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 Amour, danse et salon de thé

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wolfgangamadeusmozart




Masculin
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A écrit : 570; Lettre à moi-même; Prise de conscience; Au claire de lune l'amour renaît de ses cendres ; Amour, danse et salon de thé; Je me suis faite toute petite pour une poupée
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Amour, danse et salon de thé - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Amour, danse et salon de thé   Amour, danse et salon de thé - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Oct 2016 - 12:55

Épilogue



ISABELLE VIENT MANGER !!!
Ce n’est pas possible cette fille, elle n’est vraiment pas comme sa mère qui était toujours devant la télé. Elle, pour la sortir de son antre, il faut toujours employer les grands moyens.  En plus, avec sa chambre qu’elle a aménagé avec Anne dans notre ancien grenier, c’est deux étages qu’il me faut monter et à chaque fois elle m’accueille avec son sourire innocent et me dit toujours :-«  Pourquoi tu ne m’as pas appelé sur mon portable mamie, cela t’aurais évité de monter toutes ces marches. » je dois toujours trouver une excuse pour ne pas lui dire que si je n’utilise pas le téléphone, c’est que pour voir les touches, il faut que je mette mes lunettes qui sont on ne sait où. En plus ce n’est vraiment pas mon reflexe de m’en servir pour appeler quelqu’un se trouvant chez moi.
Ouf,  j’ai vraiment du mal, vivement que je reprenne la danse, je manque d’entrainement. Allez, j’utilise la technique de Bérénice du toqué entrée, pour la faire sursauter cela me vengera un peu du déplacement. Dieu que je n’aimais pas ça quand j’étais dans la chambre de ma douce. Sa mère venait toujours au moment où nous nous embrassions. Nous pouvions avoir travaillé sur la biomécanique de sa fille pendant des heures, elle ne débarquait que lorsque nous faisions une petite pose bisous. A chaque fois je me retrouvais toute rouge, les fesses par terre d’avoir sursauté.  Evidemment ces épisodes reviennent lors des repas de famille un peu trop arrosé et mes petits enfants ne manquent pas de rigoler. Enfin maintenant avec ses presque quinze ans, Quentin ne demandera plus en plein repas, lors d’un des rares moments de silence, « Mamie Stéphanie, c’est quoi une pose bisou ? » Que j’étais mal, mais qu’il était trognon du haut de ses cinq ans, ça serviette autour du coup et la bouche maculé de sauce tomate.
Revenons à nos moutons, je frappe à la porte et rentre. Je vois Isabelle sursautant, cacher mon cahier où j’ai décrit les premiers mois avec ma douce.
Comment l’a t’elle trouvé ?
En vidant le grenier avec Anne qui a même dû lui proposé de le lire en disant « cela te permettra de mieux comprendre ce que c’est que de tomber amoureuse. »
Elle avait fait la même chose, sans me demander déjà, quand Alessandra l’avait interrogé sur les signes qui permettent de savoir qu’on est amoureuse. Bien sûr c’est un compliment de le citer comme référence et cela me touche. Mais c’est quand même intime et j’aimerai être consulté avant. A l’époque elle m’avait dit qu’elle n’en avait rien fait pour ne pas m’être à mal ma modestie et ma timidité. Elle a toujours réussi à me mener par le bout du nez, cela continue et en plus je crois que cela ne me dérange pas.
Maintenant que je l’ai vu, je ne peux pas non plus ne rien dire.
Stéphanie :-« C’est donc mon livre qui te retient dans ta chambre depuis que tu es là. Pourquoi ? »
Isabelle :-«  Comment tu sais que c’est ton livre ? »
Stéphanie :-« Il y a la photo d’Alessandra Ferri sur la couverture. Comment veux-tu que je ne la reconnaisse pas, c’est elle qui nous a inspiré le prénom de ta mère. Tu ne pas répondu, Isabelle. »
Isabelle :-«  Cette année, j’ai eu un petit copain. Mais cela n’a pas marché et quand on a cassé, toutes mes copines ont été étonnées que cela ne me fasse rien. J’en ai parlé avec maman. On en a beaucoup discuté et elle a fini par me dire que le meilleur moyen pour comprendre ce que c’est le grand amour, c’est de lire ton livre. Mais elle a précisé qu’il fallait demander à mamie Anne parce que tu avais du mal à le faire lire car il y avait beaucoup de toi.  C’est pour ça que je le lis ici. Parce qu’il me passionne, mais que je ne veux pas te mettre mal à l’aise. »
Je reste scotché par ce qu’elle vient de dire. C’est vraiment gentil. Je me reprends très vite et lui dit :-«  Alors, cela t’a aidé ? »
Isabelle :-«  Oh oui,  ma relation avec Mathieu n’était qu’une amitié un peu forte. Je n’ai pas encore rencontré mon âme sœur.  Par contre, je viens de finir et  j’aurais aimé connaitre la suite. Pourquoi tu as arrêté ? »
Stéphanie :-«  Une fois le séjour à Saint Martin passé, toutes mes interrogations sur notre couple avec Anne n’existaient plus. Il me restait le plus dur, entretenir notre amour pour qu’il dure toujours. Cela ne se fait pas en écrivant, mais en vivant et en étant là. C’est ce que j’ai fait. En travaillant pour avoir mon diplôme de kiné puis pour gagner de l’argent en parallèle bien sûr. »
Isabelle ;-«  Tu pourrais me raconter ce qui s’est passé après, cela m’intéresse vraiment ? »
Stéphanie :-«  D’accord mais vient manger cela va refroidir. »
J’avais prévu de lire et bien c’est raté.
Maintenant il faut que je me souvienne où je m’étais arrêter  car je ne veux pas évoquer ma vie sexuelle avec ma petite fille de 16 ans. Le plus simple c’est de relire les dernières pages de mon cahier.
Stéphanie-« Isa, peux-tu remonter me rapporter « Amour, danse et salon de thé » ? »
Isabelle :-«  bien sûr mamie, si tu me dis où il est. »
Stéphanie :-«  Mais c’est le titre de mon histoire. »
Isabelle :-«  Je croyais que c’était un livre du type Harlequin et je m’étonnait que tu lises ça, toi. »
Stéphanie :-«  Tu sais j’ai choisi ce titre comme une boutade en référence à une sitcom qui s’appelle « Amour, gloire et beauté » qui est tout le contraire de ce que j’ai écrit. »
Isabelle :-«  Je connais cette série, elle continue encore, tu te rends compte !
Mamie, je vais chercher ton cahier. Je te rejoins à la cuisine. »
 Le repas fini, je demande à Isabelle de débarrasser la table pendant que je survol mon livre pour savoir où exactement je m’étais arrêté.
Je redécouvre les descriptions de nos premiers ébats et rougis. Quel idées a eu Anne de confier ce livre si intime. Je sais bien que c’est parce je ne suis pas rentrée dans les détails que ma douce n’a pas vu de problème à le faire lire à notre fille et à notre petite fille, mais cela n’empêche pas ma gène.
J’en suis là de mes réflexions quand Isabelle s’assoit sur le fauteuil en face du mien avec un grand sourire :-« Ça y est, tu vois où tu t’aies arrêté ? »
Stéphanie, mal à l’aise :-« Oui, parfaitement. Alors que veux-tu savoir ? »
Isabelle, très enthousiaste :-« Je te dirais bien tout, tant j’ai adoré ton livre mais comme je sais bien que ce n’est pas possible de raconter prêt de quarante-cinq ans, en une après-midi et que je veux que ce soit toujours ton histoire, je préférerais que ce soit toi qui choisisse les événements que tu abordes. Par contre, je te poserais des questions s’il y a des choses que je veux savoir. »
Stéphanie, étonné mais ravi :-« Visiblement tu y as réfléchis, ma chérie. »
Isabelle :-« Oui, depuis que tu as accepté de continuer ton histoire, je m'interroge. En débarrassant, j’ai compris que c’est en te laissant choisir que je retrouverais l’ambiance de ton livre. »
Stéphanie :-« C’est très finement pensée. Je vais me chercher un coca pour mettre mes idées en place et je commence. »
Bon une chose et sûr, je ne vais pas lui raconter que nous avons passé la quasi-totalité de notre séjour chez la grand-mère d'Anne à nous aimer, ni que notre seule sortie, le pique-nique à trousse chemise, initialement prévu en vélo, a dû se faire la voiture, nos corps ne pouvaient supporter la selle et nous étions incapable de pédaler.
Je ne peux pas non plus lui confier que c'est là que nous sommes devenues addict au sport en chambre, auquel nous nous sommes entraînées d'abord tous les weekend pendant notre scolarité, puis beaucoup plus régulièrement, une fois que nous vivions ensemble. Je ne vais certainement pas lui dire, non plus, que nous pratiquons toujours quotidiennement.
Stéphanie, de nouveau dans son fauteuil :-« les circonstances ont fait que ce n'est pas pendant ce séjour que j’ai découvert vraiment l’île de ré. Mais c'est à partir de ce moment que je l’ai considéré comme un lieu important pour moi. Je ne peux y revenir sans que je me souvienne de la première fois et j'ai toujours une grande émotion en entrant dans la maison de saint Martin. D’ailleurs, à la mort de la grand-mère d’Anne, nous n’avons pas réfléchi trente secondes quand nous avons appris que mamie Bérénice et Papi Marlon ne pouvaient garder la maison, nous l’avons acheté. »
Isabelle ;-« Comme ça ? Comme une baguette ? »
Stéphanie : -« Oh non, nous avons mis trente ans pour la payer. »
Isabelle :-« Ah oui quand même ! »
Stéphanie : -« eh oui, à l’époque c’était un lieu à la mode. Mais si je me lance dans cette discussion jamais je n’aurais le temps de te raconter notre vie à Anne et moi d’ici que ta mère vienne te chercher ce soir, surtout que tu as encore ton sac à faire."
Ouf elle ne m'a pas demandé pourquoi je n'ai pas visité l'île lors de cette première visite je n'ai pas eu à mentir ou à avouer nos activités coquine. J'enchaîne rapidement avant qu'elle pense à me poser la question.
Stéphanie:-" Après le week-end à l’île de ré, plus aucun doute sur nous deux n’existait. Nous ne vivions pas encore ensemble parce que nous voulions perdre le moins de temps possible. Pour ça, il fallait que nous nous focalisions sur nos études pour les réussir le plus vite possible. Mais nous nous retrouvions à la danse et le samedi soir chez nos parents en alternance chez l’une et chez l’autre. Nous avons vécu comme ça jusqu’à ce que nous soyons diplômées toutes les deux. Ensuite Anne a trouvé une place de prof de danse dans le conservatoire municipal de Tour. C'était une chance car il n'y en avait vraiment pas beaucoup. Les cours de danse n'ont jamais été légion. Comme mon métier de kiné ne connaissait pas le chômage, j'ai trouvé tout de suite un poste d'assistant dans un cabinet. Nous y sommes resté pendant quatorze ans, jusqu’au départ à la retraite de nos mères. Ta grand-mère a repris les cours de maman, moi j’ai ouvert mon cabinet de kiné en lieu et place du salon de thé de Bérénice et comme tu le sais nous travaillons toujours au même endroit, toutes les deux. Nous avons emménagé dans cette maison un peu isolé mais tranquille à un quart d’heure de notre boulot mais pas dans la même ville pour que je ne rencontre pas mes patients dès que je sors d’ici.
Nous avons attendu deux ans après notre installation pour nous marier, le temps nécessaire pour créer le pécule suffisant pour payer la cérémonie.
Mais je dois t'avouer que j'avais trouvé la bague de fiançailles à Paris au cours de ma dernière année d'étude.
C'était au printemps, la météo était plutôt clémente. Cela me décida à marcher jusqu'à la gare plutôt que d'emprunter le métro après un cours de pathologie légèrement prise de tête. Le trajet me faisait passer devant les grands magasins. L'anniversaire d'Anne étant le mois suivant, je suis rentrée à la recherche d'une idée. Le raz de chaussée était rempli de bijouterie. Ayant toujours préféré les bijoux avec une belle pierre aux bagues plus travaillés, j'étais aux rayons des solitaires quand la vendeuse est venue et m'a demandé si c'était pour ma fiancée ou pour moi. C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience que ce n'était pas forcement à moi à qui on offrira une bague pour me demander en mariage. Je me suis mise à regarder les bijoux autrement. Je ne sais plus ce que j'ai offert comme cadeau pour son anniversaire mais je sais que j'ai mis près de trois mois pour trouver la bague que je voulais. C'est la veille de notre déménagement pour Tour que je l'ai enfin acheté à une amie de cours de danse. Avant cela, au vu du budget et de la haute portée symbolique de l'objet, j'ai fait beaucoup de recherche. Je me suis renseigné sur les diamants grâce à internet. Dès que je croisais une bijouterie je regardais les bagues, je n'ai jamais autant accompagné ma mère dans ses sorties shopping. D'ailleurs j'étais si focalisé sur ça que je n'ai même pas stressé pour le passage de mes épreuves pour mon diplôme de kiné. Pour connaître le tour de doigt de ta grand-mère j'ai dû, un week-end, lui emprunté une bague qu'elle mettait régulièrement à son annulaire gauche et la faire mesurer par mon amie bijoutière, puis la ramener sans éveiller ses soupçons.
Mais je te jure que tous ses efforts ont été récompensés au centuple quand je la lui ai offerte.
Nous avons déménagé sur Tours mi-août pour avoir le temps de nous installer et de prendre nos marques avant le début de nos boulots. Moi, je recherchais surtout un restaurant romantique pour fêter nos trois ans et pouvoir, à cette occasion demander la main d'Anne. C'est le titulaire du cabinet où je travaillais qui m'indiqua un petit restaurant discret mais très bon. Le 16 septembre, après nous être habillé sur notre 31 nous nous sommes rendues dans cet établissement. Notre table était située à l'écart, deux bougies y étaient allumées et une superbe rose rouge trônait en son milieu. Le restaurateur avait vraiment bien fait les choses. Impatiente, une fois qu'elle fut installée, je m'agenouillais devant elle, sortait la bague et en lui offrant je lui ai dit que je l’aimais, que je n’envisageais pas la vie sans elle et que je voulais me fiancer avec elle. »
Isabelle, interrompant sa grand-mère :-« Mamie, comment cela se fait que tu arrives à faire une magnifique déclaration d’amour en pleine fête et pas lorsque tu offres la bague de fiançailles à ton âme sœur?"
Stéphanie :-« Ma chérie, bien sûr, j’avais préparé un texte sur l’amour et le bonheur que je vivais à ses côtés depuis trois ans. J’y travaillai même depuis que j’avais pris la décision de me fiancer avec elle. Mais au moment de lui offrir la bague, l’émotion était telle que j’ai eu le trou noir. Je fus incapable de me le rappeler. Alors je lui ai simplement dis que je l’aimais et que je voulais vivre toute ma vie avec elle. Tu me parles de mon discours de la soirée d’intégration. Cela n’était pas du tout pareil. Ce n’était, pour moi, qu’une démonstration à deux idiots de leur bêtise. De ce faite, le poids émotionnel n’était pas aussi important. Là, c’était me mettre à nu devant la femme de ma vie qui d’un mot aurait pu m’anéantir. »

Isabelle :-« Mais tu savais bien que mamie te dirais oui ? »

Stéphanie :-« Cela n’empêche. C’était l’un des moments les plus importants de ma vie, cela m’a troublée. Alors j’ai oublié mon texte. En plus, je n’ai jamais été à l’aise avec les mots, je préfère danser mais dans le restaurant cela aurais été bizarre. Surtout que depuis l’interprétation parfaite de la fée dragée que ta grand-mère a faite, je n’ai jamais pu danser pour elle, trop consciente de mon niveau donc je me suis contenté de lui faire des chorégraphies et de l’accompagner en essayant d’être à la hauteur.
Bon, que dirais tu d’un chocolat chaud et de brioche pour gouter ? »

Isabelle les yeux brillants et tout sourire :-« Je dirais que c’est une excellente idée. »

Nous dévorons presqu’une demi brioche charentaise à nous deux.

Isabelle :-« Mamie tu peux encore me raconter un peu ta vie avec Mamie Anne, s’il te plait ? »

Stéphanie :-« D’accord.
Mamie Anne me rendit la pareil trois mois plus tard. Nous montions, comme tous les ans, passer Noël au salon de thé transformé pour l’occasion en taverne du père Noël. Dès le début de notre relation, sous l’impulsion de nos deux mères, les deux familles se sont réunies pour fêter ensemble cet évènement, les copines de nos frères étaient bien évidement invité. Tous, nous investissions l’établissement de ton arrière-grand-mère à 15 heures et nous le décorions pour le repas de 24 décembre. »
Isabelle :-« Mais exactement comme ça que nous passons encore Noël ! Tu veux dire que c'est une tradition qui date de presque cinquante ans et que vous ne nous l’avez jamais dit!"
Stéphanie : -« Cela fait 47 ans. Et tu as raison, cette année, on vous racontera le premier Noël. Je ne suis même pas sûr que ta mère sache comment cela s’est passé.
Donc, je te disais que nous venions ce matin de 24 décembre voir nos parents. Contrairement à nos habitudes, nous sommes partis tôt, pour éviter les bouchons et trouver un dernier cadeau pour Alexandre qu’on ne peut trouver que dans notre ville m’avais dit Anne. »

Ma chère isabelle, je ne peux vraiment pas te dire que je me souviens encore de mon étonnement de ne pas la trouver dans le lit à mon réveil et de la façon subtil qu’elle a esquivé mes baisés et mes caresses quand je l’ai rejoint sous la douche. Il est vrai que si elle m’avait laissé faire, nous aurions eu une longue séance de plaisir jusqu’à épuisement du ballon d’eau chaude et nous serions partis à l’heure où nous devions arriver.

Stéphanie :-« C’est Anne qui conduisait. Moi je somnolais. Quand nous somme arrivée en ville, en passant devant le parc où elle s’est fait agresser, elle décréta que sous la neige, il était très beau et qu’elle voulait s'y promener. Moi, ni voyant pas d’objection, étant toutes les deux, sur ses conseils, habillées chaudement, avec des bottes résistant à la neige, je l’ai suivi. Elle me prit la main dès la sortie de voiture et commença à me raconter ce jour sombre. Elle me demanda de ne pas l’interrompre, ce je fis. C’est à cette occasion que j’appris tout ce que j’ai écrit dans mon livre de son point de vue. Elle me raconta le rêve, la discussion avec sa mère, l’invitation à déjeuner alors que nous n’étions même pas ensemble, la tension qu’elle décida d’évacuer en allant cours ici. Tout cela nous amena à l’endroit du drame. Toujours muette, j’appréhendais la suite. Après avoir pris un grand bol d’oxygène, elle me décrivit en détail l’horreur qu’elle vécut lorsque je fus inconsciente. Elle réussit à me faire vivre ce moment en me transmettant l'émotion qu'elle avait ressenti. J'avais l'impression d’être ce jour maudit, à sa place. Lorsqu'elle eut fini, nous étions en larme et enlacées.
Je ne sais pas si mon texte traduit bien ce qu'elle a subit mais je peux te jurer que j'ai eu très mal ce jour-là pour elle."
Isabelle:-" j'ai pleuré pendant toute la scène de l'agression, Mamie."
Stéphanie:-" c'est surement parce que tu savais que cela s'était vraiment passé."
Isabelle:-" Non, Mamie, c'est parce que l'horreur de l'agression est très bien rendu."
Stéphanie, gênée change de sujet:-" Une fois calmé, nous essuyions nos larmes. Elle mit alors un genou à terre et me dit « Stéphanie, je t’ai raconté ce tragique épisode pour tout partager avec toi. Ce n'est pas ce genre de souvenir qu'il est courant d'évoquer avec la femme de sa vie dans de pareilles circonstances, je le sais bien. Mais, c’est lui qui me permis de façon brutal mais indiscutable de comprendre et d'accepter tout l'amour que je ressens pour toi depuis ta prestation à ton gala de juin. La douleur infinie que j'ai ressentie quand j'ai cru te perdre a été un accélérateur de prise de conscience. Je sais depuis ce jour de façon absolue que je ne peux vivre sans toi. Avant de te demander d'être ma fiancée, il me semblait normal de te le raconter." À ce moment-là, elle sorti de sa poche une petite boîte qu'elle me donna. Émue, en larme, de joie cette fois ci, après avoir passé le superbe solitaire avec une aiguë marine de la même couleur que les yeux d'Anne, à mon annulaire gauche, je la relève et lui disant entre deux reniflements qu'être sa fiancé est un honneur et une immense joie. Ensuite je l'ai embrassé en voulant lui transmettre tout mon amour. Son pantalon étant tout de même mouillé et la température proche de zéro, je ne pus prolonger le baisé comme je le désirais, voulant éviter qu'elle attrape une pneumonie."

Et bien sûr, isabelle je ne peux pas te raconter que depuis ce jour, dès le soir même, d’ailleurs, la nuit de noël est devenue l'une des plus chaudes de l'année en hommage à ce merveilleux moment.

Stéphanie:-" J'ai profité du retour vers notre voiture pour lui relaté ce dimanche de mon point de vue. La situation exceptionnelle dans laquelle nous étions, avoir eu un rêve commun et être toutes les deux la demandeuse et la demandée en fiançailles à évaporé la tristesse de se souvenir. C’est souriantes et heureuses que nous nous installâmes dans la voiture.
En démarrant, elle m’apprit qu'il n'y avait aucun cadeau de dernière minute à aller chercher. Je lui dis qu’avec une balade si riche en émotion, je m’en doutais bien.
Isabelle :-« Vous n’avez pas vraiment eu un début de vie à deux habituelle, Mamie et toi. »

Stéphanie :-« Tu as peut être raison, Isa, mais nous n’avons jamais analysé les choses ainsi. Nous vivons et nous nous ajustons en fonction des événements.
C’est comme ça que pour notre mariage, alors que toutes les deux nous avions toujours rêvé d’un château et d’un grand bal comme dans Cendrillon, nous avons dû le faire, pour des raisons financières, dans la salle des fêtes de la ville.
Ce fameux 24 décembre 2016 est aussi le jour où nous avons annoncé nos fiançailles doubles à nos familles. Bien sûr, il n’avait fallu que quelques minutes à nos mères, lorsque nous sommes arrivées le midi, pour repérer nos bagues de fiançailles et très discrètement venir nous féliciter. Mais, elles ont gardées le secret.
Ainsi, le soir, au moment de l’apéritif, quand j’ai amené la bouteille de champagne et que nous avons annoncé la bonne nouvelle, l’explosion de joie fut générale.
C’est après avoir été congratulée par tous que j’ai compris qu’Anne voulais avoir fait sa demande, elle aussi, avant que la famille soit mise au courant. C’est pour cela qu’elle m’a empêché de le dire par téléphone, en arguant que cela se faisait de vive voix ce genre de déclaration. Le soir dans notre lit, elle me le confirma et me précisa qu’ayant prévu de faire sa demande dans le parc depuis le début, elle n’avait trouvé que cet argument pour me faire patienter.

Notre mariage fut l’un des sujets de conversation principal des fêtes de fin d’année. Tout le monde avait un avis sur la question.
Nous avions un peu l’impression de nous faire déposséder de notre cérémonie tant notre voix était noyée sous celle de toutes les autres.
Si l’entente entre nous tous n’avait pas été aussi bonne, je crois que nous n’aurions pas supporté la situation et cela n’aurait pas été avec de grands sourires que nous aurions accueilli tout ça.
Au final, de ne pas avoir rué dans les brancards face à l’avalanche d’opinion et ainsi de n’avoir froissé personnes, nous a permis de nous marier un an plus tôt que prévu.
Ma mère, en très bon terme avec le maire depuis le forum des associations où Anne dansa merveilleusement bien, obtint la salle des fêtes gratuitement et une place en mairie pour l’été suivant, le 7 juillet 2017.
Sa couturière, amie depuis vingt ans qu’elle travaillait ensemble, nous fit deux robes de princesses différente mais parfaitement coordonnée, gracieusement et en un temps record.
La mère d’Anne, la mienne, Brigitte, la meilleur amie de ma mère et nous deux avons fait le buffet, le vin d’honneur et le repas du soir.
Aude et Marie, ses filles et nos frères s’occupèrent, de l’agencement et de la décoration de la salle, nos pères des boissons.
Nous avons pu avoir deux serveurs par un grand ami de mon petit frère.
C’est d’ailleurs pendant ces préparatifs, d’après ce que j’ai compris, qu’Olivier et Aude se sont plus que rapproché. Mais nous ne l’avons su que quelques temps après, la période du mariage fut un vrai maelström, nous montions presque tous les week-ends pour les courses ou les essayages alors après nous nous sommes un peu replier sur nous-même, dans notre province.
J'avais invité le quatuor, cela a été l'occasion d'avoir de leur nouvelle, après un an chacun de notre côté. Julie et Bernard étaient venus seul, étant célibataire et Alain et Chloé en couple, ils l’étaient d’ailleurs toujours quand je les ai eus au téléphone la semaine dernière.
Nous parlâmes de nos installations professionnelles, de nos patients et de notre vie. Nous nous sommes aperçu lors de cette agréable discussion que cela nous avait énormément manqué de ne pas nous retrouver ainsi à parler de tout et de rien. Il fut alors décidé que tous les ans, au moins, nous nous réunirons pendant un week-end pour nous retrouver. Face aux gros yeux d’Anne, nous précisâmes rapidement que les conjointes étaient bien évidement invitées.
Bien sûr, cela n’a pas été toujours facile à organiser avec nos vies bien remplis et nos enfants à emmener ou à faire garder mais nous y sommes toujours arrivés jusqu’à présent.
Je ne fus pas la seule à être contente de leur présence.
Je ne sais pas si tu te souviens, mon frère Frédéric et Julie ont été ensemble après la soirée d’intégration. Cela n’a pas duré longtemps, ils avaient rompu d'un commun accord ne pouvant se voir à cause de leur vie et de leur emploi du temps très différent. Mais ce jour-là, je suis sûr de les avoir vu danser toute la soirée l'un avec l'autre. D'ailleurs, lors de leur mariage, un 7 juillet eux aussi mais deux ans plus tard, quand ta grand-mère et moi, nous leur avons demandé pourquoi ils se mariaient le même jour que nous, ils nous ont dit que s'était parce que c'était un hommage à notre cérémonie qui les avait réuni à nouveau et au premier jour de leur vie commune.
C'est à ce moment que nous nous sommes aperçu que bien que parfaitement tranquille, notre vie tourangelle nous éloignait beaucoup trop de notre famille. Cela a été difficile pour moi de passé à côté, encore une fois, d’un événement important pour un de mes frères. Déjà, quand Julie et Aude furent présentes aux côtés de mes frères pour le Noël suivant notre mariage, comprenant qu’ils étaient en couples, nous les félicitions mais je fus fâchée d’être la dernière à être au courant. J’avais l’impression de ne pas assez m’intéresser à eux.
C'est pour ça que lorsque la mère d'Anne, en 2030, me proposa son local pour installer mon cabinet de kiné et la mienne son École de danse à ma femme, nous n'avons pas hésité. Surtout que la vie provinciale nous avait permis de nous faire un petit pécule qui fut l'apport pour l'achat de cette maison.
Isa, peux-tu m’amener du coca, je commence à avoir la bouche sèche ? »

Isabelle se précipitant :-« pas de problème, mamie ! »

Stéphanie regardant l’heure :-« Tu as vu l’heure ! Ta mère va bientôt arrivée et tu n’as pas encore fait ton sac. »

Isabelle lui donnant le verre :-« Tu pourrais m’accompagner dans ma chambre pour pouvoir finir ton histoire ? »

Stéphanie :-« Merci pour le verre. Tu obligerais une vieille personne à la limite de l’impotence à monter deux étages ? En plus, il n'y a plus grand chose d’intéressant à te raconter. »

Isabelle tout sourire sachant que c’est gagné :-« Tu veux dire que pendant ton voyage de noce aussi, les circonstances ont fait que tu n’as pas pu découvrir ton lieu de villégiature?"

Elle n'a pas du tout été dupe tout à l'heure. Ce n’est vraiment pas ce genre d'image que je voulais donner.
Il faut vraiment que j'ai une discussion avec Anne et Alessandra pour qu'il évite de donner à lire mon bouquin comme ça, sans me prévenir. Bon allons-y !

Stéphanie se levant:-" allez on monte. Alors, il n'y a jamais eu de voyage de noce. Une semaine avant notre départ, la grand-mère d'Anne est tombée gravement malade. Nous avons tout annulé et nous nous sommes précipités à son chevet. Cela n'a, hélas pas été un épisode très long. Elle souffrait déjà d'un cancer du poumon qu'elle nous avait caché, la pneumonie l'emporta en moins de deux semaines.
Ta grand-mère en fut anéantie. Il lui a fallu près de neuf mois pour s'en remettre.
Elle ne retrouva un vrai sourire que le jour où nous avons pris possession de la maison de l’île de ré. Elle passa tout ce week-end à me raconter toutes les anecdotes qu'elle y avait vécu.
Ce pèlerinage fut aussi la fin de la pire période, pour moi, de notre vie commune.
Ce n'est pas d'avoir soutenu ma femme aussi bien que je le pouvais en m'oubliant complètement qui fut difficile, cela je l'ai fait naturellement. D'ailleurs je me suis aperçu que je l'avais fait que lors qu’Anne, de retour chez nous, a, à nouveau, participé à la vie de la maison, avec sa bonne humeur. Non, l'horreur vint que moi qui abhorre la paperasse et discuter avec des banquiers ou des notaires, j'ai dû gérer seule la succession, l'achat de la maison de la grand-mère et la recherche d'un prêt immobilier. Cela a vraiment été pénible et difficile. »

Isabelle:-" Pourquoi vous n'y êtes pas allé après?"

Stéphanie:-" au début, Anne associait encore trop ce voyage avec la mort de sa grand-mère puis avec l'arrivée des enfants nous n'y avons plus pensé."

Isabelle : -« Mamie, je sais que c’est un peu intime, mais comment vous avez eu maman et tonton Mikhaïl ? »

Alessandra, la fille de Stéphanie dans l'entrée:-"houhou !!, il y a quelqu'un ici?"

Isabelle, s'excusant auprès de sa grand-mère et allant sur le palier:-" Maman, on est dans ma chambre avec mamie pour faire ma valise. "

Alessandra:-" J'arrive."

Isabelle:-" Ce n’est pas la peine, m'man, j'ai presque finit et mamie va descendre."
Puis elle se tourne vers sa grand-mère dans l’attente visible d’une réponse.
Stéphanie :-« La réponse détaillée, je te la ferais un autre jour, j’espère d’ailleurs que ta grand-mère sera là, car je voudrais bien te faire comprendre dans quel contexte nous l’avons fait parce qu’à l’époque ce n’était absolument pas facile.
Ce que je peux te dire tout de suite c’est que j’ai toujours voulus des enfants, d’aussi loin que je me souvienne. Anne en tant que danseuse avait toujours vu cela comme l’arrêt de son art, la magnifique bouille de ta mère lui fit complètement changer d’avis.
Une fois la mort de sa grand-mère digéré, j’abordais le sujet. J’avais déjà 29 ans et je m’étais toujours dis qu’il était indispensable d’avoir son premier bébé avant trente ans. En plus Chloé, de deux ans ma cadette venait de m’annoncer qu’elle était enceinte. Ma douce fut immédiatement enthousiaste et m’assura de son soutient dans le parcours du combattant qui m’attendait. Deux ans après je donnais naissance à la huitième merveille du monde, ta mère.

Alessandra, criant du salon :-« Vous êtes sûr que vous n’avez pas besoin d’aide ? »
Stéphanie sourire aux lèvres :-« Elle avait d’ailleurs crié à peu près aussi fort que ça, à sa naissance. Anne lorsqu’elle m’amena notre fille, une fois qu’elle eut fini d’être auscultée par la sage-femme et après m’avoir embrassé, me dit qu’elle aussi voulait un bébé. La neuvième merveille, Mikhaïl, arriva seize mois plus tard. J’aurais voulu d’autre enfants mais nos boulots plus que prenant et les difficultés que nous avons eu à concevoir les premiers ont eu raison de mes envies. »
Stéphanie sur le palier :-« J’arrive Alessandra ! »
Puis se retournant vers sa petite fille :-« Dépêches toi de finir, sa garde semble l’avoir épuisé. »

Isabelle se précipitant vers sa grand-mère, la prenant dans le bras lui dit après l’avoir embrassé sur la joue :-" Mamie, merci beaucoup pour toutes ces histoires de ma famille. C’est génial d’en savoir un peu plus. J’espère pouvoir revenir une autre fois toute seule, je suis sûre que tu en as encore plein à raconter. Et je voulais te dire aussi, sans témoin, que j'ai vraiment adoré ton livre."

Stéphanie, après avoir embrassé sa petite fille:-" Merci, Isa, je l’avais écrit parce que j’en avais besoin pour comprendre ce qui m’arrivait avec ta grand-mère. Jamais je n’avais envisagé que quelqu’un me lise. Mais Anne est tombée un jour dessus en cherchant dans mon ordinateur, l’affiche de son spectacle que j’étais en train de lui faire. Elle l’a évidemment lu. Elle m’a dit avoir adoré et elle m’a suggéré d’ajouter quelques parties avec son point de vue et de le brocher pour qu’il y ait toujours une trace de notre histoire. Ne pouvant lui résister, je l’ai fait et c’est elle qui colla l’image d’Alessandra Ferri, notre danseuse préférée.
Isabelle, la maison t'est toujours ouverte. Tu reviens quand tu veux. Pour les histoires, ce serait bien qu'Anne soit là parce que je pense t'avoir tout raconté."

Stéphanie ayant rejoint sa fille dans le salon :-« Bonjour ma chérie, alors pas trop dur ta garde de vingt-quatre heures ? »

Alessandra :-« Bonjour maman, comme d’habitude en été les médecins de ville sont en vacances donc les gens vont à l’hôpital. Isabelle ne ta pas trop embêté ? »

Stéphanie :-« Non, du tout, elle a passé le week-end dans sa chambre à lire mon livre sur tes conseils. »

Alessandra, gênée :-« Maman, elle se posait tout un tas de questions sur l’amour et te lire m’avait si bien aidé que je le lui ai suggéré. Je ne te l’ai pas demandé parce que je sais que cela te gêne surtout à cause des dernières pages. Tu n’es pas fâchée ? »

Stéphanie : -« Non, mais la prochaine fois demande le moi. Tu as eu des nouvelles de Patrick et Dan ? Le tournoi de basket c’est bien passé ?

Alessandra :-« Patrick m’a appelé quand il a pris la route tout à l’heure, ils devraient être là dans une demi-heure. L’équipe de Dan est arrivée troisième, il est déçu mais il m’a dit qu’il y avait des géants dans les deux premières équipes donc qu’ils étaient les premiers des équipes avec des joueurs de tailles normales. »

Stéphanie :-« Il est toujours aussi positif, c’est bien. Vous partez à l’île de ré ce soir ou demain ? »

Alessandra :-« Demain, le n’ai pas fini les bagages. Maman revient quand de son stage de danse ? »

Stéphanie, regardant sa montre ;-« Dans une heure. »

Alessandra :-« Vous n’avez plus qu’un an avant la retraite et vous continuez à faire des formations ! Vous êtes accro à vos boulots ? »

Stéphanie :-« Heureusement parce que sinon travailler plus de 45 heures par semaine pendant 44 ans aurait été du masochisme, non ? »

Alessandra, embrassant sa mère:-« Evidement. Bon maman, maintenant qu’Isabelle a enfin fini, nous allons pouvoir y allez, j’ai encore plein de chose à faire avant notre depart. »

Stéphanie lui rendant les bisous :-« Tu feras attention au robinet de la cours, il fuit un peu. Je l’ai dit à ton frère quand il est partie il y a un mois mais je suis sûr qu’il va oublier de te le dire. Maman et moi on doit venir vers le dix. Vous serez encore là ? »

Alessandra :-« Non, on part le premier voir des amis en Provence. Au revoir maman tu feras un bisou pour moi à maman Anne. »

Stéphanie :-« Bien sûr ma chérie et toi tu feras de même, de ma part, à tes deux hommes. Et bonnes vacances. »

Alessandra déjà sortie :-« Je n’y manquerais pas. Bonnes vacances à vous aussi ; »

Isabelle qui jusque-là était resté en retrait, vient embrasser sa grand-mère :-« Merci beaucoup mamie. Ce fut un super week-end. »

Stéphanie l’embrassant aussi :-« Pour moi aussi ma chérie. Allez files ta mère va démarrer sans toi. Passes de bonnes vacances. »

Isabelle en rentrant dans la voiture de sa mère :-« Merci, Bonnes vacances à toi aussi. »


Bon, j’ai quarante-cinq minutes pour tout organiser avant que ma douce arrive, il ne faut pas que je traine.

Anne appel sa femme dès qu’elle rentre chez elle. Ce stage était intéressant même si, comme d’habitude, au début, les jeunettes sont un peu trop condescente avec elle. Il faut toujours qu’elle leur montre qu’elle a beau avoir 67 ans, elle est largement à leur niveau. Après, tous se passe bien et dans une bonne entente. Mais deux jours loin de sa moitié, c’est vraiment long.
L’absence de réponse commence à l’inquiéter. Si elle ne la trouve pas dans le salon, elle appelle immédiatement Alessandra qui devait venir récupérer Isabelle tout à l’heure.
La porte poussée, elle est accueillie par une douce lumière tamisée, une table magnifiquement dressé où trône une rose et deux chandeliers dont les bougies sont allumées.
Elle est sortie de son ravissement par un doux baisé de la femme qu’elle aime et qu’elle recherchait.
L’étreinte terminée, Stéphanie l’installe à table en lui expliquant avoir passé l’après-midi à raconter leur histoire à leur petite fille, après que celle-ci ai lu son livre. Anne rougit un peu sachant bien qu’elle est la responsable de sa divulgation à sa fille donc à Isabelle aussi et que la divine personne devant elle n’est pas alaises avec l’idée que l’on pénètre les secrets de son intimité.
Stéphanie :-« Mon amour, même si au début cela m’a un peu contrarié de découvrir ma petite fille en train de lire nos exploits. Ton initiative, il y a quelques année qui a conduit à celle de notre fille d’aujourd’hui, me permet de rattrapé aujourd’hui deux petits défauts dans notre histoire et je t’en remercie. »
Anne veut s’excuser tout de même, mais elle en est empêchée par un baisé.
Stéphanie un genou à terre devant sa femme assise :-« Anne, la première fois que je t’ai vu, tes deux magnifiques yeux mon littéralement transpercés. J’ai perdu instantanément la raison. Tu es venu te présenter, j’ai été subjugué et mon sort fut scellé. Mon cœur ne m’appartenait plus, tu me l’avais ravi. Bien sûr il me fallut une semaine pour en être persuadé, le bonheur étant toujours difficile à déceler. Depuis que nous nous sommes déclarées, la vie à tes cotés est le paradis sur Terre. Nos forts caractères nous ont menés à des échanges houleux mais notre amour a toujours été un lien indescriptible.
Anne je t’aime comme au premier jour et je compte encore t’aimer très longtemps. Merci d’être à mes côtés. »
Les deux femmes s’enlacent alors et échangent un baisée passionnée.
Une fois celui-ci terminé Anne interroge sa femme :-« Stéphanie, j’apprécie et je suis très touché par ta déclaration mais pourquoi me l’as-tu faite ? »

Stéphanie :-« Comme je te l’ai dit je me suis aperçu qu’il y avait eu deux ratés dans notre histoire. La première c’est ma demande de fiançailles que mon émotion avait rendu brève. C’est pourquoi j’ai recrée notre table de ce jour-là et que je t’ai fait ce discours. C’est celui que j’avais mi des mois à préparer. »

Elle est interrompu par la bouche d’Anne qui émue aux larmes c’est jetée dans ses bras.

Anne ayant retrouvé l’usage de la parole après quelques minute de bisous :-« Merci mon amour. Et quel est la deuxième chose ? »

Stéphanie lui tendant une enveloppe qui se trouvait dans son assiette :-« Notre voyage de noce à Venise. »


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