquelle ils seraient les personnages principaux, peu de sentiment, beaucoup de dispute et une satisfaction d'avoir eu l'impression de « réellement » existé pendant un laps de temps. Les plus stoïque s'appliquent à ne surtout pas le rencontrer ou plutôt à éviter de s'en encombrer du mieux qu'ils peuvent jusqu'à ce qu'ils soient rattrapés par l'âge, la fatigue ou simplement la résignation et qu'ils rejoignent l'une ou l'autre des catégories précédentes. Je me souviens d'un devoir que j'avais fait lors de mon année de troisième ; une rédaction qui devait être argumentative dans laquelle j'avais tenté d'expliquer que l'amour été un leurre fabriqué de toute pièce par une coalition entre nos dirigeants et les grandes entreprises de firmes internationales. L'amour devenait alors une excuse à plus de consommation et à une oreille de moins en moins attentive à nos représentants, l'un parce que celui qui n'a pas d'amour consomme (de la télé, de la nourriture et autre...) pour oublier et l'autre puisqu'en quête d'amour ou de consommation nous n'avons plus de temps à consacrer à la politique. Cela pouvait être perçu dans le sens d'une théorie du complot générale et, du fait, paraître un peu exagéré je le reconnais mais j'ai pourtant parfois le sentiment que c'est la vérité en regardant autour de moi le monde qui m'entoure.
Je parle, je parle mais il serait peut être temps que je me présente puisque, sans ça, vous allez vous demander qui est cette huluberlue qui déblatère des propos incohérents et pessimiste sur l'amour. Je m'appelle Seïsé, nom étrange en effet mais je n'en attendais pas moins de la part des dieux qui m'ont crée afin que je guide les hommes dans différente chose de la vie qui tournent en général principalement autour de l'amour, je suis une sorte de cupidon des temps moderne et j'ai troqué mon arc et mes flèches au profit de quelques propos raffinés ou incisifs qui vous vont droit au cœur. Ce que je viens de vous dire devrait vous rassurer sur mes propos peu amène concernant l'amour, je suis sur qu'il vous semble plus naturel que quelqu'un qui s'occupe des histoire de cœur des autres ait un recul nécessaire et assez peu de remord pour pouvoir traiter de la sorte ce « doux » sentiment. Donc, comme je l'expliquais plus tôt, j'aide du mieux que je peux les couples en vaine de se former, ça marche plus ou moins bien et je ne suis jamais sur du véritable intérêt de mon intervention ou du bien-fondé de la nouvelle relation. Pour m'aider dans ma tâche j'ai plusieurs petits pouvoirs que, très modestement, je trouve géniaux ! Je peux prendre l'apparence que chacun souhaiterait que j'ai selon l'âge, le physique ou le langage mais étant trop prés de leur désir profond je reste inaccessible à tous, en théorie. Je peux aussi me télé-transporter d'un endroit à l'autre, ce qui niveau dépense est quand même vachement pratique, ça m'évite les billets d'avion Miami-Grenoble ou Dublin-Tokyo. Je n'ai, malheureusement, pas la permission de l'utiliser pour mes trajets de tous les jours. Enfin je peu voir la relation qui lie chaque personne entre elles au moyen d'un genre de fil d'énergie de couleur différente selon la nature de leur relation. Pour les plus basique il y a des couleurs qui me font me dire que les dieux manque foncièrement d'imagination, puisque l'amour lie deux personnes par un fil de couleur rose, l'amitié du vert et les liens familiaux d'un bleu de différente nuances. Il y a bien sur un panel de relation et donc de couleur bien plus grand mais je vous passe l'inventaire, j'ai mis moi même plus de 2 ans à l'assimiler et à le comprendre.
Voilà maintenant 4 ans que j'exerce ce « métier » et je m'en porte très bien, ma vie est tranquille et tout le temps assez remplis mais j'ai le temps de m'offrir les petits plaisirs que me permet le monde des hommes, l'un de mes préféré est la lecture. J'aime lire plus que tous et apprendre en générale, je me régale et dès que je suis dans une ville ou un pays réputé pour la qualité de son enseignement je m'empresse d'assister à quelques cours dans les facultés ou les écoles pendant mon séjour. Je parle toutes les langues des pays dans lesquels je suis allé mais je n'ai aucun mérite puisqu'à chaque début de mission les dieux me donnent les informations qui me sont nécessaire à la compréhension des situations qui me sont présentés. La seul close au contrat est que le jour où je tomberais amoureuse à mon tour je devrais abandonner mes fonctions et oublier du même coup ces années là. Autant vous dire que je ne suis pas pressée que ça m'arrive, je suis très bien là où je suis je ne vois pas ce qui pourrait être mieux et vu les comportements amoureux que je vois autour de moi je ne suis pas intéressée du tout !
 
Chap2
 
Bref assez parlé de moi, aujourd'hui je viens de finir ma mission, l'histoire classique et pourtant toujours aussi compliqué d'une femme au foyer qui n'aimait plus son mari et qui n'arrivait pas à le lui dire. Je ne pouvais hélas rien faire avant qu'elle ne tombe amoureuse d'une autre personne et ceci est arrivé, je suis alors apparus sous l'apparence d'une nouvelle amie pour lui faire comprendre qu'elle devait franchir la ligne. Prendre le risque même si elle n'avait pas de boulot et des enfants à sa charge en lui servant le refrain « l'amour est plus fort que tout et souverain dans ce monde… patati et patata.. » je parais blasée comme ça mais je suis hyper convaincue et convaincante en temps voulu.
Voilà, donc mission accomplie et quelques jours de repos en perspectives, même moi j'ai droit à mes RTT. Je suis à Grenoble ville relativement réputée pour sa faculté de science chanceusement bien implantée dans un pôle d'excellence tourné vers les nanotechnologies de pointe. Me voilà donc dans un amphi de 200 personnes facile, il est 8h et les étudiants semblent tous un peu endormis, pas moi, j'écoute le prof avec attention en faisant abstraction des fils qui traversent la salle anarchiquement en reliant les personnes qui m'entoure. Cours de biologie en L1, « la cellules comme unité structurale et fonctionnel ». Mais alors que le prof aborde à peine le sujet de la structure membranaire, constituée de lipides qui permettent le bon déroulement des échanges entre le milieux externe et interne de la cellule, une nouvelle élève pénètre dans la salle sans que personne ne lève seulement les yeux vers elle. Ce fait sentir dans la salle une indifférence que je ne partage pas car un fil d'une couleur doré la relie à la personne à côté de qui elle s'assoie. « Doré ? » je pense pour moi, jamais vu une couleur pareille ! Instantanément je me désintéresse de la cellule pour étudier le comportement des deux filles un peu plus bas. Elles se disent "bonjour" puis sans rien ajouter elles redirigent leur attention vers le prof. De toute l'heure elles ne bougent que pour prendre des notes ou attraper un outil dans leur trousse, je réfléchie à la signification de la couleur, l'argent est garant du désir tandis que le jaune représente un amour non partagé. Le plus souvent les couleurs s'additionnent, par exemple une relation d'amitié entre un frère et une sœur mélange le bleu et le vert et donne un joli turquoise mais alors : l'argenté plus le jaune donnerait-il du doré ? Je ne suis pas sur, en regardant de plus près le doré à une couleur un peu orangé le rapprochant du cuivre plutôt que de l'or, orange et jaune ? J'essaie de me rappeler, ai-je déjà vu du orange ? Qu'est-ce qu'il représentait ? Je ne sais plus... Je m'énerve moi même de ne pas trouver et cela me rend encore plus curieuse sur la relation qu'entretiennent ces femmes. Je ne suis pas en mission j'ai conscience que j'ai mon apparence habituel et qu'il vaudrait mieux que j'évite de m'investir dans quelque chose sans pouvoir contrôler l'effet que j'ai sur les gens mais j'ai trop envie de savoir. Du fait mon mètre soixante et mes cheveux bouclés brun en bataille se précipitent à la sortie de l'amphie à la fin de l'heure pour suivre du regard ces deux amies qui s'en vont déjà pour leur prochain cours. J'ai l'habitude d'aborder les gens en toute circonstance mais je suis un peu intimidé car je vais montrer mon vrai moi à quelqu'un pour la première fois. Je prends tout de même mon courage à deux mains, les rattrape et lance très subtilement.
« -Euh... salut, vous savez en quelle salle on est là maintenant ? » Elles me regardent surprise, en effet en décembre je devrais normalement connaître mes salles, je rajoute donc pour les rassurer :
« -Je suis nouvelle je ne connais pas encore le bâtiment. »
La première me répond d'un ton antipathique :
« -Comment tu sais que t'es dans notre classe alors ? »
Oups en effet comment je sais ça ?
« -Bin.... je vous ai vu hier quand on m'a fait visiter le bâtiment, vous aviez regardé le panneau des bio 3.. ». Mon dieux aidez moi, faite que ça marche. Celle qui viens de parler me regarde bizarrement mais l'autre la pousse gentiment et me sourie en disant.
« -Excuse là, elle est un peu rude quand elle n'est pas réveillée, on est en E205. Au fait, je m'appelle Laura et elle c'est Aurore. » Dit-elle en désignant son acolyte qui maintenant semble toute disposée à faire ma connaissance et me fais un grand sourire en me demandant comment je m'appelle.
« -Moi c'est... » J'ai un temps d'hésitation, doit-je donner mon vrai prénom, prise de court je n'ai pas le temps de réfléchir plus que ça et répond : « Seisé ». Je regrette aussitôt, je suis déjà bien trop impliqué pour en plus leur donner mon vrai prénom. Enfin bon il est trop tard pour avoir des remords
« -Seïsé ? Sympa c'est pas commun, ça viens d'où ? » Me demande Aurore.
« -De Birmanie. » Je réponds au piff en me disant qu'elles ne connaissent pas et qu'elles ne se douteront sûrement de rien. En effet aucune des deux ne semble relever ne quelconque erreur dans mes dire, j'en déduis donc que je ne me suis pas trompée.
« -Tu viens de Birmanie ? »
« -Bin, mais parents oui, moi j'y suis allez seulement une fois. » Dit-je sans mentir vraiment, je suis effectivement allez là bas une fois.
Nous arrivons devant la salle et attendons le prof avec le reste de la classe. Je meurt d'envie de leur poser des questions sur leur relation mais je sais très bien que ce ne sera pas bien vu alors je me tait un peu gênée sans savoir quoi dire. C'est Laura qui rompt le silence la première, c'est elle qui est arrivée en retard tout à l'heure et elle est à mon goût la plus jolie des deux. Des cheveux bruns et courts en bataille, un visage fin et de petits yeux vert pétillant lui donnent un air de lutin. Aurore au contraire à de très long cheveux blond un peu mal coiffé et un visage plus posé qui lui donne un air très assuré, presque intimidant.
« -Tu débarques d'où du coup ? »
« -De Paris, mon père à eu une promotion et nous avons dû déménager. » Le mensonge vient de façon relativement aisée, je reprend vite mes vieilles habitudes.
« -ça va ? T'es pas trop triste d'avoir quitté Paris ? » S'inquiète Aurore.
« -Non, » dit-je sans trop comprendre pourquoi elle me pose cette question, puis soudain je me rappelle, je devrais être triste d'avoir quitté d'imaginaires amis et une ville que j'aimais. Je me rattrape donc et dit :
 « -enfin je suis triste d'avoir quittée mes amis mais j'aime le changement. »
Les deux se rassérènent immédiatement et je sens la compassion qui émane de chacune d'elles face à ma situation et soudain ce regard me culpabilise, je les sens pleins d'attention à mon égard et je ne peu que leur mentir. Je me réprimande mentalement, je ne suis là que pour savoir ce que veut dire cet étrange rayon doré qui les relie, rien d'autre et m'approcher d'elles est le seul moyen que j'ai d'arriver à mes fins. Nous entrons en classe et Laura me propose de m'assoire à côté d'elles, j'accepte et le cours commence, un TD sur la résolution microscopique et les différents agrandisseurs existant semble finir d'assommer toute la salle. Une heure et demi plus tard nous voilà sortit et tous se dirigent déjà vers la sortit où je m'empresse de les suivre, la matinée est finie et chacun rejoint du monde pour manger.
« -Tu manges sur le campus ? » Me demande Laura au moment où je tentais en vain de trouver un sujet de conversation.
« -Euh... je sais pas trop », dit-je pour me laisser le temps de réfléchir. En vérité je comptais rentrer dans ce qui me sert de chez moi en ce moment puisque je ne voulais venir qu'en biologie.
« -Bin si tu veux tu peux venir manger avec nous ! » Me répond-elle avec un grand sourire qui me donne envie de dire oui à tout ce que me dirons ses belles lèvres. Aurore interomp ma fixation, de toute façon très mal venue, sur la bouche de Laura en disant qu'elle a un cours d'instrument l'après-midi même et que du coup elle rentre manger chez elle.
« -Tu fais quoi comme instrument ? »
« -Du violon, »
« -Ouaou classe ! » Lui dit je réellement impressionnée.
« -Bah attend de me voire jouer avant de trouver ça « classe » ! »Dit-elle en souriant.
« -Elle est trop modeste, mais elle est inscrite à la fac en tant qu'artiste de haut niveau ! » Rétorque Laura en regardant Aurore avec un mélange d'admiration et d'indulgence.
« -Ok ok avant que vous ne me fassiez rougir, je vais m'en aller ! » Et sur ces mots Aurore s'en va en direction du tram, après une bise à mon intention. Je reste un instant perplexe et demande après réflexion :
«-Vous ne vous faites pas la bise ? » Il me semblait pourtant que c'était la coutume entre les jeunes par ici et les gens autour de moi me le prouve par leur  « lèche figure » récurrents.
« -Bin non, j'ai jamais vraiment aimé faire ça et Aurore non plus du coup d'un commun accord on le fais pas ! » Me répond-elle en souriat devant l'incongruité de ma question.
« -ça semble logique, bon on va manger du coup ? »
Bien que je voudrais en savoir d'avantage je ne appesanti pas sur le sujet pour éviter d'avoir l'aire bizarre ou indiscrète.
« - ouai ta une préférence ? »
« -Je connais pas, alors je te suis ! »
Nous prenons le chemin de la sandwicherie la plus proche, nous avons tout d'abord quelques difficultés à engager la conversation avant que je ne lui pose des questions sur les jardins que nous venons de croiser.
« -ça ? Ce sont les jardins d'utopies ! C'est un collectif qui a commencé il y a quelques année a utiliser les espaces verts, qui, il faut le dire, sont habituellement plutôt inutile sur le campus. »
« -C'est une bonne idée en effet. »
« -Ouai bah l'administration de la fac ne semble pas être du même avis, ils veulent raser les jardins parce que ça fait mauvaise impression devant d'éventuels investisseurs privés qui pourrais subventionner les universités. »
« -Je ne comprend pas, c'est pas censé être l'état qui doit subventionner ? »
« -Normalement oui, mais ça a changé depuis la loi sur « l'indépendance des universités », qui fait semblant de faire référence à une plus grande autonomie et marche de manœuvre pour les facs mais qui en vérité veut seulement dire que les universités doivent se débrouiller seules pour trouver des fonds maintenant, ce sont des entreprises privés qui donnent de l'argent et qui du coup s'attendent à ce qu'on répondent à leur désirs. C'est pourquoi les sujets de thèses sont maintenant surveillés pour être sur qu'ils leur plaisent et que l'aspect extérieure du campus et si examiné, que dit-je contrôlé . »

Une fois lancée Laura me fit un aperçu détaillé de la politique du campus et de ce qu'elle pensait de celle du pays avec cet aire déterminé et passionné que je découvrais sur son visage. Elle semblait tellement dans son élément qu'elle en devenait resplendissante de sûreté et d'enthousiasme, je ne pus m'empêcher de remarquer à qu'elle point elle était belle dans son élan de ferveur argumentative. Ces gestes empreint de dureté et de grâce à la fois, sa voix posée qui ne perdait pour autant rien en vigueur et en force, tous ça combiné lui donnait, à mes yeux, l'allure d'une lionne en attente d'une chasse imminente. Je la questionnait, heureuse d'en apprendre d'avantage sur le pays et ses lois, contente aussi de l'observer me parler avec ce petit air contrarié que me confirmait les récentes rides sur son front et son visage concentré. Quand la question du féminisme nous arriva, nous fume d'accord pour dire que ce mot était bien trop connoté aujourd'hui et que le récent discours d'Emma Watson, nous l'espérions, redonnerait à ce mouvement la véritable dimension à laquelle il devait prétendre soit une égalité des sexes. Nous nous entendîmes sur la places de Georges Sand ( Aurore Dupin) qui bien qu'ayant pris un nom d'homme pour justifier sa publication n'en restait pas moins une des pionnières du féminisme de par ces actes et sa force. Je lui parlais alors d'Eleanor Roosevelt qu'elle semblait ne pas connaître et elle m'en apprit, elle, plus sur Olympe de Gouge que j'avais eu tort de sous estimer apparemment. Après une longue et revigorante conversation je décidais qu'il était tant pour moi d'avoir une petite conversation avec les dieux, je voulais aller au bout de cette enquête et je savais qu'il me fallait un semblant d'accord de leur part.
 Sur le chemin jusqu'à mon « chez moi » je ne peux m’empêcher de penser tout d'abord à cette nouvelle situation puis de fil en aiguille mon esprit dérive vers la conversation de tantôt avec Laura. Alors que je repense à son visage, un sourire s'étale sur mon visage, je m'en aperçois et tente de le refréner en justifiant ce trop rapide béguin par un manque de relations sexuelle en ce moment. Oui parce que, mine de rien, je reste humaine et du fait j'ai des besoins...disons physique aussi, en générale j'ai toujours trouvé le moyen entre mes mission de les assouvir avec un homme ou une femme selon ce qui se présentait ou mon humeur. Mais ça fait un moment que je n'ai rien fait et Laura est une jolie fille c'est normale qu'elle ne me laisse pas indifférente, il va falloir que je remédie à ça si je ne veux pas perdre la face devant elle.
 
« -Un lien que tu n'a jamais vu ? »
Une heure plus tard me voilà avec les « grands patrons » pour discuter chiffons et rapiessage, enfin c'est ce qu'ils semble penser puisqu'ils ne montre pas un grand intérêt pour mon histoire.
« -Non, jamais et je n'arrive pas à le faire correspondre à d'autres couleurs, vous ne sauriez pas à quoi il fait allusion par hasard ? » Je demande sans grande conviction.
« -Non malheureusement nous ne pouvons pas t'aider, si nous avons créé certaines couleurs de lien, nous ne savons rien des nuances qui sont apparus par la suite au grès des évolutions humaines. »
« -Je m'en doutais, du coup, ai-je la permission de poursuivre ? »
Un long silence suit ma question, dans une position de fausse réflexion un des dieux commence une réponse avec retard :
« -Si tu le souhaite, bien sur... Mais tu n'auras pas le droit à tes pouvoirs, ce n'est pas une mission officiel et en plus tu leurs a déjà montré ton vrai visage... » Une grande lassitude se lit sur son visage et d'avoir du me répondre semble l'avoir fatigué particulièrement, je me demande une énième fois pourquoi les dieux ne laisse pas les hommes tranquilles s'ils semble trouver si lassant de devoir s'occuper de leurs affaires.
« -Attendez mais ça va me prendre vachement plus de temps si je peux pas connaître leur passé et tout, je pars de rien ! » Dit-je un peu énervée qu'ils s'octroient le droit de me défaire de mes pouvoirs.
« -Nous nous excusons mais c'est ainsi... Bonne chance... » dirent-ils alors en s'éloignant avec leur panache habituel. Et en me laissant, comme à l'accoutumé, avec des milliers de questions en trop et une colère difficile à refouler. Qu'est-ce qu'ils sont précieux et nian nian ceux là, si je pouvais m'en passer je le ferais volontiers !!
 
Chap3
 
« -Salut salut, » lançais-je à la cantonade en arrivant dans le petit groupe constitué de Laura, Aurore et quelques autres personnes de la classe. Voilà un moi que je suis sur cette histoire et bien que je me sois rapprochée de manière évidente de mes deux sujets j'en suis toujours au point mort. Il semble évident qu'il y est une grande complicité entre elles mais elles ne montre rien d'autre, en les voyant juste comme ça je pourrais penser qu'elle sont juste amies, mais le lien qui les relies est toujours bien présent ( c'est le seul élément de pouvoir qu'on bien voulu me laisser les dieux après une discussion houleuse que j'ai eu avec eux).
« -Salut, » répond Laura d'une petite voix.
« -Bin qu'est-ce qu'il ya ? »
« -Bah, t'inquiète pas c'est juste des p'tits problème de famille... » Dit-elle sans sembler vouloir ajouter quoi que ce soit.
Je n'ai pas le temps d'en demander plus, le prof arrive et commence le cours. La journée s'écoule alors dans le même rythme habituel et j'oubli momentanément le comportement matinale de Laura, nous partageons l'heure dans une ambiance de franche camaraderie qui me correspond très bien, c'est la première fois que j'ai de véritables amis et ça me plait vachement. À midi, je m'éclipse du groupe, auquel il manque Laura et Aurore depuis un moment déjà, et vais en direction des toilettes. Une fois dans une des cabines, j'entends la porte qui s'ouvre et je reconnais les voix de Laura et Aurore :
« -Allez, ça va aller, ça lui passera tu le sais bien et puis si c'est trop dure tu peux venir à la maison tu sais que t'es toujours la bien venue. » Dit Aurore d'une voix douce.
« -Oui c'est vrai, tant que ta famille n'est au courant de rien je serais toujours la bien venue. La meilleure amie exemplaire qui te suis partout, t'accompagne à tous tes concerts, fais la cuisine avec ta mère et discute de politique avec ton père. À et, oups, qui dore dans ton lit et te fais l'amour dès qu'elle le peut ! » Lance Laura d'une voix peut amène, c'est la première fois que je l'entend s'énerver contre Aurore, je tend l'oreille soudainement très intéressée par leur conversation et certaine d'approcher enfin d'un semblant d'explication concernant leurs relations.
« -Chuuuute, Laura ça va pas ! Quelqu'un pourrait nous entendre. » Je les entends se déplacer dans la pièce et j'ai soudain peur que l'une d'elle se mette en tête de vérifier s'il n'y a réellement personne dans les cabines, mais rien ne se passe à mon grand soulagement.
« -A ça oui quelqu'un pourrait entendre que tu n'es pas la fille parfaite et naïve que tu prétends être mais que tu es pleine du vice d'aimer une personne du même sexe ! »
« -Tu sais très bien pourquoi je ne peux pas le dire, mes parents ne sont pas aussi ouverts que les tiens, ils ne comprendraient pas, ils n'accepteraient pas. » Elle chuchote mais on sent paraître la colère dans sa voix.
« -Alors tu ne va rien dire, et si notre relation dure ? Et si dans ta vie tu n'aime que des filles ? Tu vivras cachée ? Ou tu ne vivras pas et tu épouseras un gentil garçon pour faire plaisir à ta mère ? »
« -Tu sais très bien que je n'aime pas penser au future... »
« -Oui mais moi j'en ai besoin et tu n'es pas seule dans cette relation ! »
« -Pourquoi ça ne peut pas être simple et que nous soyons juste amies... »
« -Parce que ça ne nous suffit pas accepte-le, il est évident depuis le temps, qu'une simple amitié ne nous satisfait pas. On a besoin de plus, de se toucher, de s'embrasser, de se tenir par la main... » Elle chuchote ces derniers mots comme une supplique, une prière et je sens malgré moi un frisson parcourir mon dos face à tout l'amour qui paraît dans cette simple phrase.
« -Pour moi c'est ton amitié qui m'importe le plus, à part toi je n'ai personne de qui je sois aussi proche. »
« -raah, arrête, tu vas bientôt continuer en me disant que je suis la seule fille pour qui tu ai et pour qui tu auras de l'attirance dans ta vie. » S'exclame Laura d'une voix pleine d'amertume.
« -Oui parce que je le pense... Mais ça n'enlève rien à l'importance que tu as pour moi ! Tu es ma meilleure amie. »
« -Mais moi je t'aime !!! » Dit-elle dans un sanglot.
« -Qu'elle est la différence ? »
« -La différence c'est que nous dormons ensemble, que nous faisons l'amour, que nous avons des attentions à l'égard l'une de l'autre qui sont celles d'un couple. »
« -Et alors pourquoi ne pas garder ça pour nous, d'accord nous voulons une relation amoureuse mais pourquoi ne peut-elle pas ne concerner que nous ? »
« -Parce que ça fais trois ans que ça dure, parce que j'ai envie de dire au monde ce qui me rend heureuse... »
« -Mais qu'importe les autres, ils le voient bien que tu es heureuse pourquoi devraient-ils savoir qu'elle en est la cause ? Qu'elle importance ont-ils, on s'en fou c'est juste nous qui compte... »
« -Juste nous... c'est vrai qu'importe ce qu'ils pensent alors pourquoi ne pas le leurs dire ? On s'en fou de ce qu'ils disent, il n'y a « que nous qui compte » comme tu le dis si bien. »
« -Ce n'est pas ce que je dis... Tu sais si ça t'insupporte tellement alors peut être qu'il faudrait arrêter, être juste amies, non ? »
Quand Laura reprit la parole on sentit dans sa voix toute le colère refoulé, l'attente lancinante et la tristesse qui la secouait. Elle dit alors, d'une voix mielleuse d'où perçait l'ironie :
« -Oui soyons juste amies oublions ce que nous avons vécus jusqu'à aujourd'hui et bientôt tu me présentera un petit copain politiquement correcte et ennuyeux à souhait. »
« -Ne dit pas ça.... Tu sais bien que je ne ferais rien qui puisse te faire du mal... »
« -Mais si, la preuve tu le fais en ce moment sans même t'en rendre compte ! Et c'est là que réside tout le problème, tu ne te rend pas compte que c'est ton indifférence pour notre relation qui me tue à petit feu. Je t'aime Aurore mais je ne supporte pas....Plus... »
-Arrête ne dis pas ça... Puis soudain plus aucun bruit ne parvint à mes oreilles. Curieuse je m'avançais et osais un œil par l'espace entre la porte et le mur, Aurore et Laura étaient à quelques centimètre l'une de l'autre, Laura pleurait et à en juger par les mouvements d'Aurore elle aussi pleurait sans doute. Puis sans prévenir d'avantage elles s'embrassèrent dans un mouvement parfaitement symétrique qui montrait, à mes yeux, leur connivence et leur compréhension de l'autre et, ce, comme j'en avais rarement vu.
Je remarquais alors que le rayons que j'apercevais au dessus de la porte s'était divisé en deux, phénomène assez fréquent quand les sentiments des deux personne devenaient trop différents pour n'être représentés que par un seul faisceau. Un orange brillant côtoyait maintenant un vert éclatante et soudain la signification de cette couleur me revint en mémoire, orange : nuance de la haine. Je compris aussi du même coup que c'était le mélange ambiguë de ces deux sensations couplés à l'argenté du désir qui donnaient le cuivre doré habituel.
 
Chap4
Cela fait maintenant trois jours que j'ai surpris cette discutions dans les toilettes et que j'ai compris ce qui les lient mais je n'arrive pas à me résigner et à les laisser ce débrouiller, après tout c'est mon job d'aider les couples en détresse. J'ai bien remarqué aussi que leur relation est plutôt houleuse au vu du faisceau qui se divise au gré des humeurs de chacune. Même si ce n'est pas une mission officiel je veux les aider, j'essaye de me convaincre que ce n'est qu'un acte altruiste similaire à ceux qui caractérisent mes enquêtes habituel mais je ne suis pas dupe, si je les aide c'est parce qu'elles sont devenues mes amies et que je voudrais qu'elles soient heureuse, spécialement Laura avec qui j'ai bien plus d'affinité. Vous me direz : « mais où est le problème au fond ? » Le problème c'est qu'aider des gens en étant soit même impliqué émotionnellement fait souvent plus de ravage que de bonnes choses. Ensuite, en ce qui me concerne, s'attacher est le premier pas vers la retraite... J'avance donc à tâtons dans une situation encore inconnue au bataillon tout en espérant ne pas me fracasser plus tard sur un mur de remords. Je tente tant bien que mal de les faire parler d'elles, de leurs sentiments mais elles semble toutes deux très attachées à leur secret et par respect l'une pour l'autre n'en disent rien à personnes, encore ce matin sur mon vélo sur le chemin du campus je cherche en vain le moyen de déclencher une conversation sur ce sujet. J'arrive bien trop vite à mon goût et rien ne m'es venue malgré l'aire frais habituellement stimulant, peut être devrais-je agire moins subtilement, après tout qu'est-ce que je risque ? De perdre leur amitié bien sur...
« -Bonjour !! » La voix de Laura me surprend dans mon dos, trop occupée à me retourner le cerveau je ne l'avais pas vu arriver. Un sourire viens instantanément et inconsciemment s'étaler sur mes lèvres quand je vois son regard joyeux posé sur moi.
« -Hey, je t'avais pas vu ! »
« -J'avais remarqué, tu semblais absorbée par des pensées plutôt épineuses à en juger par ta tête. Pourrais-je avoir l'honneur de savoir qui ou quoi en était la cause ? »
Je la regarde, il semble trop beau qu'elle me tende une perche sans même s'en rendre compte. Que faire ?
« -Toi... « Décidais-je de répondre en me jetant dans le grand bassin sans être sur de bien savoir y nager. « Enfin je veux dire toi et Aurore ! » Rajoutais-je consciente qu'elle pourrait mal interpréter cette réponse. Mais serait-ce réellement une erreur de compréhension ? J'éloigne immédiatement cette question de mon esprit en me disant que ce n'est absolument pas le bon moment pour réfléchir à mes sentiments, bien trop présents à mon goût ces temps-ci.
« -Euh... a bon ? » Un regard surpris accompagne ses paroles.
« -Je peux te poser une question ? »
« -Tu peux toujours, mais je serais seul juge de son importance et de ce que je pourrais apporter comme réponse. » Dit-elle en rigolant pour cacher sa gêne.
« -Toi et Aurore... vous êtes ensemble ? Je veux dire : en couple... ? »
« -J'avais compris. » Son visage c'est soudain un peu assombri et à ce moment je me déteste d'être la cause de sa tristesse alors qu'elle semblait heureuse auparavant.  « Pourquoi tu me pose cette question ? »
« -Et c'est moi qui est posé une question, à toi de répondre n'essaie pas de te dérober. » J'essaie de rendre ça plus léger pour que revienne sur son visage ce sourire que j'aime tant.
« -Dit moi d'abord, ensuite je promets de répondre à ta question. »
« -Très bien alors, disons que je... »Je ne sais pas quoi répondre qu'est-ce qui me pousse réellement à vouloir les aider ? Parce que je les aime bien... Non ce n'est pas vraiment ça je n'apprécie pas Aurore plus que ça. Une idée me vient alors à l'esprit mais je refuse de la laisser s'imposer, ce n'est que lorsque mon regard revient se poser sur le visage sérieux de Laura que je me laisse submerger par cette nouvelle sensation. Une impression de chaleur remonte le long de mon ventre pour venir coincer ma gorge et j'ai soudain un doute sur ma capacité à pouvoir sortir une parole dans les prochaines minutes. Puis mes cordes vocales semblent tout d'un coup libérées et je lâche :
« -Je crois que tu me plait. » Ses sourcils se lèvent dans une expression de surprise extrême en même tant que les miens, je n'en reviens pas d'avoir dit ça !
« -Et bien, je ne m'y attendais pas. »
« -Moi non plus je t'assure... » dit-je sarcastique pendant que je réalise la gaffe que j'ai faite.
« -Que dire... j'ai promis de te répondre alors je vais le faire mais tu dois me promettre de n'en parler à personne. Ça te tente d'aller boire un café, on ne va pas en parler là dans le froid sinon on est parties pour geler sur place. »
« -Ok... mais et le cours ? »
« -Franchement, la chimie je comprend rien à la façon dont le prof fait son cours, ça fais pas une grande différence que j'y aille ou non ! »
« -Ouai t'a sans doute raison ! Je te suis. »
 
Chap5
Nous marchons jusqu'au café le plus proche ce qui me laisse malheureusement le temps de réfléchir à ce qui viens de se passer, je me sens tout à coup plus perdue que jamais et j'ai soudain peur de ce que va m'avouer Laura avant de me rappeler que j'en sais déjà une grande partie. De plus mon but est avant tout de les aider alors qu'importe sa réaction à ce que j'ai dit. Je voudrais bien m'en convaincre mais je sais que ce n'ai pas vrai, que plus rien de ce qui avait de l'importance jusque là n'en a à présent et seul ce que je viens de découvrir sur mon sentiment pour Laura ne compte. Nous passons la porte du café sans que je m'en aperçoive, jusqu'à ce qu'arrive à moi la chaleur rassurante mêlée à l'odeur du café de l'endroit
« -On s’assoie là ? » M'interroge Laura en montrant une table faisant face à la baie vitré donnant sur les jardins d'utopies qui me font immédiatement penser à notre première conversation.
« -Oui, oui ça me va, » dit-je en m'installant.
Une fois en face l'une de l'autre le silence s'installe. Si d'habitude nos conversations sont fluides et spontanées il semble que le sérieux de la situation nous est enlevé toute velléité de paroles en cet instant. Je regarde mes mains, un peu gênée et malgré mon envie de vérifier si Laura est tout aussi impressionnée, de peur de croiser par erreur son regard, je ne lève mes yeux sous aucun prétexte. La serveuse viens nous demander ce que nous voulons et s'en va avec la commande de deux cafés sans plus de cérémonie.
« -Ok... alors je vais commencer, » parviens à dire Laura au bout d'un temps qui ma paru particulièrement long. « Aurore et moi avons fais connaissance en classe de troisième, j'ai tout de suite su que ce n'était pas une simple amitié habituel que nous avions de par son intensité et sa nouveauté. Malgré tout je n'ai réalisé que bien plus tard pourquoi, et ça correspond au moment où j'ai réalisé que j'étais amoureuse d'elle. L'était-elle elle aussi à ce moment là, je ne crois pas mais qu'importe, toujours est-il qu'un an plus tard, pendant la seconde, notre relation à changé et est passée d'amitié fusionnelle à... disons amitié plus bénéfice ! » Elle rit de cette expression. « Appelle ça comme tu veux je ne sais toujours pas comment le nommer aujourd'hui » Je la sentais à la fois intimidée et comme soulagée de me parler de ça, était-ce la première fois qu'elle abordait ce sujet avec quelqu'un ? 
« -ça à duré quelques mois comme ça et puis un jour je me suis déclarée et Aurore à acceptée cette relation sans enthousiasme particulier car elle ne voyait pas ce qui changeait vraiment puisqu'elle ne voulait pas en parler et que pour elle il y avait peu de différence entre amour et amitié. Elle m'aimait, j'en suis certaine, mais elle ne voyait pas notre relation comme je la percevais et en cela elle était bien plus mature que moi, j'aurais voulu crier sur tous les toits du monde qu'elle m'aimait moi et rien que moi mais je n'en fit rien par amour pour elle. Pour elle j'avais énormément changée, j'avais voulu lui plaire et pour ça j'avais abandonné l'idéal stoïque et froid présenté par ma famille pour un nouveau moi bien plus détendue, ouvert au monde et aux gens. Si je voulais en parler, dans un élan de fierté quelque peu puéril, elle avait trop conscience de ce qu'elle perdrait en le faisant et ma retenue de le faire. Nous avons donc vécu une relation cachée... »
« -Désolé de t'interrompre mais qu'est-ce qu'elle aurait perdue ? »
« -Sa mère... Principalement, une femme absolument géniale et très ouverte sur bien des choses mais dont l'éducation Russe prohibait absolument les rapports homosexuels. De plus elle m'avoua plus tard qu'elle n'avait aucune envie d'être enfermée par d'autres dans une case qui ne la représentait pas ; celle de « lesbienne ». De plus rendre publique notre relation c'était prendre le risque d'impliquer les autres dedans et d'avoir des comptes à leur rendre. Tu peux trouver ces considérations égoïstes, elles le sont certainement mais je suis heureuse aujourd'hui de l'avoir vécu jusque là de cette façon, cette relation n'appartenait qu'à nous et c'est sûrement ça qui à fait qu'elle a tenue aussi longtemps. De plus ça m'a permis de prendre le temps de réfléchir à cette notion d'homosexualité que je découvrais tout juste ; sommes nous obligés d'être l'un ou l'autre ? Pourquoi ces cases ? Pourquoi les gens ont-ils si peur de ne pouvoir mettre les gens dans des cases préconçues par d'autres qui pourtant ne correspondent, aujourd'hui, plus à personne ?...» Elle s'arrêta le regard dans le vide comme si elle rejouait les événements qu'elle me narrait. Surprise d'en avoir tant dit elle leva vers moi un ragard troublé auquel je répondis d'un sourir rassurant.
« -Beaucoup de questions, tu as les réponses ? »
« -Pas vraiment sinon j'aurais sûrement guérie l'humanité, » dit-elle en rigolant.
« -Et en ce qui concerne Aurore, a-t-elle eu ce recule sur les choses ? Y a t-elle pensé ? »
« -Bien sur, c'est en grande partie grâce à elle si j'ai pu raisonner de cette façon. Sans non plus connaître vraiment la communauté homosexuelle, elle la connaît d'ailleurs sûrement moins que moi, elle avait tout de même un regard détaché et plutôt méfiant à son égard. Il me semble d'ailleurs qu'elle avait raison de se méfier pour différentes raisons qui vont jusqu'à nous mettre en danger. »
« -Ne pense-tu pas que la violence viens principalement des gens qui n'en font pas partis et la craignent ? »
« -Je ne remettrais jamais cette violence-là en question mais ce n'est pas de cela dont je veux parler mais plutôt de celle au sein de la communauté ou même dû à celle là. Ne pense-tu pas qu'aujourd'hui il n'y à plus grande utilité à l'existence d'une communauté ? Il me semble qu'elle est aujourd'hui utilisée contre les homosexuel eux même en les stigmatisant jusqu'à en faire une entité qui fais peur au gens. C'est peut être un peu exagéré... » Elle semblait soudain effrayée d'afficher ses idées alors que plus elle parlait et plus elle m'apparaissait intéressante et renforçait l'idée qu'elle me plaisait.
Elle tenait des propos sur lesquels je n'avais jamais vraiment réfléchie mais pourtant ils semblaient similaires aux miens par bien des aspects, l'impression d'exagérer, l'idée que les Hommes ont besoins de ce raccrocher à tant de choses dans la vie... Et ces dires trouvaient un échos en moi.
« -Non non je ne pense pas, même si je suis quasi sur que tu ne serais pas la bienvenue dans un groupe homosexuelle si tu tenais ces propos. »
« -Et c'est bien pour ça que, comme tu as dû le remarquer, je ne suis dans aucun groupe. »
« -C'est vrai. J'admire ton indépendance d'esprit ! »
« -oh non il n'y a rien à admirer, la principale raison de mon comportement c'est Aurore... Elle ne trainenrait jamais avec des gens comme ça et comme je veux être avec elle... et bien je n'y suis pas non plus. »
« -Tu penses que tu y serais si tu n'étais pas avec elle ? »
« -Aujourd'hui non, mais si je ne l'avais pas rencontrée j'aurais certainement rejoins ou du moins été beaucoup plus en relation avec d'autres homosexuels . Il me semble qu'à l'époque où je l'ai rencontrée je n'avais pas la maturité nécessaire pour me montrer indépendante... »
« -Je pense que tu te sous-estime vraiment, si Aurore à peut être joué un rôle dans ta façon d'être maintenant elle n'a pas tout fait, tu as fait des choix et c'est grâce à toi que tu en est là. »
« -C'est gentil. »
« -C'est surtout vrai ! Insistais-je pour lui donner confiance. » Elle répondit à mon effort d'un sourire et se tut pendant un instant comme pour reprendre le fil de ces pensées.
 
Chap6
 
« -Et aujourd'hui ? » Je décidais de l'aider à m'en raconter plus parce que je mourrais d'envie qu'elle me dise ce qu'elle pensait de ce qu'elle vivait avec Aurore. Elle compris sans que j'ai besoin de préciser mon propos.
« -C'est compliqué...  Elle rit de sa phrase qu'elle trouvait sûrement cliché au vu de la situation. - Disons que j'en ai marre... » Ces yeux dans le vide elle s'arrêta pour réfléchir à ces paroles, je ne la coupait pas, consciente de l'importance de la situation et surtout de la difficulté qu'elle avait d'aborder le sujet avec quelqu'un d'extérieure.
« -J'en ai marre d'être l'amie gentille et particulièrement fidèle, j'en ai marre de devoir lâcher sa main quand quelqu'un entre dans la pièce, j'en ai marre de la regarder me dire qu'elle veut pouvoir rester libre car elle aime apparaître comme tel auprès des garçons, principalement. » De sa voix d'où perçait l'amertume je l'entendis me raconter comme elle supportait d'entendre Aurore lui dire qu'elle n'aimerait sûrement que des garçons à part elle, qu'elle avait couché avec deux garçons mais que ça ne voulait rien dire, que c'était juste une expérience « comme ça, pour savoir ». Elle me conta combien il lui coûtait d'entendre des récits de ses voyages dans lesquels Aurore décrivait tel ou tel personne qui l'avais dragué sans qu'elle ne puisse rien dire puisqu'elle prétendais être d'accord avec leur relation libre pour profiter de cet amour. Plus elle parlait et plus je me rendais compte de la puissance de son amour pour Aurore, il semblait sans limite, elle aurait tout fais pour le garder quitte à s'oublier dans les désirs d'Aurore. Il se montrait destructeur et libérateur à la fois, il avait tout pouvoir sur Laura mais elle parvenait à en sauver l'important et à faire en sorte qu'il reste joyeux, j'avais conscience qu'Aurore faisait aussi en sorte que cet amour reste toujours quelque chose d'heureux pour elles deux. Mais il m'apparaissait évident qu'un moment viendrait où tout se briserait sur le mur de différences qui s'érigeait entre elles petit à petit. Je me demandais alors si j'aurais dû être jalouse de cette relation mais je n'y parvenais pas, ce sentiment était trop étrange et semblait faire intrinsèquement partit de la personne qu'était Laura, de ce fait je ne pouvais que l'en remercier d'avoir construit une personne aussi géniale, qui m'attirait pour la première fois.
« -Voilà, j'ai finis de te raconter mon histoire.. ».Elle suspendit sa phrase dans l'attente de ma réaction mais j'étais trop absorbé dans mes pensées pour lui répondre, elle pris le temps de boire son café, maintenant froid, pour me permettre de finir ma réflexion.
« -Je ne vais pas te parler de mon sentiment. »
« -Pourquoi ? Dit-elle, surprise. Ce n'est pas à cause de ce que je t'ai raconté ? »
« -Oui et non, disons que c'est aussi à cause de moi, ce sentiment est nouveau pour moi, je ne sais pas ce qu'il représente ni ce qu'il veut dire. J'ai besoin de temps pour y réfléchir. De plus je pense que toi aussi tu as besoin de temps avant que quelqu'un se déclare car en ce moment tu ne pourrais que le prendre mal du fait de ta relation avec Aurore. »
« -Je ne comprend pas, pourquoi ne veux tu pas m'en parler tout de même ? »
« -Supposons, je dis bien : supposons, que là, tout de suite je te dise que je t'aime. Bien sur pour ça il faudrait que je sois sur que je le pense vraiment. Que me répondrais-tu ? »
« -Euh... J'imagine que je te dirais qu'en ce moment j'ai du mal à envisager une autre relation... Ou quelque chose du genre. »
« -Ainsi je le prendrais mal, j'aurais tendance à t'éviter et toi aussi du coup, on s'éloignerait et puis de peur de se perdre tu ferais ou je ferais quelque chose d'inconsidéré qui rendrait la situation insoutenable. »
« -On dirait que tu connais ça très bien... »
« -Crois moi, je connais ça par cœur. »
Devant son air étonné je compris qu'elle pensait que j'avais déjà rencontré une situation similaire.
« -Non... Je veux dire, je n'ai jamais vécu ça ! C'est dans mon trav...Enfin, je connais des gens qui ont vécus ça. Je n'ai moi même jamais été amoureuse... réellement. » Rajoutais-je pour ne pas me trahir.
« -A ok, je vois. »
Un silence s'installa entre nous alors que toutes deux nous rassemblions nos esprits après cette longue et intense discussion.
« -Et !! S'exclame soudain Laura. Faut qu'on y aille sinon on est bonnes pour sécher le cours de bio aussi ! »

Nous remballons alors au plus vite nos affaires et payons nos café, à moitiés plein mais froid, avant de courir vers le bâtiment des sciences. Nous sommes les dernières, il devient donc difficile de trouver des places et surtout deux places à côté, je remarque Aurore dans la salle qui nous regarde avec des yeux curieux. Je monte les escaliers en essayant de ne pas croiser son visage interrogatif et me dirige vers le dernier rang où deux places à l'opposée l'une de l'autre subsistent malgré l'assaut des étudiants de biologie. Le cours commence et pour la première fois j'ai de grandes peines à me concentrer sur les paroles du prof, tout me semble fade, sans intérêt et mon attention ne se focalise que sur les détails de ma précédente conversation.
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